«Une lutte sérieuse contre le terrorisme peut être un des terrains importants de coopération entre l'Iran et l'Inde, car les puissances occidentales ne sont pas sérieuses dans ce combat et ont eu un rôle indéniable dans l'apparition des mouvements terroristes en Afghanistan, en Irak et en Syrie », a déclaré l'Ayatollah Khamenei.
Au cours d'une rencontre, le lundi 23 mai 2016 à Téhéran, avec le Premier ministre indien, M. Narendra Damodardas Modi, le Guide suprême de la Révolution islamique a évoqué les relations historiques très anciennes entre l'Iran et l'Inde, dans les domaines culturels, économiques et sociaux, soulignant que l'Iran et l'Inde avaient un très vaste champ de coopération devant eux. « La République islamique d'Iran est favorable à un développement de ses relations avec l'Inde qui est une des économies émergentes du monde, et suit très sérieusement la réalisation des accords bilatéraux avec l'Inde, sans permettre qu'aucune politique n'influe sur ces relations», a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique. L'Ayatollah Khamenei a rappelé ensuite l'avenir prometteur de l'économie indienne et l'existence d'immenses réserves de pétrole et de gaz en Iran, avant de souligner : « Outre le gaz et le pétrole, le port de Chabahar est une voie importante entre l'est et l'ouest, le nord et le sud, et peut donc être un lieu important de coopérations profondes et bénéfiques, à long terme». Le Leader de la Révolution islamique a salué la politique positive du gouvernement indien qui n'a adhéré à aucune des coalitions occidentales et américaines pour la soi-disant lutte contre le terrorisme. «Une lutte sérieuse contre le terrorisme peut être un des terrains importants de coopération entre l'Iran et l'Inde, car les puissances occidentales ne sont pas sérieuses dans ce combat et ont eu un rôle indéniable dans l'apparition des mouvements terroristes en Afghanistan, en Irak et en Syrie », a déclaré l'Ayatollah Khamenei. Signalant le fait que c'est l'Islam qui est malheureusement accusé de terrorisme, Son Éminence, l'Ayatollah Khamenei, a affirmé que le combat contre ces courants terroristes devait être confié aux nations musulmanes. « Les pays musulmans dont les gouvernements ne sont pas soumis aux Etats-Unis et à l'Occident, doivent prendre part à ce combat, car ces pays (usa et pays occidentaux) n'ont jamais eu l'intention de se battre avec sérieux et de manière réelle avec les terroristes », a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique poursuivant : « La République islamique d'Iran est sérieuse dans le combat contre le terrorisme, et utilisera tous les moyens à sa disposition». L'Ayatollah Khamenei a averti que les organisations et les groupes terroristes profitaient des problèmes et des faiblesses des communautés musulmanes dans certains pays, pour le recrutement leurs effectifs, et déclaré que les pays devaient priver les terroristes de tels prétextes. Son Eminence a qualifié le terrorisme de « maladie contagieuse et dangereuse », et a noté que comme toute maladie contagieuse, le terrorisme pouvait être contrôlé et maîtrisé. Au cours de cette rencontre à laquelle assistait le Président Hassan Rohani, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a rappelé le voyage de l'Ayatollah Khamenei en Inde en 1980, qui avait contribué à l'approfondissement des relations entre les deux pays, et ajouté que pendant son voyage à Téhéran, les deux parties avaient conclu de bons accords et pris des décisions importantes qui aboutiront à de bons résultats, grâce à la volonté des dirigeants des deux pays. Il a confirmé le point de vue du Guide suprême de la Révolution islamique sur le danger du terrorisme et la nécessité d'une lutte sérieuse contre ce phénomène et déclaré : « Malheureusement, certains pays divisent les groupes terroristes en bons et mauvais, et ne font que parler de combat, sans rien faire de concret». Notant que l'Islam est la religion de l'amour et de la bonté, sans aucun lien avec le terrorisme, le Premier ministre indien a déclaré: « Il y a plusieurs années, l'Inde a proposé la tenue d'une conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme avec la participation des pays musulmans, mais cette proposition a été rejetée par certains pays occidentaux. Les pays qui sont sérieux dans la lutte contre le terrorisme doivent s'unir et établir une coopération étroite entre eux ».