Tout en soulignant que les États-Unis et le régime sioniste usurpateur ne peuvent pas empêcher le mouvement profond des Palestiniens, l'imam Khamenei a également parlé de la question de la Syrie et a déclaré : « Préserver l'intégrité territoriale de la Syrie est très importante. Toute attaque militaire contre le nord de la Syrie serait donc au détriment de la Syrie, au détriment de la Turquie et au détriment de la région, et ce serait à l'avantage des terroristes. »

Le Guide suprême  de la Révolution islamique a déclaré que le taux actuel de coopération économique entre l'Iran et la Turquie est bien inférieur aux capacités existantes et a déclaré : « Cette question doit être résolue dans les négociations qui se tiennent entre les présidents des pays ».

Son Éminence a également déclaré que l’honneur et la grandeur de l’Ummah islamique dépendent du dépassement des divergences de goûts et du maintien de la vigilance face aux politiques divisionnistes. « En outre, a-t-il déclaré, l'un des facteurs qui crée la discorde et l'hostilité dans la région est le régime sioniste usurpateur, qui est également soutenu par les États-Unis ».

Il a décrit la cause palestinienne comme étant le la question principale dans le monde de l'islam : « Malgré la faveur de certains gouvernements pour le régime sioniste, les nations s'opposent profondément à ce régime usurpateur », a fait remarquer l'imam Khamenei avant de souligner qu'il ne fallait pas compter sur les États-Unis et le régime sioniste, et d’ajouter : « Aujourd'hui, ni le régime sioniste ni les États-Unis ne peuvent arrêter le mouvement profond des Palestiniens, et cela se terminera au profit des Palestiniens ».

Le Leader de la Révolution islamique a qualifié l'intégrité territoriale de la Syrie de quelque chose de très important. En se référant à certains rapports concernant une attaque contre la Syrie, il a déclaré : «Une attaque militaire contre le nord de la Syrie sera au détriment de la Syrie, au détriment de la Turquie et au détriment de la région et au profit des terroristes, et cette mesure ne réalisera pas la mesure politique attendue [par la Turquie] de la part du gouvernement syrien ».

En réponse au président de la Turquie exprimant sa haine des groupes terroristes, l’Ayatollah Khamenei a déclaré : «Il faut absolument combattre le terrorisme, mais l’attaque militaire contre le nord de la Syrie profitera aux terroristes qui ne se limitent d’ailleurs pas à un groupe spécifique.»

En réponse au président turc demandant à l'Iran de coopérer dans la lutte contre les groupes terroristes, le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré : «  Nous coopérerons certainement avec la Turquie dans la lutte contre le terrorisme ».

En soulignant que l'Iran considère la sécurité de la Turquie et de ses frontières comme sa propre sécurité, il a déclaré au président Erdoğan: « Vous devriez également considérer la sécurité de la Syrie comme votre propre sécurité. Les problèmes de la Syrie doivent être réglés par des négociations. L'Iran, la Turquie, la Syrie et la Russie devraient régler ces questions par le dialogue. »

Exprimant sa satisfaction du retour du Karabakh à l'Azerbaïdjan, l'Imam Khamenei a déclaré : « Bien sûr, s'il y a une politique visant à bloquer la frontière Iran-Arménie, la République islamique s'y opposera, car cette frontière a été une voie de connexion pour des milliers d'années ».

L’Ayatollah Khamenei a souligné qu'un renforcement de la coopération entre l'Iran et la Turquie est bénéfique et nécessaire dans tous les domaines. Il a également ajouté : « Nous avons toujours défendu votre administration sur les questions internes et contre les ingérences. Et comme vous l'avez mentionné, nous sommes amis dans les moments difficiles et nous prions pour la nation musulmane de Turquie ».

Lors de cette réunion à laquelle était également présent le président Raissi, le président Erdoğan a exprimé ses félicitations pour l'Aïd al-Adha et l'Aïd al-Ghadir et a déclaré que l'unité de l’Ummah islamique et une augmentation de la solidarité entre l'Iran et la Turquie sont nécessaires. « En outre, a-t-il déclaré, la Turquie n'a jamais été silencieuse sur les oppressions contre l'Iran, et la fraternité qui existe entre l'Iran et la Turquie doit s'étendre dans tous les domaines ».

Le président turc a souligné que la Turquie a toujours été et sera toujours opposée aux sanctions unilatérales contre l'Iran. Il a déclaré : « Nous soutiendrons les demandes légitimes de l'Iran dans le cadre du JCPOA et nous encouragerons les entreprises turques à investir en Iran. »

Faisant référence à l'implication de l'Iran et de la Turquie dans la lutte contre les terroristes au cours de nombreuses années, le président turc a déclaré : « En Syrie, les pays occidentaux - dont l'Allemagne, l'Angleterre, la France et en particulier les États-Unis - apportent un soutien massif en armes aux groupes terroristes ».

Recep Tayyip Erdoğan a déclaré que la position de la Turquie concernant l'intégrité territoriale de la Syrie est claire, et il a ajouté : « Nous attendons du gouvernement syrien qu'il entame des procédures politiques. Au sommet d'Astana, la question de la Syrie sera notamment à l’ordre du jour et nous espérons obtenir de bons résultats. »