2-1- Qui est le monarque et qu'est-ce que la monarchie ?
Quiconque à n'importe quelle période de l'histoire - quel que soit son titre – est « un monarque » s’il opprime sa nation ou d'autres nations. Le président américain - qui a toujours représenté un gouvernement arrogant dont les Etats-Unis sont le symbole aujourd'hui - se donne le droit de privilégier ses intérêts et les intérêts de ceux qui le soutiennent, au détriment des intérêts des millions d’autres personnes, sans aucune raison morale, scientifique ou juridique, et se permet de donner des ordres à tout le monde. C’est un monarque (tyran) qu’il en ait le nom ou pas. L'Imam Hussein (as) s'est soulevé contre une telle situation. Son combat avait pour but d'exprimer, d'éclairer, de guider et d'identifier la frontière entre la Vérité et le Mensonge [...].
Discours à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002
2-2- Quel était le contexte du soulèvement de l'Imam Hussein (as) ?
[...] Ce qui s'est passé spécialement à l'époque de Yazid, est que le chef de file de l'oppression et de l'égarement s'attendait à ce que cet Imam reconnaisse son règne et lui fasse allégeance. Il voulait que l'Imam Hussein (as), au lieu de guider le peuple et de lui expliquer l'égarement de ce gouvernement tyrannique, signe et approuve, par la force, le gouvernement de ce tyran ! Le soulèvement de l'Imam Hussein (as) a commencé à partir de là. Il (Yazid) par ignorance et arrogance, et à cause de son manque de vertu et de spiritualité, a franchi les limites et s'attendait à ce que l'Imam Hussein (as) accepte cette noire transformation de l'Imamat islamique en une monarchie taghouti (en contradiction totale avec la religion). C’est ce que signifiait l’allégeance. L’Imam Hussein a dit : « Quelqu’un comme moi ne fera pas une allégeance à quelqu’un comme lui ». L'Imam Hussein (as) devait à jamais, porter la bannière de la Vérité. Le drapeau de la Vérité ne peut pas être placé dans les rangs du mensonge et prendre la couleur du mensonge. C'est ce que l'Imam Hussein (as) voulait dire quand il a déclaré : « Je ne me soumettrai jamais à l’oppression ».
Discours à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002
2-3- On ne peut pas se contenter de paroles /la combinaison des mots et des actes est une source de fierté
Le geste de l'Imam Hussein (as) était une question de dignité, c’est-à-dire la défense de la vérité, de la religion, de l'Imamat et de la voie que le Prophète (SAWA) avait présentée. L’Imam Hussein (as) était l'incarnation de l'honneur et en se soulevant, fut une source de fierté. Il arrive que quelqu'un dise quelque chose [...] mais ne fasse pas ce qu’il a dit et se retire. Il n’y a rien pour en être fier. L'honneur revient à une personne, une nation et une communauté qui tiennent leur parole et ne laissent pas les tempêtes détruire et abaisser le drapeau qu'elles ont hissé. L'Imam Hussein (as) a fermement tenu ce drapeau jusqu'au martyre de ses proches et la captivité des femmes de sa famille. C'est la dignité et l'honneur d'un mouvement révolutionnaire. Dans la troisième scène qui est celle de la tragédie d'Achoura, il y a aussi des signes de cet honneur. La fierté et l'honneur règnent aussi là-bas, malgré les souffrances et le martyre de chacun des jeunes de Bani-Hachim, des enfants, des petits enfants et des vieux compagnons, autour de l’Imam Abi Abdallah al-Hussein (as), souffrances qui furent une grande calamité et très douloureuses, bien que chacun d'eux (les martyrs) fut un modèle de dignité et d'honneur.
Discours à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002