Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et  sa Lignée pure, immaculée et infaillible, ses compagnons élus et ceux qui les suivent, jusqu'au Jour du Jugement dernier !

Je souhaite la bienvenue aux chers frères et sœurs, honorables responsables des différents secteurs du pays, et aux personnalités politiques et aux gestionnaires de la République islamique d'Iran. C'est une réunion très importante. Je remercie M. le Président pour les bonnes et fortes déclarations qu'il a faites dans différents domaines.

Le mois de Ramadan est une occasion spéciale pour rafraîchir la foi, la sincérité et la spiritualité en nous-mêmes. Jeûner, réciter le Coran et les prières, lire des supplications et écouter des conseils sont des actes qui permettent à notre cœur de bénéficier de cet environnement spirituel et transcendant, dans le cadre de nos capacités. On peut dire peut-être, que dans les 12 mois de l'année, ce mois agit comme les deux ou trois heures avant l'aube dans une journée. Ces deux ou trois heures, avant l’appel à la prière du matin, sont particulières et augmentent la spiritualité et la sincérité. Les versets coraniques conseillent d’être éveillé pendant ces heures, et cela a été également mentionné dans de nombreuses narrations. Cela montre que ces deux ou trois heures sur 24, ont des particularités que n’ont pas les autres heures. Sur les douze mois de l'année, le mois de Ramadan est comme ces deux ou trois heures, et a des qualités particulières.

Eh bien, cette opportunité existe pour tous, mais aux personnalités exceptionnelles et aux gestionnaires du pays, elle apporte plus de privilèges parce que de lourdes responsabilités sont sur nos épaules. Les gens ordinaires sont occupés à leurs affaires quotidiennes et ne portent pas cette lourde charge. Leur ressource spirituelle peut les faire avancer, mais quand il s'agit de nous - qui avons des responsabilités - si nous ne renforçons pas nos ressources spirituelles, nous ne serons pas en mesure de faire les tâches nécessaires et de répondre à ces lourdes responsabilités. Voyez ce qu'Allah, le Très-Haut, dit au Saint Prophète - à une personne honorable comme le Saint Prophète - dans la Sourate al-Muzzammil : « Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Ô ! Toi, l'enveloppé [dans tes vêtements] ! Lève-toi [pour prier], toute la nuit, excepté une petite partie ; Sa moitié, ou un peu moins ; ou un peu plus. Et récite le Coran, lentement et clairement » [Coran, 73 : 1-4]. Allah dit au Saint Prophète qu'il doit se lever et prier, supplier et lire le Coran pendant la moitié de la nuit - plus ou moins. Pourquoi doit-il faire cela ? [Car] « Bientôt Nous allons te révéler des paroles lourdes (très importantes) » [Coran, 73 : 5]. Votre travail est difficile. Vous aurez une responsabilité difficile à assumer et vous devez être capables de la supporter. Si vous êtes éveillés la nuit dans des supplications et des invocations, vous serez en mesure de porter cette charge à destination. Sinon, vous ne pourrez pas le faire. C’est aussi notre cas. Mes chers frères, si nous ne renforçons pas notre spiritualité, nous échouerons dans l'accomplissement de nos responsabilités. Où que nous soyons - de cette personne humble dont la responsabilité est la plus lourde, aux gestionnaires des divers niveaux - nous sommes tous concernés par ce verset : « Bientôt Nous allons te révéler des paroles lourdes (très importantes)». Nous devons donc nous préparer. Eh bien, M. le Président a eu une bonne présentation des problèmes actuels du pays. Moi aussi, je soulèverai certains points dans tous les domaines. Nous sommes à une époque particulière. La République Islamique a connu différentes époques depuis le premier jour jusqu'à aujourd'hui. À chaque époque, il y a eu une expérience, une épreuve et un test important. La République islamique a fait face à ces événements à diverses époques, avec puissance et constance, et a progressé. Nous sommes aussi confrontés à une nouvelle époque qui exige aussi un pouvoir, une capacité et une perspicacité pour que la République islamique avance. Nous avons certaines expériences dont nous devons bénéficier et tirer profit.

Le point principal sur ce sujet particulier, est que depuis le début de la Révolution jusqu'à aujourd'hui, nous avons été témoins de la présence d'un ennemi devant nous. Dès les premières heures de la Révolution, cet ennemi a manifesté sa présence et son opposition. Cet ennemi était le gouvernement des États-Unis. Dès le début - bien sûr, je veux dire après s’être remis du vertige initial des jours où ils ne savaient pas ce qui se passait-, ils ont commencé à s'opposer et à manifester leur hostilité. Jusqu'à ce jour, les Américains ont employé toutes sortes de méthodes et de tromperies pour manifester leur hostilité et porter atteinte à la République islamique. Il n'y a pas de méthode hostile qu’ils n’aient pas employée contre la République islamique. Ils ont organisé un coup d'État militaire, provoqué des conflits ethniques et l'attaque de Saddam contre l'Iran. Après la guerre, ils l'ont soutenu de différentes manières, et nous ont imposé des sanctions. Ils ont utilisé leur influence contre nous, à l'ONU, ils ont lancé des campagnes de propagande jour et nuit, et ont utilisé l'art pour faire avancer leurs objectifs. Ils ont utilisé Hollywood pour faire des films contre nous - et pas seulement un ou deux. Ils ont lancé des mouvements militaires à diverses époques, ils ont abattu notre avion et ont attaqué certains de nos centres dans le Golfe Persique. Ils ont fait tout cela contre la République islamique. Ils se sont opposés à nous au niveau de la sécurité, de la politique, de l’économie, de la propagande et de la culture, avec toutes les formes d'opposition possibles. Le but de toutes ces tâches était de renverser le régime. Si aujourd'hui, ce mot [renverser] est répété dans les déclarations des responsables américains, ce n'est pas une chose nouvelle. C'était leur objectif dès le premier jour. Même le président [Barak Obama] qui ne cessait de répéter que leur but n'était pas le renversement du régime, avait pour but de le renverser. Cela est devenu évident.

Eh bien, ce qui est important et intéressant dans tous ces événements, est que tous ces coups, ces attaques, ces complots et ces manigances contre la République Islamique, ont échoué. Regardez la République islamique aujourd'hui. Après près de 40 ans, la République islamique avance avec puissance et constance, grâce à ses diverses capacités - je pourrais parler de certaines de ces capacités, mais le Dr Rouhani en a déjà mentionné quelques-unes. Cela signifie que tout ce qu'ils [les Américains] ont fait - ils ont dépensé toute leur énergie et ils ont utilisé toutes sortes de méthodes - a échoué comme le célèbre chat dans Tom et Jerry [rire du public]. Ils ont échoué dans toutes leurs tentatives qui étaient pourtant nombreuses. Aujourd'hui, c’est  une autre époque pendant laquelle ils échoueront également. Sur ce sujet aussi, vous devez certainement savoir que les États-Unis vont échouer. La République Islamique sortira de ces événements honorable, glorieuse et digne.

Nous n'avons aucun doute sur la défaite de l'ennemi. Je n'ai aucun doute à ce sujet. Toute personne qui connaît les enseignements de l'Islam, doit connaitre ces versets : « Si vous aidez la cause d'Allah, Il vous aidera » [Coran 47 : 7] « Allah aidera certainement ceux qui aident Sa cause » [Coran, 22 : 40] et un autre verset qui a été récité ici : « Il n'y a aucune aide, excepté de la part d'Allah » [Coran, 3 : 126]. Ce sont des versets définitifs et il n'y a aucun doute à leur sujet. Nous savons qu'ils vont perdre. Nous savons que le sort du président actuel des États-Unis ne sera pas meilleur que celui de ses prédécesseurs – Bush, les néoconservateurs, les partisans de Reagan et les autres. Celui-là sera aussi perdu dans l'histoire comme eux, et la République Islamique restera dignement. Nous n'avons aucun doute à ce sujet. Cependant, la volonté divine veut que certaines responsabilités nous échoient. Le résultat définitif et le fait que la République Islamique progressera et recevra l'aide divine ne doivent jamais nous faire ignorer nos responsabilités. Certaines responsabilités nous incombent. Si nous ne les remplissons pas, nous ne pourrons pas être sûrs des résultats. Nous devons respecter nos responsabilités. Eh bien, aujourd'hui, parlons un peu de nos responsabilités, afin que cette discussion puisse nous aider à parvenir à un accord dans différents domaines et à différents niveaux de gestion, car tous les responsables sont présents à la réunion. 

Nous discuterons cette question en deux points : l'un concerne notre comportement face aux États-Unis et au Bar-Jaam [le JCPOA / Plan global d’action conjoint], et à ceux qui nous font des réclamations extravagantes. Ceci est un point. L’autre point porte sur la façon dont nous devons agir à l'intérieur du pays, et les mesures fermes que nous devons prendre pour atteindre les résultats souhaités. Ce sont les deux parties de la discussion. Par la faveur d'Allah, je vais essayer de clarifier ces deux questions dans le temps qui nous est imparti.

En ce qui concerne la première question, préalablement à toute décision, il est nécessaire de se référer aux expériences précédentes : « Quiconque ne tire pas leçon des expériences antérieures finira par éprouver du regret » [proverbe arabe]. Si nous ne tirons pas une leçon des expériences, nous subirons certainement des pertes. Nous devons placer l'expérience devant nous, observer nos expériences et en tirer des leçons. Un certain nombre d'expériences sont devant nos yeux. Si j'en mentionne quatre ou cinq, vous les confirmerez toutes. Elles sont devant nos yeux. Ces expériences sont importantes pour nos prises de décision aujourd'hui, pour les générations futures et pour ceux qui voudront entreprendre diverses tâches dans l'avenir, et aider la République islamique à avancer avec pouvoir, In-cha-Allah.

La première expérience est que la République islamique ne peut pas travailler avec les États-Unis. Pourquoi ? Parce que les États-Unis ne remplissent pas leurs engagements. Vous ne devez pas dire que les décisions récentes sont celles du gouvernement américain actuel et de Trump. Ce n'est pas vrai. L'administration précédente - qui a eu des négociations avec nous et dont le ministre des affaires étrangères a participé aux réunions en Europe pendant 10 à 15 jours - était presque pareille à celle-ci. Bien entendu, ils agissaient différemment, mais ils ont aussi violé leurs engagements. Ils ont aussi imposé des sanctions et agi contrairement à leurs engagements. Le gouvernement américain ne respecte pas ses engagements. Ce n'est pas la première fois. D’autres événements dans le passé, le confirment. Tout ce qu'ils ont fait dans le Plan global d’action conjoint, depuis le début jusqu'à aujourd'hui, était - comme le disent nos diplomates - des violations du corps et de l'âme du Plan d’action. Cela est reconnu par nos honorables diplomates - qui ont fait cet effort et qui ont vraiment travaillé jour et nuit, pour ce Plan d’action- pendant l'administration actuelle aux États-Unis et également pendant la précédente. Ils ont dit que le Plan global d’action conjoint avait été violé dans son âme et parfois, dans son corps. Eh bien, il est clair qu'au moins, la République islamique ne peut pas travailler avec un gouvernement qui viole si facilement les traités internationaux et efface plus tard, aussi facilement sa signature, disant qu'il veut se retirer de l’accord – comme ils l'ont montré dans des émissions de télévision, affichant le président signant les documents sur le retrait de l’accord. Eh bien, voilà la réponse à ceux qui ne cessaient de nous demander pourquoi nous ne négocions pas avec les États-Unis et pourquoi nous ne travaillons pas avec eux. Voilà la réponse à leur question. Bien entendu, les États-Unis se comportent de la même manière envers de nombreux autres pays. Ils se comportent de la même manière avec de nombreux autres gouvernements, mais nous ne voulons pas en discuter maintenant. La République islamique, au moins, ne peut pas coopérer et travailler avec les États-Unis. C'est la première expérience. L'Iran était engagé et fidèle à cet accord. Ils n'ont aucune excuse. L'Agence internationale de l'énergie atomique l'a confirmé à plusieurs reprises. D'autres ont également confirmé que l'Iran avait respecté ses engagements. Ils n'ont donc aucune excuse. Vous avez vu comment ils ont violé ce traité international et leur propre signature, et ont repris leur propre parole. Eh bien, on ne peut pas négocier avec un tel gouvernement. Il n'est pas possible de lui faire confiance, de travailler et de signer un accord avec un tel gouvernement. C'est l'essentiel de la question. Bien entendu, quand nous disons qu'ils ne sont pas dignes de confiance, c'est le côté évident de la question. Quand je regarde les événements régionaux et les événements de notre propre pays, je constate qu'ils ont agi de la même façon avec les autres. De 1332 à 1357 (1953-1978) - pendant 25 ans - Mohammad Reza Pahlavi leur était complètement soumis mais ils l'ont mal traité à plusieurs reprises. Quand vous lisez les mémoires d'Alam, vous verrez que le Chah se plaignait régulièrement à son proche compagnon, du comportement des Américains. Bien entendu, il n’osait pas le dire en public et dans ses conversations directes avec les Américains. Cependant, il était leur subordonné. Après que le destin ait décidé que cette misérable et pauvre personne quitte l'Iran, ils ne l'ont même pas laissé entrer aux États-Unis. Bien entendu, pendant un certain temps, il est allé là-bas, mais plus tard, ils l'ont jeté dehors. Ils ont traité leur proche serviteur - qui les avait servis pendant 25 ans – de cette manière ! Cela a été la même chose avec Hosni Mubarak. En ces jours sensibles où la révolution égyptienne a commencé, quand elle a atteint son apogée et que tout pouvait arriver à chaque instant, ils l'ont soutenu pendant une heure, puis ils l'ont rejeté quelques heures plus tard, et quelques heures après, ils ont encore parlé de manière différente. À la fin, ils l'ont abandonné et ce fut fini alors que Hosni Mubarak avait toujours été à leur service. Il a fait tout ce qu'ils ont demandé sur la question de la Palestine et sur d'autres questions. Ils sont comme ça. Les Américains sont comme ça. Le gouvernement américain et le régime américain sont comme ça. C'est la première expérience.  

La deuxième expérience est la profondeur de l'inimitié américaine envers l'Iran et la République islamique. Cette inimitié est une inimitié profonde et non une inimitié superficielle. Leur opposition ne repose pas sur des questions comme la question nucléaire. Tout le monde l’a compris. Le problème est plus important. Le problème est qu'ils sont opposés - profondément opposés - à un régime qui a émergé, s’est développé, a grandi et progressé dans cette région sensible, un régime opposé à l'oppression américaine qui ne montre aucune considération pour les États-Unis, encourage l'esprit de résistance dans la région et a hissé le drapeau de l'Islam. Leur problème est qu'ils ne veulent pas que ce gouvernement islamique et la République islamique existent. Non seulement les dirigeants des administrations américaines veulent la fin de ce régime, mais détestent aussi ceux qui soutiennent ce gouvernement – c’est à dire la nation iranienne. Un des vice-présidents d'un des anciens présidents des États-Unis - a déclaré ouvertement qu'il fallait arracher les racines de la nation iranienne sans parler de la République islamique. Donc, le problème des États-Unis avec la République islamique, n’est pas la question nucléaire ou des missiles. Ce n'est pas le cas. Il y a d’autres choses derrière la question nucléaire, la question des missiles et d'autres questions de ce genre. La raison pour laquelle ils soulignent ces questions - et j’y reviendrai peut-être - est qu'ils veulent détruire les éléments du pouvoir en République islamique et les éléments du pouvoir de la nation iranienne. C'est pourquoi ils insistent sur ces sujets. C'est une autre expérience et celle-ci ne peut être ignorée. Nous devons nous rappeler que les États-Unis sont les ennemis de la nation iranienne et de la République islamique, et que leur inimitié est profonde. Le problème n’est pas l'énergie nucléaire et atomique, mais l’existence même de la République islamique.

La troisième expérience est que la souplesse face à cet ennemi - pour certaines considérations accidentelles que nous avons eu dans certains cas – n’atténue en rien l'inimitié américaine mais la rend plus aiguë. Ceci est une autre expérience. Nous ne devons pas oublier que chaque fois que nous avons fait des compromis même faibles, ils ont progressé à un rythme plus rapide. Ce président diabolique qui était lui-même la quintessence du mal - Bush fils - a qualifié l'Iran «d’axe du mal » à cause de la souplesse dont le gouvernement de l'époque avait fait preuve. Il se tenait avec fierté et appelait l'Iran «l’axe du mal», à cause d’une certaine souplesse qu’il avait vue chez nous. À l'heure actuelle aussi, nous avons protesté contre les sanctions qu'ils ont imposées, les actes et les méfaits qu'ils ont commis, mais nous n'avons pas fait de gestes concrets et fort. Cela revenait à payer un certain prix. En échange de ce prix, vous avez été témoins que le président des États-Unis et son ministre des affaires étrangères sont entrés dans l'arène et ont parlé de manière audacieuse, exagérée et éhontée. Reculer devant eux et faire preuve de souplesse n'arriveront pas à diminuer leur inimitié. Si quelqu'un veut qu’un tel ennemi manifeste moins hostilité, qu’il sache que la façon de l'empêcher de manifester son hostilité n'est pas d'agir avec souplesse et de faire des compromis. Si vous voulez faire quelque chose pour l'empêcher de manifester cette inimitié, très bien, trouvez les moyens de le faire, mais les compromis et faire marche arrière ne sont pas les moyens adaptés. Bien sûr, ce n'est pas particulier aux États-Unis, c’est aussi le cas des Occidentaux. Nous n'oublierons jamais - c'est quelque chose que nous n'oublierons pas dans notre histoire – qu’à une certaine époque, notre président [l’Hodjat-ul-Islam wal-Muslimin Hashemi Rafsandjani] qui était un partisan de la souplesse face à l'Occident, a été convoqué au tribunal par un gouvernement occidental - l'Allemagne- sur l’affaire du Mykonos – sur des déclarations et des accusations absurdes. Cela montre qu'ils sont audacieux, sans vergogne et éhontés. Il y a d'autres événements comme celui-ci. Ceci est une autre expérience. Nous devons nous rappeler que la façon d'empêcher l'hostilité de tels ennemis n'est pas de reculer ou de faire preuve de souplesse.

Une autre expérience est celle du contraire. En d'autres termes, le fait que la résistance augmente considérablement la possibilité de les faire reculer. Cela s'est passé dans les négociations sur le nucléaire. En 2004, 2005, toutes nos installations ont été fermées. Vous savez que nous avions fermé l'usine UCF d’Ispahan suite à des négociations. L'objectif était de normaliser l'affaire de la République islamique dans le cas du dossier nucléaire iranien. Plus nous reculions, plus ils avançaient. Plus nous faisions preuve de souplesse, plus ils devenaient durs jusqu'au jour où ils dirent à l'équipe iranienne que la seule garantie acceptable était que nous fermions toutes nos installations nucléaires comme la Libye l’avait fait. C'était la seule garantie du caractère pacifique de nos activités nucléaires. La seule façon de le prouver est que nous détruisions toutes nos installations. C’est ainsi qu’ils ont agi alors que l'usine d'Ispahan - qui était une usine élémentaire et rudimentaire - était fermée, et qu’il n'y avait en fait, aucun enrichissement. Nous étions même en train de négocier pour avoir une, deux ou trois centrifugeuses, mais ils ont dit que ce n'était pas possible. Ils refusaient que nous ayons une, deux ou trois centrifugeuses. Plus tard, nous avons vu que c’était des demandes exagérées et qu’ils étaient devenus très insolents, et nous avons dit : «ça suffit». Nous avons brisé tous les sceaux, nous avons développé l'usine UCF et nous avons commencé l'enrichissement à Natanz, et plus tard, dans d'autres endroits. Nous avons continué à le faire jusqu'à la production d'uranium enrichi à 20%. En d'autres termes, nous avons commencé à produire de l’uranium à 3,5% - qui était auparavant interdit – et de l'uranium à 20%. Cela a été réalisé par nos jeunes croyants. Vous êtes conscients des nombreuses réalisations qu'ils ont enregistrées. Quand nous avons atteint ce stade, ils ont insisté – et en un sens nous ont suppliés - d’arrêter l'enrichissement à 20% acceptant qu'en retour, nous pourrions avoir cinq à six mille centrifugeuses. Ceux-là même qui n'étaient pas disposées à nous laisser deux ou trois centrifugeuses, ont dit qu’on pouvait garder le processus d'enrichissement et avoir cinq ou six mille centrifugeuses pour produire de l’uranium à 3,5%. C’étaient les mêmes personnes. Aujourd'hui, M. Rouhani a souligné que les Nations Unies et diverses autres organisations politiques dans le monde, ont officiellement reconnu le droit de l'Iran à l'enrichissement. Ils l'ont fait, mais cela ne venait pas des négociations mais de nos progrès. Parce que nous avions progressé, avancé et atteint l'enrichissement à 20%, ils se sont contentés de cet état de choses. Si nous étions censés négocier et obtenir ce droit par la négociation, cela n'aurait pas été possible jusqu'à aujourd'hui, et cela n'aurait même jamais été possible. C'est une autre expérience qui prouve que vous devez poursuivre vos propres intérêts et aller de l'avant avec courage face à la cupidité du camp adverse.

Une autre expérience tout aussi importante, est que l'Europe coopère avec les États-Unis dans les domaines les plus importants. Nous n'avons pas l'intention de nous disputer avec les Européens. Nous n'avons pas l'intention de contester ou de discuter avec ces trois pays européens, mais nous devons connaître les réalités. Ces trois pays ont montré qu'ils coopéraient et suivaient les États-Unis dans les domaines les plus importants. Tout le monde se souvient de l'initiative indécente du ministre français des Affaires étrangères lors des négociations nucléaires. Dans le jeu « du bon et du mauvais policier », ils [les Français] ont dit qu'il jouait le rôle du mauvais policier. Bien sûr, cela était coordonné avec les Américains. Un autre exemple est le comportement des Anglais dans le droit d'acheter du yellowcake qui était devenu un droit acquis. Au Plan global d’action conjoint, on a dit que nous pourrions acheter du yellowcake de tel ou tel centre, et le transférer dans le pays, mais les Anglais l'ont empêché. Cela signifie qu'ils coopèrent et collaborent avec les États-Unis. Cela a toujours été le cas jusqu'à présent. Ceci est une autre expérience. Nous ne devons pas oublier cela. Ils disent certaines choses, mais en pratique, nous n'avons rien vu. À mon avis, nous n'avons rien vu du tout dans la pratique. Je ne me souviens pas qu'ils se soient une fois opposés aux États-Unis - dans le vrai sens du terme - pour défendre le bon droit.

Une autre expérience importante dans les événements liés au Bar-Jaam [Plan global d’action conjoint] est la grande erreur de lier les problèmes du pays au Bar-Jaam et à d'autres accords de ce genre, ou à d'autres affaires étrangères. Nous ne devons pas lier les questions du pays - les questions économiques et autres - à quelque chose qui n'est pas sous notre contrôle et à quelque chose qui est décidé à l'extérieur du pays. Lorsque nous lions les questions économiques et financières du pays à la question de l’accord de Bar-Jaam, le résultat est que les investisseurs et les entrepreneurs doivent attendre des mois pour voir quelles décisions les étrangers vont prendre sur cette question, pour voir s'ils restent ou se retirent de l'accord, s'ils signent ou ne le signent pas et après qu'ils l'ont signé, s'ils le respectent ou non. De cette façon, la structure économique active du pays - gérée par le peuple - doit constamment attendre de voir le comportement des étrangers. Nous ne pouvons pas faire en sorte que les capacités du pays attendent l’accord, attendent un certain temps pour sa mise en œuvre et un certain temps pour voir s’il est respecté ou non. Et tout cela face à un ennemi comme les États-Unis ! Ce sont des parties de nos expériences. Nous devons garder ces expériences à l’esprit afin qu'elles ne se répètent plus, que nous ne soyons pas « mordus deux fois [par un serpent sortant] du même trou », et que nous puissions profiter pleinement de ces expériences lors des événements futurs.

Si nous ne profitons pas de ces expériences et nous satisfaisons de choses insignifiantes, nous subirons des pertes. Comme l'a souligné M. le Président, les Américains ont été réellement vaincus dans le monde, en termes de moralité, de légitimité et de crédibilité politique. Les États-Unis ont perdu leur crédibilité. C'est une réalité et cela ne fait aucun doute, mais est-ce que nous avons entamé des négociations pour que les États-Unis perdent leur crédibilité ? Était-ce le but de nos négociations ? Nous avons entamé les négociations pour la levée des sanctions, mais vous constatez que de nombreuses sanctions n'ont pas encore été levées. En ce moment aussi, ils menacent d'imposer telle ou telle sanction supplémentaire à l'Iran. Ils vont rétablir les sanctions secondaires qui avaient été levées sur la base d'une clause du Bar-Jaam et de la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Était-ce le but ? On dit aussi qu'il y a maintenant un fossé entre l'Europe et les États-Unis. Il est possible qu'un fossé superficiel et insignifiant soit apparu mais nous n'avons pas négocié pour cela. Avons-nous négocié pour créer un fossé entre l'Europe et les États-Unis ? Nous avons négocié pour que les sanctions soient levées. C’était l’objectif au début des négociations. La poursuite des négociations était aussi dans cette perspective et il faut y parvenir. Si l’on n’y parvient pas, les autres choses qui auront été réalisées ne seront pas d'une grande valeur. Comme je l'ai dit, les Européens ne s'opposeront pas aux États-Unis. Ils les suivront et s’entraideront : « Ainsi, à chaque prophète avons-Nous assigné un ennemi : des diables d'entre les hommes et les djinns, qui s'inspirent trompeusement les uns aux autres des paroles enjolivées » [Coran, 6 : 112]. Ils se soutiennent les uns les autres. Ils se transmettent des messages, s'aident et se soutiennent moralement. Ce sont des choses que nous devons considérer comme les expériences du Bar-Jaam.

Je voudrais soulever ici un point important. Sur la question du Bar-Jaam et sur la confrontation avec le Bar-Jaam, il faut absolument que les personnalités politiques, culturelles, gestionnaires et médiatiques évitent de se blâmer les unes les autres. Vous ne devez pas agir ainsi. La critique - une critique correcte, juste et sage – ne pose aucun problème. Les responsables doivent aussi écouter les critiques, toutefois s’accuser les uns les autres, s’insulter, se manquer de respect sont des comportements qu’il faut éviter. Il ne faut pas qu’un dualisme et une polarité s’installent sur la base du Bar-Jaam. Il y a certaines lignes d'action que nous devons absolument adopter- je me suis référé et je ferai référence à ces lignes d'action plus tard - mais l'unité, la solidarité, l'harmonie et l'unanimité doivent être préservées. C'est un point fondamental.

Compte tenu de ce que j'ai dit, comment devons-nous nous comporter dans le Bar-Jaam à partir de maintenant ? J'ai noté un certain nombre de points :

Le premier point est que nous devons avoir une évaluation réaliste des événements pour faire face à ce problème. Nous ne devons pas nous satisfaire de possibilités et de choses qu’on dit, sans savoir si elles sont réelles ou indignes de confiance. Nous devons avoir une évaluation réaliste et la partager avec les gens de façon réaliste. Au début des négociations, le fait que nous pensions et disions que si nous négocions, 100 milliards de dollars entreraient dans le pays, avait une certaine signification. Une centaine de milliards de dollars est une énorme somme d'argent pour notre pays qui pouvait résoudre de nombreux problèmes du pays. Mais ce n'était pas vrai. Encore aujourd’hui, l’ancien président américain continue de dire qu'il a donné à l'Iran 100 et parfois 150 milliards de dollars. Quand nous avez-vous donné cet argent ? Quand avez-vous donné de l'argent à l’Iran ? Vous n'avez pas donné à l'Iran un seul dollar. Nous avions cru à ces 100 milliards de dollars mais c’était une illusion et une erreur. Nous devons être surs de ce que nous faisons dans la défense de nos intérêts et le prix que nous payons, comprendre cette réalité et la partager avec le peuple de façon claire.

Sachez qu’aujourd'hui, l'économie du pays ne peut se développer sur la base de ce plan d’action à l’européenne [Bar-Jaam]. L'économie du pays ne s'améliorera pas de cette façon. Il y a de nombreux signes qui le prouvent et que vous pouvez voir : certaines compagnies occidentales importantes annoncent qu'elles partiront. Certaines sont déjà parties, certaines disent que ce qu'elles vont faire n'est pas clair. Les chefs et les responsables des gouvernements occidentaux parlent constamment. L'Allemagne dit une chose, la France en dit une autre, et un autre pays dit une chose complètement différente. L'amélioration de l’économie du pays ne dépend pas de ce Bar-Jaam européen. Bien sûr, le Bar-Jaam européen est une question en lui-même, mais il ne faut pas espérer qu’il améliore notre économie. Il y a d'autres moyens pour cela dont je parlerai plus tard. C'est un point.

Le deuxième point est qu'il y a 13 ou 14 ans, ces trois pays européens ont fait preuve d'un manque d’honnêteté dans le dossier nucléaire. En 1383 ou 1384, ils ont été extrêmement malhonnêtes avec nous. Ils nous ont fait des promesses, mais n'ont rien fait du tout et ont même fait le contraire. Ils doivent prouver qu'ils ont changé. C’est à eux de le faire. Les gouvernements européens doivent prouver à la République islamique qu'ils ne sont plus les hypocrites et les menteurs d’hier. Ils doivent réparer ce qu’ils ont fait. C'était un autre point.

Un autre point est qu’au cours des deux dernières années, les États-Unis ont continuellement violé l’accord de Bar-Jaam de différentes manières. Comme je l'ai dit et selon les déclarations de nos diplomates, les États-Unis ont violé « l'âme et le corps » de l’accord, mais les Européens sont restés silencieux. Ils auraient dû s’opposer aux Américains et condamner leurs actions. S'ils l’avaient fait, les États-Unis n’auraient pas pu oublier si facilement leur signature et dire qu'ils se retiraient de l'accord. Ils (les Européens) doivent réparer les négligences dont ils ont fait preuve au cours des deux dernières années.

