Extrait de discours de l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec les médaillés iraniens des Jeux asiatiques de 2018, en Indonésie, le 24 septembre 2018
Un autre point, vous devez le savoir - et vous le savez certainement – est que le front de l’arrogance mondiale est furieux de chacune de nos victoires - que ce soit dans le domaine du sport, dans le domaine militaire ou dans le domaine des sciences. Ils sont furieux à chacune de nos victoires. Donc, votre victoire est en réalité une victoire sur le front de l’Arrogance. Vous les avez vaincus et mis en colère, et maintenant ils doivent beaucoup souffrir. Vous savez qu'ils sont prêts à payer les arbitres et les juges pour qu'ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour vous empêcher de gagner. Ce sont des ennemis malfaisants. Lorsque vous remportez une victoire, vous les vainquez psychologiquement et émotionnellement. Ce n'est pas seulement votre rival qui a été vaincu dans l'arène du sport : il y a un grand front dans les coulisses, qui a été également vaincu. C'est pourquoi nous sommes fiers de vous.
Lorsque j’émets un message pour exprimer ma gratitude après vos victoires, c’est vraiment du fond du cœur et c’est une véritable gratitude parce que vous représentez vraiment une victoire nationale pour la nation iranienne et que vous la rendez heureuse : c’est un point.
J'aimerais également faire remarquer que dans certaines compétitions sportives, nos victoires ont réussi à rendre heureux des millions de personnes dans d'autres pays. Le match de football historique entre l'Iran et les États-Unis - ce match de football bien connu - a ravi les gens en Égypte, à Beyrouth et dans de nombreux autres pays, qui n'ont pas de liens familiaux avec nous, mais sont heureux de notre victoire. Ainsi, vos victoires attristent un certain front - tant mieux, parce qu’ils sont les ennemis de l’humanité - et rendent beaucoup d’autres joyeux. Vos victoires sont aussi les leurs. […]
Je tiens également à vous dire que vous ne devez pas vous laisser intimider par l'ennemi. S'ils disent qu'une fédération internationale ou une organisation risque d’être mécontente - si vous refusez de participer à certains matchs, de faire ceci ou cela ou de vous présenter d'une certaine manière – peu importe qu’elles soient mécontentes. Ils ne pourront rien faire. Ils ont menacé M. Alireza [Karimi] mais, heureusement, il y est allé, a remporté le championnat et est rentré chez lui. L'année dernière, il n'avait pas participé à une compétition. En fait, il avait accepté la défaite au nom de ses valeurs. Ils l’ont menacé et menacé notre fédération de lutte. Vous ne devez pas céder à de telles menaces. Vous devez agir comme vous l’entendez, rester sur votre propre chemin et suivre vos propres objectifs. Le stade de sport n’est pas un lieu de peur, de détresse et de considérations mais une arène de prouesses, d'action et de progrès. Les valeurs et les principes ne peuvent être foulés aux pieds pour gagner une médaille. Vous avez bien fait d’écrire «Ya Ali, Ya Zaynab» sur votre poitrine, c'était infiniment précieux. Lorsque vous vous prosterner après une victoire, cela a une valeur infinie. Comme je l'ai mentionné plus tôt, ces actions ne sont pas vraiment calculables et ne peuvent être mesurées à l'aide des calculs de ce monde. Vous devez le prendre en compte. En tous cas, vous ne devez pas permettre que cette identité précieuse soit menacée par la passivité face aux volontés et aux normes fictives, faibles et fausses, imposées par certaines personnes.
J'ai une recommandation que je souhaite vous faire en particulier, considérant que les champions sont observés. Vous êtes tous observés. Les gens vous observent et les gens vous connaissent, mais ils ne vous connaissent pas seulement dans le domaine du sport, ils vous connaissent dans la rue, sur votre lieu de travail et dans d'autres environnements similaires. Vous pouvez être un modèle de vertu, d’honneur et de pureté. En dehors de l’arène des champions et du sport, vous devez avoir un comportement compatible avec votre comportement dans l’arène sportive. À certaines périodes, nous avons vu des athlètes qui brillaient dans l’arène sportive mais qui plus tard, ont agi de manière inappropriée en dehors. Vous pouvez être un champion et en même temps, une personne humble. Vous pouvez être un champion et en même temps, une personne pieuse. Vous pouvez être une championne et en même temps, une bonne mère - une des dames a montré qu’elle était à la fois une bonne mère et une athlète. Vous pouvez être un champion et en même temps, un révolutionnaire. Ce sont des choses qui doivent être enracinées en vous et auxquelles vous devez prêter attention.
J'aimerais ajouter que parfois, on devient champion en refusant de participer à un combat. S'ils craignent que vous refusiez de rivalisiez avec des athlètes du régime sioniste, c'est parce qu'ils veulent détourner la République islamique et la nation iranienne du chemin ferme et droit qu'elles parcourent depuis le début de la Révolution.
Dès le début de la Révolution, nous avons refusé de reconnaitre officiellement deux régimes et d’établir des relations avec eux. Nous avons refusé de les reconnaitre absolument ! L'un était le régime sioniste et l'autre, le régime raciste sud-africain. Ceux qui prétendent défendre les droits de l’homme et d’autres valeurs de ce genre, ont maintenu leurs relations avec ce régime - et le soutiennent également de nos jours - et avec le régime sud-africain ils l’ont fait jusqu’au dernier moment ! Le régime sud-africain était composé d'une petite équipe de blancs qui régnaient sur des millions d'Africains - qui étaient les vrais propriétaires de ces terres. Ces Blancs étaient venus d’Angleterre. Ils étaient à l'origine anglais, mais ils ont régné pendant de nombreuses années – à peu près 100 ans, je ne me souviens plus exactement - sur ce pays. Nous avons annoncé que nous ne reconnaissions pas ce régime d'apartheid et déclaré que l'Afrique du Sud appartenait à la population d'Afrique du Sud et non aux usurpateurs britanniques.
J’ai reçu dans cette pièce M. Mandela qui venait de sortir de prison, où vous êtes assis. Il était venu avant de devenir président. Nous nous sommes entretenus ici ensemble, et je lui ai expliqué l'histoire de l'Imam Khomeiny. Je lui ai parlé du combat de l’Imam. J’ai dit que le combat de l’Imam s’était fait sans tirs, sans armes à feu, sans coup d’État ou autre moyens, mais qu’il avait prouvé quelque chose au peuple et gagné les cœurs. Les gens affluaient dans les rues et exposaient leur corps. Aucun régime ne peut affronter et vaincre un peuple qui descend avec courage dans les rues et des gens qui exposent leur propre corps. J'ai réalisé qu'à un moment donné, mes mots l'avaient ému. Quand il est parti, des rassemblements de rue ont eu lieu en Afrique du Sud, et se sont poursuivis jusqu'au renversement du régime d'apartheid – Comme celui-ci {le régime israélien} sera également renversé. Le régime sioniste est une entité raciste, un régime d'apartheid illégal et maléfique qui sera également renversé. Nous ne ferons pas concurrence à ce régime et cela nous vaut le titre de champion. Lorsque notre champion refuse de lutter ou de rivaliser avec le représentant de l'ennemi dans toutes les autres compétitions, il reçoit sa médaille de champion ! Lorsque nos champions sont prêts à accepter une défaite pour ne pas avoir à les affronter sur la base de protocoles internationaux, cela leur vaut le titre de champions. Lorsque M. Karimi est venu ici, l'année dernière, je lui ai dit qu'il était un champion. Je lui ai dit : « Lorsque vous avez refusé d'y aller et que vous avez supporté ces épreuves, cela a fait de vous un champion. Vous avez fait quelque chose qui vous dispense de rivaliser avec lui [le représentant de l'ennemi] et vous avez accepté la défaite». Cela est très difficile pour un lutteur. Quand il est frappé, il peut riposter, mais refuser de le faire est très difficile. C'est ce qui distingue un vrai champion.