Le phénomène du Bassidj (mobilisation volontaire populaire) est un phénomène innovant. Cela ne signifie pas que dans d'autres pays, les forces de résistance populaires n'existent pas. Nous savons qu'elles ont existé, des forces de résistance dans différents pays - à l'ouest et à l'est - ont émergé à l'époque des répressions, des pressions politiques et des activités révolutionnaires. A la fin de ces activités révolutionnaires, soit ces forces de résistance sont arrivées au pouvoir, soit d'autres sont arrivées au pouvoir avec leur aide. Ensuite, ces forces de résistance et leur organisation populaire ont cessé leurs activités. Cela a été le cas général dans le monde.

 

Ceux qui connaissent les forces de résistance populaires en Afrique, en Europe, en Asie et dans différents pays, le savent. Par exemple, à l'époque de la domination des Français sur l'Algérie, des forces de résistance populaires se sont formées, ont combattu pendant de nombreuses années peut-être pendant huit ou dix ans, et ont enduré de nombreuses difficultés. Cependant, après la formation d'un gouvernement révolutionnaire, aucune trace de ces forces n'est restée. Certaines d'entre elles sont arrivées au pouvoir et certaines ont formé un parti, mais rien en tant que force de résistance, n’a survécu. Un autre exemple est la France à l'époque où elle était occupée par l'Allemagne. A cette époque, des forces de résistance existaient - à gauche, à droite et chez les conservateurs - qui ont combattu très dur, mais après la libération et la formation d'un gouvernement, aucune trace de ces forces n'a été vue et elles ont disparu. Comme je l'ai dit, certaines d'entre elles sont arrivées au pouvoir et ont été victimes de la maladie du pouvoir.

 

Je l'ai vu moi-même dans plusieurs pays. Les gens qui avaient combattu dans des tranchées difficiles et sur le terrain jusqu'à ce qu'ils prennent le pouvoir, se comportaient de la même manière que tel ou tel commandant portugais s'était comporté envers eux quand il régnait sur leur pays. Ils se sont comportés de la même manière, sans aucune différence. Leur but était de prendre le pouvoir. J'ai moi-même été témoin de cela dans de nombreux cas. En fait, ils avaient changé de nature.

 

Un autre scénario était que d'autres arrivent au pouvoir et que ces forces de résistance forment des partis, comme ceux qui existent actuellement dans ces pays. En fait, ces partis se sont battus pour prendre le pouvoir. À l'heure actuelle, l'objectif des partis occidentaux et d'autres partis dans le monde, est d'arriver au pouvoir et de prendre en mains le gouvernement. Après cela, un autre parti se bat pour lui arracher le gouvernement. Aujourd'hui, les partis – comme on les appelle communément dans le monde - ne sont pas en fait, un pont, pour atteindre les idéaux auxquels ils croient.

 

Ce que nous avions en tête au sujet de la signification d'un parti au début de la Révolution, aujourd'hui, n'existe pas dans le monde où l'objectif est de former un groupe - un club ou une association - pour essayer de prendre le pouvoir. Après avoir pris le pouvoir, ils se comportent de la même manière que l'ancien gouvernement, sans aucune différence. Les forces de résistance sont dissoutes et détruites, après la victoire. Que les forces de résistance survivent lors de la victoire, comme un courant continu et une rivière, qu'elles s'épanouissent et progressent chaque jour, qu'elles participent de manière organisée aux questions qui préoccupent leur pays, qu'elles se développent en termes de quantité et de qualité, qu'elles trouvent de nouveaux concepts et qu'elles jouent un rôle dans les nouveaux défis – comme le fait notre Bassidj - est sans précédent dans le monde. Cela n’existe nulle part dans le monde. […] c’est une particularité de notre pays, de la Révolution islamique et de la République islamique.