Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

 

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître Abi al-Qassem Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et infaillible, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre !

Je voudrais tout d’abord souhaiter la bienvenue aux frères et sœurs qui ont parcouru un long chemin pour venir ici. Vous avez honoré notre Husseinya par votre présence chaleureuse et votre cœur, bon et bienveillant. Je vous remercie, mes chers frères et sœurs. Vous voir, cher peuple de Birjand et du Khorasan du Sud, et cher peuple du Sistan et Baloutchistan, me rappelle des souvenirs. Ce que je vais partager avec vous n’a pas pour but d’évoquer une partie de l’histoire. Je voudrais plutôt rejeter la fausse image que les ennemis de cette nation donnent de certaines régions du pays, et dire la vérité au public, sur nos frères et sœurs qui vivent dans différentes régions du pays.

Ma première bataille ouverte contre le régime Taghuti des Pahlavis a eu lieu à Birjand. J’étais également actif auparavant, mais il n’y avait pas encore eu de confrontations ouvertes et publiques. Ma première confrontation publique a eu lieu à Birjand en 1963, au mois de Muharram, il y a 60 ans, et la plupart d’entre vous n’étaient pas encore nés. Ma deuxième confrontation a eu lieu à Zāhedān. Quand ? Pendant le mois de Ramadan de la même année, en 1963. Vous voyez donc, les souvenirs que j’ai de vos régions remontent à cette époque. Cela ne date pas de 10 ou 20 ans, mais de plus d’un demi-siècle.

À Birjand, ils m’ont arrêté le jour de Tasua [9ème jour du mois de Muharram]. Ils m’ont emmené au poste de police. Les habitants de Birjand voulaient attaquer le commissariat de police, le jour d’Achoura, pour me faire sortir de là. C’est la décision qu’ils avaient prise. La perspicacité de [l’Ayatollah Sayed Hassan] Tahami n’a pas permis que cela se produise. Il était un éminent érudit de Birjand et un grand religieux, et s’il était allé au Centre islamique de Qom ou de Najaf, il serait certainement devenu un Marja [autorité religieuse], mais il était venu à Birjand et y était resté. Il a empêché les gens (d’attaquer le poste de police) et leur a dit [que s’ils attaquaient le commissariat], cela me créerait des problèmes. Qu’est-ce que j’essaie de dire ? Ce que je veux dire est qu’à l’époque, le peuple et les religieux étaient avec le mouvement [révolutionnaire]. Nous n’étions pas seuls. J’étais allé seul à Birjand, mais Birjand avec tous ses habitants et les grands religieux qui y vivaient, étaient avec moi. Voilà pour Birjand.

Je suis allé à Zāhedān pendant le mois de Ramadan de la même année. Il y avait deux grands religieux à Zāhedān. Il y avait un éminent érudit chiite, l’Ayatollah Muhammad Kafami Khorasani, et un éminent religieux sunnite, Mowlavi Abdulaziz Mullazehi. Là aussi, j’ai été arrêté. Au milieu du mois de Ramadan, ils m’ont arrêté à Zāhedān, et m’ont emmené à Téhéran, à la prison de Qezel Qaleh. Kafami nous a ouvertement montré son soutien et Mowlavi Abdulaziz a donné un ordre conforme à ce que nous avions dit. Je ne me souviens pas si la date exacte de ce jugement correspondait ou non avec ma présence à Zāhedān. [Je ne me souviens pas] si cela s’est passé après ou au même moment, mais cette décision était conforme à ce que nous faisions - les détails de cette décision sont longs et je n’y reviendrai pas maintenant. Ce sont les souvenirs que j’ai de cet endroit. Ainsi, le premier pas que j’ai fait pour affronter le système taghuti [l’ancien régime Pahlavi], a été fait en compagnie des habitants et des religieux de ces deux centres importants qui sont aujourd’hui, les capitales de deux provinces.

