En plus d'une armée régulière, bien organisée et bien équipée, nous avons formé une nouvelle armée, à savoir le  « CGRI » (Corps des Gardiens de la Révolution Islamique), puis d'innombrables forces populaires sont venues et se sont rendues sur le champ de bataille, parmi lesquelles certains sont devenus des commandants renommés. Ce ne sont pas des petites choses ! Quand on examine de plus près cette question, on voit qu’il s’agit vraiment de choses extraordinaires que nous n'apprécions pas à leur juste valeur.

A Tabriz, dans les années 1337, 38 et 39 de l’hégire (1919-20-21), c'est-à-dire pendant les années du soulèvement du Cheikh Mohammad Khyabani, Kasravi écrivit qu'au centre de l'association qui constituait leur lieu de rencontre - apparemment, des membres de la rédaction du journal Tadjaddod (Modernité) - « Ils diffusaient continuellement (par haut-parleurs) des hymnes, y compris la Marseillaise ». Autrement dit, dans notre ville de Tabriz, en signe de mouvement pour la liberté, ils répétaient cet hymne [français] ! Maintenant, que dit cet hymne ? Comme le poème épique que nos forces chantent : « Nous sommes armés du Nom de Dieu Tout-Puissant », la Marseillaise est devenue l'hymne national de la France en raison de son rythme et de son thème patriotique. C'est une question très importante. C'est une appréciation [des évènements] de la guerre. Comme nous l'avons entendu, partout dans le monde, surtout dans les pays européens, lorsque les gens voient une personne handicapée, un invalide de guerre, comme on dit un « ancien combattant », ils lui tirent le chapeau en signe de respect. Cette personne est honorée.

Vraiment, si vous voulez la vérité, nous n'avons pas apprécié nos anciens combattants [comme ils le méritent]. Il y a une grande différence entre les guerres entre la France, l’Allemagne ou autre, et la guerre entre l'Irak et l'Iran. Ce sont deux questions totalement différentes, provenant de deux vérités différentes. La question (dans la guerre entre l'Irak et l'Iran) n'était pas qu'un pays voulait envahir un autre pays et occuper quelques-unes de ses villes. Il s'agissait en réalité d’un coup porté aux idéaux d'une nation, attaquée en raison d’une vérité (qu’elle défendait). Nous avons accepté une vérité et, en conséquence, avons été attaqués par tout le monde. Ils ont trouvé un idiot [Saddam Hussein] et l’ont poussé à semer le désordre dans cette région.