Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes, et paix et salutations sur notre Maître Mohammad et ses descendants immaculés, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre, et la malédiction de Dieu sur tous leurs ennemis.

Notre réunion a été une très bonne réunion remplie de l'esprit du Bassidj. J'ai apprécié les interventions et bénéficié des déclarations de ces chers amis, chacun d'entre eux a exprimé une vérité importante. Il y a beaucoup de choses à discuter avec vous chers garçons et filles, membres du Bassidj.

J’aborderai aujourd'hui, quelques points sur le Bassidj, mais avant cela, je voudrais dire quelque chose au sujet de ces jours marqués par ce grand et magnifique rassemblement [le pèlerinage annuel d'Arbaïn] qui est vraiment un phénomène historique. Dans de tels évènements pour lesquels aucune publicité n'a été faite et qui surgissent spontanément, la main divine est plus visible que dans les autres. Un exemple de tels phénomènes a été la Révolution islamique. Bien sûr, les activités révolutionnaires avant la Révolution méritent également notre attention, mais la présence et les rassemblements populaires ont duré dans notre pays, entre un an et un an et demi. Les slogans de Téhéran étaient aussi ceux des villages - dans les régions éloignées du pays – et des gens qui tenaient des rassemblements. C'est pourquoi l’Imam Khomeiny a dit à cette  époque – d’après ce que nous avons entendu - que cette Révolution parviendrait à la victoire car elle était un signe de la présence puissante de Dieu. Il me l'a aussi dit directement. Il a dit que tout au long de la Révolution, il avait vu une main puissante derrière le grand mouvement du peuple. Les mouvements populaires ont cette particularité. Il en fut de même pour la capture du nid d’espions [allusion à l’ambassade des États-Unis à Téhéran, prise le 4 novembre 1979 par les étudiants iraniens, ndt.]. Ce fut aussi le cas des autres événements qui se sont produits dans notre pays, celui du 9 Dey [le 30 décembre 2009] qui s'est produit récemment ou les itikafs [retraites spirituelles pendants 3 nuits consécutives]. Ce sont des phénomènes qui n’ont pas exigé d'activités et d'efforts publicitaires alors que dans le monde, pour rassembler dix mille ou cinquante mille personnes dans un endroit, il faut une grande publicité, et ces mouvements échouent quand même à la fin. Dans notre pays, en dépit des nombreux obstacles, deux millions de personnes vont à Karbala et font quatre-vingts kilomètres à pied sans se reposer dans un hôtel ! Une foule, encore plus nombreuse va à Karbala à partir des villes d'Irak et d'autres pays. C'est un événement divin. C'est un phénomène divin. Cela montre que ce chemin est un chemin d'amour. Cependant, ce n'est pas un amour aveugle mais un amour qui ressemble à l'amour des Saints pour Dieu : « Oh Dieu, nourris-moi de Ton amour, de l'amour de ceux qui T'aiment et de l'amour de toutes ces actions qui m'aident à me rapprocher de Toi » [Bihâr al-Anwar, Vol. 91, p. 149]. Cette affection et cet amour sont accompagnés d’une perspicacité. Celui qui a cet amour connaît et comprend les choses, et une attraction et une puissance le poussent en avant. Cette tâche est donc une grande tâche. Ce phénomène est un phénomène important. J'aimerais souhaiter la bienvenue à ceux qui ont réussi à s'y rendre et je demande à Dieu d'accepter leurs efforts. Si malgré notre désir, nous avons été privé de cette bénédiction, eux, ont réussi à le faire. Je tiens aussi à remercier le peuple irakien pour son hospitalité et sa gentillesse, qui a réussi à s’occuper de cette immense foule pendant plusieurs jours. Cet événement est un événement extraordinaire et important.

Quel en est le résultat de cet évènement ? Nous devons remercier Dieu pour de tels événements au cours desquels nous voyons clairement la main de la puissance divine et Ses bénédictions. Si nous remercions Dieu, de tels événements continueront. Par contre, si nous ne remercions pas Dieu, ils nous seront enlevés. Si le peuple d'Iran n'avait pas remercié Dieu pour la Révolution, la Révolution aurait disparu. Dans d'autres parties du monde, certaines révolutions sont apparues mais comme les gens ne savaient pas qu'ils devaient remercier Dieu, ces révolutions ont disparu. Non seulement ils ont perdu leur révolution, mais ils ont également pris un retard de 20 à 30 ans. Le peuple d'Iran lui, a remercié Dieu. Remercier Dieu ne signifie pas seulement dire merci ou se prosterner en signe de gratitude. Remercier Dieu signifie agir selon les exigences des bénédictions divines. Le peuple iranien a tenu compte de ces exigences. Il a participé à tous les combats où sa présence était nécessaire. Il s’est sacrifié partout où le sacrifice était nécessaire. Les gens ont offert leur vie, leurs biens, leurs parents, leurs enfants, leur réputation, leur dignité et tout ce qu'ils avaient. Je ne veux pas dire que tous les gens en Iran l'ont fait, mais un grand nombre et une majorité notoire ont agi de la sorte. Allah le Très-Haut leur a répondu et a préservé la Révolution. Aujourd'hui, la Révolution est plus forte et plus puissante qu’aux premiers jours de la victoire, et est plus capable qu'avant de planifier pour l'avenir.

Vous devez remercier Dieu pour cet événement (la marche d’Arbaïn). En plus de remercier Dieu, vous devez préserver l’esprit et les qualités que vous avez vues et ressenties pendant ces deux ou trois jours. Vous devez conserver cette fraternité, cette affection, cette attention à la Wilayat, cette préparation du corps à l’endurance, le choix de l'effort et de la peine, et le renoncement au confort et à la paresse. Ces choses doivent être poursuivies dans toutes les affaires de la vie. C’est cela que signifie remercier Dieu.

Une autre façon de remercier est de faciliter cette tâche pour ceux qui l’aiment. Cette responsabilité incombe aux responsables des différents secteurs du pays. Certains incidents se produisent parfois. Il ne faut pas permettre que ces incidents se reproduisent. Il faut les prévoir. Cela fait partie du remerciement à Dieu. En tout cas, nous devons apprécier la valeur de cette bénédiction parce que c'est une grande bénédiction. Par la grâce d'Allah, ce sera une bénédiction éternelle qui deviendra une source de dignité, de fierté et d'honneur pour le peuple d'Iran et le peuple d'Irak. Bien sûr, certains dans le monde, essaient de cacher cette puissante lumière mais ils ne seront pas en mesure de le faire. Tout le monde la verra. Ils essaient de la cacher ou de la déformer, mais aucun de ces efforts n'aboutira. Si vous continuez ce mouvement, il révélera sa vérité dans le cours naturel des événements.

Une des principales questions que j'aimerais aborder aujourd'hui concerne le Bassidj. Le Bassidj a été un des phénomènes étonnants de la période révolutionnaire. Notre magnanime Imam Khomeiny a été inspiré par Dieu pour mener à bien cette tâche. Quand il a annoncé la formation d’une mobilisation populaire (Bassidj) de vingt-millions de personnes et quand l'Organisation du Bassidj a été formée, une grande tâche a été accomplie. Qu’est-ce que cela signifiait ? Cela signifiait qu'Allah, le Très-Haut, avait inspiré notre magnanime Imam qui avait confié le destin de la Révolution à la jeunesse et pas seulement à la jeunesse de cette époque. Quand les jeunes entrent dans l'arène, ils transfèrent - avec le temps - aux autres générations cette chose précieuse et cette confiance qui leur ont été confiées. C'est ce qui s'est passé. 90 % d'entre vous n'ont ni connu l’époque de l'Imam ni ne l’ont vu en personne. La plupart d'entre vous n'ont pas été témoins de la guerre, mais l'esprit est le même esprit. Je ne dis pas cela à cause des déclarations que nos chers jeunes ont faites au début de cette réunion, mais parce que je suis au courant et en contact avec les jeunes. L'esprit de nos jeunes à l'heure actuelle, est le même esprit que celui des jeunes de ces époques, la seule différence est que ces derniers étaient à l'intérieur de la flambée révolutionnaire et que ces conditions n'existent plus aujourd'hui. Cependant, cet esprit continue d'exister. Une autre différence est que la perspicacité, la conscience et l'expérience de nos jeunes d’aujourd'hui, n'existaient pas à cette époque. Cela signifie que nous avons progressé. L’Imam vous a confié le sort de la Révolution. Chaque groupe de jeunes et chaque jeune génération qui passent à l'âge mûr, transmet cette chose précieuse à la génération suivante comme une chaîne sans fin.

Bien sûr, quand nous disons que la préservation et la sauvegarde de la Révolution ont été confiées à la jeunesse par l'Imam, cela ne signifie pas que les moins jeunes n'ont aucune mission. Ils ont aussi une mission. Chacun a une mission. Tous les gens - y compris les personnes de 90 ans et plus, les adolescents, les hommes, les femmes, les personnalités, les personnes ordinaires et tous les habitants du pays doivent préserver leur révolution. C'est la responsabilité de chacun d'entre nous. Cependant, les jeunes sont les pionniers et le moteur du mouvement. Sans la jeune génération et sans son désir de prendre des mesures, le mouvement aurait cessé. La sagesse, les idées et l'expérience des personnes âgées ne sont utiles que lorsque le mouvement dynamique des jeunes existe. Les dirigeants de ce mouvement sont les jeunes. Par conséquent, vous les jeunes, qui n’avez pas vu l’imam, vous êtes les interlocuteurs de l’imam. L’imam vous a parlé et vous devez vous référer à ses déclarations. C'est un point que je voulais signaler.

Un autre point est que le mouvement du Bassidj est définitivement victorieux dans notre pays. La principale raison de cette victoire est que nous tous - les jeunes et les autres - considérions la piété et la justice comme une responsabilité. La piété individuelle et la piété sociale et collective ont chacune un sens. J'ai parlé de la piété collective et dit certaines choses à ce sujet que je ne veux pas répéter. La piété est nécessaire. Vous devez prendre soin de vous-mêmes. Vous devez vous occuper des questions individuelles et des questions collectives car Dieu a dit: « Car Dieu est avec ceux qui observent la piété et ceux qui font le bien » [Coran 16 28]. Dieu est avec ceux qui observent la piété et agissent bien. Le fait que Dieu soutienne un groupe de personnes, est en soi une question très importante.

Je veux vous donner un exemple du Saint Coran et des récits coraniques quand Allah le Très-Haut ordonna à Moïse (AS) et à Haroun [Aaron] (AS) d'aller auprès du Pharaon. C'était une tâche difficile pour deux personnes d'affronter elles-mêmes, une grande puissance de leur époque et le pouvoir pharaonique qui était une grande puissance en termes politiques et sociaux, et qui exerçait une forte influence sur les gens et les responsables administratifs. Il y a beaucoup de choses à dire au sujet du pouvoir pharaonique. Pharaon représentait un phénomène étonnant, avait un pouvoir tyrannique et possédait d’abondantes ressources. Allah, le Très-Haut, a confié à deux personnes la tâche de le combattre. Le prophète Moïse (AS) a dit: « Si nous y allons, ils vont peut-être nous tuer et notre mission restera inachevée». Ils n'avaient pas peur d'être tués mais craignaient que leur tâche reste inachevée». Dieu lui a dit : « N’ayez pas peur, Je suis avec vous. J'entends et Je vois » [Coran 20: 46]. Dieu a dit qu'Il était avec eux. « Car Je suis avec vous » et « Dieu est avec ceux qui observent la piété » sont des allusions à l’aide divine. Comme je l'ai dit, si nous observons la piété, Dieu est avec nous et cette aide divine et cet accompagnement divin signifient qu'on peut envoyer deux personnes les mains vides, lutter contre un Pharaon.

Ailleurs dans le Coran, nous avons un récit cité dans Coran à plusieurs reprises dont je rapporte une autre partie, sur la confrontation directe, quand le prophète Moïse (AS) rassembla le peuple d’Israël pour partir à l'aube, très tôt le matin ou dans la nuit, pour fuir le Pharaon dont les espions lui annoncèrent le matin - quand le soleil s’était levé-  que le peuple d’Israël avait quitté la ville. Le Pharaon fut très troublé en pensant qu'ils iraient ailleurs et créeraient un autre noyau. Il ordonna le rassemblement de l’armée qui partit à la poursuite du peuple d’Israël. Je ne sais pas depuis combien de temps le peuple d’Israël était parti avant le rassemblement de l'armée du Pharaon. Peut-être a-t-il fallu à cette armée un ou deux jours - plus ou moins - pour se mettre en route. Le peuple d’Israël marchait à pied sans ressources suffisantes, c’était un groupe de gens ordinaires, de femmes, d'hommes et d'enfants, mais l'armée de Pharaon avait des possibilités militaires, de grandes troupes et des chevaux. Naturellement, elle les rejoindrait très vite. Quand les disciples de Moïse (as) ont vus de loin l'armée du Pharaon s'approcher, ils sont devenus très inquiets. Dans le Coran – à la Sourate des Poètes - Dieu dit : « Et quand les deux groupes se sont vus » [Coran 26: 62].Quand les deux groupes, le groupe du Prophète Moïse (as) devant, et celui du Pharaon qui les poursuivait, se sont vus de loin puis plus clairement, le peuple de Moïse a dit : « Nous sommes sûrs d'être pris » [Coran 26: 62]. Le peuple d’Israël, le peuple de Moïse (AS), est devenu terrifié. Ils ont dit: « Moïse ! Ils vont nous rattraper ». Le mot arabe "mudrakun" signifie « prise » ou « atteinte ». Ils ont dit que l'armée du Pharaon les capturerait et les massacrerait dans peu de temps. Quelle fut la réponse de Moïse (AS) ? : « Il a dit, pas du tout ». Il a dit que cela n'arriverait jamais. Pourquoi ? Parce que « Mon Seigneur est avec moi », faisant allusion à l'aide divine. Il a dit que Dieu était avec lui: « Mon Seigneur est avec moi. Bientôt Il me guidera » [Coran 26: 63]. Voyez l’importance de l'assistance divine. Quand le Coran dit : « Car Dieu est avec ceux qui observent la piété et  font le bien », la valeur de cette aide doit être appréciée. Si nous pouvons préserver cette aide divine, sachez que non seulement les États-Unis mais un pouvoir dix fois supérieur à celui des États-Unis, seront vaincus par la puissance qui jouit de l’assistance divine.

Je voudrais maintenant aborder quelques questions importantes concernant le Bassidj. Vous êtes des frères et des sœurs qui ont certaines responsabilités dans différents secteurs du Bassidj. Pour chacune de ces questions principales comme la planification et la systématisation, certaines explications et certains détails sont nécessaires mais nous n'avons pas assez de temps pour les développer et ce n’est pas non plus le moment. Je n’aborderai que les titres laissant le reste à votre charge.

La première question est que le Bassidj n'est pas seulement un mouvement affectif mais un mouvement fondé sur la connaissance et la perspicacité. C'est la réalité du Bassidj qui doit se déplacer dans cette direction. S’il s’agissait simplement d’un mouvement fondé sur des émotions, les émotions risquent de changer pour la moindre chose. Au début de la Révolution, certains soutenaient la Révolution avec enthousiasme, mais leur enthousiasme était fondé sur des émotions et non sur une profonde compréhension religieuse. J'étais en contact avec certaines de ces personnes. Je les côtoyais à l'intérieur et à l'extérieur du milieu universitaire. Ils manquaient de profondeur religieuse. Le résultat est qu'en rencontrant des individus opposés à la Révolution, ils ont pris eux aussi, une distance par rapport à la Révolution. Plus les cotés d’un angle augmente plus la distance qui les sépare augmente. Ce sont des gens qui ont fini par s’opposer à la Révolution. Le Bassidj est un mouvement accompagné de perspicacité. C’est pour cette raison que quand j'ai mis l'accent sur la perspicacité en 2009 (lors des évènements post électoraux, ndt), certaines personnes ont été vexées et se sont mises en colère, ont fait des commentaires moqueurs, dit de mauvaises choses et écrit des articles contre mon utilisation du mot «perspicacité». La perspicacité est importante. La connaissance et la compréhension sont deux choses importantes.

La deuxième question est que le Bassidj ne fait pas partie d'un, des deux, des trois ou des quatre partis politiques à l'intérieur du pays. Le Bassidj est l'armée de la Révolution. Le Bassidj fait partie intégrante de la Révolution. S'il y a une opposition, c'est l’opposition entre les révolutionnaires et les antirévolutionnaires. Même les personnes non révolutionnaires peuvent être attirées et assimilées. Je suis pour l'adhérence maximale mais avec de bonnes méthodes. L'adhérence maximale ne signifie pas faire ce que nous voulons. La seule dualité est celle qui existe entre la Révolution et l'anti-Révolution. Tout parti, toute personne et tout individu qui croient en la Révolution, qui sont au service de la Révolution et suivent la Révolution, sont soutenus par le Bassidj. C’est une erreur de penser que nous considérons le Bassidj comme faisant partie de tel ou tel parti, ou d’un troisième et d’un quatrième parti à l'intérieur du pays. Ce n'est pas le cas. Le Bassidj lui-même, est une orientation et une grande rivière qui coule vers la réalisation des objectifs de la Révolution.

Un autre point est que la synergie et l'interaction sont nécessaires au sein du Bassidj. Cela signifie que des personnes d'origines diverses devraient être présentes au sein du Bassidj. C'est ce que l'on appelle le Bassidj des groupes sociaux. Les lycéens et les étudiants, les travailleurs, les professeurs d'université, les hommes d'affaires, les juristes et toutes les autres personnes doivent être présents dans le corps du Bassidj. L’ouverture du Bassidj est horizontale. Bien sûr, la condition principale est que ces groupes se coordonnent les uns avec les autres. L'une des tâches que je recommande- je dis ceci ici car les responsables sont présents- est de créer une procédure explicite de coordination, de coopération et d'interaction sur cette vaste surface horizontale. Le Bassidj a donc une structure horizontale. C'est un aspect de la question. L’autre aspect de la question est que le Bassidj a besoin d’intellectuels et d'une orientation générale. Cette orientation dont je parlerai plus tard, de façon plus large, est une ligne verticale. Plus tard, j’expliquerai le rôle de cette ligne verticale. Il y a donc une ligne horizontale et une ligne verticale pour le Bassidj. Bien entendu, le Bassidj n'est pas comme les organisations militaires ordinaires ou les associations bureaucratiques qui n’ont qu'une ligne verticale, ni comme des organisations de service public qui sont totalement constituées d'une ligne horizontale. Il comporte à la fois une ligne verticale et une ligne horizontale. Chacune de ces lignes est nécessaire pour former le Bassidj.

Le point suivant est que le Bassidj est l'incarnation de la Démocratie religieuse. Lorsque nous parlons de Démocratie religieuse ou islamique, certains pensent que cette démocratie ne se manifeste que par les urnes et lors des élections, alors que les élections ne sont qu'une manifestation de la Démocratie religieuse. La démocratie [religieuse] signifie un système (politique) fondé sur la religion et l'islam. Les maîtres de la vie sociale sont les gens eux-mêmes. C’est ce que signifie la démocratie. C'est le sens de la Démocratie islamique. Le Bassidj est la manifestation de la Démocratie religieuse et islamique, dans toutes les sphères. Si le Bassidj entre dans l'économie, l'économie devient démocratique. C'est exactement ce que les messieurs ont évoqué au début de la réunion d’aujourd'hui, et c’est parfaitement exact. Si l'économie de résistance - dont j'ai parlé - bénéficie du pouvoir et de la force du Bassidj, elle deviendra une économie de résistance démocratique. Il en est de même pour la science, les diverses réalisations sociales et la politique. Le symbole de la Démocratie religieuse est le Bassidj.

Un autre point concerne les comités intellectuels dont j'ai parlé. J'insiste pour éviter le terme «Think tank» qui est utilisé par les Occidentaux. «Think tank» est un terme occidental. Certains messieurs traduisent mot à mot les termes occidentaux en persan et les utilisent avec fierté. Cela ne devrait pas être le cas. Nous avons nous-mêmes une langue et nous devons utiliser nos propres mots. De plus, le terme «comité intellectuel» est beaucoup plus clair que «Think tanks». Nous avons besoin de ces comités intellectuels au sommet et dans les couches inférieures. Le Bassidj a de nombreuses et diverses couches. Par exemple, quand ces jeunes nous disent dans les réunions avec enthousiasme qu’ils veulent être envoyés [en Irak, en Syrie, en Palestine et au Liban], et quand ils se plaignent de ne pas y être envoyés, cela concerne la guerre militaire. La guerre militaire a besoin de comités intellectuels pour formuler les limites et clarifier qui, quand et comment doit aller au front. La guerre douce a aussi besoin de comités intellectuels. La guerre douce est une arène très vaste qui se développe quotidiennement avec développement du cyberespace, et est beaucoup plus complexe que la guerre militaire. Dans la guerre militaire, les corps roulent dans le sang mais les âmes vont au paradis, mais dans une guerre douce, à Dieu ne plaise, si l'ennemi gagne, les corps grossissent et restent sains et saufs, mais les âmes descendent dans les profondeurs de l'enfer. C'est la différence entre la guerre douce et la guerre militaire. La première est beaucoup plus difficile. La guerre douce a aussi besoin de comités intellectuels. Le Bassidj dont les taches vont de la construction – après tout le Bassidj est engagé dans la construction dans certains endroits - à la contribution à des missions géographiques d'aménagement du territoire, a besoin de comités intellectuels. Dans une région du pays, le Bassidj peut effectuer une tâche qu'il ne peut pas faire ailleurs ou qui n'est pas nécessaire. Ces tâches doivent être menées de manière intelligente et ont besoin de concertation intellectuelle. Chacune de ces couches et différentes autres couches ont besoin de comités intellectuels.

Nous avons aussi besoin de comités intellectuels aux plus hauts niveaux du Bassidj, qui définissent les stratégies et les directions à suivre. Ici aussi, je ne suis pas enclin à utiliser le mot étranger de «stratège». Nous avons besoin de décideurs politiques et de «penseurs en direction à suivre». Nous avons besoin de décideurs accomplissent cette tâche qui est une des tâches les plus importantes, comme les « décideurs militaires » qui existent partout dans le monde, et comme on dit, déterminent le sort des guerres et des opérations militaires. Ils sont nécessaires. Ce sont des tâches qui doivent être réalisées. Ce sentiment sera généré en vous quelle que soit le secteur de la grande organisation du Bassidj où vous travaillez, que ce soit dans la chaîne Salehin, dans les Rahian-e Noor, dans les lycées, dans les universités, dans les milieux de travail, dans les mosquées, dans n'importe quel endroit où vous travaillez pour le Bassidj, si vous considérez que vous êtes un membre actif d'une organisation intelligente et déterminée, qui avance. Je ne veux pas dire que vous êtes une partie du corps parce que bien que toutes les parties du corps soient capables de se déplacer, elles sont toutes soumises au cerveau qui leur dit de voir, d'entendre, de parler ou de bouger. C'est le cerveau qui est actif. Dans le Bassidj, ce n'est pas le quartier général qui donne des instructions. Ce n'est pas le cas dans le Bassidj. Le Bassidj est comme un corps dans lequel chaque membre a son propre cerveau et est en harmonie avec le cerveau principal qui se trouve dans la tête. Bien sûr, certaines coordinations sont nécessaires pour instaurer cette harmonie. Si cette harmonie est créée, cet état se manifestera dans le Bassidj.

Mais ces comités intellectuels une fois créés et activés, auront besoin de comités observateurs. Pour observer quoi ? Le Bassidj est une organisation dynamique, vivante et croissante. Nous devons observer cela afin que son mouvement ne s'arrête pas. Nous devons l'observer afin qu'il ne prenne pas le mauvais chemin. Nous devons l'observer pour éviter qu’il soit blessé ou malade. Nous devons l'observer afin que divers virus ne pénètrent pas dans son corps. Ce mécanisme d'observation est différent d'une organisation de renseignement ou de sécurité. Je ne parle pas de cela. Bien sûr, ces dernières ont leurs propres responsabilités. Cette organisation d'observation que j’ai citée, est une organisation intelligente et sage, qui fonctionne comme un écran qui nous montre les réalités extérieures et nous aide à voir ce qui se passe.

Ce sont des choses nécessaires pour le progrès du Bassidj et pour le perfectionnement et l'efficacité de cet «arbre pur» car le Bassidj est cet arbre pur dont parle le Coran : « Comme un arbre pur dont la racine est fermement fixée, et ses branches atteignent les cieux. Il donne son fruit en tout temps, par la permission de son Seigneur » [Coran 14: 24-25]. Si vous voulez que le verset « Il donne son fruit en tout temps, par la permission de son Seigneur » se réalise, ces choses que j'ai mentionnées sont nécessaires. Eh bien, les points que j'ai soulevés sont des lignes directrices générales, non des théories ou des hypothèses. Toutes les choses que j'ai mentionnées peuvent être mises en œuvre et sont fondées sur des réalités. Comme je l'ai déjà dit, chacun de ces points nécessite des explications et des détails supplémentaires. Chacun d'entre eux nécessite une systématisation et une planification. Cela incombe à vous et aux responsables qui doivent effectuer ces tâches. Ce sont des lignes directrices générales fondées sur la réalité et l’expérience, qui par conséquent, doivent être l’objet de votre attention.

J'aimerais également aborder ici un point marginal que certains amis présents à la réunion ont abordé aussi. Ce point est que le Bassidj était au début, censé créer un modèle. Le Bassidj cherchait à créer un modèle. Sans aucune publicité, sans aucun manifeste ni aucun livre, sans aucun message, il a trouvé naturellement une place dans les cœurs d'une partie importante du monde de l'Islam. En d'autres termes, il s'est manifesté et les autres l'ont copié. Certains l'ont copié pour de bonnes fins et d’autres pour de mauvaises fins. Amener les jeunes dans l'arène pour la religion et leur confier des responsabilités sont devenus des modèles. Quand il est devenu un modèle, nos amis dans de nombreux autres pays, en ont bénéficié. Les messieurs ont mentionné au début de la réunion, le nom de ces pays. Je ne veux pas mentionner le nom d'un pays particulier. Les ennemis ont aussi conçu des plans pour cela. Un des plans que les ennemis ont conçu est l'infiltration. Voilà environ un an ou plus que je parle de l'infiltration. Nous devons faire attention à l'infiltration et la craindre. Bien sûr, avoir peur ne signifie pas être terrifié mais observer et être prudent dans ce domaine.

Une autre méthode des ennemis est la création de structures parallèles. Ils veulent créer des rivaux au Bassidj. Je ne veux pas entrer dans les détails maintenant mais j’ai des informations à ce sujet et je suis au courant. Peut-être que certains d'entre vous êtes informés aussi qu'en ce moment même, ils créent des rivaux pour le Bassidj, pour la jeunesse du pays et pour ceux que j'ai qualifiés « d’officiers de la guerre douce». Ils créent une structure parallèle afin de détourner leur attention. Ce sont des questions importantes.

Si les principaux problèmes dont j'ai parlé sont pris en compte - bien sûr, il y a d'autres questions mais nous n’avions pas le temps de les aborder- le Bassidj aura la capacité de se présenter de manière puissante dans les arènes principales de la société, d'exercer son influence aussi dans le domaine de la science, de la culture et de l'économie, et de rendre service. Le Bassidj peut être une force puissante et influente dans tous ces domaines. [Un des participants commence à scander des slogans]. C’est ce que nous entendons quand nous disons que le Bassidj n'a pas de freins. [Le public rit]! En d'autres termes, le Bassidj peut aider les organisations chargées de l'orientation, de la fixation des objectifs et de l'action. Lorsque nous parlons du Bassidj, quand nous abordons ces aspects et quand nous parlons de ses capacités, nous n’entendons pas imposer un rival au pouvoir exécutif. Ce n'est pas ce que nous voulons faire. Le pouvoir exécutif a certaines obligations et responsabilités qu'il doit remplir. Il est de son devoir de le faire, mais le Bassidj peut l’aider à adopter une orientation correcte et l'empêcher de faire des erreurs et de s'écarter de la bonne voie. Il peut aussi l'aider dans le domaine des actions comme celle de l'économie de résistance qui a été mentionnée par certains messieurs. Le Bassidj peut agir comme un complément et une source d'espoir. Certaines organisations gouvernementales sont découragées dans certains domaines et se disent que cela n’est pas possible! Pourquoi cela n’est-il pas possible ? Toutes ces grandes tâches ont été accomplies. Que signifie «cela n’est pas possible» ? Si le Bassidj avance et si cette jeune force pionnière poursuit son mouvement de façon correcte, les personnes déçues et découragées retrouveront leur enthousiasme et leur espoir.

Bien sûr, je ne veux pas exagérer ni dire que tous les membres du Bassidj sont des anges exempts de toute faiblesse humaine. Ce n'est pas le cas. Nous sommes tous sujets aux faiblesses humaines. Nous avons peur, nous avons des hésitations, nous avons des considérations différentes et des problèmes familiaux et sociaux. Cependant, nous ne sommes pas du tout dans l’impasse ! C'est ce que je voulais dire. Un jeune membre du Bassidj peut avoir peur à un moment ou avoir des doutes sur un problème particulier, mais il ne sera jamais dans l’impasse parce qu'il y a dans le Bassidj, une série d'éléments d’orientation, de production d'énergie et de conduite qui peuvent éliminer toutes ces faiblesses ou les transformer en points forts.

Aujourd'hui, le pays est confronté à des problèmes économiques. Nous avons nommé cette année «Année de l’économie de résistance, de l'action et de la mise en œuvre». Hier, les honorables responsables m'ont envoyé un rapport détaillé sur les tâches et les mesures adoptées depuis le début de l'année. Bien sûr, je l'avais demandé. Je voulais savoir ce qui s'est passé dans le domaine de l'action et de la mise en œuvre. Un rapport détaillé m'a été remis que j'ai vérifié et qui énumérait certains chiffres et certaines tâches. Cependant, les résultats doivent apparaitre dans le domaine pratique. Ce qui est important, c'est que les résultats des statistiques que nous publions soient concrètement ressentis. Au début de l'année, j'ai dit que nous devions agir de manière à pouvoir donner une liste à la fin de l'année, qui montre que certaines tâches ont été accomplies et que des signes concrets soient visibles dans la réalité de la société. Il ne suffit pas de donner un rapport. Le Bassidj peut jouer son rôle dans la réalisation de cet objectif.

À la fin de mes propos, j'aimerais dire quelques mots au sujet de nos problèmes avec ce gouvernement arrogant [les États-Unis]. Bien sûr, l'administration qui est supposée prendre bientôt le pouvoir - elle n'a pas encore pris ses fonctions - est une «pastèque non ouverte» [expression persane signifiant une chose encore inconnue, ndt.] et nous ne savons pas ce qui existe à l'intérieur. Cependant l'administration actuelle des États-Unis agit contre ses engagements et contre les décisions qui ont été prises collectivement et dont les résultats nous ont été annoncés par les responsables du pays à l’époque. Je pense qu'il est nécessaire de dire ici qu'ils (les usa) ont fait beaucoup de choses et ont commis de nombreuses violations et non une ou deux. La plus récente est le renouvellement de dix ans des sanctions. Si ces sanctions sont renouvelées, ce sera assurément une violation du Plan Global d'Action Conjoint et ils doivent savoir que la République islamique va réagir [l'auditoire scande " Mort à l’Amérique"]!

Je tiens à préciser aux responsables et aux gens que l'accord nucléaire qu'on a appelé « Bar-Jaam » [abréviation persane équivalente au Plan Global d'Action Conjoint] ne doit pas devenir un outil de pression. Il ne doit pas devenir un instrument pour l'ennemi, pour faire pression sur le peuple d'Iran et notre pays. Nous ne devons pas leur permettre de transformer cela en un outil de pression. Les responsables nous ont dit qu'ils avaient fait cela pour que les pressions résultant des sanctions soient éliminées. Ils [les Américains] n'ont pas fait ce qu'ils avaient promis de faire à ce moment-là, et ce qui aurait dû être fait le premier jour. Maintenant, après huit ou neuf mois, les mesures prises sont encore incomplètes. Nos responsables le disent eux-mêmes. Ceux qui étaient chargés de cette tâche disent ouvertement qu'ils l’utilisent pour exercer plus de pressions sur la République islamique. Non, en s'appuyant sur le pouvoir divin et sa confiance au pouvoir de la présence populaire, la République islamique n'a peur d’aucune puissance dans le monde. Si quelqu'un a dit: «Nous allons sûrement être pris» [Coran 26: 62] à l’instar des gens au faible moral du peuple d’Israël, nous répondrons aussi – à l’instar du Prophète Moïse (AS) – « Pas du tout. Mon Seigneur est avec moi. Bientôt Il me guidera » [Coran 26: 63].

Mon Dieu ! Augmente de jour en jour Ta guidance et Ton assistance à ces jeunes, à tous les jeunes du pays et à tout notre peuple!

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !