« En Palestine occupée, les États-Unis sont le facteur le plus déterminant de l'obstination et de l'effronterie des sionistes ; et c'est le facteur le plus important qui pousse la plupart des États arabes à faire des compromis avec les exigences excessives d'Israël. Sans le soutien des États-Unis, les régimes réactionnaires de la région, connus pour leur obéissance obsessionnelle aux États-Unis, ne se seraient pas transformés en défenseurs du régime usurpateur ; et ceux qui auraient dû agir selon leur devoir islamique, en luttant contre Israël, ne se seraient pas habillés pour escarmoucher avec ceux qui s'opposent à Israël. Sans le soutien inconditionnel des États-Unis, le régime usurpateur n'aurait pas pu commettre des crimes aussi graves, comme celui du massacre de la mosquée Ibrahimi (massacre du Tombeau des Patriarches en 1994), et  être à l’abri des conséquences. Nous pouvons établir des parallèles entre ces événements et les crimes contre les musulmans en Bosnie-Herzégovine.

Le génocide historique de Goražde et de Sarajevo, perpétré par les Serbes, est une tache noire pour l'humanité, dans l'histoire contemporaine ; dont la responsabilité repose sur les épaules des puissances dominatrices mondiales, en particulier les États-Unis. Sans leurs interventions et leurs politiques, les musulmans de Bosnie n'auraient pas été privés d'armes, dans leur affrontement contre des Serbes lourdement armés et bien équipés ; ainsi, une nation aux mains liées et assiégée n'aurait jamais été victime d'envahisseurs sanguinaires, agressifs et encouragés. Ce qui est plus douloureux, c'est que les États-Unis et l'OTAN, ont impitoyablement ouvert la voie au massacre des musulmans bosniaques : ils ont persuadé l'ONU et son secrétaire général d'accepter la même politique, qui a donné son consentement au massacre des musulmans bosniaques par les Serbes. Quelques semaines plus tard, après de nombreuses atrocités, au cours desquelles une attaque barbare a coûté la vie à des milliers de musulmans innocents, jeunes et vieux, femmes et enfants, laissant les habitants de Goražde dans un profond chagrin, ils (les États-Unis et l'OTAN) ont mis fin à la torture en menaçant les Serbes par des bombardements aériens. Et ils ont qualifié cela d'acte humanitaire, pacifique et d’impartial ! Un bourreau, qui n'arrête de torturer quelqu'un qu'après des heures et des jours, peut-il prétendre qu'il est humain parce qu'il n'a pas continué la torture ? Vous pouvez observer tout de même une position apparemment impartiale, mais pratiquement agressive envers les musulmans de la part des États-Unis et leurs alliés européens, comme la Grande-Bretagne, dans chaque affaire où les musulmans sont la partie réprimée et contraintes par leurs ennemis, par exemple les événements tragiques au Cachemire et la forte douleur qui s'est abattue sur les musulmans du Karabakh et du Tadjikistan. Partout où un gouvernement ou une population parle de l'islam et lutte pour le règne de l'islam, ils sont inconditionnellement insultés, accusés, réprimés et montrés avec une animosité vicieuse par les États-Unis. Des exemples clairs de ceci incluent : le gouvernement du Soudan ; le mouvement islamique algérien ; le Hezbollah libanais ; le Hamas et le Djihad islamique palestiniens ; musulmans en Égypte; et ainsi de suite. Dans tous ces cas, les puissances arrogantes du monde, les États-Unis en particulier, adoptent un comportement fanatique et tribaliste.

Les histoires des querelles vicieuses des États-Unis, associées à la belligérance et à l'injustice, envers la République islamique d'Iran - qui ont souvent échoué par la volonté de Dieu - sont des histoires distinctes connues de beaucoup à travers le monde. La grande communauté musulmane (l’Ummah islamique), ainsi que ses chefs, intellectuels, hommes politiques ou érudits religieux, n'ont-ils aucune responsabilité vis-à-vis des situations angoissantes des musulmans dans le monde ?
Extrait du message de l'Ayatollah Khamenei au Grand Congrès du Hadj ; 15 mai 1994