Texte intégral du discours du Guide suprême de la Révolution devant les enseignants et les professeurs, le 2 mai 2007 

 

Au nom de Dieu, le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux 

Je souhaite la bienvenue à tous les frères et sœurs du corps enseignant et je vous remercie d'avoir participé à cette rencontre amicale.

Parmi les journées nationales, à mon avis, la journée des enseignants revêt une importance particulière, à cause de l'importance du statut des enseignants. Quand nous parlons d'enseignants, nous envisageons son sens commun qui est très noble et très respectable. L'enseignant est celui qui fait naître une lumière dans le cœur et conduit de l'ignorance à la connaissance. C'est la plus grande chose qu'on puisse imaginer.

L'exemple parfait est celui du professeur et martyr, Shahid Motahhari qui a analysé et éclairé avec profondeur et originalité, une partie des questions islamiques et nous les a présentées dans des dizaines de livres très précieux.

En regardant de plus près, nous nous rendrons compte que  chacune de ces études du Shahid Motahhari, qui était incomparable, a allumé une lumière dans notre esprit et notre cœur. C'est là le premier sens de la mission d'enseignant.

Comme notre défunt Imam l'a déclaré, et nous l'avons répété à maintes reprises : " Les prophètes ont la mission d'enseigner", le saint Coran l'affirme aussi :

"Envoie-leur un Prophète de chez eux qui leur récite Tes versets, leur enseigne le Livre et la sagesse" (129/2)

Mais en principe c'est une faveur du Tout Clément :

"Il a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas" (96/5)

Et à l'échelle humaine, ce sont les êtres humains qui enseignent à leur prochain. L'un est l'enseignant, l'autre est l'élève. Vous ou quiconque, qui s'engage à instruire, à enseigner les vérités et à  accroître la sagesse, que ce soit dans les établissements scolaires,  les universités ou les centres d'enseignement islamique, vous avez le prestige et la place qui reviennent au professeur, et cela a beaucoup de valeur.

Le deuxième point est que l'enseignant des centres scolaires a une place différente. Tous les professeurs sont chers et respectables à nos yeux, mais les enseignants des établissements scolaires ont un rôle particulier, qui n'est celui d'aucun autre professeur ni des parents qui sont chargés de l'éducation des enfants chez eux, et que les grands professeurs et savants ne peuvent  égaler.

L'instituteur jouit d'un statut spécial.

D'où vient cette importance ?

L'éducation primaire et secondaire concerne tous les membres de la société, dans un grand atelier d'éducation. C'est un milieu où tout le monde doit entrer et aller jusqu'au bout, à une période très délicate et durant les meilleures années d'apprentissage, de six à dix-huit ans.

Envisagez l'enseignant et le système éducatif obligatoire dans ce sens. Des millions de citoyens pendant les meilleures années d’apprentissage, pendant douze ans, entrent dans le grand atelier de l’apprentissage scolaire. Qui est l’interlocuteur de cette immense population ? C’est le professeur, le responsable de cet immense atelier.

Comparez-le à l’échelle d’un pays !

En tant que responsable et soucieux des affaires du pays vous aspirez à ce que les gens soient des gens de talent, vertueux, courageux et raisonnables. Vous souhaitez construire un pays dont les citoyens soient indépendants, créatifs, vertueux, honnêtes, équilibrés et ambitieux.

Qui n'a pas le souhait d'avoir un tel pays et de tels compatriotes ?

Nous souhaitons construire un pays selon ces critères. Où est le lieu d'apprentissage ?

De la naissance à la mort, quel est le lieu le plus adapté en dehors de l'établissement scolaire ?

Ces douze années d'apprentissage peuvent former des citoyens d'après ces critères positifs.

Sans aucun doute un pays, quelle que soit sa situation, après une vingtaine d'années, parviendra à cette étape si l'organisation de l'instruction et de l'éducation marche bien et avance dans la bonne direction, avec une programmation et une gestion convenable.

C'est la fonction de l'éducation générale et de l'enseignant. On ne doit pas la négliger. Quel secteur administratif ou éducatif du pays, en dehors de l'éducation nationale, a-t-il la charge de former cette population, en douze ans ?

Ces hommages et l'estime que nous accordons aux enseignants ne sont pas des compliments. Nous ne cherchons pas à plaire à telle ou telle personne. C'est une réalité fondée sur la philosophie du rôle de l'instituteur qui, qu'il le veuille ou non, jouit d'un statut prestigieux et sensible.

Nous avons évoqué l'importance de l'éducation scolaire. Evidemment dans l'ensemble du secteur éducatif, nous avons un personnel exécutif, des dessinateurs et des créateurs de livres qui sont associés dans cette activité, mais l'interlocuteur principal est l'enseignant. Toutes les planifications sont là pour aider l'enseignant à bien faire son travail. Il est le point central et le pionnier de l'éducation. Les autres sont des adjoints qui le soutiennent et lui fournissent les moyens pour transformer cette matière première, les enfants et les adolescents, avec habilité, effort et compassion en une matière de valeur. Cette valeur ajoutée n'est comparable avec aucune autre valeur ajoutée, même si on arrivait à transformer la terre en or ou si l'on transforme l'uranium en l'énergie nucléaire. La valeur de votre travail est supérieure à cela. Vous éduquez et formez des êtres humains avec les caractéristiques dont nous avons parlé.

Si les instituteurs d'un pays décidaient de faire l'inverse, c'est-à-dire qu'au lieu de former des gens courageux, indépendants et patriotes ils décidaient de former des peureux et des faibles au service des étrangers, et qu'au lieu de croyants, vertueux, talentueux et autonomes, ils formaient des athées, des débauchés et des gens soumis aux puissances scientifiques et non scientifiques, voyez quelle catastrophe gagnerait le pays !

Le système éducatif à l'époque des Pahlavis s'appliquait à ce genre d'éducation. Les directeurs n'étaient pas toujours conscients de ce qu'ils faisaient, mais la planification poursuivait cet objectif. Leurs élèves ont été plus ou moins influencés dans ce sens.

Néanmoins, parmi les instituteurs et les employés du système éducatif, se trouvaient des croyants, des gens indépendants et pieux, ils étaient même assez nombreux et respectaient leurs devoirs. Mais les grandes lignes du projet éducatif du régime Pahlavi étaient de ce genre.

Dans le régime islamique, c'est l'inverse, l'éducation nationale cherche à former des citoyens possédant toutes les qualités dont nous avons parlé. Vous êtes face à des jeunes en période de puberté. La puberté est une période d'évolution et de formation de la personnalité. L'enseignant a une influence sur l'élève, non seulement par ses cours, mais aussi par sa personnalité. Un professeur savant, modeste, vertueux et optimiste éduque identiquement ses élèves.

Un professeur impoli et impatient, enseignera d'une autre façon aux élèves.C'est pourquoi l'attention à l'éducation et à l'enseignant est un souci important du régime islamique.

Nous nous adressons à l'ensemble du pays. Les élèves ainsi que les parents doivent être reconnaissants envers les enseignants. Les responsables et l'administration doivent être conscients de l'importance de l'enseignant. Tout le monde doit respecter le professeur, mais mes interlocuteurs sont les professeurs eux-mêmes, qui doivent être conscients de leur responsabilité dans la société. Vous n'êtes pas une simple corporation comme c'est le cas des autres métiers. Ce métier n'est pas une simple façon de gagner votre vie, bien entendu la question financière est importante, mais le statut de l'enseignant doit être compris comme une mission et une charge importante, comme je l'ai expliqué.

 Si nous voulons faire une comparaison plus concrète, je le comparerai au travail de l'aiguiller. Le rôle de l'aiguiller peut nous paraître négligeable, cependant la vie des voyageurs dépend de son attention et de sa vigilance. En fait, la vie d'une foule de voyageurs est entre ses mains. Le rôle de l'instituteur est semblable et tous les instituteurs doivent y prêter attention.

Certes, la réalité du corps enseignant est très satisfaisante. Je le dis d'après mes propres connaissances. Dans tout le pays, les enseignants constituent une société pure, pieuse, engagée, assidue et le plus souvent, amoureuse de son travail. La preuve est que nous avons constaté dans toutes les périodes délicates du pays, y compris pendant la Guerre imposée, comment les instituteurs ont pris la responsabilité de la direction des élèves.

Pendant ces années, où j'étais Président et responsable du Conseil supérieur de la Révolution culturelle, j'ai pu observer les travaux de plus près. L'une des cibles des complots de l'ennemi, était le corps enseignant. Au début de cette année j'ai déclaré que l'ennemi visait trois objectifs, le retard scientifique, économique et la destruction de la solidarité nationale. Il dépense de l'argent, recrute des mercenaires, emploie les experts les plus habiles des services de sécurité pour réaliser ces trois objectifs dans le pays.

Dans les deux premières parties, l'une des cibles de l'ennemi est le corps enseignant, aussi bien dans la partie scientifique que dans celle de l'union sociale. Nous sommes sans aucun doute, à l'apogée des agissements de l'ennemi, même s'ils ont toujours existé au cours de cette vingtaine d'années et dont j'ai été témoin de près.

Face à cette vague de complots et de pressions, les enseignants ont résisté fermement. J'insiste sur le fait que le corps enseignant est sain, la preuve est que les ennemis ont essayé de développer les malentendus et les divergences par son intermédiaire, sans résultats, ils ne réussiront pas non plus dans l'avenir car le corps enseignant résistera toujours.

Chers frères et sœurs ! Le pays est en train de faire des prouesses dans le domaine scientifique, politique et économique. Le régime islamique s'impose dorénavant comme un régime mûr, influent et puissant, qui ne tire pas sa puissance comme le font certains pays et certains politiciens malheureux, de son soutien à tel ou tel pouvoir. Non! La puissance du régime islamique est une puissance interne. Comme celle d'une montagne dont les bases invisibles sont beaucoup plus grandes que ce qui est apparent. Le régime islamique avance à grande vitesse dans ce sens.

Les puissants et les oppresseurs n'apprécient pas cette résistance. Bien sur, tel roi isolé de tel pays ne compte pas parmi les oppresseurs, nous parlons de ceux qui se tiennent au sommet de l'Arrogance mondiale. La démocratie de leur système n'est qu'une apparence, en fait leur attitude à l'échelle internationale, traduit le despotisme d'un dictateur tyrannique. Ils n'apprécient pas qu'une nation choisisse un régime politique qui se soulève contre leur avidité et leurs ingérences, surtout quand ils constatent que les autres nations s'inspirent de cet énorme et puissant mouvement islamique de l'Iran.

Regardez le Président ou les autorités iraniennes lors de leurs voyages dans les pays musulmans. S’ils ont l’occasion d’aller au milieu des populations, ils sont reçus chaleureusement par la foule. Quelle est la raison de cette amitié ?

Pourquoi le Président ou les autres responsables de notre pays, chaque fois qu’ils ont eu l'occasion d’apparaître en public, ont reçu des manifestations de sentiments et d’affection plus grandes que celles données à leurs propres personnalités politiques ?

C’est parce que l’énorme mouvement de la nation iranienne exerce un impact et influence l'opinion publique du monde musulman, et cet impact est en train de se révéler au grand jour.

Le courage, la résistance, le dévouement et la sincérité dans la parole et l’action ont une influence. Il se peut que les responsables politiques de nombreux pays souhaitent l’anéantissement de la République islamique, alors que leurs peuples sont attachés à la République islamique. C'est le cas de nombreux pays dans la région importante du Moyen Orient et l’Arrogance mondiale s’en est bien rendu compte. Nous progressons ainsi avec un élargissement de notre champ d’influence. Cependant nous perdrons si nous n’accompagnons pas ce mouvement avec sagesse, courage, confiance en Dieu, et avec le sens de nos responsabilités communes aussi bien dans le domaine éducatif que dans tous les autres domaines d'activités du pays.

Le ministère de l’éducation doit se conformer de plus en plus aux objectifs que j'ai rappelés. Le système de l’éducation nationale doit connaître une évolution sensible. Actuellement il fonctionne bien et nous ne sommes pas mécontents de l’ensemble de ses activités, mais je crois qu’il a besoin de changements. Les organisateurs et les spécialistes doivent faire des transformations révolutionnaires dans le domaine de l’organisation et de l’agencement des milieux éducatifs, et dans le domaine du contenu des cours, de la formation des enseignants et de la définition des grandes lignes. Cela implique  une unité des ministères, on ne peut pas faire de grands travaux sans organiser l'éducation nationale. Nous avons suffisamment d'experts, habiles et intelligents, au Ministère de l'éducation nationale dont nous pouvons profiter pour l'évolution des programmes et la résolution des problèmes de l'éducation nationale. Je prévois un avenir très prospère pour l'éducation nationale.

Le point essentiel est votre confiance, votre engagement et votre attachement aux intérêts du pays. Cela sera la source de beaucoup d'avantages et de bénéfices.

Grâce à Dieu et aux prières de l'Imam du Temps (que Dieu hâte son retour) et par l'intermédiaire spirituel des âmes pures de nos martyrs et du défunt Imam Khomeiny, l'éducation nationale avancera de mieux en mieux dans le sens de la perfection, incha Allah.

Nous espérons que dans un avenir proche, nous serons témoins d'une situation conforme aux progrès contemporains et aux besoins de la République islamique.  

 Que les salutations de Dieu soient sur ses serviteurs distingués !