Lors d'une rencontre, ce samedi, avec le président suisse Johann Schneider-Ammann, le Guide suprême de la Révolution islamique a tenu à faire allusion aux antécédents des relations entre les deux pays et à l'impact positif du comportement du gouvernement suisse sur l'opinion publique iranienne, avant de saluer l'essor des coopérations économiques et scientifiques entre Téhéran et Berne. « Le volume d'échanges commerciaux entre l'Iran et la Suisse est à un niveau très bas et est déséquilibré. Les hommes d'affaires et les investisseurs suisses, conscients du grand potentiel de l'Iran, sont en mesure d'améliorer ces échanges bilatéraux », a affirmé l'honorable Ayatollah Khamenei.

Insistant sur le plein soutien économique et la garantie juridique que le gouvernement iranien apporte aux accords bilatéraux, l'honorable Ayatollah Khamenei a affirmé : « L'important c'est que grâce aux coopérations sérieuses et à la ferme volonté des deux parties, ces accords portent leurs fruits et entrent pratiquement en vigueur ».

Il a souligné que « la Suisse a refusé de coopérer avec certains gouvernements occidentaux qui ont imposé des sanctions contre l'Iran. Or, cette attitude peut servir de base culturelle pour l'essor des coopérations bilatérales. Depuis toujours, nous connaissons la Suisse comme le foyer de la paix, de l'amitié et de la coopération, d'autant plus que certains pays européens ne ressemblent point à la Suisse et que leurs intérêts résident dans le bellicisme et la provocation de guerres ».

Soulignant les expériences du peuple iranien à propos de belligérance de certains gouvernements européens, y compris la fourniture de missiles européens et des avions de guerre au régime de l'ancien dictateur irakien, Saddam Hussein, lors de sa guerre imposée contre l'Iran de 1980 à 1988, l'Ayatollah Khamenei a déclaré: « Ce comportement créé un précédent mental négatif dans l'esprit de notre peuple, mais une telle mentalité n'existe pas à l'égard de la Suisse en Iran ».

Lors de cette réunion, à laquelle avait également assisté le président iranien Hassan Rouhani, le président suisse Johann Schneider-Ammann a exprimé sa satisfaction de sa visite en Iran et après avoir rappelé la longue histoire de relations amicales entre les deux pays, a ajouté: « Il est une source d'honneur pour nous de nous retrouver en Iran et d'être témoin du mouvement progressiste dans les relations entre les deux pays ».

M. Schneider-Ammann a signalé que deux délégations scientifiques et économiques l'accompagnaient lors de sa visite à Téhéran, en ajoutant : « Au cours de cette visite, nous avons tenu des discussions au sujet d'une feuille de route pour la coopération étendue et diversifiée entre l'Iran et la Suisse, et la signature de cette feuille de route pourrait nous conduire vers le développement des relations et des liens ».

Se référant à l'existence de grands défis dans le monde, le président suisse a déclaré : « Aujourd'hui, le champ d'application de cette instabilité et d ces défis a même atteint l'Europe et les environs de la Suisse et nous avons besoin de la coopération en vue de résoudre ces grands défis ».