S'expriant à l'occasion du 27ème anniversaire de la disparition de l'Imam Khomeiny, l'Ayatollah Sayed Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, a déclaré que le fondateur de la République islamique était une personnalité "révolutionnaire, pieuse et fidèle".
Mettant l'accent sur la poursuite de la voie de l'Imam révolutionnaire de la nation, comme seule voie de progrès et de réalisation des objectifs du peuple et du régime islamique, l'Ayatollah Khamenei a précisé cinq indicateurs importants de l'action révolutionnaire et ajouté qu'il fallait profiter de l'expérience des négociations nucléaires [de l'Iran] [avec les six puissances du monde] qui ont montré la nécessité de se méfier des États-Unis, pour continuer le mouvement et le progrès du pays».

L'Ayatollah Khamenei a souligné quelques caractéristiques de la personnalité de l'Imam Khomeiny et déclaré : «L'Imam était un imam révolutionnaire et c'est cela qui est la principale cause de la colère des pouvoirs matérialistes à son encontre».

Le leader de la Révolution islamique a souligné que les puissances mondiales étaient extrêmement troublées quand elles entendaient parler de la Révolution de 1979 et de la Révolution islamique de la nation iranienne, précisant : « La principale raison des pressions sur la nation (iranienne) au cours de toutes ces années, sous différents prétextes y compris la question nucléaire et les droits de l'homme, est le caractère révolutionnaire de la nation iranienne et du régime islamique ».

L'Ayatollah Khamenei a déclaré que l'Iran était sorti du contrôle des puissances mondiales après la Révolution de 1979, et était devenu un régime islamique et un modèle pour les autres nations. « La question principale est que l'Imam, grâce à son caractère révolutionnaire, a sauvé le pays de nombreux bourbiers y compris le bourbier de la dépendance, de la corruption politique, de la corruption morale, de l'humiliation internationale, du retard scientifique, économique et technologique, et du rapport maître-esclave que les États-Unis et la Grande-Bretagne entretenaient à son égard, et a provoqué un changement considérable dans le trajet du pays et de la nation ».

Le leader de la Révolution islamique a affirmé que le magnanime Imam Khomeiny avait changé la direction du pays vers de grands objectifs, à savoir "la gouvernance de la religion de Dieu", ajoutant : « La gouvernance de la religion de Dieu signifie l'instauration d'une véritable justice sociale, l'éradication de la pauvreté et de l'ignorance, l'éradication de l'oppression et des vices sociaux, l'établissement d'un système de valeurs islamiques, la garantie de la santé physique, morale et spirituelle, le progrès scientifique du pays, la garantie de la dignité, de l'identité nationale et de la puissance internationale du pays, et la mise en activité des potentialités du pays ».

Notant que l'action révolutionnaire ne se limitait pas à la période des luttes révolutionnaires [1963-1979] ou à celle de l'Imam Khomeiny, le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré : « La Révolution comme un fleuve, s'étend sur toutes les périodes. Tous ceux qui agissent en fonction des critères révolutionnaires, même les jeunes qui n'ont pas vu l'Imam Khomeiny de son vivant, sont des révolutionnaires».

L'Ayatollah Khamenei a dit que c'était une erreur d'établir un parallèle entre révolution et extrémisme, et de diviser les gens en extrémistes et modérés, et déclaré : « Ces divisions viennent des étrangers et sont des paroles des ennemis qui ne doivent pas être incorporées dans le discours politique du pays ».

Élucidant les principaux critères de l'action révolutionnaire, le leader de la Révolution islamique a présenté comme critères principaux l'attachement aux valeurs et aux principes fondamentaux de la Révolution islamique, l'orientation continue vers ses idéaux et des ambitions élevées pour les atteindre, la défense de l'indépendance du pays dans tous les domaines, la connaissance de l'ennemi et le refus de la soumission, et le respect de la vertu en religion et en politique.

En ce qui concerne le premier indicateur de l'action révolutionnaire, à savoir l'attachement aux valeurs et aux principes fondamentaux, l'Ayatollah Khamenei a déclaré: « La croyance en l'Islam authentique face à « l'islam américain » est le principal critère. L'islam américain comprend deux branches, celle de l'islam réactionnaire et celle de l'islam laïc tous deux soutenus par l'Arrogance». Soutenir les couches défavorisées et les opprimés dans le monde était une autre valeur soulignée par l'Ayatollah Khamenei dans son explication du premier critère de l'action révolutionnaire.

Dans la présentation du deuxième critère à savoir l'orientation continue des idéaux et des ambitions élevées pour les atteindre, l'Ayatollah Khamenei a déclaré que la paresse, le conservatisme et le découragement étaient à l'opposé de ce critère notant : « La voie du progrès n'a pas de fin et nous devons continuer à avancer sur ce chemin grâce à l'action révolutionnaire ».

Le troisième critère de l'action révolutionnaire est la volonté d'indépendance que l'Ayatollah Khamenei a élucidée sous trois dimensions, politiques, culturelles et économiques, déclarant : « La signification de l'indépendance politique est que nous ne nous laissions pas tromper par les méthodes de l'ennemi et que nous protégions l'indépendance nationale, régionale et internationale, en toutes circonstances».

Son excellence a souligné les plans et les ruses des ennemis, en particulier des États-Unis, notant : « Ils n'avancent pas toujours avec des menaces. Parfois, ils parlent en souriant et même avec des propos flatteurs. Par exemple, ils nous écrivent des lettres pour nous inviter à résoudre ensemble, les problèmes internationaux. Dans de telles circonstances, on peut être tenté de coopérer avec une superpuissance pour la résolution des problèmes internationaux, ignorant que l'ennemi poursuit d'autres objectifs derrière cette question ».

Selon le Guide suprême, l'invitation de l'ennemi pour une coopération à la résolution des problèmes mondiaux signifie une invitation à une assistance et à une implication dans son jeu sur un terrain défini, pour les questions qu'il a dans l'esprit ».

L'Ayatollah Khamenei a évoqué comme exemple, la question de la Syrie et déclaré : « Si nous ne sommes pas d'accord pour rejoindre la soi-disant collation menée par les USA en Syrie, ou dans des questions similaires, c'est parce que nous savons qu'ils veulent profiter de la puissance et de l'influence de notre pays et d'autres pays pour réaliser leurs propres objectifs».

Dans un avertissement significatif à cet égard, le leader de la Révolution islamique a déclaré : « Ces affaires ne semblent pas être en contradiction avec l'indépendance alors qu'en pratique, elles reviennent à remplir le carnet de route des ennemis et sont vraiment contraires à l'indépendance».

Au sujet du second niveau d'indépendance, l'Ayatollah Khamenei a souligné l'importance de l'indépendance culturelle et a noté : « L'action révolutionnaire signifie le choix d'un mode de vie iranien et islamique, et s'abstenir sérieusement de l'imitation de l'Occident et des étrangers ».

À cet effet, le leader de la Révolution islamique a qualifié les nouveaux outils du cyberespace « d'instruments pour l'ingénierie des données et la domination de l'Occident sur la culture des nations », ajoutant : « Bien entendu, ces outils peuvent se révéler utiles à condition qu'ils soient dépourvus de toute volonté de domination de l'ennemi. Nous devons faire en sorte que le cyberespace ne devienne pas un environnement propice à l'infiltration et à la domination culturelle de l'ennemi ».

L'indépendance économique à l'abri du tourbillon économique de la communauté internationale, était un autre point important souligné par le Guide suprême de la Révolution islamique dans la présentation du troisième critère de l'action révolutionnaire pour la défense de l'indépendance totale du pays.

L'Ayatollah Khamenei a déclaré à ce sujet : «A la fin des pourparlers nucléaires, les Américains ont dit que l'accord nucléaire avec l'Iran devrait aider l'économie iranienne à « s'intégrer » dans le système économique de la communauté mondiale signifiant par-là que l'Iran devra être « digéré et absorbé » dans un système capitaliste dirigé en grande partie par les sionistes, dont l'objectif est de s'approprier les richesses du monde».

Son Éminence a souligné: « A travers les sanctions, les Américains cherchaient à paralyser l'économie iranienne. Maintenant que les négociations ont atteint certains résultats, ils veulent que l'économie de l'Iran soit intégrée dans le système économique mondial dirigé par les États-Unis ».

L'Ayatollah Khamenei a déclaré que l'économie de résistance était la seule option pour réaliser l'indépendance économique du pays, ajoutant : « Heureusement, selon un rapport du gouvernement [du Président Hassan Rouhani], des mesures ont été prises cette année désignée « Année de l'économie de résistance : mesures et actions ». Si cela continue avec autant de force que cela a commencé, les gens en verront certainement les résultats».

Le Guide suprême de la Révolution a ensuite parlé du quatrième indicateur de l'action révolutionnaire à savoir « la sensibilité à l'ennemi » et déclaré : « Comme sur le front, chaque mouvement de l'ennemi doit être surveillé et analysé, ses objectifs doivent être identifiés et l'antidote nécessaire doit être préparé pour contrer le poison éventuel contenu dans les activités de l'ennemi ».

Le Guide suprême de la Révolution islamique a critiqué ceux qui ferment les yeux sur les hostilités manifestes et répétées des États-Unis et qualifient les avertissements contre les actes de l'ennemi « d''illusion de complot », ajoutant : « Nier l'inimitié profonde, continue et évidente des États-Unis envers la République islamique et la nation iranienne, est en fait, un complot destiné à réduire la sensibilité au Grand Satan [les États-Unis]».

L'Ayatollah Khamenei a déclaré que l'hostilité des États-Unis à la Révolution islamique d'Iran, était une de leurs caractéristiques intrinsèques, ajoutant : « Les puissances dominatrices révèlent leur nature dans leur bellicisme, leur soutien au terrorisme, leur assassinat des gens qui aspirent à la liberté et leur oppression du peuple palestinien. Dans ce contexte, le régime islamique ne peut pas rester muet et passif, devant cette répression».

Le Leader de la Révolution islamique a qualifié l'aide directe des États-Unis au pays qui a agressé le peuple yéménite (l'Arabie saoudite), de complicité dans le bombardement et le massacre de tous ces innocents, et noté que les enseignements islamiques nous interdisaient de garder le silence face à ces crimes.

Pour résumer cette partie de son discours, l'Ayatollah Khamenei a déclaré : « Tout individu qui agit ou tout mouvement mené pour l'islam et au nom de l'Islam, commet une grande erreur s'il fait confiance aux États-Unis et en subira les conséquences. Au cours de ces dernières années, certains courants islamiques dans la région, ont coopéré avec les Américains par "sagesse politique" ou par "tactique", mais maintenant ils paient cher le prix de leur confiance au grand Satan».

L'Ayatollah Khamenei a qualifié l'Angleterre « d'autre ennemi méchant de la nation iranienne », ajoutant : « Les Anglais n'ont jamais cessé de nuire à la nation iranienne. Dans ce cadre, l'appareil de propagande du gouvernement britannique, avec les Américains et en falsifiant des documents, a lancé une campagne de propagande contre le défunt et magnanime Imam de la nation iranienne, le jour de son décès ».

L'Ayatollah Khamenei a qualifié le régime sinistre des sionistes « d'ennemi en parallèle avec les États-Unis et l'Angleterre », ajoutant : «Nous devons être sensibles aux ennemis et prudents face à leurs propositions politiques et économiques. Une telle sensibilité sera suivie du rejet de la soumission et cela constituera ce qu'on appelle "Le Grand Jihad" ».

L'Ayatollah Khamenei a également présenté le dernier indicateur de l'action révolutionnaire à savoir «la vertu en religion et en politique», et déclaré : « La piété revient à faire des efforts pour la réalisation de tous les objectifs exigés par l'Islam et la société ».

À la fin de son discours, revenant sur l'accord nucléaire, le Guide suprême a affirmé que nous ne devions pas oublier le rôle de saboteurs des États-Unis que nous avons eu l'occasion de tester durant les négociations nucléaires.

Se référant aux négociations nucléaires de l'Iran avec le groupe des 5 + 1 (États-Unis, Angleterre, France, Allemagne, Russie et Chine) et aux pourparlers séparés avec les Usa sur la question nucléaire, le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « grâce aux efforts actifs de nos frères, les négociations ont atteint des points convergents mais les États-Unis n'ont pas rempli jusqu'à présent, leurs obligations et leurs engagements ».

Le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré : «Dans l'hypothèse impossible que nous tenions des discussions et des négociations avec les États-Unis dans tous les domaines y compris ceux des Droits de l'homme, des missiles, du terrorisme, du Liban ou de la Palestine, et que nous reculions sur nos principes et nos positions, les Usa eux, ne reculeront jamais [dans leur inimitié] et après des sourires et des mots (trompeurs), poursuivront leurs propres objectifs dans la pratique».