Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de tous les êtres, et que la paix de Dieu et Ses salutations soient sur notre maître et prophète Mohammad (AS) et sur ses Descendants immaculés (AS) en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !

Vous êtes les bienvenus. C'était une réunion très agréable et profitable à mon avis, où différents points ont été soulevés au sujet des sciences et de la technologie. J'ai beaucoup profité des déclarations des frères et des sœurs. Bien sûr, beaucoup de ces discussions peuvent être des sujets d’études et examinées dans certains congrès. Les suggestions et les critiques qui sont faites doivent être étudiées davantage. Cependant, ce dynamisme intellectuel et scientifique, et cet esprit critique qui est dans un sens, un esprit d'attaque, chez les professeurs d'université du pays est très souhaitable et appréciable, pour moi. En effet, dans les déclarations que j'avais préparées pour aujourd'hui, je voulais moi aussi, exiger ce dynamisme de la part des professeurs d'université et exiger d’eux cet esprit critique. Nos amis au Bureau du Leader, doivent poursuivre la question qu’une intervenante a abordée dans ses propos [le problème des boursiers]. Cela est très injuste et nous devons suivre cette question et voir quel est le problème. Bien sûr, j'ai déjà entendu parler de questions similaires et j'ai transmis des avertissements à l'honorable ministre de la Science. Il faut absolument poursuivre cette question.

Chers frères et sœurs, nous sommes aux derniers jours du mois du Ramadan. Vous devez tirer le meilleur parti de ce mois d’ascétisme et de cet attendrissement (des cœurs) qui se produit naturellement à la suite du jeûne, de la prière et de l'adoration. Renforcer sa relation avec Dieu est utile et efficace. Les points qui ont été soulevés ne constituent qu'une petite partie de nos problèmes et des problèmes de notre pays, de notre Révolution et de notre régime. Il existe de nombreux problèmes dans divers domaines, qui doivent être éliminés grâce à notre détermination et nos efforts. Notre relation avec Dieu nous apporte le pouvoir, l'espoir et la sérénité. Toutes ces préoccupations de ce monde ne sont qu’une introduction à la transcendance spirituelle. Par conséquent, vous devriez apprécier la valeur du mois de Ramadan. Cette partie du Du’a : « Si Tu n'es pas satisfait de moi dans les jours passés du mois du Ramadan, j'espère que Tu le seras dès maintenant » [Iqbal al-A'mal, Vol 1, p 199], est une invocation remplie de sens. Si nous n'avons pas réussi à obtenir la satisfaction et l’approbation divine jusqu'à aujourd'hui, nous devons demander à Dieu de nous aider à les obtenir dès maintenant.

Après tout, vous êtes les éducateurs de la jeunesse et pouvez influencer ce groupe qui dépend de vos connaissances scientifiques et intellectuelles. Si vous prêtez attention à Dieu et liez une relation sincère avec Dieu, les jeunes se déplaceront naturellement dans la même direction sous votre tutelle scientifique. C'est un de nos problèmes dans les universités. Si nos professeurs d'université avancent dans les domaines dont le pays a besoin, cela aura un impact visible sur les étudiants.

J'aimerais soulever un autre point au début de mon discours. Nous sommes très proches de la Journée de Qods. La Journée de Qods est très importante. La Journée de Qods n’est pas simplement la journée de défense d'un peuple opprimé qui a été chassé de son pays et de ses maisons. En faisant cela, nous luttons réellement contre un système politique oppressif et arrogant. Aujourd'hui, défendre la Palestine signifie défendre la vérité, ce qui est beaucoup plus vaste que la question de la Palestine. Aujourd'hui, lutter contre le régime sioniste, signifie se battre contre l'arrogance et le front de domination, et vous le voyez, lorsque vous parlez contre le régime sioniste, les responsables américains et les politiciens, comment ils ressentent un sentiment d'inimitié et d'hostilité contre vous. Ils pensent que vous leur avez donné un coup, ce qui est d’ailleurs vrai. Par conséquent, une grande importance doit être accordée à la Journée de Qods et les rassemblements de la Journée de Qods sont très importants.

La principale chose que je veux dire aujourd'hui, concerne la responsabilité de l’enseignant et du professeur d'université. Bien sûr, nous n’avons pas beaucoup de temps et j’aborderai cette question autant que possible et en fonction de mon énergie et de mes forces. La responsabilité des enseignants est le point principal. Les professeurs d'université jouent un rôle exceptionnel dans les milieux universitaires. Il ne faut pas penser que nos jeunes ont des idées et des pensées différentes. Ce n'est pas vrai. Vous pouvez influencer leur âme, leur cœur et leur pensée, les pousser à réfléchir et à bouger. Vous pouvez exercer sur eux une grande influence. Le rôle des professeurs d'université et des enseignants des jeunes étudiants est un rôle exceptionnel et indépendant. Si les professeurs ont le sens de leurs responsabilités, s'ils sont engagés, optimistes et confiants dans l’avenir, et s'ils sont déterminés à agir dans le pays, cela influencera les étudiants. Si les professeurs d'université croient aux principes de leur pays et aux principes religieux et révolutionnaires, cela influencera sans aucun doute, les étudiants. Le contraire peut également se produire. Un professeur d'université qui place ses espoirs à l'extérieur du pays et qui ne croit pas du tout en son propre pays, aux concepts de son peuple et à ses principes identitaires, formera naturellement des étudiants similaires. Nous l'avons vu à une certaine époque. Je ne veux pas m’étaler sur cette question. À une période très amère - au début de l'ère Pahlavi - nous avons vu les étudiants formés par ces professeurs d'université, et quelle génération a émergé dans le pays. Si la Révolution n'avait pas été réalisée, seul Dieu sait quels dégâts cette génération totalement dépourvue de toute identité religieuse et nationale - et les individus qui émergeaient de cette génération, auraient infligés au pays. La Révolution a vraiment sauvé le pays. Seul Dieu sait ce qu’auraient fait au pays ces étudiants et cette génération - formés dans les universités de l'époque - s'ils avaient pris le pouvoir. C'est notre discussion principale. Je veux parler des professeurs d'université.

Chers frères et sœurs, remarquez que les universités dans leur forme actuelle, ont été établies selon le modèle occidental et nous n'avons pas beaucoup d'informations sur notre passé et les universités ou les écoles de Khâjeh Nasir, d’Avicenne, de Khawarizmi, de Khayyâm, de Mir-Dâmâd et du cheikh Bahaï. Malheureusement, nous n'avons pas d'informations correctes sur les centres d’enseignement des siècles passés - ou dans un sens, des systèmes universitaires qui existaient. C'est une de nos faiblesses que les universités aient été créées par l’Occident dans le monde entier, et aussi dans notre pays.

Il existe trois aspects importants concernant les universités dans leur forme actuelle : l'un d’eux, est qu'elles sont des centres de connaissances, d'innovation et de nouvelles perspectives sur différentes questions. Les universités étant composées de jeunes, elles adoptent de nouvelles perspectives à l'égard de différentes questions, et cherchent à faire preuve de créativité. Les universités sont les centres de ce genre d’activités. Un autre aspect des universités est l'influence qu'elles exercent sur le pays et la société. Les universités sont parmi les centres les plus influents dans tous les pays. C'est le cas dans toutes les sociétés. Ce n'est pas seulement notre pays qui est influencé par les universités. Cette influence s'exerce à travers des tâches culturelles - livres et productions culturelles - les tâches politiques, la lutte et les activités révolutionnaires. Ce sont les trois particularités principales des universités.

En ce qui concerne le premier aspect, depuis le jour où les universités ont été créées dans notre pays, des éléments qui voulaient dominer les autres pays, ont empêché qu’un mouvement naturel conforme à nos talents iraniens, de forme dans nos universités. Ces éléments dirigeaient les politiques du pays et en contrôlaient tous les aspects. Ils avaient des informations et une influence, et faisaient tout ce qu'ils voulaient. Il y a des preuves et des déclarations qui le montrent. Plus tard, je mentionnerai brièvement quelques unes de ces preuves. En ce qui concerne le deuxième aspect qui concerne l'innovation, ils l'ont complètement contrôlée et canalisée. Quant au troisième aspect, ils ont essayé de diriger l'influence des universités sur l'extérieur et ils ont réussi de diverses façons, grâce aux organisations culturelles qui dépendaient d'eux et de leurs appareils de sécurité. En fait, un contrôle continu et permanent, visible et parfois invisible, était imposé à nos universités dans ces trois domaines.

Dans le cas des activités scientifiques, ils essayaient de les enrayer en donnant à nos universités des sujets de seconde-main. Ils nous donnaient des connaissances anciennes et obsolètes. Les Occidentaux n'ont jamais transmis leurs réalisations scientifiques importantes dans le monde. Nous l’avons vu dans notre pays. Cependant, des pays comme nous - qui étaient sous leur influence et leur domination - devaient également tomber dans cette catégorie. Ils n'ont jamais transféré les nouvelles sciences et les nouveaux domaines d'étude – leurs découvertes scientifiques - aux universités des pays comme le nôtre. Ils transféraient seulement des choses vieillies et dépassées. Bien sûr, ils avaient certaines raisons pour faire cela et transmettre ces sciences obsolètes ou ces technologies anciennes, dans notre pays et dans des pays comme le nôtre. Lorsque certains rivaux ont émergé face au colonialisme occidental, l'impact de cette rivalité est devenu évident dans les pays qui étaient en contact avec ces rivaux. Par exemple, pour élargir sa zone d'influence, le régime communiste - qui rivalisait avec le système de domination établi à cette époque, par l'Angleterre, les États-Unis et d'autres pays de ce type - donnait à l'Inde et aux universités indiennes, des sciences que les Occidentaux n'étaient pas du tout prêts à transmettre à d'autres pays. Un exemple plus clair est la Chine. Le régime communiste a équipé la Chine de sciences et de technologies qui n’auraient jamais pu être atteintes avec les Occidentaux. Cela était dû à une rivalité politique et à un désir d'élargir son influence. Les Chinois ont acquis l'énergie nucléaire grâce aux Russes comme les Indiens l’ont acquise de l'ex-Union soviétique. Il était tout à fait impossible pour le système académique occidental, de trasmettre ces sciences à des pays comme la Chine, l'Inde et l'Iran. Ils ne permettaient pas aux universités de pays comme les nôtres - qui étaient sous leur influence et leur domination - de progresser. Ils ne facilitaient aucunement ce processus. Non seulement ils ne le faisaient pas mais ils nuisaient aussi à nos universités. S'ils trouvaient un talent exceptionnel dans nos universités, ils l’attiraient et le mettaient à leur service. Cela a continué pendant de nombreuses années, sous le règne des Pahlavis.

Ils ont aussi complètement saisi le contrôle du deuxième aspect d’innovation. Les universités sont devenues le lieu de transfert et d'incarnation des valeurs occidentales, comme ce fut le cas dans différentes régions du  monde. Ils ont travaillé et pris totalement le contrôle de cet aspect dans les universités.

Dans le cas du troisième aspect, comme je l'ai dit, ils ont aussi réussi en parlant et en persuadant, en donnant de l'argent et des pots-de-vin, en faisant des propositions et parfois par l'intimidation. La Savak en Iran, était constituée par des agents américains et israéliens afin de décourager les étudiants de prosterter de de manifester. C’était la situation des universités dans notre pays qui a continué à évoluer.

Cependant, en dépit de toutes ces choses, les universités étaient parmi les centres les plus importants qui ont fait allégeance au mouvement islamique et au mouvement de l'imam [Khomeiny]. Aucun système académique ne jugerait cette mesure nécessaire mais comme vous l'avez vu, les universités sont entrées dans l'arène. Beaucoup d'entre vous n’ont pas connu cette époque. L'allégeance des universités au mouvement de l'imam n'est pas claire pour la plupart d’entre vous, jeunes frères et sœurs présents ici, mais elle est claire pour nous qui l'avons vue de près. Cette allégeance a eu lieu à une époque où les idées marxistes étaient propagées dans les universités. Ces idées n’étaient pas propagées de manière simple et ordinaire. Ce n'était pas le cas. Ils les aidaient et leur objectif était de lutter contre les idées islamiques. Les gens étaient poursuivis s’ils étaient pris en posséssion d’une brochure de quelques pages au contenu islamique, mais les écrits marxistes étaient facilement publiés et vendus dans les universités. Ces livres étaient facilement accessibles aux étudiants et ce n'était pas du tout important. Les professeurs de gauche parlaient librement. La philosophie islamique était confrontée à un principal rival – la philosophie de gauche et marxiste - qui faisait pression sur les universités. D'une part, il y avait la philosophie de gauche et d'autre part, la propagande de la décadence et de l'immoralité qui cherchait à corrompre la jeunesse, promues dans les universités pour éloigner les étudiants des luttes [révolutionnaires], de la résistance, de l'Islam et des directives de l'Imam. Cependant, en dépit de ces deux principaux facteurs antagonistes et opposés, les universités ont fait allégeance au mouvement islamique, ont rejoint le mouvement, ont travaillé, pendant et après les activités révolutionnaires. Après la période d’activités révolutionnaires, sans nos jeunes étudiants, le Djihad de la Construction et le Corps des Gardiens de la Révolution islamique n'auraient pas existé. Les principaux membres du Corps des Gardiens de la Révolution islamique et du Djihad de la Construction étaient des étudiants engagés. Cela montre le potentiel de nos universités. Bien sûr, il est possible que des études sociologiques et des branches similaires montrent les raisons de ce potentiel de nos universités. Les experts devraient en discuter. J'ai ma ma propre analyse sur ce sujet que je ne veux pas aborder maintenant. Mais la réalité est que l'orientation vers l'Islam et la révolution dans les universités, et chez les étudiants, était très forte.

C'est une opportunité très importante. Bien sûr, la Révolution a beaucoup aidé les universités. La Révolution a vraiment sauvé les universités de ces diverses déviations. Elle a mis les universités en mouvement, les a familiarisées avec l'importance de la connaissance et de l'innovation scientifique. Notez à quel point nos étudiants, nos professeurs d'université et nos centres de recherche à l'heure actuelle, sont différents de ce qu’ils étaient dans le passé - avant la révolution. Aujourd'hui, les universités sont des centres d'innovation scientifique. Bien sûr, les frères ont présenté au début de la réunion, certaines discussions qui méritent d’être étudiées, examinées et argumentées, mais la vérité est qu’aujourd'hui, les universités sont orientées vers l'innovation scientifique et que leurs réalisations sont tangibles. Lorsque vous dites que nous sommes le 15ème ou le 17ème pays dans le monde dans ce domaine - selon le rapport d'une certaine base de données - et que nous avons avancé dans une large mesure, cela est significatif. Le mouvement scientifique de nos universités a généré une confiance en soi. Les étudiants et certains professeurs d'université ont joué leur rôle. Il n'y a aucun doute à ce sujet. Je ne peux pas dire que tous les professeurs d'université l'ont fait, mais certains professeurs l’ont vraiment joué à l’époque, dans l'orientation des étudiants. Aujourd'hui, ces étudiants révolutionnaires et actifs sont devenus des professeurs d'université qui peuvent jouer leur rôle et travailler pour l'avenir du pays. Ce que je veux dire, c'est que nos professeurs d'université doivent trouver et définir leurs rôles dans le progrès des universités d'une part, et protéger les valeurs de la Révolution et de l'Islam, d'autre part. Ils doivent tous jouer leur rôle. Vous, honorables professeurs, vous devez jouer votre rôle dans les universités, en fonction de vos diffférentes motivations mais vous devez jouer votre rôle.

Il existe deux façons de jouer son rôle : l'une consiste à former des étudiants et des savants - en d'autres termes, influencer les étudiants - et l’autre consiste à exercer une influence en dehors du milieu académique. Nous attendons des professeurs d'université qu’ils jouent leur rôle dans ces deux domaines.

En ce qui concerne la formation des étudiants, l'importance de cette tâche est énorme. Vous préparer une main-d'œuvre pour un avenir rempli de questions. Les prochaines décennies seront des décennies remplies de nouvelles questions à traiter. Voyez les développements dans le monde. Les développements sont très rapides et imposants. D’un coté, il est possible que ces développements futurs détruisent cette bulle et ce mur de dépendance qui a entouré le peuple iranien au cours de l'Histoire, que nous trouvions notre place et notre véritable statut, et mettions en lumière nos idées et nos pensées, dans le monde. Nous avons des idées et des pensées. Le gouvernement islamique a beaucoup d'idées et de pensées nouvelles. Au cours des décennies à venir, nos ressources humaines - que vous formez aujourd'hui - pourront rompre ce mur de dépendance et de stagnation, grâce à leur détermination et leur volonté, grâce aux connaissances qu'ils ont acquises et à l’esprit dont ils sont munis, lanceront un véritable mouvement et aideront l'Iran et les Iraniens à avoir la place qu’ils méritent. C'est une des deux possibilités.

Une autre possibilité est que notre pays – à Dieu ne plaise - entre dans une autre époque de longue humiliation. Si nos ressources humaines sont privées de ces qualités, si elles pensent et avancent dans la dépendance, prennent plaisir à la dépendance, n'apprécient pas la valeur de l'indépendance, de l'Islam et des valeurs islamiques, et n’ont pas confiance en elles-mêmes, nous entrerons dans un autre couloir long et sombre, comme celui de l'époque où nous étions sous domination occidentale - peu de temps avant le Mouvement constitutionnel et la victoire de la Révolution. Seule la Révolution nous a aidés à nous sauver avec beaucoup de peines et d’efforts. Sans cela, nous entrerons dans le même processus amer et difficile. Cela dépend de la façon dont vous formez les étudiants aujourd'hui. Par conséquent, à mon avis, la formation des étudiants est très importante.

Vous devez former les jeunes résistants, déterminés, religieux, confiants, compétents, efficaces, bien informés, profonds, révolutionnaires et pieux, capables de faire face aux développements futurs et aux développements importants qui sont en cours dans le monde entier – et pas seulement dans notre pays ou en Asie occidentale. Bien entendu, les développements mondiaux influencent également notre pays. L'un des centres importants qui est influencé par ces développements mondiaux, est notre pays. Cependant, par « développements », j’entends les développements qui apparaissent dans le monde, les événements scientifiques, pragmatiques et politiques, le pouvoir et autres. Vous devez former des étudiants qui puissent, dans l’avenir, conduire le pays dans la voie qu’il mérite.

Une des qualités que les jeunes que vous formez et influencez doivent avoir, est la fierté de leur identité nationale. L’autre jour, j'ai parlé de l'identité nationale lors d'une réunion avec des représentants du gouvernement [cf. discours du Guide suprême du 12 juin 2017] et j'ai dit que les intérêts nationaux étaient définis en fonction de leurs relations avec l'identité nationale. Ce qui à première vue, est avantageux mais incompatible ou opposé à l'identité nationale, ne fait pas partie des intérêts nationaux, et conduiront à des pertes nationales. Vous devez familiariser les jeunes avec l'identité nationale afin qu'ils en soient fiers. Ils doivent également être fiers de leur indépendance. Bien sûr, la plupart de nos jeunes ne connaissent pas la valeur de l’indépendance que nous avons à l'heure actuelle. Depuis leur naissance, nos jeunes étudiants vivent dans un pays qui ne dépend pas politiquement des puissances étrangères. Dès le début, ils ont vu la République islamique s'opposer aux puissances étrangères que d'autres n'osent pas interroger et auquelles ils n’osent pas résister de quelle manière que ce soit. C'est le sens de l'indépendance politique. Ils ont vu cela dès le début. C'est pourquoi ils n'en connaissent pas la valeur. Ils n'ont pas vu l'époque au cours de laquelle tout ce que voulaient les États-Unis - et avant eux l'Angleterre – devait se produire. C'est pourquoi ils ne connaissent pas la valeur de l'indépendance qui doit leur être expliquée. C'est un des rôles des professeurs d'université.

Le deuxième rôle est lié aux problèmes du pays. Cela a été souligné par certains frères au début de la réunion et je suis tout à fait d'accord avec eux. Un des frères a déclaré que nous n'avons pas bien présenté les concepts de pouvoir, de menaces et de sécurité à la société. Bien sûr, l'importance de ces concepts ne réside pas dans leur présentation à la société mais aux centres de décision ! Ce sont des concepts de décision. Je suis également d'accord avec cela. Ce sont des tâches qui doivent être effectuées. Un autre frère a parlé des projets en cours ou en attente, un autre, du mauvais système industriel qui existe depuis 50 ans dans le pays. Ce sont des déclarations fondamentales. Comme je l'ai dit, ces points de vue doivent être discutés davantage et analysés en détail. Ce sont des déclarations, des idées et des points de vue qui doivent être transmis aux centres de décision qui doivent être informés de ces problèmes. Ce sont eux qui doivent en bénéficier. L'une des raisons pour lesquelles j'insiste pour que cette réunion se tienne pendant le Ramadan - bien sûr, j'aimerais organiser 12 réunions comme celle-ci chaque année, mais nous ne pouvons pas le faire- est qu’elle permet aux professeurs d'université de faire ces déclarations et aux responsables des centres de décision de les entendre. Cette réunion doit exercer une influence.

Dans le cas des problèmes économiques du pays, j'en ai longuement discuté et tout le monde est d’accord. J'ai parlé de « l'Economie de résistance » et tout le monde - en haut et en bas – l’a acceptée et des réunions, des congrès et des commissions ont été organisés pour cela, mais les choses n’avancent pas comme il le faudrait. Quel est le problème ? Eh bien, il y a un problème scientifique. Qui doit résoudre ce problème scientifique ? C'est à vous de le faire dans les universités.

Un autre rôle que les universités peuvent jouer, est lié à la question de l'emploi. Cette année, nous avons abordé la question de l’emploi avec la devise : « Production nationale et emploi » [devise de l’année 1396]. « Emploi » et « production nationale » sont deux idées. Tout le monde veut s'acquitter de cette tâche et fait tout son possible pour cela. J'ai abordé cette question lors de mon discours du Nouvel An. J'ai signalé à l'opinion publique ce que le gouvernement avait réalisé comme les 17,000 milliards accordés aux petites et moyennes entreprises afin de les aider à fonctionner, qui n'ont pas eu les résultats souhaités. Quel le problème ? Un projet similaire a été réalisé dans les anciennes et la huitième administration, mais il a échoué. Pourquoi a-t-il échoué ? Il y a un problème scientifique. Qui peut dénouer ce nœud ? Ce sont les universités. Si l'argent des gens est mis au service de l'emploi, imaginez ce qui se passera dans le pays. Pourquoi cet argent n'est-il pas au service de l'emploi ? Les messieurs ont abordé au début de la réunion, les problèmes des banques. Eh bien, les problèmes de notre système bancaire doivent être étudiés dans les centres de décision.

Un autre rôle est lié à l'article 44 de la Constitution qui consiste à renforcer le secteur privé et à l'impliquer dans l'économie du pays. Nous avons soulevé cette question il y a quelques années. Tout le monde a exprimé son enthousiasme et certaines tâches ont été menées, mais nous ne voyons aucun résultat tangible. Je ne ressens aucun progrès dans ce domaine. Cela ne signifie pas que les responsables ne veulent pas que cela se produise. Ils veulent que cela se produise et ils travaillent, mais il y a un problème scientifique. C'est ce que je veux dire. Le rôle que les universités peuvent jouer est celui d’une recherche qui identifient et règle les problèmes scientifiques dans ces domaines, et fournissent leurs résultats aux organismes nationaux.

Un autre rôle que les universités peuvent jouer, est lié aux problèmes sociaux et à la justice sociale. Nous parlons beaucoup de justice sociale. C'est un fait indiscutable mais où sont les résultats ? La justice sociale a-t-elle été instaurée ? Le coefficient de Gini augmente et empire chaque jour. Pourquoi ? Quelle en est la raison ? Pourquoi cette idée, cette revendication et ce but ne sont-ils pas réalisés dans le pays ?

Au début de la réunion, un des messieurs a parlé de la macro-gestion du pays. Je l'avais noté aussi. Une des tâches que vous pouvez accomplir est d'aider la macro-gestion du pays. Notez que l'un des problèmes de notre macro-gestion est que notre logiciel de gestion est parfois infecté par des virus que l'ennemi envoie dans notre système de gestion pour détériorer toutes nos innovations et nos réalisations, et les orienter dans une direction spécifique. Nous pouvons empêcher cela. Cela doit être évité. C'est une des tâches fondamentales. Un autre rôle des universités consiste à tirer profit des capacités inexploitées du pays.

Un autre rôle est la clarification. L'une des tâches que les professeurs d'université devraient accomplir est celle de la clarification. Je remercie M. Parsania [Professeur à l'Université de Téhéran] qui a parlé de « L'agenda international pour l'Education 2030». Cela doit être clarifié. J'ai fait certaines déclarations concernant «L'agenda international pour l'Education 2030» et d'autres personnes ont également fait diverses déclarations à ce sujet. Cette question est très importante. Comme il l'a souligné, cela fait partie des documents de haut niveau de l'Onu -  les documents de développement durable. Une partie de ce document est «L'agenda international pour l'Education 2030» qui concerne le système éducatif. En fait, dans ce document de développement durable - dont fait partie «L'agenda international pour l'Education 2030» - ils imposent un système intellectuel, culturel et pratique au monde entier. C’est la tache de gens qui travaillent dans les coulisses de l'ONU. L'UNESCO est un outil et une vitrine. Certains produisent et imposent un système pour chaque aspect et chaque domaine, dans tous les pays et dans la vie des gens. Ce système comprend la culture et impose une façon de penser et d’agir au monde entier, que toutes les nations doivent respecter. Une partie de ce document est censé concerner l'éducation : «L'agenda international pour l'Education 2030». Eh bien, c'est tout à fait faux et fondamentalement déficient ! Ce mouvement est un mouvement défectueux. Pourquoi ? Qui sont les personnes qui préparent ces documents de développement durable ? De quel droit parlent-elles des pays, des nations, de leurs traditions et leurs croyances ? De quel droit disent-elles ce qu’on doit faire et ce qu’on ne doit pas faire, et l’imposent comme une chose obligatoire. Il serait simpliste de les croire quand ils disent que ce n'est pas obligatoire. Ce n'est pas vrai. En fait, toutes leurs décisions sont obligatoires. Si une des choses qu'ils ont imposées n'est pas terminée, ils considèrent cela comme un point négatif, et disent : "Vous serez placé au bas du tableau et vous allez perdre des points". C’est le cas de toutes ces déclarations. Ce sont des obligations même si elles ne semblent pas l’être en apparence. Pourquoi devrions-nous nous y conformer ? Il y a quelques années, nous avons parlé du modèle irano-islamique de progrès. Je n'ai pas utilisé exprès le mot "développement". Les messieurs qui sont chargés de ces affaires et avec qui j'ai des contacts depuis, le savent bien. Je n'ai pas utilisé le mot « développement » parce que le concept de « développement » est un concept occidental. Je préférais utiliser le mot « progrès » : « le modèle irano-islamique de progrès ». Nous devons chercher et trouver ce modèle. Pourquoi des Occidentaux devraient-ils définir des modèles pour nos progrès sous la forme d’un plan de développement durable comme «L'agenda international pour l'Education 2030» ou autres ? Qui doit effectuer ces tâches sinon vous, les universités et les professeurs d'université ?

Il y a beaucoup de choses à dire, mais notre temps est limité. Je pense que nous approchons de l’appel à la prière. J'espère que Dieu nous aidera à nous acquitter de nos taches. Je confirme ce que vous dites. Moi aussi, je tiens à dire que nous sommes restés fermes et qu’à l’ombre des faveurs et de la grâce d'Allah, nous avons suivi cette voie, cette tâche et ce mouvement islamique et révolutionnaire, et que si Dieu le veut, nous continuerons à le faire. Nous serons certainement ceux qui atteindront la victoire finale, In-cha-Allah.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !