Une tâche nécessaire pour lutter contre la corruption, dont j'ai déjà parlé, est le contrôle populaire. Pour organiser le contrôle populaire et les rapports populaires, il est nécessaire de créer des infrastructures juridiques au sein du pouvoir judiciaire. En d'autres termes, vous devez indiquer clairement où ces rapports doivent aller, comment ils doivent être examinés, comment vous devez les vérifier et les suivre, et comment vous devez assurer la sécurité des déclarants.

 

C'est un problème important. La sécurité matérielle et morale de ceux qui conseillent le bien et déconseillent le mal - y compris les journalistes qui vous informent de l'existence de cas de corruption dans tel ou tel domaine, contrat ou bureau - doit être assurée et ne doit pas être mise en danger. Parfois, il arrive qu'un jeune « Hezbollahi » (révolutionnaire) vous remette un rapport, poussé par son sens des responsabilités, mais comme il n'est pas un expert juridique, il fait une erreur en mentionnant un nom qui n'aurait pas dû être mentionné dans ce rapport.

 

Il se peut que de telles erreurs arrivent et les contrevenants qui peuvent mieux que lui, connaître les procédures légales, profitent de la petite erreur de ces jeunes « Hezbollahis » et dissimulent leur corruption derrière cette erreur. Les jeunes sont alors condamnés et eux, se promènent librement ! Ces choses doivent être prises en compte. Cela nécessite l'existence d'infrastructures juridiques au sein du pouvoir judiciaire, afin d'assurer la sécurité des auteurs de rapports et de vérifier leurs déclarations.

 

Cependant, cela ne doit pas être utilisé comme moyen de diffamation et de fausses accusations. Il ne faut pas que l’existence d’une organisation qui accepte et écoute les rapports populaires, permette à quelqu’un de porter des accusations contre quelqu'un avec qui il a des problèmes. Cela doit être prévu et pris en compte afin d'éviter que ces choses se produisent. Après tout, ceux qui conseillent le bien et déconseillent le mal doivent sentir qu’ils ont le soutien du pouvoir judiciaire et être assurés que le pouvoir judiciaire sera leur défenseur.