« S'il est convenu que la levée des sanctions exige un nouveau processus dans ce cas, les négociations n'auront eu aucun sens car l'objectif de ces négociations est la levée des sanctions. Au premier jour de l'accord, les sanctions doivent être levées », a souligné le Guide suprême de la Révolution Islamique.
Dans la matinée du jeudi 9 avril, lors d'une audience accordée à un groupe de femmes et de poètes louant la famille prophétique, le Guide suprême de la Révolution islamique a fait des remarques très importantes au sujet des négociations nucléaires et des évolutions yéménites. Dans un discours diffusé en direct à la télévision, le Guide suprême de la Révolution iranienne s'est exprimé pour la première fois sur l'accord-cadre conclu jeudi dernier à Lausanne, après des mois de difficiles négociations entre l'Iran et le groupe des 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), et a réaffirmé sa confiance dans l'équipe des négociateurs iraniens envoyée par le Président Hassan Rouhani, tout en mettant en garde contre les intentions "diaboliques" des États-Unis. Après avoir salué l'anniversaire de la bienheureuse naissance de la vénérée Fatima Zahra, (que le salut de Dieu soit sur elle), l'Ayatollah a commencé ses propos par une réponse aux questions de certains commentateur qui demandaient pourquoi le Guide suprême n'avait pas pris position sur les récentes négociations nucléaires. « La raison pour laquelle je n'ai pas pris position au sujet des négociations nucléaires, est qu'il n'est pas nécessaire de le faire étant donné que les responsables du pays et les responsables nucléaires ont déclaré qu'à ce stade des négociations, aucun accord n'avait été conclu et qu'aucune décision n'avait été prise de la part des deux parties. Ce qui a eu lieu, jusqu'à présent, n'est ni un accord ni des négociations aboutissant à un accord garantissant son contenu. Ce qui a eu lieu ne garantit pas non plus que ces négociations conduiront à un accord. Par conséquent, se féliciter à ce sujet n'a pas de sens. Je ne suis ni pour ni contre, car rien n'est encore fixé. Tout est dans les détails et il se peut que l'autre partie cherche à nous tromper dans ces détails. Je n'ai jamais été pour des négociations avec les États-Unis par contre, j'étais d'accord pour des négociations particulières et j'ai apporté mon soutien aux négociateurs. Nous signerons seulement un accord qui lèvera au premier jour de sa réalisation, toutes les sanctions», a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique. J'apporterai un soutien total à un accord qui assurera la dignité du peuple iranien et si quelqu'un dit que le Guide est opposé à un accord, c'est une erreur », a fait remarquer l'Ayatollah Khamenei. Le Leader de la République islamique a estimé que la publication quelques heures après l'annonce de l'accord de Lausanne, d'un document américain témoignant de divergences avec la vision iranienne témoigne des intentions "diaboliques" des États-Unis. Regrettant certaines prises de position, le Guide suprême a déclaré : « L'autre partie qui ne tient pas ses promesses, ce sont les États-Unis et les trois pays européens, et non pas la communauté internationale avec 150 pays dont les Présidents et les hauts représentants ont participé il y a quelques années, à la Conférence des pays membre du Mouvement des Non-alignés (MNA) à Téhéran. Dire que la communauté mondiale doit nous faire confiance est par conséquent, ridicule». « L'industrie nucléaire pour l'Iran est une nécessité », a affirmé le Guide suprême de la Révolution islamique, précisant que l'Iran ne cherchera pas à se doter d'une bombe atomique et qu'accuser l'Iran de vouloir construire une bombe atomique est un mensonge de certains pays criminels comme Les États-Unis, qui ont déjà largué des bombes atomiques ou comme la France qui mène des tests nucléaires dangereux. « S'il est convenu que la levée des sanctions exige un nouveau processus dans ce cas, les négociations n'auront eu aucun sens car l'objectif de ces négociations est la levée des sanctions. Au premier jour de l'accord, les sanctions doivent être levées », a souligné le Guide suprême de la Révolution Islamique. Dans une autre partie de ses déclarations au sujet des importantes évolutions yéménites, l'Ayatollah Khamenei a qualifié la politique saoudienne au Yémen de « similaires aux crimes commis par les Sionistes à Gaza ». Cette action contre le peuple yéménite est un crime et un génocide qui doit faire l'objet de poursuites judiciaires auprès des instances internationales. Massacrer les enfants, détruire les maisons et anéantir les infrastructures et les richesses nationales d'un pays constituent un grand crime. En agressant le Yémen, l'Arabie Saoudite a commis une grave erreur, créant un dangereux précédent dans la région. Les Saoudiens ne seront certainement pas épargnés des conséquences de leur agression et ne sortiront pas gagnants», a-t-il déclaré avant de souligner que l'Arabie Saoudite subira un revers sans précédent au Yémen et sera trainée dans la boue. Prévoyant l'échec des Saoudiens, l'Ayatollah Khamenei a souligné : «La raison de ce pronostic est claire. La puissance militaire des Sionistes est maintes fois supérieure à celle des Saoudiens mais ils n'ont pas réussi à venir à bout de Gaza qui est une petite région. Par contre, le Yémen est un vaste pays, abritant des dizaines de millions d'habitants ».