Dans ses récentes déclarations à l'Académie Imam Hassan al-Mujtaba (as) pour la formation des officiers et de la police, le Guide suprême de la Révolution a déclaré : « Depuis longtemps, l'ennemi avait prévu de créer de l'insécurité et des troubles dans le pays en début du mois de Mehr (fin septembre, et rentrée scolaire et universitaire) de cette année. » Cette déclaration était basée sur une série de signes et de preuves. Sur quelles preuves antérieures cette proposition était-elle basée ? Et quelle était la prédiction du Ministère du Renseignement sur la situation qui se présenterait cet automne ?

Nous avions reçu de nombreux rapports sur l’entrée en contact des agents du renseignement avec divers groupes antirévolutionnaires, un certain nombre de traîtres à l'intérieur du pays, des syndicats illégaux, même sur certains programmes de formation qui étaient menés sous le couvert de visites pour touristes et de formations civiles et juridiques accordée aux Iraniens à l'étranger. Nous connaissions le genre de choses qui étaient demandées aux agents et aux mercenaires lors de ces réunions et sessions de formation.

Les antirévolutionnaires et les services de renseignement ennemis n'ont pas la capacité de créer une crise ou un chaos généralisé. Ils attendent généralement qu’une occasion se présente. Par conséquent, on s'attendait à ce qu'ils prennent certaines mesures fin septembre.

Malheureusement, l’une de nos compatriotes (une fille) est décédée. L'affaire a fait l'objet d'une enquête immédiate. Le Guide suprême a exprimé son chagrin et le président et d'autres fonctionnaires ont donné des ordres pour que des enquêtes soient menées. Les ennemis n'étaient certainement pas contrariés par la mort de cette fille ou de tout autre citoyen d'ailleurs. Ils ont plutôt utilisé cela comme un prétexte pour commencer leurs opérations et avérer leur inimitié.

Dans les premiers jours, une partie de la société était bouleversée par cet incident et souhaitait que divers aspects de la question soient abordés et clarifiés. En raison de leurs sentiments et de leurs émotions, ils ont exprimé leurs préoccupations. Les autorités les ont écoutés et ont suivi la question plus sérieusement afin que la question devienne complètement claire. Cependant, les développements et les actions qui ont suivi ont révélé que les informations de renseignement dont nous disposions et les évaluations que nous avions faites plus tôt sur les efforts des agences d'espionnage pour activer les réseaux d’émeutiers à l'intérieur du pays étaient correctes.

Les États-Unis ont toujours cherché à renverser la République islamique d'Iran, à la fois au cours du processus de la victoire de la Révolution islamique et après celle-ci. Ce n'est pas une question qui doit être analysée ou prouvée. Les preuves historiques des 43 dernières années ainsi que les aveux des responsables américains concernant leurs conspirations contre la République islamique d'Iran suffisent à prouver ce fait. La quantité massive de preuves historiques qui montrent l'hostilité des États-Unis envers la République islamique d'Iran, ainsi que les documents largement publiés sur les intrigues des États-Unis contre la République islamique d'Iran, sont révélateurs de l'animosité des États-Unis. Certaines personnes, sciemment et avec de mauvaises intentions, et d'autres inconsciemment, ont parlé de l'existence d'une illusion de complot. Mais avec toutes les preuves, documents et aveux clairs des responsables américains, c'est en effet un fait indéniable. Un fait qui a été répété à de nombreuses reprises dans les écrits et les déclarations de stratèges américains selon lesquels la République islamique d'Iran, en tant que modèle religieux-islamique et démocratique, a un grand potentiel pour réveiller les nations musulmanes et les mobiliser contre l'Occident, et donc ce modèle doit échouer. A titre d'exemple, nous pouvons nous référer aux paroles et aux écrits de Graham Fuller. En tant que membre de la CIA, il a passé de nombreuses années de sa vie dans des pays du Moyen-Orient et il prétend connaître l'Iran.

Le Guide suprême de la Révolution a clairement souligné que cette intrigue était menée par des agences d'espionnage américaines et israéliennes. Comment et dans quel ordre hiérarchique le réseau de ceux qui ont dirigé les émeutes et les troubles a-t-il finalement atteint les agences de sécurité étrangères ?

Il existe généralement plusieurs niveaux d'intermédiaires entre les éléments sur le terrain et les agents de renseignement des agences d'espionnage étrangères. Mais comme les ennemis ont agi à la hâte, nous avons pu identifier les officiers du renseignement étranger juste avant le début des émeutes et en arrêter un certain nombre. Les agents du renseignement extérieur de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure) française ont tenté de contacter et de former des cercles syndicaux illégaux afin de créer des mouvements de protestation et des troubles. Toutes leurs réunions, appels et communications ont été documentés et ces espions devront faire face aux conséquences de leurs actes.

L'ennemi a utilisé la « guerre hybride » lors des récentes émeutes. L’Internet et les médias sociaux étrangers, en particulier les plateformes américaines, sont parmi les piliers et plateformes les plus importants utilisés dans la guerre hybride. Ces réseaux jouent un rôle vital au cœur de la guerre hybride.

Sans aucun doute, la plus grande opération d'influence menée sur un pays afin de le déstabiliser et d'y créer des émeutes sur la base du modèle de guerre hybride, comme force motrice de la guerre cognitive, a été celle qui a commencé quelques mois avant les troubles récents, pendant les troubles, et maintenant, dans cette période après les troubles. Cela a été initié par - selon les mots de l'Imam Khamenei - le régime mafieux des États-Unis et ses alliés, tels que le gouvernement anglais malveillant, le régime sioniste infanticide et la vache laitière saoudienne.

Dans l’organisation et la mise en œuvre de cette opération d’influence, le rôle du régime sioniste était plus évident. En termes de propagande, le rôle de l'Angleterre était plus clair. Dans les dépenses qui ont été faites, le rôle de l'Arabie saoudite était évident. Tout le soutien financier qui a été fourni pour ce spectacle décadent à Berlin où les monarchistes, l'OMK, les séparatistes et les groupes sexuellement désorientés s'étaient réunis, s'est fait aux dépens du régime saoudien primitif. Ils ont payé pour la propagande, les préparatifs, la couverture audio et vidéo, la location d'équipements de pointe pour la vidéographie aérienne des rassemblements, les installations pour le grand nombre de journalistes présents, et pour la distribution de repas, etc. Nous avons des preuves de cette affirmation.

Parlez-nous du réseau de mise en œuvre de ce plan à l'intérieur du pays. Qui étaient les personnes impliquées dans ce réseau et qui en étaient les leaders ? Comment ont-ils constitué leur réseau et recruté leurs agents ? Dans quelle mesure les agences de sécurité contrôlaient-elles ce réseau et ses activités ?

Ces réseaux ont généralement un directeur ou quelqu'un qui donne les ordres, un soutien financier et un certain nombre d'agents qui exécutent les commandes. Les directeurs de ces réseaux comprennent les États-Unis, l'Angleterre et le régime sioniste, qui tentent de s'engager dans une guerre cognitive contre la nation iranienne en utilisant les médias et le cyberespace. C'est parce qu'ils n'ont pas d'accès direct au peuple iranien et qu'ils sont incapables de l'influencer directement. Malheureusement, le principal soutien financier à ces réseaux est fourni par l'Arabie saoudite. En attendant, une attention particulière doit être accordée au rôle des médias saoudiens de Londres en langue persane, que nous avons qualifiés de « non-médias ». Ils ont commencé à diriger les opérations. Nous avons des informations selon lesquelles les agences d'espionnage de l'ennemi leur ont donné des nouvelles et des images sur place, et ces réseaux ont guidé les émeutiers. Dans cette approche, le rôle du trio Londres-Saoudo-Américain (BBC Persian, Saudi International [Iran International] et Manoto) était plus prédominant que le reste.

Outre l'aspect de la sécurité, si l'on considère les questions des médias et de la propagande, il y avait une étrange coordination entre les médias étrangers persanophones et non persanophones dans la couverture de ces émeutes. Le Ministère du Renseignement a-t-il des connaissances et des informations à cet égard sur les personnes ou les groupes dans les coulisses qui coordonnaient les médias et les organes de propagande ? Parfois, ils mettaient également en avant des personnalités culturelles et médiatiques étrangères sur cette question.

Ces émeutes se déroulent davantage dans les médias et le cyberespace qu'elles ne sont en réalité le symbole d'une protestation publique ou de l'apparition de problèmes dans les rues. C'est pourquoi nous l'appelons « la plus grande opération d’influence ». Comme je l'ai dit dans ma réponse à la question précédente, le rôle que jouent les satellites et les médias sociaux est plus important que jamais et loin des normes médiatiques courantes.

Outre l’orientation des réseaux satellitaires effectuée par les agences de renseignement, de nombreux rapports font état des activités de divers groupes antirévolutionnaires dans les médias, lesquels mènent leurs activités sous la direction d'agences de renseignement hostiles. Le plus important d'entre eux a été l'intervention directe des États-Unis dans la coordination entre certains groupes terroristes antirévolutionnaires et la chaîne [de télévision saoudienne] Iran International, qui en pratique a formé l'Organisation terroriste internationale. Dans certains cas, le régime sioniste a également communiqué avec et guidé certains membres de groupuscules terroristes.

Utiliser les modèles de formation de rébellion dans les médias sociaux, infiltration dans les syndicats et les classes sociales et influencer les célébrités font partie du plan de l'ennemi pour diriger les médias.

L'ampleur de l'ingérence des agences de renseignement est telle qu'en plus de modifier le fonctionnement habituel des logiciels de médias sociaux, non seulement elles ont perturbé l'étendue de la publication et la libre circulation de l'information, mais elles ont également entravé - via des menaces et des pressions - les activités des éléments non-alignés avec elles-mêmes.

Selon les déclarations du Guide suprême de la Révolution, les États-Unis, l'Angleterre et l'Arabie saoudite ont joué un rôle évident dans l'alimentation des troubles récents dans le pays. Quels plans les agences de sécurité et le ministère du Renseignement ont-ils pour compenser ces tentatives de perturbation de la sécurité ?

Nous sommes face à plusieurs joueurs. Nous savons où en est le régime sioniste. Jusqu'à présent, ce régime a mené des activités hostiles [qu'il a proclamées haut et fort] et a reçu en retour des ripostes sévères [qu'il a dissimulées autant qu'il le pouvait]. Ils continueront à recevoir les mêmes ripostes à partir de maintenant. .

Quant au régime américain, en plus de toutes les hostilités, dommages et coups qu'il a directement et indirectement infligés à la nation iranienne, ce régime terroriste est l'assassin officiel du grand commandant de la Résistance, le lieutenant-général martyr Hajj Qassem Soleimani. Ceci montre la position des États-Unis en déclin face à un Iran fort. Je dis avec certitude et de manière décisive que les États-Unis ne sont pas capables de mener une guerre militaire face à face avec nous. Par conséquent, soit ils se joignent à un groupe terroriste et commet officiellement des assassinats [et reçoivent bien sûr une réponse militaire écrasante, claire et appropriée en retour], soit ils entrent dans les coulisses et s'engagent dans une guerre hybride, une guerre d’influence et commencent à provoquer les autres. Ils ont toujours reçu des réponses dans ces cas et continueront à en recevoir.

Quant à l'Angleterre malveillante, leur cas en tant que pays qui adopte l'approche d'un vieux renard rusé qui n'a jamais cessé ses malveillances contre la République islamique d'Iran est différent. Actuellement, les médias en Angleterre cherchent à créer et propager des émeutes en Iran. Hier comme aujourd'hui, leurs médias ont dépassé le cadre de la direction d'émeutes et cherchent à organiser des mouvements malveillants et des actes de terrorisme à l'intérieur du pays. Ce sont des actions que l'Angleterre a prises. Dans le passé, l'Iran a été à plusieurs reprises une prévention des actes de terrorisme contre les pays européens. Cependant, l'Angleterre et un certain nombre de pays européens n'ont pas cessé leurs hostilités contre la République islamique d'Iran. Sans aucun doute, contrairement à l'Angleterre, nous ne soutiendrons jamais les actes de terrorisme et la création de l'insécurité dans d'autres pays. Cependant, nous n'avons pas non plus l'obligation de prévenir l'insécurité dans ces pays. Par conséquent, l'Angleterre paiera pour les mesures qu'elle a prises pour tenter d’insécuriser le grand pays qu'est l'Iran.

Malheureusement, le gouvernement britannique, qui finance et contrôle les chaînes satellitaires de la BBC et d'Iran International, assume aujourd'hui un rôle terroriste. Et cela signifie qu'ils franchissent la ligne rouge de la sécurité de la République islamique d'Iran. Je voudrais déclarer ici que la chaîne satellitaire Iran International est reconnue par l'agence de sécurité iranienne comme une organisation terroriste. Ses agents et affiliés seront poursuivis par le ministère du Renseignement. Et à partir de maintenant, tout lien avec cette organisation terroriste sera considéré comme équivalant à entrer dans le cadre du terrorisme et comme une menace pour la sécurité nationale de la République islamique d'Iran.

Quant au cas de l'Arabie saoudite, je voudrais dire que notre sort et celui des autres pays de la région sont entrelacés du fait de notre voisinage. De l'avis de l'Iran, toute instabilité dans les pays de la région est contagieuse, et toute forme d'instabilité en Iran peut également se propager à d'autres pays de la région. Les pays lointains rendent la région instable. Les pierres lancées sur un Iran puissant par des pays assis dans des maisons de verre [fragiles] n'ont d'autre sens que de franchir les frontières de la rationalité et entrer dans les ténèbres de la stupidité. La République islamique d'Iran a jusqu'ici adopté la patience stratégique avec une ferme rationalité, mais elle ne donne aucune garantie quant à la poursuite de cette patience stratégique en cas de poursuite des hostilités. Sans aucun doute, si la volonté de la République islamique d'Iran est donnée de rendre la pareille et de punir ces pays, les palais de verre s'effondreront et ces pays ne connaîtront pas la stabilité.

Le stratagème qu'ils ont conçu pour l'insécurité dans le pays était éventuellement plus répandu que ce qui s'est réellement passé. En d'autres termes, une grande partie importante de ce plan a été contrecarré par les organisations de sécurité. Parlez-nous un peu des autres dimensions du plan qui avaient été préparé pour augmenter l'insécurité dans le pays et aussi de l'étendue du contrôle que les organisations de sécurité du pays avaient sur cette question.

Si nous voulons parler de l'objectif premier de nos principaux ennemis, nous pouvons dire que l'ennemi poursuit clairement le « projet de destruction » de l'Iran, exactement selon le modèle qu'ils ont mis en œuvre en Syrie, en Irak, en Libye, en Afghanistan et au Yémen. Mais ils n'ont pas été en mesure de réaliser cela, et ils ne pourront jamais mettre en œuvre un tel plan dans notre «Iran fort» et contre «l'arbre robuste de la Révolution islamique». Au moins depuis le début de cette année, l'ennemi a déployé des efforts considérables pour créer l'insécurité dans le pays à différents moments, comme ce fut le cas pour le jour de l'enseignant, au moment de la mise en place des subventions individuelles, et le jour du hijab et de la chasteté. Les coups infligés à de nombreuses équipes terroristes aux frontières du pays ou de l'autre côté de la frontière, ainsi que la neutralisation d'un attentat à la bombe dans l'une des compagnies d'aviation d'Ispahan en sont des exemples clairs. Au cours des troubles récents, selon les dernières statistiques, près de 100 personnes affiliées à l'OMK [organisation terroriste] et plus de 150 personnes affiliées à des groupes terroristes kurdes et autres ont été arrêtées.