Le point suivant est que les États-Unis ont violé la résolution 2231. Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU devraient proposer une résolution au Conseil de sécurité, contre cette ligne de conduite adoptée par les États-Unis, et publier une résolution contre les États-Unis pour sa violation de la résolution 2231. C’est une des choses qu'ils doivent être faites.

L'Europe doit promettre de ne pas soulever la question des missiles et de la présence de la République islamique dans la région. Les pays européens doivent le promettre. Nous n’accepterons pas qu'ils disent des choses différentes à des moments différents, et mettent en relief la question des missiles. Les chefs de ces trois pays doivent promettre et convenir qu'ils n'aborderont pas la question des missiles de quelle façon que ce soit.

Ils doivent également s’opposer à toutes les sanctions contre la République islamique. Si les États-Unis disent qu'ils vont imposer des sanctions à l'Iran, ils doivent s’opposer ouvertement à ces sanctions. Si un accord doit être conclu entre nous et les Européens, c'est une des conditions.

Bien entendu, tout le monde doit savoir que parallèlement à notre insistance pour que les Européens n'abordent pas la question des missiles, la République islamique n'abandonnera jamais ses éléments de pouvoir. Un élément de pouvoir est la capacité défensive : la défense à distance. Un élément du pouvoir est la capacité défensive. Un autre élément du pouvoir est notre profondeur stratégique. La présence dans les pays de la région, et le soutien des pays de la région à la République islamique constituent la profondeur stratégique de la République islamique. La République islamique ne peut pas l’abandonner. Aucun gouvernement sage n'abandonnerait cela. Les autres éléments du pouvoir sont les richesses sociales comme l'unité du peuple, sa réunion sous le drapeau de l'Islam et le mouvement de la République islamique qui a l’honneur d’être un mouvement islamique et musulman. Ce sont des choses qui forment la base et l'ossature de la République islamique, et qui sont les sources de sa force. Tout le monde doit savoir que personne n'abandonnera ces choses.

Un autre point est que les Européens doivent garantir la vente complète du pétrole iranien. Si les Américains réussissent à porter atteinte à la vente de pétrole de la République islamique, ils devront l'acheter dans la mesure décidée par la République islamique. Il est possible que nous accueillions une baisse des ventes de pétrole. Cela dépend de la politique du gouvernement. C’est le gouvernement qui décidera si nous vendons du pétrole ou si nous en vendons moins, et si nous faisons en sorte que notre économie s'éloigne du pétrole, et de ce qui aura plus d’avantages pour nous. Nous pourrions arriver à cette conclusion. Toutefois, si cela ne se produit pas et si nous décidons de vendre le pétrole dans les mêmes quantités qu’aujourd'hui, les Européens devront  garantir qu'ils l'achèteront si les Américains créent des obstacles.

Le point suivant est que les Européens devront garantir la réception, le paiement et le transfert des sommes d'argent liées aux affaires gouvernementales et privées, avec la République islamique. C’est ce que nous entendons par garanties. Comme je l'ai dit, nous ne voulons pas nous battre contre ces trois pays, mais nous ne leur faisons pas confiance. Notre problème n'est pas l’existence d’une hostilité mais plutôt d’un manque de confiance. Nous ne faisons pas confiance à ces pays et cela à cause de leurs antécédents historiques. Par conséquent, ces garanties doivent être fournies de manière réelle.

Le point suivant est que si les Européens hésitent à répondre à ces demandes, notre droit de reprendre les activités nucléaires suspendues est préservé. Les responsables de notre organisation nucléaire doivent être prêts. Bien entendu, je ne dis pas qu'ils doivent reprendre tout de suite l'enrichissement à 20% mais qu’ils doivent être prêts. Quand la République Islamique le jugera nécessaire et approprié, elle reprendra les activités qui ont été suspendues à cause du Bar-Jaam. C’est le prix que nous avons payé pour le Bar-Jaam. Si nous constatons que cet accord ne sert à rien et que nous ne sommes pas prêts à en payer le prix, l'une des solutions consiste naturellement à reprendre les activités qui ont été interrompues. Voilà en ce qui concerne le Bar-Jaam.

La deuxième partie de mes déclarations concerne nos problèmes intérieurs et nos responsabilités à l'intérieur du pays, dans les questions économiques. À l'heure actuelle, le premier enjeu du pays est l’économie. In-cha-Allah, les tâches et les activités dans lesquelles l'administration est engagée, doivent continuer. L'expansion des services et des tâches de l'administration doit se poursuivre. Bien sûr, la réalité est que l'économie du pays n'est pas dans un bon état. Malgré les efforts déployés, l'économie du pays n'est pas dans une situation idéale. Beaucoup de gens sont sous pression en raison de la situation économique. Vous êtes plus ou moins conscients des prix élevés et d'autres problèmes de ce genre, et beaucoup de gens les ressentent dans leur vie. C'est un problème fondamental pour le pays.

Pour éliminer ces problèmes, nous devons d'abord renforcer quelques points au fond de notre cœur : tout d'abord, nous devons savoir que les problèmes économiques du pays peuvent être résolus en s'appuyant sur les nombreuses capacités à l'intérieur du pays. Nous devons y croire. C'est une réalité à laquelle certaines personnes ne croient pas et dont d'autres ne sont pas conscients. Nous avons beaucoup de capacités dans le pays qui sont inexploitées et plus tard, je citerai les déclarations de certains experts non iraniens à cet égard.

Le deuxième point auquel nous devons croire, est que les prescriptions occidentales ne sont pas dignes de confiance pour nous. Je ne dis pas que nous devions les rejeter automatiquement. Je ne dis pas cela, mais nous devons les évaluer. Nous ne pouvons pas nous soumettre complètement aux prescriptions occidentales, que ce soit dans le domaine de l'économie ou dans d'autres domaines, comme le domaine démographique. La question démographique est une ordonnance occidentale. Récemment, l'appareil de propagande du gouvernement maléfique anglais a dit que l'Iran serait un bon pays s’il avait une population de 30 millions d'habitants. Eh bien, vous pouvez toujours attendre ! Par la faveur d'Allah, notre population atteindra les 150 millions. Les politiques de contrôle démographique - que nous suivions auparavant - étaient de mauvaises politiques. Je l'ai déjà dit. Bien entendu, cela était correct au début, mais leur poursuite n'était pas correcte. C'était une erreur et nous avons fait preuve de négligence à cet égard. Nous devons compenser cela. Il en est de même pour les problèmes économiques du pays qui ne vont pas s'améliorer avec les prescriptions occidentales. Jusqu'à présent, chaque fois que nous avons utilisé les prescriptions occidentales à différentes années, nous n'en avons tiré aucun bénéfice. Dans certaines régions, nous avons même subi des pertes. Lorsque la question du contrôle démographique a été soulevée dans les années 1990, la question de la justice sociale a été sérieusement endommagée dans notre pays, et une fracture est apparue entre les différentes classes de la société. Cela a pu avoir certains avantages mais nous avons aussi subi des pertes importantes.

Le troisième point auquel nous devons prêter attention et auquel nous devons croire, est qu’il ne faut confier des tâches aux étrangers, compte tenu des promesses qu'ils ont rompues, qu’en cas de nécessité. C'est seulement quand nous n’aurons aucun espoir dans les ressources intérieures que nous devons nous référer aux autres. Nous devons donner la priorité aux ressources domestiques qui sont très nombreuses, à mon avis.

Le point suivant concerne les capacités nationales que j'ai déjà mentionnées et qui sont très nombreuses. Une étude d'experts a été menée par la Banque mondiale. Ce n'est pas nous qui l’avons faite mais la Banque mondiale, qui dit que l'Iran est un réservoir de richesses humaines et géographiques, encore inexploitées. Remarquez qu'ils disent que l'Iran est le premier au monde, à ne pas utiliser ses richesses humaines et géographiques. Cela signifie que de nombreux talents existent que nous n’avons pas encore utilisés. Nous avons fait preuve de négligence dans ce domaine.

Le point suivant concerne les capacités humaines et l'abondance de la main-d'œuvre, en particulier une main-d'œuvre jeune et spécialisée. À l'heure actuelle, nous avons 10 millions de diplômés universitaires et plus de quatre millions d'étudiants. Selon les déclarations de personnalités et d'amis bien informés dans le gouvernement, notre pays est un pays avancé dans le monde, en termes d'ingénieurs. Nos ingénieurs sont relativement plus nombreux par rapport à beaucoup de grands pays bien connus. Ce sont des capacités importantes.

En ce qui concerne les atouts géographiques : l’étendue du pays, l'accès aux eaux internationales, le nombre de voisins, le marché régional et les routes de transport à l'étranger sont des choses dont ont parlé les experts de la Banque mondiale. Ce sont des ressources géographiques qui n'ont pas été exploitées correctement.

Quant aux talents humains - le nombre de personnes en âge de travail, le niveau d'éducation et autres - ces experts ont précisé que si l'Iran profitait correctement de ces talents, il serait au nombre des premières économies dans le monde. Ce sont nos ressources et nous avons de grandes richesses à notre disposition.

Bien sûr, les sources naturelles de richesse n'étaient pas mentionnées dans cette évaluation d'experts qui ne concernait que les richesses humaines et géographiques. La question des capacités naturelles et des sources naturelles de richesse est également une grande question. J'ai dit, il y a quelques années, [discours du Guide Suprême du 14 juin 2016 lors d'une réunion avec des représentants du gouvernement] que nous représentions 1% de la population mondiale et qu’1% des métaux importants et essentiels pour nos industries, serait suffisant, alors que nous en avons davantage. Dans certains secteurs, nos ressources dépassent les 3%, dans certains secteurs les 4% et dans certains autres, les 5%. La somme de nos ressources pétrolières et gazières est très importante. Nous sommes le premier pays au monde dans ce domaine. Dans le pétrole, nous sommes le quatrième et dans le gaz, nous sommes le premier, et dans la somme des ressources pétrolières et gazières cumulées, nous sommes le premier pays au monde.

Voilà nos ressources et nos capacités. Ces capacités doivent être utilisées et elles peuvent être utilisées. Nous pouvons réfléchir là-dessus et planifier. Bien entendu, ce ne sont pas des choses qui seront réalisées en un temps. Elles exigeront probablement du temps, mais si nous commençons, nous atteindrons finalement les résultats souhaités. Il y a deux ou trois semaines, nous avons eu une réunion sur les problèmes économiques du pays. Les chefs honorables des trois branches du gouvernement étaient présents. Des spécialistes économiques du gouvernement, du parlement et de la branche judiciaire étaient également présents. Nous avons eu une bonne discussion et certaines idées ont été avancées. Bien sûr, je ne suis pas un économiste, mais les déclarations étaient fondées sur l'opinion d'experts. Nous avons discuté de certaines questions et il a été décidé d'apporter des changements structurels. Les amis devraient poursuivre les mêmes problèmes. Maintenant que les chefs des trois branches sont présents – et ceux qui étaient présents à cette réunion sont également présents ici – je vous conseille de suivre les questions qui ont été discutées, décidées et mises en relief ce soir-là. Les questions économiques vont certainement s'améliorer et nous n'avons aucun doute à ce sujet. Plus tard, on m'a informé que nos experts économiques et nos amis du gouvernement approuvaient ce qui avait été dit ce soir-là, et ce qui avait été annoncé sous forme de décisions.

Sachez que notre ennemi a transféré son quartier de guerre au département du Trésor. Au lieu du ministère de la Défense, c’est le ministère du Trésor qui est en guerre contre nous. Et ils sont très actifs à cet égard. Ils ont agi de la même manière dans le passé. Dans les années 2011, 2012, quand ils ont lancé ces sanctions - ils pensaient qu'ils nous avaient imposé des « sanctions paralysantes » mais malgré leurs tentatives, ils n’ont pas pu paralyser la République islamique bien qu’ils aient été très actifs. Un ministre américain avait même appelé les chefs de banque de différents pays. Ils étaient actifs et travaillaient jour et nuit. Dans notre pays aussi, un centre de commandement pour faire face à la malfaisance de cet ennemi, doit être établi dans l'appareil économique du pays. Le ministère des Affaires étrangères doit offrir son soutien et aider en tant que contributeur, mais ce centre de commande doit être formé dans le centre économique du gouvernement, et poursuivre cette tâche. Bien entendu, l'économie de résistance est le meilleur remède et doit être poursuivie sérieusement, mais aujourd'hui, compte tenu de ce que l'ennemi est en train de faire, certaines parties de l'économie de résistance sont prioritaires.

Un autre point dans le domaine de l'économie, est que l'économie gouvernementale ne paie pas. Les gens doivent être impliqués. Les politiques de l'article 44 de la Constitution doivent être prises au sérieux. J'ai dit la même chose à l'administration précédente et à celle du Dr Rouhani à de nombreuses reprises, mais je voudrais répéter ceci : les politiques de l'article 44 de la Constitution doivent être prises au sérieux. Vous devez impliquer et aider le secteur privé. Le Fonds national de développement a cette responsabilité. Le Dr Rouhani a souligné que certaines parties des revenus en devises étrangères, n’étaient pas versées à l'administration mais transférés au Fonds national de développement, or le fonds est à la disposition de l'administration. Rien à ce sujet, ne se fait en dehors de l'administration. Le Fonds lui-même, est à la disposition de l'administration qui en choisit les responsables. Les politiques sur le Fonds et les retraits d'argent sont aux mains de l'administration. Cependant, dans certains cas, si un prélèvement illégal devient une nécessité pour l'administration et qu'elle manque de temps pour obtenir la permission du Majlis, ils viennent demander l'autorisation à cette humble personne pour prélever de l'argent et l’utiliser pour une tâche spécifique. Sinon, ce Fonds est aux mains de l'administration. Ce Fonds est important et je recommande fortement qu'on ne l'utilise pas pour les dépenses courantes du pays. L'argent ne doit être donné qu'aux gens du secteur privé qui ont des activités économiques, pour qu'ils puissent travailler. La question doit être examinée sous cet angle et dans cette perspective.

Le point suivant est que l'économie fondée sur le pétrole - en d'autres termes, la dépendance excessive aux ventes de pétrole brut - est une des failles fondamentales de notre économie. Je l'ai dit il y a 20 ans, et certains responsables de l'époque me regardaient d'une façon particulière en souriant et l'ont ignoré. J'ai dit que nous devions atteindre un point où nous pourrons fermer nos puits de pétrole quand nous le souhaitons, ou éviter d'exporter du pétrole pendant trois mois et le garder pour nous-mêmes. J'aimerais que nous puissions le faire et cela est possible. Cela ne doit pas être considéré comme une chose impossible. C'est une chose possible. On dit que nous risquons de perdre nos clients mais il y a des moyens pour cela. Nous ne devons pas être prisonniers du pétrole. Aujourd'hui, nous sommes prisonniers du pétrole. Nous sommes dans les griffes du pétrole et le pétrole n'est pas entre nos mains. Sa production est entre nos mains, mais son prix est entre les mains des autres. La possibilité de vendre est entre les mains des autres. L'imposition de sanctions est entre les mains des autres. Nous sommes en fait, des prisonniers du pétrole, alors que c'est le pétrole qui devrait être entre nos mains. Le pétrole devrait être sous notre contrôle. C'est une politique définie. Le pétrole est une ressource nationale. Bien sûr, il faudra de nombreuses années pour qu'il soit épuisé, mais il sera quand même épuisé un jour. Nous nous sommes habitués à extraire du pétrole - cette ressource nationale - et à le vendre sans aucune valeur ajoutée. Nous devrions au moins travailler pour créer une valeur ajoutée au pétrole et au gaz. Bien entendu, nous avons créé une valeur ajoutée pour le gaz, dans les industries pétrochimiques et autres, mais le pétrole sort directement du pays. Ce sont des défauts fondamentaux. Nous devons réduire de jour en jour, notre dépendance au pétrole. C'est aussi un autre point.

Le point suivant est que nous devons attacher de l'importance à l'économie fondée sur le savoir. La croissance rapide de l'économie sera possible grâce à l'économie fondée sur le savoir. Nous avons la possibilité de le faire aujourd'hui. Il y a beaucoup de jeunes qui sont prêts, éduqués et compétents, et peuvent effectuer ces tâches. Parfois, vous voyez avec plaisir à la télé, ces jeunes entrepreneurs qui s’engagent dans différents domaines comme l'agriculture, l'élevage, les petites industries, les services publics et autres - et font des exploits avec de faibles investissements mais avec une ferme détermination. Générer des richesses à partir de plans fondés sur la pensée et la connaissance, est une question importante.

Le point suivant concerne la production nationale et le soutien aux produits iraniens. Nous devons vraiment attacher de l'importance au soutien aux produits iraniens. C'est une tâche nécessaire et absolument essentielle. Les responsables du gouvernement et des différents secteurs, et les forces armées - qui sont les principaux acheteurs et font les principales dépenses - doivent éviter absolument d'utiliser des produits non iraniens quand leurs équivalent iraniens existent.

Un autre point comme je l'ai déjà dit, est que nous ne devons pas lier la question de l'économie au Bar-Jaam et à d'autres accords semblables. C’est une erreur de dire que si le Bar-Jaam réussit, l'économie du peuple s'améliorera, et que si ça ne marche pas, l'économie sera ruinée. Le Bar-Jaam est seulement un des composants. Comme cela a été mentionné, cette question doit être abordée d'une certaine manière, avec puissance, sagesse et perspicacité. Cependant, vous ne devez pas la mélanger avec l'économie. Vous ne devez pas dire que si cela (l’accord) ne fonctionne pas, notre économie sera ruinée ou que si cela fonctionne, notre économie s'améliorera. Vous avez été témoin de la signature du Bar-Jaam, mais l'économie ne s'est pas améliorée. Il y a d'autres facteurs et éléments qui entrent en jeu. L’économie ne s'améliorera pas avec ces choses.

Un point très important ici, est qu’il faut lutter sérieusement contre la génération du désespoir et l'illusion de l'impasse. Il s’agit d’une politique hostile, américaine et occidentale, qui génère le sentiment d'impasse, de désespoir et de déception. Et ils font tout pour arriver à cette fin. Il faut lutter contre cette politique sérieusement. Insuffler un sentiment d'incapacité, de désespoir et de découragement est la politique de l'ennemi. L'objectif de l'ennemi est de détruire le sentiment de fierté qui existe chez les Iraniens. Ils veulent détruire ce sentiment en répandant des rumeurs, en racontant des mensonges, en amplifiant les lacunes et en minimisant les réalisations. Aujourd'hui, le peuple iranien est fier, ferme, honorable et respecté dans le monde. Il a une influence dans la région, fait et continuera à faire des réalisations importantes. Les gens sont fiers, mais on veut leur enlever ce sentiment de fierté et présenter les victoires comme des défaites. Grâce à la Révolution et à la confiance en soi née de la Révolution, notre peuple a montré sa créativité. Pendant toutes ces années, des tâches importantes ont été accomplies. Malgré toutes les difficultés - la guerre et les sanctions - vous voyez que de nombreuses tâches ont été accomplies dans le domaine de l'agriculture, de la science, de la technologie, de la santé et du traitement, de l’identité nationale, de la dignité internationale, de la démocratie réelle, appropriée et digne de confiance, et du développement des services publics dans tout le pays. Ce qui a été fait est très important et vraiment remarquable. L'ennemi veut présenter les victoires comme des défaites parce qu'il veut détruire et priver le peuple de ce mouvement d'espoir et de cette détermination qui peuvent résoudre tous les problèmes du pays.

Le pays est heureusement fort. La République islamique est heureusement forte. Si nous étions faibles, autant d'instruments contre nous ne seraient pas nécessaires. L'ennemi a créé un front et est entré dans l'arène, avec diverses armes et divers instruments. Pour quoi faire ? Si nous étions faibles, il n'aurait pas besoin de toutes ces tentatives ni d’apporter toutes sortes d'armes, militaires, de propagande, économiques et autres. Il est évident que nous sommes forts. Nous sommes forts et il fait tout ce qui est en son pouvoir, mais il échouera bien sûr, comme je l’ai dit et comme le montrent les exemples que j’ai cités. Chaque fois, il a été vaincu. Sur la permission d'Allah, cette fois aussi, il sera vaincu.

Le résumé de mes points sur les enjeux économiques du pays, est que, grâce à ses capacités, le pays peut surmonter les problèmes économiques. Nous devons identifier les capacités, les trouver, tenir compte des expériences et surtout, ne pas oublier l'aide divine. Nous travaillons pour  "Kalemat-ullah" [littéralement, les mots de Dieu]. Nous ne cherchons pas la puissance matérielle mais le respect de l'islam. Nous voulons appliquer la charia islamique dans la société, établir un gouvernement et construire une société et un pays gérés par les règles religieuses, dans un monde dévoré par le matérialisme, la corruption et les déviations propres à la nature humaine. Nous cherchons cela et nous avons réussi dans une certaine mesure. Nous avons échoué dans certains domaines, mais par la faveur d'Allah, nous essaierons de réussir dans les domaines où nous n'avons pas réussi. C'est notre objectif. Avec un tel but, l'assistance divine est assurée. Allah, le Très-Haut, l’a promis et les promesses divines ne seront jamais de fausses promesses.

Le dernier point que je veux soulever concerne l’Organisation des Nations Unies. Ces dernières années, l’ONU n'a vraiment pas eu de bonnes performances.  Elle a parlé, agi et travaillé sous l'influence des États-Unis, comme vous l'avez vu. Un secrétaire général a condamné le mouvement des Saoudiens au Yémen, mais le lendemain, il a condamné sa propre condamnation et a retiré ses paroles. Quand il a été interrogé à ce sujet, il a répondu qu'il y avait des pressions (!). Les pressions sont de deux sortes, celles de l'argent et celles du pouvoir. L'argent est fourni par les Qaruns [littéralement les riches] du Golfe Persique et leurs revenus pétroliers, et le pouvoir est fourni par les États-Unis. L'ONU est malheureusement sous l'influence des États-Unis et a fait preuve d’une grande négligence envers la République islamique qui devra être compensée. Ce que je veux dire maintenant, est qu’il y a plusieurs dossiers d’atteintes aux droits de l'homme par les États-Unis, qui devraient être sérieusement poursuivis par l'ONU. Ces dossiers n’ont pas été résolus et sont restés inachevés. Certains de ces dossiers n'ont jamais été ouverts depuis le début.

Un de ces dossiers concerne l’incendie du centre du groupe religieux des davidiens, pendant le mandat de Clinton. Pourquoi cette question n'est-elle pas suivie ? Des gens, affiliés à un groupe chrétien, se sont réunis dans une maison. Le gouvernement s'y opposait pour une raison, correcte ou non. Supposons qu'il avait une raison légitime. Que font habituellement les gouvernements dans de tels cas ? Ils arrêtent les opposants mais le gouvernement américain n’a pas agi de la sorte et a mis le feu au centre. Des dizaines de femmes, d'hommes et d’enfants ont été brûlés vifs dans cet incendie ! Pourquoi cela n'est-il pas poursuivi ? Avec un tel antécédent historique, les États-Unis ont-ils la compétence de donner des conseils sur la question des droits de l’homme ? L'ONU devrait poursuivre ce dossier. C'est un cas et un dossier important et essentiel qui devrait être poursuivi.

Le deuxième dossier concerne le camp de détention de Guantanamo. La prison de Guantanamo est connue de tout le monde. Pourquoi les Américains ont-ils capturé des gens et les gardent-ils depuis plusieurs années, sans procès et dans les circonstances les plus difficiles ? L'une des raisons pour lesquelles Obama a remporté l'élection, était qu'il avait promis dans sa campagne électorale, qu'il fermerait la prison de Guantanamo, mais il ne l'a pas fait. Il a occupé le poste pendant huit ans, mais la prison est toujours là. Elle existe encore aujourd’hui. Même si elle était fermée aujourd'hui, l'histoire de cette prison et les crimes qui y ont été commis, doivent être poursuivis. L'ONU devrait poursuivre ce dossier. Ils ont capturé et transféré certaines personnes - principalement d'Afghanistan et d'autres endroits - dans cette prison et les gardent depuis plusieurs années, dans les circonstances les plus difficiles, avec des menottes, des fers, des bandeaux et une nourriture et un environnement malsains. Est-ce un événement mineur ? L'Organisation des Nations Unies devrait poursuivre cette affaire.

Un autre dossier est la prison d'Abu Ghraib en Irak. Les tortures commises dans la prison d'Abou Ghraib en Irak, sont sans précédent dans les centres de torture dans le monde en dehors du régime sioniste qui est le symbole de la torture, et même par rapport aux tortures commises sous le régime Pahlavi qui étaient contrôlées par les Israéliens. Les tortures commises à la prison d'Abou Ghraib étaient encore pires et plus graves que toutes les autres. Les Américains ont été expulsés d’Irak et la prison d'Abou Ghraib est tombée aux mains des Irakiens, mais l'affaire est toujours en cours et devrait être poursuivie. C'est un dossier très important. Il y avait une prison semblable à la prison d'Abu Ghraib, en Afghanistan. C'était une prison américaine située en Afghanistan, qui n'était pas contrôlée par le gouvernement afghan mais par les Américains. Les Afghans s’en plaignaient. Les responsables afghans étaient contrariés et ils nous en ont parlé, et tout le monde le savait. Ce qui a été fait dans les prisons de Guantanamo et d’Abu Ghraib,  était également fait dans cette prison en Afghanistan. Ils avaient aussi des prisons en Europe, mais nous n'avons pas beaucoup d'informations à leur sujet.

Un autre cas que l'ONU devrait certainement poursuivre, est la liberté de vendre des armes aux États-Unis, à cause de laquelle tant de crimes sont commis. Vous entendez et vous voyez tous les jours dans les écoles, les universités, les marchés et les rues, qu’un adolescent, un jeune, un homme, une femme ont fusillé d’autres personnes à cause d'un problème personnel ou parce qu’ils sont extrêmement en colère ou fous. Ils tuent huit, dix ou vingt personnes, et les gens et les familles pleurent la perte de leurs êtres chers. Pourquoi n'arrêtent-ils pas cela ? La raison est que les compagnies de vente d'armes ne le veulent pas et que les administrations américaines sont sous l'influence de ces entreprises. C'est une question très importante qui devrait être traitée et poursuivie par l'ONU.

Un autre dossier est le comportement criminel du gouvernement américain et de la police envers les Afro-Américains. Les accusés et les suspects afro-américains sont confrontés à toutes sortes de difficultés. Ils sont même condamnés à mort sans que personne ne bronche ! Après de tels événements, ils racontent une histoire au tribunal et libèrent le vrai meurtrier et le sang de ce pauvre ne sera jamais vengé. Cela peut aussi être un sujet de poursuites.

Une autre question est celle de la création de Daech qui a été ouvertement mentionnée par le président américain actuel dans sa campagne électorale. Bien sûr, nous en étions déjà conscients. Ils ont dit que les États-Unis avaient eu un rôle dans la création de Daech et avaient provoqué cette question. À certains endroits, ils agissaient comme intermédiaires et à certains endroits, ils étaient directement impliqués. Nous avons des informations montrant qu'ils ont aidé Daech en Irak, dans plusieurs cas. Les Américains ont aidé Daech à vendre du pétrole et à échapper au siège. Ils les ont aidés dans tous ces cas. 

Un autre dossier est leur aide au régime sioniste dans le massacre du peuple, dont le dernier exemple est le récent massacre à Gaza.

Un autre dossier est l’aide au gouvernement saoudien dans le massacre des innocents au Yémen, et leur aide au gouvernement bahreïni dans les crimes qu'il commet contre son peuple. Ce sont des questions dans lesquelles l'ONU devrait intervenir. Si l'ONU est une organisation des Nations et non une organisation dépendant du régime américain, elle devrait prendre position sur de tels événements. Ce sont les tâches que l'ONU devrait accomplir. Est-ce que c’est trop attendre de l’ONU ?

Les positions de la République islamique sont convaincantes, logiques et prouvables. Dans tous les domaines où nous avons dit quelque chose, si nous accusons les États-Unis c’est que nous avons pour cela, des raisons convaincantes et certaines. Si nous ne faisons pas confiance à l'Europe, nous avons de bonnes raisons. En ce qui concerne les questions nationales, si nous croyons que nous devons faire confiance aux capacités nationales, nous avons pour cela de bonnes raisons. Il y a des raisons logiques derrière les choses que nous avons demandées à l'ONU. Cette force et cette rationalité sont ce qui a, par la faveur d'Allah, préservé la République Islamique avec puissance et force, jusqu'à aujourd'hui. Le pouvoir de la République islamique a augmenté et n'est pas comparable avec notre pouvoir il y a 20 ou 30 ans. Par la faveur d'Allah, le mouvement vers le pouvoir augmentera dans la République islamique, et sera accompagné du pouvoir national et du comportement correct des responsables envers le peuple, dans les domaines économiques, culturels et autres. J'espère qu'Allah, le Très-Haut, nous aidera à avancer dans la direction dont nous avons parlé et à laquelle nous aspirons.

Mon Dieu, par la bénédiction de Muhammad et de sa Lignée, rends de jour en jour la République Islamique et la nation iranienne de plus en plus honorables !
Mon Dieu, approuve et renforce ses responsables enthousiastes et diligents !
Mon Dieu, par la bénédiction de Muhammad et de sa Lignée, associe l'âme immaculée de notre magnanime Imam Khomeiny à Tes saints. Associe les chers martyrs de ce chemin aux martyrs de l’islam. Destine-nous une bonne fin. Fais du mois de Ramadan un mois de transcendance et de pureté spirituelle.
Mon Dieu, fais en sorte que ce que nous avons dit et entendu Te serve et serve Ta cause, et accepte cela de notre part, par Ta générosité.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !