Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, a accordé le 25 novembre 2015, une audience à 2500 commandants des Forces bénévoles du Bassij. Lors de cette audience, le Guide suprême de la Révolution islamique a qualifié le Bassij de "représentant béni et dynamique de toute la nation" et a ensuite brossé un tableau des méthodes de l'Arrogance dans son hostilité envers la nation iranienne. « En plein conflit contre l'Arrogance mondiale, la nation iranienne se trouve sur un front en quête d'identité et d'indépendance, et ne cessera jamais de défendre les opprimés notamment la nation palestinienne et l'intifada de Cisjordanie. L'Iran ne peut pas rester les bras croisés dans la lutte opposant le front de l'Arrogance au front des valeurs et de l'indépendance. Les positions de la République islamique d'Iran vis-à-vis des différentes questions notamment la cause palestinienne et la crise du Bahreïn, du Yémen, de Syrie et d'Irak, sont totalement transparentes et logiques », a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique.

L'Ayatollah Khamenei a tout d'abord présenté ses félicitations à l'occasion de l'anniversaire de la formation du Bassij et déclaré que la création de la Bassij était l'idée du défunt Imam Khomeiny, fondateur de la République islamique, et un phénomène initiatif et béni. « La formation de groupes de résistance dans certains pays pendant la période de lutte contre l'oppression n'a rien de nouveau, mais le fait que les groupes de résistance survivent après la victoire, deviennent plus actifs et se développent quantitativement et qualitativement, est spécifique au Bassij. Le Bassij appartient à toutes les couches de la société et représente l'ensemble de la nation. Les Forces du Bassij se lancent sur tous les fronts nécessaire, grâce à leur grande volonté et leur objectif divin, et montrent leurs capacités sans craindre les dangers », a ajouté l'Ayatollah Khamenei.

L'Ayatollah Khamenei a déclaré que l'émergence et le développement des talents populaires dans le cadre du Bassij étaient des réalités étonnantes du Bassij ajoutant : « Outre les commandants militaires renommés et connus de la période de la Défense sacrée (1980-1988 guerre imposée contre l'Irak), d'autres personnalités comme les martyrs dans le domaine des activités scientifiques et nucléaires, ont fait de grandes œuvres et continuent à le faire, et sont vraiment des membres actifs du Bassij. Parmi les caractéristiques exceptionnelles du Bassij, citons sa présence dans les différentes arènes militaires, scientifiques, technologiques, artistiques et culturelles, ainsi que dans l'économie de résistance. J'ai recommandé aux responsables du gouvernement de profiter des capacités du Bassij dans l'économie de résistance mais les commandants du Bassij doivent être prudents car les questions financières et économiques sont des affaires très délicates et des pièges tendus par l'ennemi ».

Le leader de la Révolution islamique a déclaré que l'objectif de la présence du Bassij dans différentes arènes était de défendre les idéaux, les valeurs et l'identité nationale et révolutionnaires contre l'ennemi « rusé, habile, malhonnête et diabolique » ajoutant : «Aujourd'hui, le gouvernement américain est la manifestation de l'hostilité du front de l'arrogance à la nation iranienne ».

Notant qu'une véritable bataille à l'échelle mondiale, était actuellement en cours entre le front des puissances arrogantes dirigé par les États-Unis, et le front du mouvement idéologique d'indépendance nationale et de défense de l'identité mené par la République islamique d'Iran, l'Ayatollah Khamenei a déclaré: « Outre les organisations et les institutions politiques, les puissances arrogantes jouissent d'un pouvoir financier et du soutien des grandes entreprises sionistes. En fait, les puissances arrogantes complotent en permanence dans le triangle de l'argent, de la force et de l'hypocrisie. L'hypocrisie dans les institutions politiques et diplomatiques de l'arrogance, signifie qu'ils sourient et vous prennent dans les bras, et vous poignardent le cœur ».

Soulignant la nécessité d'une vigilance permanente aux différentes méthodes et hostilités, ouvertes ou dissimulées, des puissances hégémoniques, le leader de la Révolution islamique a déclaré : « Parmi les questions très importantes relatives aux hostilités cachées, se trouve l'utilisation du projet d'infiltration. Certains ont mal réagi à la question de l'infiltration et déclaré que cette question risquait d'être utilisée par certaines factions. Bien entendu, en abuser pour en faire profiter son parti n'est pas acceptable mais cela ne doit pas conduire à ignorer et oublier la question principale de l'infiltration. L'important [pour nous] est de connaître et d'être convaincu que l'ennemi est en train d'élaborer des plans et des planifications dans ce domaine».

L'Ayatollah Khamenei a énuméré « l'infiltration occasionnelle » et « l'infiltration via les réseaux et les courants » comme deux principales méthodes utilisées par les planificateurs et les commanditaires de ce complot.

En ce qui concerne l'infiltration occasionnelle dont il y a eu de nombreux cas dans le passé et dans le présent, le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré: « Dans cette méthode qui est profondément ancrée dans les appareils politiques, administratifs et même religieux, les agents portent des masques et ont des paroles ou des comportements trompeurs. Ils se déguisent en ami pour pénétrer dans la résidence des personnes ciblées ou dans l'institution ou l'établissement où travaille un responsable ».

L'Ayatollah Khamenei a déclaré que la collecte de renseignements et l'espionnage étaient les objectifs de l'infiltration occasionnelle, notant : « L'objectif le plus important dans l'infiltration occasionnelle est d'influencer les prises de décision. Dans la méthode d'infiltration des milieux de décision, l'agent tente d'influencer le responsable ou la personne qui a de l'influence dans les affaires sociales et nationales, dans diverses questions, de sorte qu'elle prenne la décision et les mesures qu'il désire ».

L'Ayatollah Khamenei a qualifié l'infiltration par les réseaux et les courants de plus dangereuse que les autres méthodes, précisant : « Dans cette méthode, l'ennemi crée des réseaux à l'intérieur de la nation et dans le pays, en utilisant « l'argent et l'attrait sexuel » afin de transformer les idées, les croyances et le mode de vie. Dans cette infiltration très dangereuse, des individus sont reliés entre eux par différentes méthodes et en fonction de faux objectifs, de sorte que leurs points de vue sur les différentes questions changent progressivement et ressemblent aux points de vue de l'ennemi».

Le Leader de la Révolution islamique a déclaré qu'un tel changement de points de vue préparera le terrain à des changements dans les idéaux, les croyances et les valeurs, soulignant : « De cette façon, les étrangers pourront réaliser leurs objectifs sans être identifiés et sans aucun risque».

L'Ayatollah Khamenei a déclaré que les responsables, les directeurs, les élites et les gens impliqués dans les prises de décisions étaient les cibles spécifiques du projet d'infiltration et a ajouté: « sous prétexte d'une éventuelle utilisation abusive par certaines personnes pour le renforcement de certaines factions, il ne faut pas sous-estimer l'importance de la question de l'infiltration ».

Le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré que le renforcement de la préparation était une autre priorité pour le Bassij, notant : « En plein conflit contre l'Arrogance mondiale, la nation iranienne se trouve sur un front en quête d'identité et d'indépendance, et elle ne cessera jamais de défendre les opprimés notamment la nation palestinienne et l'intifada de Cisjordanie. L'Iran ne peut pas rester les bras croisés dans la lutte opposant le front de l'Arrogance au front des valeurs et de l'indépendance. Les positions de la République islamique d'Iran vis-à-vis des différentes questions notamment la cause palestinienne et la crise à Bahreïn, au Yémen, en Syrie et en Irak sont totalement transparentes et logiques ».

Soulignant que l'objectif principal du front des puissances arrogantes était de faire oublier la question palestinienne, le leader de la Révolution islamique a déclaré : «Malgré tous les efforts déployés par les puissances arrogantes avec la complicité de gouvernements arabes, l'Intifada du peuple palestinien a commencé en Cisjordanie ».

Le Guide suprême de la Révolution islamique s'est ensuite attardé sur la conduite injuste des médias de l'Arrogance vis-à-vis de la cause palestinienne, soulignant que ces médias qualifiaient de terroristes les gens qui jetaient des pierres en protestation à l'occupation de leur territoire et à la destruction de leurs maisons, et soutenaient ceux qui avaient ruiné la vie des Palestiniens prétendant qu'il agissait d'une légitime défense. « Une telle attitude et une telle perception de question palestinienne n'est pas une petite erreur ni une petite injustice que nous pouvons ignorer et à laquelle nous pouvons rester indifférents. Nous continuerons à défendre tout mouvement du peuple palestinien, de toute les façons possibles et aussi longtemps que nous le pourrons», a-t-il déclaré.

S'agissant de la crise à Bahreïn, l'Ayatollah Khamenei a demandé quelle était la faute du peuple bahreïni. « Veulent-ils autre chose que le droit de vote pour tous ? N'est-ce pas une volonté de démocratie ?! Les gouvernements occidentaux ne prétendent-ils pas défendre la démocratie? », a interrogé le Guide suprême qui a également souligné les pressions et les insultes aux citoyens du Bahreïn, et leur humiliation par une minorité oppressive puissante, ajoutant : «Une minorité oppressive dirige le Bahreïn d'une main de fer et se moque des valeurs sacrées et des cérémonies de deuil qu'organisent les Bahreïnis au mois de Muharram ».

Concernant les attaques successives de l'aviation saoudienne contre le peuple yéménite, l'Ayatollah Khamenei a déclaré que les « défenseurs de la démocratie » et « les avocats des droits de l'Homme » soutenaient ceux qui ont attaqué le Yémen.

Au sujet de la Syrie et de l'Irak, l'Ayatollah Khamenei a déclaré: «le front des puissances arrogantes soutient les terroristes malfaisants et impitoyables, dans ces deux pays, et en Syrie, ils veulent décider à leur guise de la formation d'un gouvernement. Mais qui êtes-vous et de quel droit voulez-vous décider à la place du peuple syrien de l'autre bout du monde ? Le droit de décider de l'avenir de la Syrie appartient au peuple syrien. Chaque nation a le droit de tracer son propre avenir. Le Bassij peut montrer que les positions de la République islamique d'Iran vis-à-vis de la Palestine, de la Syrie, de l'Irak, du Yémen et du Bahreïn, sont des positions logiques que tout personne juste et sage reconnaitra comme telles ».