Ce qui suit est le texte d'un discours prononcé le 18 août 2010 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la République islamique d'Iran, lors d'une réunion avec les responsables et les fonctionnaires du gouvernement de la République islamique d'Iran.

Au nom d'Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salut sur notre maître et prophète, Abel-Qassem Mohammad, sa famille immaculée et infaillible, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah dans l'univers.

Certaines caractéristiques du mois de Ramadan ont été mentionnées dans les Duas (prières) enregistrées dans le recueil « Sahifa Sajjadiya » ou d'autres livres. Chacune de ces caractéristiques est digne de réflexion. Le mois de Ramadan a été nommé «le mois de pénitence» dont je parlerai plus tard et «le mois de la confession de l'islam» qui est mentionné dans le Sahifa Sajjadiya. Le sens du mot «islam» est identique à celui du mot « soumission » dans le verset : «Et quiconque soumet son être à Dieu, tout en étant bienfaisant, s'accroche réellement à la corde la plus ferme. La fin de toute chose appartient à Dieu » [Coran, 31: 22]. «Et quiconque soumet son être à Dieu» signifie remettre son cœur et son âme à la volonté divine, aux ordres divins et à la charia. Le Ramadan a également été appelé «le mois de pureté ». Cela signifie que le Ramadan pousse les gens à se purifier des impuretés. Le Ramadan a également été appelé « le mois de purification ». La purification signifie épurer l'âme humaine des impuretés et des souillures qui l'entachent. Ce sont les particularités qui ont été mentionnées pour le mois de Ramadan.

Le mois de Ramadan par rapport aux autres mois de l'année, est comme les heures de prière par rapport aux autres moments de la journée. La charia islamique a donné avec la prière, une occasion aux gens limitées et entourées par des facteurs matériels, de se libérer. Les cinq moments des prières quotidiennes sont comme une sonnette d'alarme. Ils permettent un recueillement personnel pour éclairer nos cœurs et nos âmes. Les prières quotidiennes ont été rendues obligatoires pour nous préserver d'un engloutissement dans le monde matériel. Elles nous fournissent l'occasion de sortir du monde matériel et de penser à la spiritualité. Il semble que le mois de Ramadan ait aussi ces caractéristiques par rapport aux autres mois de l'année. Il prévient l'âme humaine qu'il y a une possibilité de se libérer des passions humaines. Le mois de Ramadan est l'occasion pour nos âmes, de se purifier de l'influence des éléments matériels qui nous entourent. Il fournit à nos âmes une occasion de retrouver leur lumière. C'est la raison du mois de Ramadan dans la charia et c'est une occasion dont nous devons profiter.

Parmi les caractéristiques du mois de Ramadan - qui sont toutes importantes - ce qui attire particulièrement mon attention, est celle du «mois de pénitence et de repentir». Je voudrais aborder ce point avec vous, chers représentants du gouvernement. La pénitence, c'est revenir en arrière quand vous vous apercevez que vous avez pris le mauvais chemin et la mauvaise direction, et fait des erreurs dans votre façon de penser et d'agir. Cela signifie retourner vers Allah le Très-Haut. Cette pénitence a un sens inhérent et le retour en arrière signifie que nous savons où se trouve le problème, retourner et identifier le mauvais chemin que nous avions pris. C'est un point très important. Quand nous avançons, nous avons souvent tendance à fermer les yeux sur les erreurs que nous commettons et les défauts qui existent en nous. Nous négligeons les problèmes qui affectent notre travail. Cela est vrai dans nos responsabilités individuelles et nos responsabilités collectives qui concernent notre nation, notre parti, notre mouvement ou notre camp. Nous ignorons souvent nos défauts. Par conséquent, c'est aux autres de relever nos défauts. Cela n'aurait pas été nécessaire si nous avions identifié les problèmes et les avions réglés avant. Il n'y aurait pas alors de raisons pour que d'autres personnes nous signalent nos défauts.

La première étape de la pénitence est de prêter attention aux défauts dans notre travail, d'identifier le problème et l'endroit où nous avons fait une erreur. Nous devons commencer par nos responsabilités personnelles pour passer ensuite aux responsabilités que nous partageons avec d'autres personnes. Nous devons d'abord évaluer notre travail personnel et voir où nous avons fait une erreur. C'est un devoir pour nous tous. Cela est applicable à tout le monde y compris les gens ordinaires dont le travail souffre de nombreux problèmes et lacunes, et aussi des grandes personnalités, des serviteurs vertueux de Dieu, voire même des saints. Tout le monde doit faire cet examen de conscience. Tout le monde a besoin de ce repentir et de cette pénitence. Le Saint Prophète de l'Islam (SAWA) dit dans un hadith : « [parfois] une poussière se dépose sur mon cœur. » Ce hadith a été rapporté à la fois par les musulmans chiites et sunnites. Quand le soleil et la lune sont couverts par un nuage, ils perdent leur éclat. Le Saint Prophète (SAWA) a dit que parfois la même chose se passait dans son cœur et ajouté : « Et je me repens soixante-dix fois par jour » Le Saint Prophète (SAWA) a dit ces choses alors que nous savons combien son âme était pure.

Un autre hadith a rapporté : « Le Saint Prophète (SAWA) se repentait soixante-dix fois par jour. » Selon une narration de l'Imam Sadegh (as), le Saint Prophète (SAWA) se repentait soixante-dix fois par jour, sans avoir commis aucun péché. Comme vous le savez, le Prophète (SAWA) était infaillible. De quoi se repentait-il ? M. Feiz (que Dieu lui accorde Sa miséricorde) a dit : « Les péchés que les prophètes et les imams (Que Dieu leur accorde Sa miséricorde) commettent ne sont pas comme les péchés que nous commettons. Il s'agit parfois d'un retard dans le zikr (rappel de Dieu) et les actions licites ».

Au cours de leur vie quotidienne, les prophètes et les Imams pouvaient avoir des moments de négligence. Ce qui nous arrive tout le temps pouvait également arriver accidentellement aux prophètes et aux imams qui s'en repentaient. Par conséquent, la pénitence n'est pas réservée aux gens ordinaires comme nous, mais est valable pour tout le monde.

Ce devoir devrait être considéré comme une obligation par les responsables gouvernementaux. Vous et moi qui sommes responsables de certaines affaires dans le pays et pouvons exercer une influence dans le domaine social, avons une plus lourde responsabilité dans le recours au repentir et à la pénitence. Nous devons être extrêmement prudents. Nous sommes responsables des infractions qui sont commises au sein d'une organisation qui dépend de nous. Par exemple, si nous négligeons l'annonce d'un règlement, si nous ne faisons pas attention au moment de l'emploi d'une personne ou ne parvenons pas à déceler les infractions, nous sommes responsables, si ces choses conduisent à d'autres infractions. « O vous qui croyez, sauvez-vous et vos familles d'un feu dont le combustible sera les gens et les pierres. » [Coran, 66: 6]

La conclusion est que nous devons être aussi prudents que possible pendant le mois de Ramadan, et corriger notre comportement, notre pensée, nos discours et nos actions. Nous devons rechercher nos défauts et essayer de les corriger. Tous ces efforts devraient être faits en fonction de la piété. « O vous qui croyez, le jeûne est prescrit pour vous, comme il a été prescrit pour ceux d'avant vous, afin que vous puissiez observer la piété. » [Coran, 2: 183]

Ce saint verset dit que le jeûne contribue à la piété. Par conséquent, les efforts qui sont faits par amour du mois sacré du Ramadan devraient être faits dans le sens d'un renforcement de la piété et de la vertu.

J'ai noté une phrase sur la piété dont je voudrais parler maintenant. Souvent, lorsque nous entendons le mot «piété», nous pensons à l'observation des rites religieux et des obligations, et au rejet les actions illicites. Nous pensons à la prière, au khoms, au jeûne et au rejet du mensonge. Bien entendu, ce sont des choses importantes mais la piété a d'autres aspects qui sont souvent ignorés.

Le dua « Makarim al-Akhlaq » fait une présentation de ces autres aspects de la piété. « Mon Dieu, accorde Ton salut à Mohammad et ses descendants, pare-moi de ce dont Tu as paré Tes serviteurs vertueux et permets-moi de porter les vêtements dont Tu as vêtu Tes serviteurs pieux ». De quels vêtements sont vêtus les serviteurs pieux de Dieu ? Puis il donne cette explication intéres sante: « Dans la promotion de la justice, le contrôle de la colère et l'extinction des conflits dans la société. »

Ce sont des aspects de la piété comme « unir les gens qui ont été divisés ». Ce sont des aspects de la piété qui ont été mentionnés dans le dua « Makarim al-Akhlaq » qui est le vingtième dua du Sahifa Sajjadiya. Ce dua est très important. Je crois que tout le monde, en particulier les responsables du gouvernement, devraient réciter régulièrement ce dua et prêter une attention particulière à sa signification. Il s'agit d'un dua très instructif qui nous dit qu'au lieu de fomenter la discorde, de semer des rumeurs et de créer des différends, il faut essayer de créer une unité entre les fidèles et les musulmans. Ce sont des aspects de la piété.

Ce sont des questions dont nous devons tenir compte. Le développement de la justice - la justice judiciaire, économique, dans le recrutement, la répartition des ressources entre les différents groupes de la population et la justice géographique - toutes ces questions sont très importantes et font partie de nos besoins. La promotion de la justice est un des aspects les plus importants de la piété. La promotion de la justice est plus importante que l'accomplissent d'une prière ou du jeûne pendant une chaude journée d'été. Selon un hadith «Pour un émir, administrer un seul jour avec justice équivaut à soixante-dix ans de culte. »

Vous êtes tous des émirs c'est-à-dire des gens responsables d'une organisation dont les ordres jouent un rôle important dans cette organisation. Ce sont des questions très importantes. Ce hadith montre l'importance de la justice et d'un comportement équitable. Il est également important de réprimer notre colère envers les amis. Bien sûr, il est également nécessaire de réprimer sa colère envers ses ennemis. « Et retirent la colère de leurs cœurs. » [Coran, 9: 15]

Mais quand vous êtes confrontés à un ennemi qui s'oppose à votre identité et à votre vie, votre colère est une colère sacrée qui ne cause aucun problème mais entre les fidèles et les musulmans, vous ne devez pas faire preuve de colère. La colère est nuisible. Il est dangereux de prendre des décisions lorsque vous êtes en colère. Il est dangereux de parler, quand vous êtes en colère. Il est dangereux de travailler quand vous êtes en colère et souvent des défauts et des erreurs se glissent dans votre travail si vous vous mettez en colère. Malheureusement, c'est une chose qui nous affecte fréquemment. Le rejet de cette colère qui provoque des déviations et des erreurs dans la pensée et l'action, fait partie de la piété.

Un autre aspect consiste à «éteindre le feu des discordes». Certains attisent le feu des conflits politiques et des conflits de partis. Certains semblent avoir pour mission de provoquer des conflits. Dans notre propre pays, je vois des gens qui veulent monter les gens, les partis et leurs membres, les uns contre les autres et veulent fomenter la discorde. Fomenter la discorde est un plaisir pour eux, semble-t-il. Cela est contraire à la piété qui consiste à «éteindre le feu des discordes» et à régler les conflits. Vous devez maîtriser et éteindre les incendies [conflits] humains, spirituels et moraux comme vous le feriez dans le monde matériel, et «réunir les gens qui étaient divisés».

Une fois, j'ai parlé d'une intégration maximale et d'un minimum de divisions. Bien sûr, nos principes et nos valeurs sont un critère. Les gens ne sont pas tous au même niveau en termes de leur foi. Il y a des gens parmi nous dont la foi est faible et d'autres dont la foi est plus forte. Nous devons faire des compromis. Il n'est pas possible de rejeter tous ceux dont la foi est faible ni de placer tous nos espoirs en ceux dont la foi est forte. Non, il faut donner un rôle à ceux qui ne sont pas très croyants. Ceux qui se considèrent comme très croyants, ne doivent pas rejeter les personnes qu'ils considèrent comme moins croyantes. Il faut faire preuve de considération envers ceux qui sont moins fidèles et orienter et ramener en présentant des arguments et des conseils, ceux qui étaient forts en termes de foi religieuse mais ont été exclus de la société à cause d'une erreur ou d'un manque de vigilance. Ce sont des questions essentielles.

Voilà donc les signes de la piété et la façon de se repentir pendant ce « mois de pénitence». Toutefois, un point intéressant est que le jeûne du mois de Ramadan est un rituel collectif. Le jeûne n'est pas une obligation individuelle. Nous sommes tous entrés dans ce mois et jeûnons ensemble, ce mois concerne tous les membres de la communauté islamique et de l'Ummah islamique. Imaginez ce qui arriverait si nous respections toutes les importantes recommandations mentionnées dans le Saint Coran et le mode de vie du Prophète (SAWA). Imaginez ce qui se passerait dans le monde de l'Islam, si chacun de nous croyait que ces recommandations s'adressent à lui. A une plus petite échelle, imaginez ce qui se passerait dans notre pays. Nous devons respecter ce mois de Ramadan en nous livrant à une véritable pénitence et à une purification spirituelle. La purification et la pénitence sont des choses que nous devons effectuer pendant le mois de Ramadan. Ce sont les principaux points dont je voulais parler aujourd'hui.

Monsieur le Président a présenté un rapport détaillé et utile, sur la situation du pays. Si nous voulons analyser les problèmes actuels du pays de manière appropriée et éviter de commettre des erreurs dans notre analyse, nous devons commencer par le conflit qui existe entre l'Iran islamique et le camp adverse, qui remonte à près de 32 ans et n'a rien de neuf. Bien sûr, le camp adverse a changé mais nous, nous n'avons pas changé. Nous disons la même chose qu'au début de cette confrontation. Nous suivons les mêmes principes. Nous suivons le même chemin. Nous progressons rapidement sur ce droit chemin et nous avons déterminé nos objectifs. Ces objectifs ont été clairement définis au début, dans les déclarations de l'Imam Khomeiny et dans les fondements sur lesquels la Révolution a été dirigée. Nous faisons autant de progrès que nous le pouvons. Le camp adverse a subi certains changements, il a perdu certains de ses membres et a eu de nouvelles recrues. Deux observations peuvent être faites aujourd'hui à son sujet. Tout d'abord, le camp adverse s'est affaibli et a connu un déclin. Par contre, notre camp s'est renforcé et nous avons trouvé de nouvelles forces. Il y a beaucoup d'arguments qui appuient ces observations. Ce ne sont pas des slogans mais des déclarations qui s'appuient sur des réalités.

Je voudrais parler brièvement du camp adverse. Qui constitue le camp adverse ? Ce sont des gens qui prétendent représenter "la communauté internationale" dans leur propagande, ce qui est un grand mensonge. Ils ne représentent pas la communauté internationale mais seulement un nombre limité de pays. Le régime sioniste et les Etats-Unis sont les principaux axes de ce camp. Les autres pays, soit suivent leur exemple, soit sont trop faibles pour faire quelque chose ou s'opposer à eux. Le nombre de pays qui constitue ce camp n'est pas grand et n'a jamais été grand non plus dans le passé. Ne faites pas attention à leurs déclarations. Les réalités sont celles que je viens de dire.

Quels sont les critères qui font de ces deux gouvernements ou ces deux éléments, nos principaux adversaires dans cette confrontation ? Quelle est la nature de cette opposition ? Il existe deux modèles d'opposition, un modèle fondamental et un modèle superficiel. Les différends territoriaux, les conflits liés au commerce et certains désaccords politiques qui existent entre les pays, sont des exemples d'opposition superficielle. L'opposition fondamentale est existentielle. C'est-à-dire qu'aucun des deux pays n'est prêt à reconnaître l'existence de l'autre. C'est la nature de notre problème avec le régime sioniste. Nous ne serons jamais prêts à reconnaître le régime sioniste. Nous croyons que ce régime est un régime illégal qui a été imposé au peuple de Palestine. C'est une entité hideuse au Moyen-Orient, qui sera sans aucun doute anéantie. Il n'y a aucun doute que le régime sioniste est voué à disparaitre. En tout cas, nous sommes opposés à l'existence de ce régime de même que le régime sioniste est opposé à la République islamique. Ils n'aiment l'Iran que si celui-ci est sous la domination d'un gouvernement taghuti et sont fortement opposés à la République islamique. C'est un exemple d'opposition fondamentale.

Le regard des États-Unis envers la République islamique est un regard destructeur. C'est ce que nous avons compris au fil des années. Bien entendu, ils le nient et disent qu'ils ne font qu'essayer de changer le comportement de la République islamique. Le changement de comportement dont ils parlent - bien qu'ils ne mettent pas toujours l'accent sur ce changement de comportement - est un rejet de l'identité de la République islamique. Ils veulent que le comportement qui définit l'aspect islamique de notre gouvernement, change. Notre vision des États-Unis est aussi fondée sur le rejet de sa nature arrogante, sinon le gouvernement américain est un gouvernement comme les autres dans le monde. C'est sa nature arrogante, son hégémonie et son caractère impérialiste qui sont inacceptables pour nous. Nous ne pouvons pas accepter ces choses. Il s'agit donc d'une opposition fondamentale qui est parfois active et parfois passive. Cette opposition fondamentale peut exister aussi entre notre pays et d'autres pays dans le monde, mais il s'agit d'une opposition passive. Cette opposition fondamentale aurait pu rester passive. Ils auraient eu leurs propres raisons et nous les nôtres. Mais l'opposition entre la République islamique et le gouvernement américain est une opposition active. Le camp adverse est connu pour son opposition active mais est actuellement en déclin et en affaiblissement. Si on compare sa situation politique, économique et sociale et son influence dans le monde, il y a 30 ans, avec sa situation aujourd'hui, nous voyons clairement qu'il a décliné et s'est affaibli. J'ai noté quelques points à ce sujet que je voudrais aborder maintenant.

Le camp adverse manque totalement de soutien populaire dans le monde. Vous ne trouverez aucun pays dans le monde dont le peuple soutient le gouvernement des États-Unis ou le régime des occupants sionistes. Ces gouvernements n'ont pas de soutien dans le monde. Même dans les pays dont les gouvernements soutiennent de façon absolue les États-Unis et le régime sioniste, les peuples dont beaucoup ne sont même pas musulmans, sont opposés à ces régimes. Vous en avez vu un exemple dans les journaux d'aujourd'hui. Le chef du régime sioniste a fait un voyage dans un pays européen où des milliers de personnes se sont réunies pour lui crier de s'en aller ! C'est le cas partout où ils vont. Ils ont la même réponse partout où ils vont et n'ont aucun soutien populaire. Même le régime américain malgré son pouvoir et son influence politique, souffre du même problème, sans parler du régime sioniste. De plus, le camp adverse est haï par les peuples. Non seulement ils n'ont aucun appui mais ils sont aussi haïs dans le monde. Leurs drapeaux sont brûlés ci et là. Les gens ont mis le feu aux photos des chefs d'état de ces régimes et foulent aux pieds des mannequins qui les représentent. C'est la situation qu'ils ont actuellement dans le monde.

Ils ont un souvenir amer des récentes attaques militaires qu'ils ont déclenchées. Les États-Unis n'ont pas un bon souvenir de l'Afghanistan et de l'Irak où ils ont échoué de façon lamentable. En ce qui concerne la Palestine, les efforts et les activités politiques des États-Unis n'ont pas donné de résultats jusqu'ici. Ils n'ont pas réussi non plus en Palestine. Tout comme les sionistes, ils sont haïs, et leurs échecs sont devenus évidents pour tout le monde au cours de la guerre des 33 jours et l'attaque contre la population de Gaza.

Le camp adverse est également dans une mauvaise situation économique. En dépit de leurs efforts, ils n'ont pas été en mesure de trouver une solution à la crise économique. Bien entendu, ils disent que certaines mesures ont été prises mais aucune mesure appropriée n'a été adoptée jusqu'à ce jour. Ils sont sous pression économique et les mesures qu'ils ont adoptées pour faire face à la crise économique, qui consistent à injecter d'énormes quantités d'argent dans leurs centres financiers, se sont révélées inefficaces et la situation économique est restée très mauvaise.

Ils ont échoué dans leurs politiques au Moyen-Orient, en Palestine, en Syrie et au Liban. Leurs grosses erreurs ont empêché leur gouvernement de prendre des décisions convenables. Les Américains sont confus et n'ont aucune idée de ce qu'ils doivent faire en Afghanistan. Des désaccords ont émergé dans leur propre camp. Ils ne peuvent pas prendre de décision ni être sûr que leurs décisions seront efficaces. S'ils quittent l'Afghanistan, ils perdront leur réputation et connaitront certains problèmes. S'ils restent, ils auront d'autres problèmes et subiront d'autres échecs.

Notre situation est complètement différente. La République islamique est en train de s'améliorer et de progresser. Son mouvement est un mouvement ascendant dans tous les domaines. Nous sommes dans une très bonne situation en termes de progrès scientifiques. Il y a quelques semaines, j'ai cité certains chiffres lors d'une réunion qui avaient d'ailleurs été présentés dans des statistiques européennes. J'ai dit que le taux de progrès de l'Iran était onze fois supérieur au taux moyen de progrès dans le monde. C'est un point très important. Bien entendu, cela ne veut pas dire que nous avons atteint le même niveau de progrès scientifique que les pays avancés. Non, cela signifie que notre progression s'est accélérée. C'est une grande réussite pour notre nation. C'est une bonne nouvelle. Cela signifie que si nous continuons à progresser au même rythme, notre nation et nos jeunes atteindront bientôt le niveau de progrès que nous envisageons. Cela est vrai également dans les domaines scientifiques et technologiques, ainsi que dans la reconstruction du pays. Le Président a présenté quelques statistiques et ces statistiques sont confirmées. De grands travaux sont en cours dans le domaine de la reconstruction du pays, dans le secteur industriel, dans le secteur de l'énergie et du transport et dans d'autres domaines. Nous sommes beaucoup plus avancés aujourd'hui qu'il y a trente ou même vingt ans. Mais nos progrès ne se limitent pas aux domaines matériels. Nous avons fait beaucoup de progrès dans les domaines spirituels et sociaux. Aujourd'hui, nous avons un moral élevé dans le pays. Nos jeunes sont très motivés. La scène politique est dynamique et enthousiaste. Une élection a eu lieu où quarante millions de personnes ont participé et ont élu un Président avec 25.000.000 de voix. Ce sont des points très importants. Des événements regrettables ont quand-même eu lieu après l'élection pour certaines raisons. Chacun de ces événements avait une raison mais le taux de participation du peuple a été une grande réussite pour le pays. Nos adversaires s'attendaient à ce qu'après trente années et environ tente élections, les élections perdraient leur popularité en Iran. Ils s'attendaient à ce que les gens manquent d'enthousiasme lors des élections tenues par la République islamique. Mais l'élection présidentielle a été un événement très saillant et un grand mouvement populaire. Ce sont des signes de progrès.

Le soutien du peuple à la République islamique est unique dans le monde. Chaque fois que nos responsables gouvernementaux de haut rang voyagent dans un pays, ils sont accueillis chaleureusement par les gens qui manifestent une grande émotion et un grand enthousiasme. Ce n'est pas le cas pour les autres pays. C'est le cas depuis la Révolution et ce n'est pas un phénomène récent. Chaque fois que nos Présidents se rendent dans un pays, les gens leur réservent un accueil chaleureux même dans les pays qui n'ont aucune convergence linguistique, géographique ou ethnique avec nous. Les gens se réunissent et expriment leur respect pour nos représentants. Le soutien dont bénéficie la République islamique n'a pas diminué et aujourd'hui, il est peut être encore plus fort.

Nous sommes très optimistes quant à l'avenir. Nous n'avions aucun espoir de pouvoir fabriquer ce que nous fabriquons aujourd'hui. Allah le Très-Haut, nous a accordé Sa grâce et aujourd'hui, nos jeunes accomplissent des travaux dans les domaines scientifiques et technologiques qui nous paraissaient impossibles il y a 15 ou 25 ans. Ils ont réussi et cela augmente notre espoir en l'avenir. Nous avons un grand d'espoir en l'avenir.

Nous avons eu aussi de grandes réussites dans le domaine politique. Contrairement au camp adverse qui a échoué au Moyen-Orient, en Irak, en Afghanistan et dans différents autres endroits, nous avons toujours réussi quand nous sommes entrés dans un nouveau combat. Dans les domaines que j'ai mentionnés, la République islamique a réussi quand elle a adopté des positions ou pris des mesures chaque fois qu'elle en a ressenti la responsabilité. Tout le monde reconnait cette réalité et tous nos adversaires sont très inquiets à ce sujet.

L'une de nos réalisations est le fait que nos ennemis sont actuellement aux prises avec une haine mondiale. C'est une de nos réussites. Ces deux phénomènes sont importants, le camp adverse est en déclin et nous, nous faisons des progrès. Si vous regardez tous les développements qui ont eu lieu à l'intérieur du pays à partir de ce point de vue, vous pourrez analyser la situation de manière appropriée.

Nous continuons à analyser cette confrontation, à y réfléchir et à faire des plans. Cependant nos ennemis font de même. Les ennemis planifient leurs rapports avec la République islamique, la façon dont ils doivent lui faire face et la façon dont ils peuvent lui nuire. Les ennemis font des plans à la fois pour nous attaquer et pour se défendre. Quant à nous, nous avons nos propres plans dans cette confrontation avec les ennemis. Nous avons tous besoin de comprendre ce point. Nous devons progresser et agir tous ensemble et heureusement, cela a été le cas jusqu'à aujourd'hui.

Je voudrais brièvement parler de ce que l'ennemi est en train de faire. Ses projets vont des pressions économiques aux menaces militaires, en passant par la guerre psychologique pour influencer l'opinion publique tant à l'intérieur du pays qu'au niveau international. C'est ce qu'ils font. Ils provoquent des troubles politiques et organisent des sabotages à l'intérieur du pays. Il y a sans doute certains centres à l'intérieur du pays qui sont influencés par l'ennemi. Ces centres qui sont guidés et inspirés par l'ennemi, sont au travail. «Les diables inspirent à leurs alliés d'entrer en conflit avec vous ».

Il n'y a aucun doute qu'il existe des centres de ce genre dans le pays. En dépit de toutes ces mesures, les Américains parlent de négociations. Ils imposent des sanctions unilatérales, ratifient des résolutions et profèrent des menaces militaires et en même temps, ils proposent des négociations. Ils disent constamment qu'ils sont prêts à négocier avec l'Iran. Aucune de ces actions du camp adverse n'est nouvelle. À mon avis, c'est un point auquel nous devrions prêter attention. Les sanctions durent depuis trente ans et les menaces militaires ont existé à toutes les époques.

En ce qui concerne l'importance des menaces militaires de l'ennemi, je suis mieux informé que quiconque. Je crois que c'est au cours du mandat du président Clinton que la menace militaire semblait si imminente que notre Président me disait constamment que nous devions faire quelque chose. Il me disait que nous ne devions pas les laisser venir et détruire tout ce que nous avions construit. La menace militaire n'était pas du tout improbable. Ils nous menacent dans les médias. Pendant la huitième administration iranienne, les menaces militaires ont parfois été si fortes que les responsables gouvernementaux à l'intérieur du pays, ont eu peur. Nous avions des réunions à cet effet dont nous avons beaucoup de souvenirs et j'ai encore les notes que j'avais prises dans ces réunions. Les menaces militaires ont toujours été présentes et ne sont pas nouvelles.

Nous avons dû faire face à une propagande négative depuis le début de la Révolution. Ils ont accusé tous les gens qu'ils pouvaient. Ils ont porté des accusations contre l'imam Khomeiny et le peuple iranien. Ils ont critiqué et dénigré les prières du vendredi et les rassemblements populaires dans leur propagande mondiale. Leurs accusations n'ont rien de nouveau. Bien sûr, ils continuent à nous accuser. Dans le passé, leurs accusations n'étaient pas moindres qu'aujourd'hui et dans certains cas, elles étaient pires qu'aujourd'hui.

Leurs sabotages à l'intérieur du pays n'est pas non plus, un phénomène nouveau. En 2003, après l'occupation de l'Irak, il y a eu des émeutes à Téhéran pendant quelques jours. La femme noire qui était la conseillère du Président américain et est devenue plus tard, secrétaire d'État, a ouvertement déclaré qu'ils soutenaient toute émeute à Téhéran. Elle l'a admis ouvertement. Ils avaient repris espoir. Ils pensaient qu'un événement important allait se produire à Téhéran en 2003. Ils se comportaient ainsi à cette époque et leur attitude a été plus ou moins la même avant et après cette date. Tout le monde l'a vu en 2009. Aujourd'hui, les menaces ne sont pas nouvelles et je dirai un mot sur chaque cas.

Tout d'abord, je voudrais parler des négociations. C'est une bonne chose qu'ils parlent de négociations. Bien entendu, cette proposition n'est pas nouvelle. Dans le passé, les précédentes administrations américaines ont fait la même offre que nous avons toujours déclinée. Bien sûr, nous avons de bonnes raisons pour cela mais la raison principale est que des négociations menées sous la menace et les pressions, ne sont pas de vraies négociations. Il n'est pas acceptable que l'une des parties menace et intimide l'autre, se comporte comme une superpuissance, impose des sanctions et des menaces, et en même temps, dise que les deux parties doivent s'asseoir à la table des négociations. Ce n'est pas une négociation. Nous ne nous engagerons jamais dans ce genre de négociations avec personne et c'est toujours dans cet esprit que les États-Unis les ont envisagées.

Nous avons deux expériences récentes dans ce domaine. La première est celle de l'Irak. J'ai fait remarquer dans un discours public, que nous acceptions ces négociations et nos fonctionnaires sont allés pour mener des négociations. L'autre est une question qui dans un message, a été décrite par les Américains comme un problème important de sécurité. Cela s'est passé au cours des précédents mandats présidentiels. Nos responsables ont participé à deux ou trois séries de négociations. Au cours des négociations, les Américains ont généralement eu recours à l'intimidation quand ils se rendaient compte qu'ils manquaient d'argumentation logique et chaque fois qu'ils se rendaient compte de la faiblesse de leurs arguments. La République islamique n'étant pas affectée par leurs intimidations, ils ont annulé unilatéralement ces négociations. Peut-on appeler cela des négociations ? Nous avons de nombreuses expériences identiques. La même chose s'est produite dans les deux cas. Bien sûr, je m'attendais à ce résultat dès le début. Vu la tournure des négociations, j'ai pu prévoir dans quelle direction elles allaient. On m'a envoyé des rapports et nous avons eu deux ou trois réunions quand j'ai annoncé au ministère des Affaires étrangères qu'il fallait mettre un terme à ces négociations. Mais les Américains les ont unilatéralement annulées avant que nos responsables aient le temps de prendre des mesures. Voilà comment ils se comportent. Le Président et d'autres représentants ont dit que nous étions prêts pour les négociations. Oui, nous sommes prêts pour les négociations mais pas avec les États-Unis qui contrairement aux négociateurs ordinaires, n'entrent pas dans les négociations de manière honnête. Les États-Unis entrent en négociations en tant que superpuissance.

Nous ne négocierons avec aucun pays qui se conduit de cette manière. Ils doivent mettre de côté leurs airs impérialistes, leurs menaces et leurs sanctions, et ne pas prévoir le résultat à l'avance. Il y a plusieurs années, j'ai annoncé, dans un discours public à Chiraz, que nous n'avons pas prêté serment d'abandonner toute négociation. Nous ne négocions pas à cause des conséquences et parce qu'ils ne sont pas de vrais négociateurs. Ils ne veulent que nous intimider. Ils sont comme des voleurs qui entrent dans un magasin et demande : « Combien coûte ce pot de miel ? » puis quand le commerçant leur répond « 100 tomans », ils lui attrapent le poignet et lui tordent le bras. Le commerçant est naturellement intimidé et leur dit : "choisissez vous-mêmes le prix », le voyou dit alors 30 tomans et le commerçant accepte. De quel genre de négociation s'agit-il ? Ils peuvent tordre le bras des autres pays et les forcer à céder à leurs revendications, mais ils ne peuvent pas agir de cette manière avec la République islamique. La République islamique ne cédera pas à de telles pressions et répondra à toutes les pressions à sa propre manière. S'ils n'ont pas recours à l'intimidation et descendent de leur piédestal d'impérialistes qui est un escabeau pourri, nous n'aurons pas de problèmes avec les négociations. Mais les négociations sont impossibles tant qu'ils se comporteront de cette manière.

En ce qui concerne la question nucléaire, nous avons le droit de produire de l'énergie nucléaire et nous n'abandonnerons pas ce droit. C'est notre droit légitime. Nous voulons produire du combustible nucléaire. Nous avons besoin de plusieurs milliers de mégawatts d'énergie nucléaire. Nous avons besoin de construire des centrales nucléaires et le carburant des centrales devra être produit à l'intérieur du pays. Si nous dépendons des pays étrangers pour nous fournir ce combustible nucléaire, nous ne serons pas en mesure de répondre aux besoins du pays. Nous avons besoin de produire ce carburant à l'intérieur de notre propre pays. Par conséquent, l'énergie nucléaire est un droit et nous nous battons pour l'obtenir. Ils disent qu'ils vont nous fournir le combustible nucléaire nécessaire. Ils ont dit qu'ils allaient créer une organisation mondiale pour fournir du combustible nucléaire. Ce fut une remarque vaine et inutile. Ils ont montré combien ils étaient malhonnêtes quand ils ont voulu fournir à l'Iran de l'uranium enrichi à 20 %. Nous avions besoin de combustible nucléaire enrichi à 20 % pour une petite centrale électrique utilisée à des fins de recherche. L'uranium enrichi à 20 % est un produit ordinaire qui est vendu dans le monde. Nous en avions nous-mêmes acheté il y a 15 ou 16 ans. Nous avions acheté de l'uranium enrichi à 20 % sans aucun problème. Mais dès qu'ils ont réalisé que l'Iran en avait besoin, ils ont commencé à jouer au chat et à la souris, et en ont fait toute une histoire. À mon avis, ce fut une grande erreur des États-Unis et de l'Occident. La façon dont ils ont agi dans le cas de l'uranium enrichi à 20 %, a été une grande erreur de leur part.

Cette erreur nous a encouragés à produire nous-mêmes du combustible à 20 %. Nous ne voulions pas le faire et n'avions aucune intention d'en produire. L'uranium enrichi à 3,5% nous suffisait mais leur erreur nous a poussés à produire de l'uranium à 20 %. Nous étions convaincus que nous devions le faire et nous l'avons fait. Ce fut leur première erreur. Leur deuxième erreur est qu'ils ont prouvé au monde entier que les États-Unis et les pays qui produisent du combustible nucléaire ne sont pas fiables pour l'approvisionnement. Dès qu'ils se rendent compte que vous avez besoin de combustible nucléaire, ils dressent la liste de leurs exigences et vous obligent à les respecter si vous voulez qu'ils vous fournissent ce combustible ! Cela n'a rien à voir avec un échange. Par conséquent, en ce qui concerne la question nucléaire, ils n'ont eu aucun argument logique à nous présenter. Nous avons trouvé le chemin que nous devions parcourir. Nous avançons et par la grâce d'Allah, nous allons continuer dans cette voie.

Quant à la menace militaire, il est peu probable qu'ils commettent une telle folie, mais au cas où cette menace se réaliserait tout le monde doit savoir que cette confrontation ne sera pas limitée à notre région et aura une plus grande portée.

En ce qui concerne la propagande négative américaine contre la République islamique, je crois que cette propagande est la plus grande injustice de la part de nos ennemis parce que les Américains sont les plus grands violeurs des droits de l'homme. C'est une réalité. Chaque fois que leurs intérêts sont en question, ils méprisent les vies humaines et ne montrent aucun respect pour les droits des gens. Mais quand c'est leur tour, ils revendiquent ces mêmes droits. Dans leur invasion de l'Irak, ils ont utilisé des bombes de dix tonnes à Bassora. Les Américains eux-mêmes, les appelaient « la mère des bombes ». C'était des bombes dix tonnes ! Ils ont tué beaucoup de gens, des civils, des enfants et des femmes à Bassora et dans d'autres endroits. À cette époque, quelques pilotes américains dont les avions avaient été abattus, ont été capturés par les éléments du parti Baas. Ils ont diffusé des interviews avec les pilotes et les Américains ont protesté en disant que le parti Baas avait violé les réglementations internationales et que les prisonniers de guerre ne devaient pas être interrogés. Voilà comment ils se comportent dans leur jugement à double mesure.

Ils sont les plus grands ennemis de la démocratie. Dans de nombreux pays, les Américains ont rejeté le résultat des élections démocratiques. Gaza est en un exemple et il y a eu d'autres exemples dans d'autres endroits dont je ne veux pas citer le nom. Ils sont les pires [ennemis des principes démocratiques]. C'est une réalité aujourd'hui dans le monde.

Le point important auquel nous devons prêter attention est que ces attaques et ces hostilités n'ont rien de neuf et que la République islamique a ses propres plans pour y faire face. Heureusement, les responsables du gouvernement ont adopté des mesures très fermes et appropriées pour lutter contre les sanctions. J'ai demandé au Président qu'il demande des rapports au ministre de l'économie. Les responsables sont venus et ont expliqué les décisions qu'ils avaient adoptées pour faire face aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et aux sanctions unilatérales imposées par les États-Unis et l'Europe. Leurs décisions sont tout à fait appropriées. De très bonnes mesures ont été adoptées et inshallah, les représentants du gouvernement sont déterminés à transformer ces sanctions en opportunités. En effet, ces sanctions doivent être transformées en opportunités.

Nous avons besoin d'accroître et de renforcer la production nationale. Nous devons encourager la consommation des produits nationaux et en améliorer la qualité. Les représentants du gouvernement tout comme les législateurs, ont de lourdes responsabilités à assumer à cet égard. J'ai fait des recommandations à nos administrations au sujet des importations. Je voudrais insister à nouveau sur ce point. Je ne dis pas que nous devions cesser d'importer des produits étrangers parce que dans certains domaines, ces importations sont une nécessité. Mais les importations devraient être gérées. Parfois, certaines importations doivent être évitées à tout prix. Parfois, il est nécessaire d'importer des produits étrangers. Les importations doivent être gérées. Les honorables représentants du gouvernement m'ont dit que les lois votées par le Majlis ne leur permettaient pas de restreindre les importations. Je demande à nos députés de résoudre ce problème. S'il y a vraiment une loi qui interdit au gouvernement de restreindre les importations, cette loi doit être revue. Les lois doivent permettre au gouvernement de gérer les importations et la production nationale doit être intensifiée.

De sages mesures doivent être adoptées dans ces domaines. La sagesse est très importante. Il est très important de prendre des décisions rationnelles. Les décisions doivent être sages et courageuses. La sagesse ne doit pas être interprétée comme la peur et le recul, mais doit être accompagnée de courage. Des prophètes divins étaient les plus sages. Selon un hadith cité du Saint Prophète (SAWA) : « Dieu n'a pas nommé les prophètes avant d'avoir achevé leur sagesse».

Le Saint Prophète (SAWA) est celui qui s'est engagé le plus dans le djihad et le combat, et a pris le plus de risque. La sagesse doit être accompagnée de courage et de détermination, et d'un regard sur les perspectives à long terme, dans le respect de l'unité.

Je tiens à souligner l'importance de l'unité et de la solidarité entre les fonctionnaires du gouvernement, qui sont des obligations religieuses. Aujourd'hui, l'opposition délibérée à l'union en particulier chez les responsables de haut rang, est un acte contraire à la charia. Tout le monde doit prêter attention à ce point. L'ennemi veut transformer les petits désaccords en grandes questions. Vous ne devez pas le laisser faire. N'importe quel désaccord entre deux organisations gouvernementales ne devrait pas devenir une catastrophe. Ce n'est pas du tout le cas. Après tout, le Majlis peut avoir une position particulière sur une certaine question, et le gouvernement une position différente. Ils peuvent avoir des idées et des tendances différentes. Ce n'est pas une catastrophe. Mais ces désaccords ne doivent pas être transformés en failles qui ne peuvent être comblées ou en plaies qui ne peuvent être guéries. Ce serait une très grosse erreur.

Bien sûr, il y a certaines choses qui causent ces désaccords. Il y a quelque temps, j'ai demandé aux honorables membres du Conseil des Gardiens de la Constitution d'organiser une réunion pour préciser les raisons des désaccords entre l'administration et le Majlis, et déterminer les responsabilités des trois branches du gouvernement afin de réaliser le principe de la séparation des pouvoirs qui est un des principes de la Constitution. Préserver l'unité et respecter les principes sont des choses que l'imam Khomeiny recommandait sans cesse.

Il faut prêter attention aux complots de l'ennemi et ne pas faire ce qu'il attend. Un des objectifs de l'ennemi consiste à saper la confiance du peuple aux responsables. Nous devons prendre soin de ne pas parler d'une façon qui affaiblirait la confiance des gens aux responsables de l'exécutif, du pouvoir judiciaire et du pouvoir législatif. Ce manque de confiance ne serait pas juste et c'est ce que désire l'ennemi. Nous ne devons pas jouer le jeu de l'ennemi. Je vois parfois que les statistiques présentées par le gouvernement sont remises en cause sans raisons. Pourquoi ? Pourquoi ces statistiques sont-elles remises en question sans raisons alors qu'elles sont présentées par une organisation gouvernementale reconnue officiellement. Ce sont des attitudes qui provoquent la méfiance et le découragement.

Nous devons faire attention à la puissance et aux promesses divines. La confiance aux promesses divines est la base de tout. Allah le Très-Haut, a maudit ceux qui doutent de Lui et de la vérité de Ses promesses. « Et afin qu'Il châtie les hypocrites, hommes et femmes, et les associateurs et les associatrices, qui pensent du mal de Dieu. Qu'un mauvais sort tombe sur eux. Dieu est courroucé contre eux, les a maudits et leur a préparé l'Enfer. Quelle mauvaise destination ! » [Coran, 48: 6]. C'est-à-dire qu'Allah le Très-Haut, blâme ceux qui n'ont pas confiance dans les promesses divines. Allah le Très-Haut dit : «Certes, Allah aidera qui aide Sa cause» [Coran, 22: 40]. et « Soyez fidèles à (votre) alliance avec Moi, je remplirai Mon alliance avec vous » [Coran, 2: 40].

Si vous avancez sur la voie de Dieu, Il vous aidera. Bien sûr, ce n'est pas seulement une promesse divine. Nous savons par expérience, que les promesses divines sont vraies même si nous sommes des gens incrédules et sceptiques, qui ne peuvent pas accepter la vérité des promesses de Dieu.

Qui parmi les principales personnalités de la Révolution, parmi les partisans et les ennemis de la Révolution pouvait prévoir il y a quarante ans, qu'un tel événement se produirait à notre époque dans le pays ? Qui d'entre eux pouvait prévoir qu'un monument de cette envergure serait édifié ? Qui pouvait le prévoir ? Mais cela est arrivé grâce à la confiance en Dieu et une ferme détermination, sans craindre la mort et les échecs, et en avançant au nom de Dieu et en Lui faisant confiance. Ce sera également le cas dans l'avenir.

Mon Dieu, accorde Ta miséricorde et Ta grâce à l'âme de notre magnanime imam qui nous a ouvert cette voie. Mon Dieu, élève la position de nos chers martyrs dans l'au-delà. Mon Dieu, aide la nation iranienne à réaliser ses grands souhaits et ses objectifs. Mon Dieu, ne laisse pas les ennemis de cette nation nuire à ce pays. Mon Dieu, octroie grâce, bénédiction et réussite à ceux qui servent la République islamique et le peuple, avec sincérité et enthousiasme.

Que les salutations soient sur vous et que la miséricorde d'Allah et Sa bénédiction vous accompagnent !