Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

 

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad, et à sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur terre !

Je voudrais vous remercier tous, chers frères et sœurs ici présents, pour cet effort utile et nécessaire pour maintenir vivants la mémoire et le nom des martyrs exceptionnels de l'Azerbaïdjan et de Tabriz, qui sont bien sûr, inoubliables. Une fois de plus, vous en avez parlé d'une manière meilleure, plus haute et plus claire. Ce que vous avez fait est très bon et très approprié. Bien sûr, il y a eu un petit décalage entre le premier congrès de commémoration, qui a eu lieu il y a plusieurs années, et celui-ci. Il convient que ce genre de mesures, commémorations, hommages et souvenirs soient répétés plus fréquemment, de la même manière que nous honorons la mémoire des martyrs de Karbala chaque année, pendant le mois de Muharram depuis 1300 ans. Ce n’est pas une répétition banale mais une répétition nécessaire et utile pour la société d’aujourd’hui et pour la société de demain.

Il y a beaucoup de choses admirables à dire sur Tabriz et l’Azerbaïdjan, et j’en ai parlé à plusieurs reprises lors de nos réunions annuelles. Concernant les martyrs, les déclarations de l'honorable responsable de la prière du vendredi et de l'honorable commandant du CGRI aujourd'hui, lors de cette réunion, ont été très bonnes et complètes. Dieu soit loué, ces messieurs ont prêté attention à toutes les recommandations que je voulais donner et à celles que je mentionne habituellement, et vous avez donné suite à bon nombre d'entre elles. Permettez-moi simplement de dire que l'un de nos devoirs est d'être conscients de nous-mêmes et de notre identité. La nation iranienne ne doit pas oublier son identité. Si elle oublie son identité, elle sera lésée et prendra du retard. Concernant ceux qui ont oublié Dieu Tout-Puissant, il est dit :

« Ne soyez pas comme ceux qui oublient Allah, alors Il leur fait oublier leur propre âme » (Coran 59 : 19).

Ils ont oublié Dieu, [donc] Dieu les a fait s'oublier eux-mêmes. Cela montre que prêter attention à soi-même, à son identité et à ses caractéristiques est nécessaire pour chaque personne, nation et groupe.

L’Azerbaïdjan doit prêter attention à l’identité qui la distingue (des autres régions). L’endroit que nous appelons « Azerbaïdjan » possède véritablement une identité exceptionnelle au sein de la nation iranienne. L'Azerbaïdjan est le berceau des martyrs et de personnes qui ont sacrifié leur vie, et cela ne se limite pas à la Défense sacrée. C'était pareil avant et cela continuera. En ce qui concerne les événements liés à la Révolution islamique, si l’on regarde de plus près, les martyrs de l’Azerbaïdjan sont apparus avant la Révolution. Autrement dit, dès le début du mouvement de l’Imam Khomeiny et de la nation iranienne, la recherche du martyre et le mouvement vers le martyre en Azerbaïdjan, ont commencé et se sont poursuivis jusqu’à aujourd’hui. Dans le cas des Défenseurs des Sanctuaires, il y a les martyrs d’Azerbaïdjan. Bien sûr, le point culminant de ces sacrifices, le point culminant de la haute valeur et du caractère de l'Azerbaïdjan, a été vu pendant la Défense Sacrée, chez des personnes comme le martyr Mehdi Bakeri, le martyr Hamid Bakeri, le martyr Tajallai et le martyr Yaghchian, nos grands et distingués frères qui sont allés à la rencontre de Dieu. Dieu soit loué, il existe aujourd’hui d’autres personnalités, chères et éminentes, comme elles. Ainsi, cette recherche du martyre et ces comportements exceptionnels ne se limitent pas à la période de la guerre imposée et de la Défense Sacrée. Cela a commencé avant la Révolution et s’est poursuivi jusqu'à aujourd'hui. Cette ville [Tabriz] compte deux martyrs Imams de la prière du vendredi. En d’autres termes, sur les cinq Imams de la prière du vendredi tombés en martyrs, qui étaient parmi les meilleurs religieux du pays, deux d’entre eux venaient de la ville de Tabriz. Ces choses sont très importantes.

Ma recommandation, avant tout, est de ne pas laisser diminuer l’effervescence du sang des martyrs. La commémoration des martyrs ne doit pas se limiter à leur simple souvenir. La piété, les sacrifices et le courage qui ont attirés sur le champ de bataille, des personnes précieuses comme le martyr Bakeri, par exemple, doivent être présentés et transmis à la jeune génération pour lui servir de modèle. Nos jeunes ont besoin de modèles. Les meilleurs modèles sont ceux-là. Certaines nations qui en manquent totalement ou en grande partie, créent et inventent des modèles qui n'existent même pas. Nous avons des modèles devant nous. Le martyr Bakeri ne doit pas être observé uniquement sur le champ de bataille. Il faut aussi voir à quoi il ressemblait dans les coulisses du champ de bataille. Nous devons voir à quoi il ressemblait lorsqu'il est allé à l'université de Tabriz. Il faut voir à quelles activités il a participé pendant la période prérévolutionnaire. Ces choses doivent être évoquées.