Bien sûr, ce n’était pas seulement ça. Ces événements se sont produits 15 ans avant la Révolution, en 1963. Peu avant la Révolution, j’avais été exilé à Iranshahr [au Sistan et Baloutchistan]. Après la victoire de la Révolution, j’ai également été en contact avec des religieux sunnites dans tout le Baloutchistan. Immédiatement après la Révolution, comme je connaissais la région, l’imam Khomeiny m’a envoyé au Sistan et Baloutchistan, pour que je puisse vérifier la situation des gens et lui faire rapport, et faire les choses nécessaires. Je n’oublierai jamais l’aide que j’ai reçue des religieux sunnites du Baloutchistan, au cours de ce voyage. Ce qu’ils ont fait à l’époque, exigeait beaucoup de courage. Mowlavi Abdulaziz Sadati, un grand religieux âgé de Saravan, m’a soutenu ouvertement et clairement, ainsi que la Révolution. Ce sont les particularités de cette province et du peuple. L’ennemi ne veut pas que nous nous souvenions de ces faits. Il veut que ces choses soient oubliées, que ce soit à Chabahar, à Saravan, à Iranshahr, à Zāhedān même, ou au Sistan qui est véritablement le centre du peuple courageux et loyal de Zābol. C’est ce que j’ai vécu dans ces régions.

Il y a aussi de grands martyrs issus de ces deux provinces. En plus des martyrs de la guerre imposée, d’éminents martyrs de ces deux provinces se sont sacrifiés pour la Révolution, en combattant les Monafeqin [groupe terroriste de l’OMK], et ont assuré la sécurité dans d’autres événements, depuis ce jour jusqu’à aujourd’hui. Il y a aussi les martyrs parmi les religieux sunnites, de 1981, comme Sayed Muhammad Taqi Husseini Tabataba’i de Zābol et Mowlavi Husseinbor, et récemment, nos chers frères, le martyr général Shushtari, le martyr Abdulwahid Rigi et Mowlavi de la province de Khash, et autres. Cette région est donc la région de la Révolution, la région des martyrs et la région du mouvement pour la cause de Dieu. L’ennemi ne peut pas supporter de voir cela. Il ne peut pas le supporter. [Dans cette région,] nous avons eu des martyrs de la défense de l’unité, des martyrs qui ont combattu pendant la Défense sacrée et des martyrs qui ont sacrifié leur vie pour la sécurité du pays dont j’ai cité certains de leurs noms.

Permettez-moi de mentionner ici, un point fondamental et important. Nos responsables doivent apprécier ces gens et les servir. Bien sûr, beaucoup de travaux et de services ont été réalisés au Sistan et Baloutchistan. Le Baloutchistan que vous voyez aujourd’hui, n’est pas le Baloutchistan de l’époque des taghut [ancien régime Pahlavi]. J’ai vu dans quel état il était à l’époque. Les gens n’avaient rien. Les travaux ont commencé dans cette région, dès les premiers jours [après la Révolution]. Des travaux ont été réalisés à Zābol et dans d’autres régions de la province. Des travaux y sont également effectués aujourd’hui. Ce travail doit se poursuivre vigoureusement.

La question du chemin de fer est très importante. Il est très important que le nord et le sud-est du pays soient reliés par une voie ferrée. C’est important pour la province, pour les provinces intermédiaires et pour le pays lui-même. La question de l’eau de Zābol est très importante. Tous les travaux et tous les moyens doivent être mis en œuvre pour fournir de l’eau, qui est un des droits du peuple, et, si Dieu le veut, ce travail sera réalisé. Beaucoup de travail a déjà été fait, mais il reste encore beaucoup à faire. Si les administrations avaient agi conformément aux résolutions adoptées en 2003, lorsque j’ai fait un déplacement au Baloutchistan, la province serait différente aujourd’hui. Certaines administrations ont fait preuve de léthargie et ont négligé cette question. Dieu soit loué, l’actuelle administration est au travail et elle travaille dur. J’ai bon espoir et, si Dieu le veut, cet espoir se réalisera. Voilà donc quelques problèmes liés à cette région.

Il y a une question générale qui concerne tout le monde. Moi-même, toute la nation iranienne et nos responsables devons y prêter attention. Quelle est cette question ? J’aimerais particulièrement que les jeunes soient attentifs à ce point. Lorsque des transformations majeures ont lieu ou commencent dans le monde, les nations et les responsables des pays ont le devoir d’être plus vigilants. S’ils font preuve de vigilance, les nations ne seront pas trompées et ne seront pas obligées d’agir contre leurs propres intérêts. S’ils ne sont pas vigilants et s’ils sont négligents, des dommages à long terme, seront infligés aux nations.

Laissez-moi vous donner un exemple. Cet exemple date de l’époque de l’apogée du colonialisme. Par exemple, le colonialisme britannique est arrivé dans notre région et dans de nombreux pays, au XVIIIe siècle, notamment en Asie centrale et en Asie de l’Est, parce que les nations dormaient. Leurs responsables ne faisaient pas attention. Les Britanniques sont arrivés et ont progressivement pris possession des ressources vitales des populations du sous-continent indien et des pays situés à l’est et à l’ouest de l’Inde. Maintenant, j’utilise l’Inde comme exemple, mais la même chose s’est produite en Afrique, en Amérique latine et aussi en Amérique du Nord. Les Britanniques ont pris le contrôle des intérêts de ces nations et les ont colonisées. Ces pays ont connu un retard d’environ 200 ans en quelques décennies. Ces nations se sont donné beaucoup de mal pour se libérer du colonialisme. J’ai cité les Britanniques comme exemple. La France a fait la même chose. Le Portugal a fait la même chose. La Belgique a fait la même chose, et d’autres pays européens ont plus ou moins fait de même. Lorsque le mouvement colonial a commencé en Europe, pour certaines raisons, les nations auraient dû être en éveil. Les responsables de ces pays auraient dû être vigilants. Ils auraient dû prêter attention [à ce qui se passait], mais ils ne l’ont pas fait. En conséquence, une grande partie du monde est tombé dans le piège de la colonisation, pendant deux ou trois siècles. C’est un exemple.

Un exemple plus récent est ce qui s’est passé après la première guerre mondiale, principalement après la première guerre mondiale et peu après la seconde guerre mondiale dans notre région, la région de l’Asie de l’Ouest – que les Européens aiment appeler « le Moyen-Orient », ce qui est inexact et nous devrions dire l’Asie de l’Ouest – où ils ont provoqué une grande calamité. Si les nations d’Asie de l’Ouest et d’Afrique du Nord avaient été éveillées, ils [les pays européens] n’auraient pas été en mesure de provoquer ces tragédies. L’Angleterre a agi d’une manière, la France a agi d’une autre manière et l’Italie a agi à sa manière. Notre région est restée à la traîne de la caravane de la civilisation et du progrès pendant au moins cent ans. Lorsqu’une transformation s’amorce dans le monde, les nations doivent être vigilantes pour que cette transformation ne se fasse pas à leur détriment. Les responsables des pays doivent être vigilants. Bien entendu, les autorités ne peuvent rien faire sans le soutien de la population.

Ce que je veux dire, est qu’une transformation majeure est en train de commencer ou a commencé dans le monde, aujourd’hui. Aujourd’hui, les nations de la région ne doivent pas être négligentes comme elles l’ont été à l’époque du colonialisme ou après la première guerre mondiale. Les nations de la région doivent être vigilantes. S’il vous plaît, soyez très attentifs à ce que je dis, en particulier nos chers jeunes. Nous avons dit que le monde était au bord d’une transformation, ou plutôt au début d’une transformation. Quelle est cette transformation ? Que se passe-t-il dans le monde pour que nous interprétions cela comme une transformation ? Il existe plusieurs axes principaux. Tout d’abord, les puissances arrogantes du monde s’affaiblissent. C’est l’un des principaux aspects de la transformation en cours. Les États-Unis, en tant que puissance arrogante, sont devenus faibles et ne cessent de s’affaiblir. Je vais développer cela. La même chose arrive à certains pays européens. C’est l’un des principaux aspects de cette transformation. Un autre aspect de cette transformation est l’émergence de nouvelles puissances régionales et mondiales. De nouvelles puissances émergent, soit des puissances régionales, soit des puissances mondiales. C’est donc une transformation.

Nous avons dit que les États-Unis sont sur la voie de l’affaiblissement. Les puissances occidentales arrogantes s’affaiblissent. Ce n’est pas un slogan. C’est une réalité. C’est quelque chose qu’ils disent eux-mêmes. Ils affirment eux-mêmes, que les indicateurs de l’autorité des États-Unis dans le monde, sont en baisse. Quels indicateurs ? Un exemple est leur économie. L’un des indicateurs les plus importants de la puissance américaine était autrefois la vigueur de l’économie américaine. On dit qu’elle est en baisse. Un autre indicateur est la capacité de s’immiscer dans [les affaires] d’autres gouvernements. Les États-Unis se sont immiscés dans différents gouvernements. Leur capacité à faire de même est aujourd’hui, en déclin. Cela se produit d’une manière dans les pays européens, et d’une autre manière dans d’autres pays. Vous en entendez parler dans les médias, aux actualités à la télévision, à la radio et dans les informations internationales. Ils l’admettent eux-mêmes. L’un des indicateurs de l’autorité des États-Unis était leur pouvoir de changer les gouvernements et les pays. Faites attention à cela. Ce sont des questions importantes.

Il fut un temps où les États-Unis ont envoyé un agent en Iran, avec une valise pleine d’argent, de dollars. Le nom de cet agent a également été enregistré et tout le monde le connaît : Kim Roosevelt. Il s’appelait Kim Roosevelt. Ce n’est pas un secret. À l’époque, ces choses étaient secrètes, mais elles ont été révélées plus tard. Ils ont envoyé cet agent en Iran, avec une valise pleine d’argent, qui a fomenté le coup d’État du 28 Mordad [19 août 1953]. Les États-Unis et l’Angleterre qui travaillaient ensemble, et un agent américain qui avait apporté de l’argent et l’avait distribué à des voyous, des saccageurs et d’autres individus, ont fomenté le coup d’État du 28 Mordad [19 août 1953] et ont renversé un gouvernement, celui de Mossadegh.

C’est ainsi qu’étaient les États-Unis à une époque. Les États-Unis peuvent-ils faire la même chose aujourd’hui ? Absolument pas ! Ils ne peuvent faire cela ni en Iran ni dans aucun autre pays. Aujourd’hui, Les États-Unis se voient obligés de déclencher une guerre hybride pour porter atteinte aux gouvernements qu’ils ciblent. Une guerre hybride qui leur coûte très cher, mais n’aboutit pas aux résultats souhaités. Malgré le développement extraordinaire des outils d'information et de sécurité - dont les États-Unis disposent plus que les autres - pourriez-vous citer un cas, au cours des dix dernières années, où les États-Unis ont réussi, par le biais de ces guerres hybrides, à renverser un gouvernement dans un pays ou à le remplacer par un autre ? Ils ont conspiré en Syrie pendant dix ans, ils n’ont rien pu faire. Ils se sont installés en Afghanistan pendant vingt ans, ils y ont même amené tous leurs outils militaires, [mais] vous avez vu de quelle façon honteuse, ils ont quitté l'Afghanistan. Quand nous disons que les États-Unis se sont affaiblis, c’est ce que cela signifie.

Quant à l’Europe, la situation n’est pas meilleure. Ces jours-ci, vous entendez parler des évènements en Afrique. Les pays qui étaient sous l'influence de la France, se soulèvent les uns après les autres contre la France et renversent les gouvernements inféodés à la France, et c’est le peuple qui fait cela. Bien sûr, leurs armées sont au travail, mais le peuple les soutient. Ainsi, les puissances occidentales, dirigées par les États-Unis et suivies par l’Europe, n’ont plus la puissance d’antan. De jour en jour, elles deviennent plus faibles. Cette faiblesse augmente chaque jour. De nouvelles puissances émergent également dont je ne souhaite pas citer les noms pour l’instant. Je ne veux pas aborder ce sujet maintenant. Il s’agit donc d’une grande évolution mondiale.

Cette transformation est en cours. Comme je l’ai dit, lorsque des transformations mondiales majeurs se produisent, les nations et leurs responsables doivent être vigilants. C’est la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Nous devons être vigilants. Quand nous disons que l’ennemi s’affaiblit, cela ne signifie pas qu’il est incapable de comploter, qu’il ne peut pas avoir un comportement hostile ou qu’il ne peut pas nous faire de mal. Ils peuvent le faire, ils sont occupés à comploter. Il ne faut pas s’endormir. Nous ne devons pas être négligents. Qu’est-ce que je veux dire quand je dis « nous » ? Je parle à la fois de nos responsables et du grand public. Comme je l’ai dit, il est impossible aux responsables d’un pays, d’accomplir des tâches importantes sans le soutien de la population. Le peuple doit être derrière eux. Les gens doivent être vigilants et les responsables ne doivent pas être négligents. Ils doivent être en éveil. L’Imam Ali a dit : « Celui qui néglige l’ennemi ne sera pas négligé par l’ennemi » (Nahj-ul-Balagha, Lettre 62). Si vous vous endormez dans votre tranchée, cela ne veut pas dire que votre ennemi s’est également endormi dans sa tranchée. Non, il est peut-être éveillé. Il vous guette peut-être. Il pourrait profiter de votre sommeil. C’est une question fondamentale : nous ne devons pas être négligents.

Il faut être vigilant face aux plans de l’ennemi. L’ennemi a-t-il des plans ? Oui, l’ennemi a des plans. Il a des projets et pas seulement pour nous. Aujourd’hui, les États-Unis ont des projets pour la région – pour l’Irak, la Syrie, le Liban, le Yémen, l’Afghanistan et les pays du Golfe Persique, leurs anciens amis. Ils ont des projets pour ces pays. Maintenant, nous ne nous concentrons pas sur les projets qu’ils ont pour eux (ces pays), mais sur les projets qu’ils ont pour nous. Nous ne sommes pas mal informés à leur sujet. Nous ne sommes pas mal informés. Nos sources de renseignement nous ont informés que le gouvernement américain a créé une organisation aux États-Unis, appelée « Crisis Group » dont la mission est de créer des crises dans les pays, y compris dans notre pays. La mission de ce groupe est de créer des crises. Ils recherchent les points qui, selon eux, sont susceptibles de déclencher une crise dans un pays. Ils trouvent ces points et les amplifient. C’est la mission de ce « Groupe de Crises » aux États-Unis. Ils se sont réunis et ont réfléchi et étudié, et sont arrivés à la conclusion qu'il y a plusieurs points susceptibles de créer des crises en Iran, qui devraient être activés : L'un concerne les différences ethniques, l'autre les différences religieuses et le troisième est la question des femmes. [Selon eux] Il faut activer ces sujets en Iran, pour créer une crise, et à travers cette crise, nuire à notre cher pays. C'est le programme américain, mais plutôt leur illusion !

Ils ont précisé et déclaré explicitement vouloir créer en Iran, une situation similaire à celle de la Syrie et du Yémen. Ils l’ont dit explicitement. Bien sûr, ils se trompent ! Ils ne peuvent rien faire. Cela ne fait aucun doute mais à condition bien sûr, que nous soyons vigilants et concentrons notre attention. Si vous dormez, même un enfant peut vous frapper, sans parler d'un ennemi armé et prêt à vous porter atteinte. Nous ne devons pas être négligents. Nous ne devons pas dormir. Nous ne devons pas faire d’erreurs. Nous ne devons pas prendre le mauvais chemin. Nous ne devons pas faire d’erreurs. Si nous faisons attention, si nous connaissons notre ennemi, si nous reconnaissons ses tactiques, si nous faisons attention à ne pas aider le complot de l’ennemi avec nos paroles, notre discours et nos actions, alors l’ennemi ne pourra rien faire. Nous devons faire attention à ne pas nous égarer, à ne pas commettre d’erreurs et à ne pas confondre la vérité avec le mensonge.

Le Coran nous a fourni un critère :

« Muhammad, le Messager d’Allah, et ceux qui sont avec lui ». Nous discutons de ceux qui sont avec lui. Sommes-nous avec le Prophète ou non ? Il y a un signe : « Ceux qui sont avec lui sont durs avec les mécréants » (Coran 48 : 29).

Si vous voyez que le chemin que vous empruntez est un chemin qui plait aux mécréants, sachez que vous n’êtes pas « durs avec les mécréants », que vous n’êtes pas « avec le Messager d’Allah » et que vous n’avancez pas avec le Prophète. Mais si vous voyez que la voie que vous empruntez met en colère les gouvernements arrogants et malfaisants qui sont contre la religion et l’islam, alors c’est un bon signe, c’est le signe que vous êtes « durs avec les mécréants ». C’est la norme et le critère. Nous devons être très attentifs [à ce qui se passe] et savoir ce que nous faisons. Nous devons savoir ce que nous disons. Les choses que nous disons ne doivent pas aider le plan de l’ennemi ni aider à compléter le puzzle de l’ennemi. Parfois, une personne peut être négligente. Elle peut faire ou dire quelque chose qui complète le puzzle et le plan de l’ennemi. C’est dangereux. Nous devons faire attention à ce que cela ne se produise pas. Si nous sommes vigilants, l’ennemi ne pourra rien faire. Au cours de ces quarante années, les ennemis d’aujourd’hui et ceux qui existaient auparavant mais ont cessé d’exister, comme l’ex-Union soviétique, nous ont maltraités et ont fait tout ce qu’ils pouvaient [contre nous]. La nation iranienne était éveillée. Elle était vigilante. Elle suivait les objectifs de l’imam Khomeiny. Les directives de l’imam sont également précieuses pour nous, aujourd’hui. Voyez ce que l’imam disait, ce qu’il voulait et où il nous conduisait. La nation l’a fait et c’est pourquoi elle a réussi jusqu’à présent. La situation est la même aujourd’hui. Nous devons également être vigilants aujourd’hui.

L’ennemi a ciblé deux points fondamentaux : l’unité nationale et la sécurité nationale. L’unité nationale est importante. Ne les laissez pas détruire notre unité. Quelle est la signification de l’unité ? Cela signifie qu’en ce qui concerne les questions fondamentales du pays et dans les domaines où les intérêts de la nation sont en jeu, les différences religieuses, les différences politiques, les différences entre les groupes et les différences ethniques doivent être mises de côté. Tous les gens doivent s’unir. Les différents groupes ethniques et les différentes écoles et religions doivent s’unir. Dans les lieux où il existe une orientation spécifique, cette unité est importante. En matière de sécurité, ceux qui menacent la sécurité nationale sont les ennemis de la nation. Ils travaillent pour l’ennemi, qu’ils en soient conscients ou non. Parfois, ils font ces choses inconsciemment. Ces deux points sont donc importants. L’ennemi a visé ces deux points, l’unité et la sécurité. Nous devons y faire face.

Dieu soit loué, notre nation est éveillée. Je suis très optimiste et j’ai bon espoir que notre chère nation reste éveillée grâce à ce que nous avons vécu au cours de ces quarante dernières années, et non à cause de slogans, de cris ou autres. Nous avons vécu ces choses et en avons été témoins. Cet optimisme repose sur les choses que nous voyons chez les jeunes de ce pays : leur loyauté, leur dévouement, la sincérité dont ils font preuve et leur bonne participation à des événements comme la Marche d’Arbaïn, dont je parlerai brièvement. Ce sont des signes d’espoir. Nous devons avancer avec la même force, avec la même motivation et avec la même foi. L’ennemi est sérieux dans son inimitié et dans ses projets. Nous aussi, nous sommes extrêmement sérieux face à l’ennemi !

À la fin de mon discours, je voudrais remercier le peuple irakien pour sa précieuse hospitalité et ses services pendant la marche d’Arbaïn. Ce qu’ils (les irakiens) ont fait, était extraordinaire. Le peuple irakien a donné tout ce qu’il avait pendant plusieurs jours, pour servir et accueillir plus de 22 millions de pèlerins marchant de Najaf à Karbala ou de Kazimiya à Karbala. Ils méritent vraiment d’être remerciés. Je voudrais exprimer ma sincère gratitude à nos sœurs et frères irakiens. Je voudrais remercier les responsables irakiens, et je voudrais également remercier particulièrement les Hachd al-Chabi. Je remercie la police irakienne et le gouvernement irakien d’avoir garanti la sécurité [pendant cet évènement]. Ce que ces gens ont fait est remarquable. Je voudrais également exprimer ma sincère gratitude à notre propre Police qui a véritablement travaillé 24 heures sur 24, et a mis tous ses efforts à contribution pour le transport des personnes et les questions frontalières. Ce sont des questions très précieuses. Il faut apprécier ces forces dévouées et ces bons jeunes qui œuvrent dans différents secteurs. Nous devons nous protéger les uns les autres, nous devons nous respecter les uns les autres, et nous devons être bons les uns envers les autres. Dieu aussi nous accordera Sa miséricorde, In cha Allah.

Seigneur ! Par Muhammad et sa Lignée, octroie Tes bénédictions et Ta miséricorde à la nation iranienne et aux habitants de ces deux provinces.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !