Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, le 24 novembre 2015 à Téhéran, lors d'une rencontre avec le Président bolivien Evo Morales, a salué la résistance héroïque de la Bolivie et d'autres pays latino-américains face à la tyrannie du front de l'arrogance, réitérant que la politique dangereuse des États-Unis dans le monde en général, et en particulier en Amérique latine, consistait à changer l'identité des jeunes. « Il nous incombe de résister à cette politique hégémonique en renforçant les volontés et en augmentant les relations et la coopération», a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique.

L'Ayatollah Khamenei a estimé que la résistance au maximalisme des États-Unis arrogants était beaucoup plus importante que la nationalisation de l'industrie pétrolière pour la Bolivie et M. Morales. « L'Iran a été le premier pays dans le monde grâce au mouvement populaire et indépendant de l'Imam Khomeiny à se dégager entièrement de l'hégémonie américaine et à se dresser devant l'animosité des deux empires de l'Est et de l'Ouest, et leurs pressions militaires, sécuritaires et économiques», a fait remarquer le Guide suprême de la Révolution islamique ajoutant : « sur cette même base, la République islamique soutient tous ceux qui dans le monde, se dressent contre la tyrannie et l'hégémonie ».

Faisant allusion aux nombreuses compétences et possibilités de la Bolivie, l'Ayatollah Khamenei a souligné : « Ces compétences conjuguées aux relations entre les deux pays et la coopération dans différents domaines, pourront être au service des intérêts des peuples et de la résistance aux tyrans.

L'Ayatollah Khamenei a qualifié de précieux et nécessaires, les progrès économiques de la Bolivie pour assurer l'indépendance politique et économique, et déclaré « Outre ces progrès dans les domaines généraux, il faut aussi tenir compte des progrès dans les domaines secondaires», a-t-il ajouté.

Le Guide suprême de la Révolution islamique a rappelé que la politique américaine dans le monde et en Amérique latine, consistait à changer l'identité des habitants de ces pays et des jeunes, par le biais des nouvelles méthodes de communication. « Si les Américains parviennent à réaliser cette politique et à américaniser la façon de penser des jeunes, ils n'auront plus besoin de putsch militaire pour faire main basse sur les pays», a averti le Guide suprême de la Révolution islamique, réaffirmant que pour contrer cette politique américaine, il fallait renforcer l'identité des jeunes et les initier aux valeurs. « En s'appuyant sur Dieu le Très-haut, et en renforçant notre volonté, nous pourrons remporter cette bataille», a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique.

Lors de cette rencontre le Président bolivien Evo Morales, s'est félicité de cette rencontre avec le Guide suprême de la Révolution islamique, et a déclaré : « Nous considérons votre Excellence comme le père et le guide de toutes les révolutions indépendantes notamment les révolutions d'Amérique latine. Vos propos précieux, inspirateurs et pleins d'espoir ont été très édifiants pour nous ».

M. Morales a souligné que les ingérences des États-Unis ne faisaient que créer des problèmes. «Au début de mon entrée en fonction, en réponse aux avertissements des Américains à propos de nos relations avec l'Iran, j'ai affirmé que nous étions un pays indépendant et que nous n'avions pas besoin de demander de permission pour établir des relations avec d'autres pays. En nationalisant l'industrie pétrolière de la Bolivie, nous avons stabilisé notre indépendance et notre souveraineté, et mis un terme à des années d'agression de l'Occident », a dit le Président bolivien.

M. Morales a déclaré que les progrès actuels étaient plus importants qu'à l'époque de la dépendance à l'Occident. Insistant sur l'impératif de l'indépendance économique qui dépend de l'indépendance politique, M. Morales a souligné : « Aujourd'hui, le PIB bolivien a augmenté de plus de 36 milliards de dollars, soit quatre fois plus qu'à l'époque de la dépendance ».

Le Président bolivien a ensuite évoqué les nombreuses expériences et compétences de l'Iran dans les différents secteurs scientifique et technologique, et ajouté : « l'Iran et la Bolivie sont deux alliés dans les domaines de l'Histoire, de la culture et de la volonté populaire. Je souhaite que les relations bilatérales dans les différents domaines, se développent ».

M. Morales a souligné que la Bolivie avait toujours rendu hommage aux positions de la République islamique d'Iran et qu'il était sûr que l'Iran poursuivra sa voie avec fermeté. « La Bolivie, grâce à la coopération et les relations avec des pays révolutionnaires et résistants comme l'Iran, a acquis l'autorité, la résistance et la stabilité», a déclaré M. Morales.