J'ai rencontré le martyr Mehdi Bakeri à Machhad, avant la Révolution. C'était une personne pleine de ferveur, enthousiaste et intelligente, et capable d'analyser les différents événements. C’est ce qui l’a fait briller ainsi et a attiré vers lui les cœurs des gens, lors de la Défense Sacrée. Cet état d’esprit doit être reflété. Si nous faisons des films, si nous écrivons des livres et si nous compilons et publions des livres sur lui, nous devons veiller à y refléter son esprit. Cet esprit est un esprit constructif. C'est le premier point. Ne laissez pas diminuer l’effervescence du sang des martyrs. Comme je l'ai mentionné au début de mon discours, faites-en sorte que cela ressemble aux cérémonies de deuil de l'Imam Hussein (as) que nous célébrons chaque année, pendant le mois de Muharram, comme si vous voyiez sous vos yeux, Achoura, qui a eu lieu en l’année 61 de l’hégire. Ces événements se reflètent et ces personnages prennent vie sous les yeux du public. Cela doit également être le cas des martyrs de la Défense sacrée et des 10000 martyrs dont vous avez parlé. C'est un point.

Le deuxième point est qu’il ne faut pas oublier les familles des martyrs. Malheureusement, plusieurs de leurs parents sont décédés et ont rejoint leurs martyrs. Profitez des souvenirs et des récits racontés par ceux qui sont disponibles, qu'il s'agisse des épouses des martyrs, de leurs parents, de leurs collègues ou de leurs amis. Par exemple, Martyr Bakeri était en contact avec un grand nombre de combattants pendant la guerre. Dieu soit loué, certains d'entre eux sont encore en vie, en bonne santé et prêts à évoquer les détails de sa vie qu'ils ont vus. Le courage n’existe pas seulement dans les combats. Il faut du courage pour se maîtriser, pour parler, pour ne pas parler, pour faire preuve de patience et pour agir. Toutes ces choses sont très importantes. Certains ont vu et connu personnellement ces martyrs. Profitez de ces personnes. Interviewez-les. Parlez-leur. Les caractéristiques des martyrs doivent être enregistrées et connues sous forme d’une véritable documentation. C'est une autre question.

Un autre point est que lorsque nous étudions la vie des martyrs, il faut également identifier les éléments qui ont provoqué leur ascension, c'est-à-dire les personnes qui ont allumé les premières étincelles, comme le martyr Qazi Tabatabaï. Il a déclenché la première étincelle et le premier mouvement pendant la Révolution, par exemple le 18 février 1978. C'est lui qui a fait le premier pas et a invité les gens dans son quartier et dans sa mosquée. Il faut identifier les raisons (des évènements). Pourquoi après les événements de Qom, le mouvement suivant a-t-il eu lieu à Tabriz et non dans telle ou telle ville ? Quelle caractéristique ces gens ont-ils qui leur a permis de produire et d’élever ce genre de jeunes et d’engendrer ce genre de martyrs ? Ce sont des questions très importantes. On parle d'une identité ethnique, d'une identité nationale, d'une identité religieuse. J'ai mentionné un jour lors d'une réunion similaire de frères et sœurs d'Azerbaïdjan, que Sattar Khan avait dans sa poche une note des érudits de Najaf, pendant la Révolution constitutionnelle, sur les événements qu'elle impliquait et les actions qu'il entreprenait à cette époque. Il avait consulté les savants de Najaf et leur avait posé des questions, et ils avaient écrit leurs réponses. Il a donc agi dans ce sens. C'est très important. Quelle est la base d’un mouvement ? Cela doit être clair. Si ces choses sont faites, le mouvement continuera.

La 31e Division d’Achoura comptait des gens qui ont vraiment brillé. Je voudrais parler de la deuxième base aérienne tactique (base aérienne de Tabriz). Lors de ce grand mouvement aérien, nos combattants avaient accompli de grandes tâches dès les premiers jours de la guerre. Bien sûr, ils avaient décollé de la première base et d'autres bases, y compris les troisièmes et quatrièmes bases, pendant la première semaine de la guerre. Je suis allé au Majlis [parlement iranien] et j’ai présenté un rapport sur cette opération aux représentants du Majlis. Ce sont des sujets remarquables et extrêmement importants, et si Dieu le veut, ils doivent être préservés dans l’esprit des gens et enregistrés dans la mémoire historique de la nation iranienne. La chose la plus importante à faire est d’enregistrer ces phénomènes influents et uniques, et ces événements significatifs – des événements parfois sans précédent – dans la mémoire historique de la nation iranienne. Nos jeunes et nos adolescents devraient savoir ces choses. Bien sûr, nous n’avons pas travaillé comme nous aurions dû et beaucoup de nos jeunes ne connaissent pas nos héros. Ils ignorent également de nombreux événements. Nous devons partager ces choses, que ce soit par le biais des médias officiels comme la Radiotélévision nationale, ou par le biais des appareils et des moyens dont disposent les gens aujourd'hui.

J'espère que Dieu, Tout-Puissant, vous accordera à tous, le succès afin que vous puissiez accomplir cette grande tâche. Si Dieu le veut, dans l’avenir, l’intervalle entre ces congrès de commémoration sera inférieur à l’intervalle de temps qu’il y a eu entre le congrès d’aujourd’hui et le précédent.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !