Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et infaillible, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur terre (que Dieu hâte sa Réapparition et que nos âmes soient sacrifiées pour sa cause) !

Vous êtes les bienvenus ici, mes chers frères et sœurs, chers habitants de Qom, souvenirs des épopées créées dans cette ville du soulèvement, la ville de la compréhension et la ville du djihad. Je remercie Dieu, Tout-Puissant, de m'avoir donné l'opportunité de rencontrer à nouveau les habitants de Qom, le 19 Dey [9 janvier], et de dire quelques mots sur l'événement capital qui a eu lieu ce jour-là.

Il y a de nombreux points concernant l'événement qui a eu lieu le 19 Dey 1356 [9 janvier 1978], dont moi et d'autres avons parlé. Je n'ai pas l'intention de les répéter mais il y a certains points qui méritent d'être mentionnés, car ce sont des points qui concernent toujours notre nation et notre pays. Il s’agit de questions d’actualité et non de questions dépassées, il est donc utile de les répéter.

L’un de ces points dont je vais parler aujourd’hui, est la capacité des gens de jouer un rôle et d’influencer les événements majeurs. C'est quelque chose que nous ne devons pas oublier. Nous avons vécu cela dans nos propres vies. Non seulement nous ne devons pas l’oublier nous-mêmes, mais nous devons également partager cette expérience avec les autres. Regardez la situation à Gaza aujourd'hui, et le rôle des gens pour influencer un événement majeur par leur présence et leur loyauté. En d’autres termes, un petit groupe, un nombre limité de personnes, une population de deux millions de personnes sur une petite bande de terre, ont paralysé les États-Unis, avec leur prétention de grandeur, et le régime sioniste, accroché aux États-Unis. C’est le pouvoir qui vient de la présence du peuple.

Eh bien, ce qui s’est passé à Qom, était encore plus significatif. Pourquoi ? Parce que le 19 Dey [9 janvier 1978], les habitants de Qom sont descendus dans la rue, certains sont tombés en martyrs, certains ont été battus et d'autres envoyés en prison, mais ils ont marqué le début d'un mouvement qui a réussi à renverser un régime dépendant, arrogant, oppressif et dominateur, en l’espace d’un an. Quelle était la durée de la période allant du 19 Dey 1356 au 22 Bahman 1357 [du 9 janvier 1978 au 11 février 1979] ? C’est [l’importance de] la présence des gens dans différentes arènes. Je veux dire quelques mots à ce sujet. Nous ne devons pas l'oublier. Quand une nation possède ce genre de pouvoir, pourquoi ne l’apprécie-t-elle pas ? Pourquoi ne l’utilise-t-elle pas ? Pourquoi ne l’utilise-t-elle pas face à des événements majeurs, et ne le manifeste-t-elle pas sur la scène ? C'est ce que je veux dire.

C'est ce que nous a enseigné l'Imam Khomeiny. L’Imam Khomeiny a fait beaucoup de choses qui lui étaient exclusives, et celle-ci en faisait partie. Sans aucun doute, et je le dis sans exagération ni hésitation, l’honorable Imam a montré et enseigné aux gens que leur présence sur scène peut créer des miracles. Nous ne le savions pas et les autres non plus. Au cours des années 1341 et 1342 [1963 et 1964], l'Imam l'a montré à toute la nation par ses actions, ses paroles, sa logique et son raisonnement. Il a fait comprendre aux gens que s'ils veulent avancer et atteindre le résultat souhaité, ils doivent être présents sur le terrain. Se retirer, dépendre des autres et s’isoler ne servent à rien. Ils doivent sortir au milieu du terrain. Lui-même est également descendu au milieu du terrain. [Cependant] au lieu de passer son temps avec des partis, des groupes et des factions politiques, ou avec des personnalités politiques célèbres et orgueilleuses de l'époque, l'Imam Khomeiny a passé son temps avec le peuple.

J'aimerais partager une anecdote avec vous. Je suis allé dans une ville que je ne veux pas nommer, où vivait un religieux important. L'Imam Khomeiny m'avait dit de dire à cet homme qu’il pouvait venir à Qom, que sa place était à Qom. Il a dit que ce religieux pouvait venir à Qom, à condition de rompre ses liens avec un certain groupe politique – l'Imam a nommé un groupe politique bien connu à l'époque. [L'Imam a dit :] « Il peut venir à Qom mais il doit couper ses liens avec ce groupe politique ». Je suis donc allé dire à ce religieux ce que l'Imam Khomeiny avait dit. Mais cela ne lui a pas plu et il n’est pas non plus venu à Qom. Il a affirmé qu'il n'avait aucun lien avec ce groupe politique et ce genre de choses. La logique de l’Imam était qu’un religieux doit être parmi le peuple en tant que religieux, en tant que marja [autorité religieuse] et en tant qu’axe d’acquisition de connaissances et de réflexion.

Lui-même était parmi le peuple. Le jour d'Achoura, l'Imam Khomeiny était à l'école Feyzyah, à Qom, et s'est adressé très clairement et ouvertement aux gens. Chers frères et sœurs ! Ce discours de l'Imam, le jour d'Achoura, est un événement historique. L'Imam est allé au milieu de l’arène de tout son être. Il est allé à l’école Feyzyah qui était remplie de monde, et a prononcé ce discours exceptionnel. Il a pratiquement amené les gens dans l’arène. Au lieu de s'adresser à un groupe politique ou à une certaine personnalité politique, il a parlé avec son cœur, au peuple, et l'a mené dans l’arène. Les gens ont répondu positivement. Trois jours après ce discours, le 15 Khordad 1342 [5 juin 1963], des gens ont été tués à Qom, Téhéran et Varamin. Bien entendu, le nombre exact de martyrs est inconnu. Des statistiques ont été fournies, mais aucune enquête n'a été menée à ce sujet. J'espère que cela sera fait afin que nous puissions savoir combien de jeunes, de personnes âgées, d'hommes et de femmes, ont été tués à Téhéran, Qom, Varamin et dans d'autres villes, le 15 Khordad. Ce que l’Imam Khomeiny a fait était amener les gens dans l’arène et il a ainsi remis le drapeau de la lutte au peuple.

Les gens ont accepté et en ont payé le prix aussi. Le peuple fut réprimé le 15 Khordad 1342 [5 juin 1963] et l'Imam Khomeiny fut également arrêté. Les agents (du régime) ont attaqué sa maison pendant la nuit, l’ont emmené à Téhéran et d’autres choses (se sont passées) que vous connaissez et dont vous avez entendu parler. Mais le peuple n’a pas oublié cette leçon. Les événements qui ont eu lieu le 19 Dey à Qom, étaient la conséquence de cet événement. Ce jour-là aussi, les gens ont participé volontiers et spontanément. Le 19 Dey, quel leader a dit au peuple de descendre dans la rue ? C’était le cœur des gens (qui les poussait), leur consensus sur le sujet et la leçon qu’ils avaient apprise de l’Imam. Ils ont compris qu'ils devaient y aller [et participer aux manifestations]. Ils sont descendus dans la rue le 15 Khordad, parce que l'Imam avait été arrêté, et ils sont descendus dans la rue le 19 Dey, parce que l'Imam avait été insulté. Ils sont entrés sur le terrain, ont commencé la lutte et Dieu, Tout-Puissant, a béni cette lutte. La nation iranienne s’est soulevée dans diverses villes, comme Qom, Tabriz, Yazd, Chiraz, ici et là, partout. La nation iranienne s’est soulevée et les événements marquants du 22 Bahman [11 février 1979] ont eu lieu. C'est ce que signifie la présence du peuple.

Cette leçon, bien sûr, est une leçon du Commandeur des Croyants [l’Imam Ali (AS)]. J'ai écrit ici une phrase de sa part. Nous devons nous appuyer sur ces phrases du Nahj-ul-Balaghah et en tirer beaucoup d’enseignements. Cette déclaration fait partie du commandement de l’Imam Ali à Malik Ashtar, que certains appellent à tort un « traité ». Ce n'est pas un traité. C'est un décret gouvernemental. C’est l’ordre de l’Imam Ali à Malik Ashtar. Il y a beaucoup à dire à ce sujet. Un océan rempli de perles réside dans cet ordre de l'Imam Ali. Une partie est cette phrase : « Les piliers de la religion, l’assemblée des musulmans et les forces de défense de réserve contre les ennemis sont les gens ordinaires de la communauté » (Nahj-ul-Balaghah, lettre 53).                        « Les piliers de la religion » désignent les fondements sur lesquels repose la religion, à savoir vous, la communauté islamique. Le Commandeur des Croyants dit cela à son propre peuple, [mais] il s'adresse également à nous. Par conséquent, vous êtes la communauté islamique et les piliers de votre Islam sont le peuple et la communauté. « L’assemblée des musulmans » désigne le corps principal de cette assemblée, le corps principal de la communauté musulmane. Dans l’expression « forces de réserve de défense », le terme « réserve » désigne quelque chose qui est mis de côté pour une utilisation future ou en cas de besoin. [Dans la locution] « Les forces de défense de réserve contre les ennemis », quelles sont les réserves qui sont dispensées d’affronter les ennemis ? « Les gens ordinaires », le grand public. Il y a quelques années, j’ai parlé de certaines parties de cette lettre à nos responsables et j’ai souligné la comparaison faite par l’Imam Ali entre le peuple et l’élite. Le terme « élite » fait référence aux individus favorisés, tandis que le terme « peuple ordinaire » fait référence au grand public. Il dit des choses très intéressantes à la fois sur l’élite et sur le peuple. L'Imam Ali [AS] souligne que nous devons compter sur le peuple. Lorsqu’un président est proche du peuple, lorsqu’il communique, travaille et circule parmi le peuple, certains qualifient cela de « populisme » et lui font outrages. Non, cela signifie se soucier des gens. Cela cible l’essentiel. Tout est entre les mains du peuple. Bien entendu, être capable de travailler efficacement avec le peuple requiert en soi, de grandes compétences.

Eh bien, il y a un point important à considérer. Il y a un point fondamental dans ce que j’ai dit, sur la présence des gens au milieu de l’arène. Quel est ce point ? Il s’agit d’amener les gens sur la scène de la lutte avec une orientation précise et une compréhension croissante. J'en ai également parlé, il y a quelques jours, ici même. Le fait que vos missiles soient très précis et exacts, est exactement ce qui paralyse le camp adverse. Ils (ces missiles) choisissent une cible précise et l’atteignent à une distance de 1000 ou 1500 kilomètres. [De la même manière] lorsque vous êtes au milieu de l’arène et que vous invitez les gens, votre objectif doit être précis et bien défini.

L'Imam [Khomeiny] a précisé l'objectif. Il s’agissait de renverser le régime monarchique corrompu et dépendant, et d’établir un système de gouvernance islamique. L'objectif était précisé. Lorsque nous invitons les gens, quel est l’objectif ? Ceci doit être précisé. Les objectifs secondaires et mineurs, ne sont pas à prendre en compte. Les objectifs sont la gouvernance islamique, la fierté nationale, le bien-être complet de la nation iranienne, l’excellence de la nation iranienne et la confrontation avec les puissances arrogantes. Ce sont les principaux objectifs. Même s’il s’agit de termes généraux, ils ont des significations très claires et distinctes. Le but de l'Imam Khomeiny et de ses partisans au cours des 15 années qui se sont écoulées entre les événements de l'école Feyzyah et le 22 Bahman [11 février 1979], était d'éclairer les gens sur ces questions. Le travail de ceux qui parlaient au peuple – ceux qui enseignaient et instruisaient les gens, comme Motahhari et d’autres comme lui – était d’identifier [l’objectif] et de donner aux gens la compréhension nécessaire. Améliorer la compréhension est très important. C’est la principale chose à faire. Nos étudiants du Centre islamique, nos érudits, nos intellectuels, nos universitaires et nos professeurs doivent se concentrer sur cette question, éclairer les autres et accroître leur compréhension.

Le régime qui a été renversé par le peuple iranien le 22 Bahman, et a été expulsé de cette terre pure et de ce pays divin, était un régime qui comptait sur le soutien des étrangers et qui était arrivé au pouvoir avec un coup d'État. Il y en a qui ne veulent pas le croire, même après 40 ans. Les États-Unis, ceux qui sont avec eux et ceux qui dépendent d’eux - des politiciens et des diplomates, ce qui est étonnant d’ailleurs - dans ce cas précis, sont complètement naïfs, font encore une fois des erreurs de calcul et justifient un régime qui a été chassé de ce pays par le peuple, il y a 45 ans. [Le régime Pahlavi] était un régime dépendant et le résultat d’un coup d’État. En 1921, le coup d’État de Reza Khan fut mené à l’instigation et avec l’aide des Britanniques. Trois ou quatre ans plus tard, Reza Khan est devenu roi et a pris le titre de « Reza Shah » grâce à l’aide des Britanniques. Quelques années plus tard, il a commencé à fondre la culture de la nation iranienne dans la culture occidentale, notamment en exigeant que les femmes retirent leur hijab, en fermant les centres islamiques, en arrêtant les processions de deuil et les cérémonies religieuses, en interdisant les prières collectives, etc. Ces mesures ont été menées par l'intermédiaire d'agents britanniques bien connus, qui étaient présents autour de Reza Shah en Iran, mais que je ne souhaite pas nommer. Des personnalités politiques et culturelles célèbres, dont les véritables couleurs (les tendances) ne sont toujours pas claires pour notre peuple, avaient des livres et des ouvrages, et leur travail consistait, auprès de Reza Khan, à fondre la culture iranienne dans la culture occidentale. Considérons la question de la suppression de l’hijab sous cet angle. C'était l'œuvre des Britanniques.

Plus tard en 1941, lorsque Reza Khan fut expulsé du pays, Mohammad Reza [Pahlavi] est monté sur le trône avec l'intermédiaire des Britanniques. L'ambassadeur britannique était directement impliqué. C'était ce qu’ils avaient décidé. En 1953, quand Mohammad Reza n'a pas pu résister au mouvement de nationalisation de l'industrie pétrolière iranienne et a fui le pays, il a été réintégré par un coup d'État orchestré conjointement par les Britanniques et les Américains. Après cela, avec l’aide des Américains, le règne honteux de Mohammad Reza s’est poursuivi jusqu’au 22 Bahman 1357 [11 février 1979]. C’était la nature de ce régime [Pahlavi]. Le début, le milieu et la fin de ce régime ont été marqués par l’intervention britannique, l’intervention américaine, l’aide britannique et l’aide américaine. Le régime Pahlavi dépendait d’eux et leur vendait pratiquement le pays. Non seulement il a vendu la capitale économique du pays, mais il leur a également donné le pétrole, l’honneur, la religion et la dignité de la nation. C'était dans la nature du régime. La nation iranienne a chassé ce régime du pays. C’est l’Imam Khomeiny qui a placé cet objectif devant la nation iranienne. Voilà donc la politique stratégique de l'honorable Imam : Mener le peuple dans l’arène et lui remettre le drapeau de la bataille.

Il existe une autre politique stratégique à l’opposé de celle-ci. Quelle est cette politique ? Elle consiste à sortir les gens de l’arène, de la compétition et du combat. Cette politique est celle utilisée par les ennemis de la Révolution. C’est la politique des États-Unis, la politique des puissances mondiales, la politique des sionistes et la politique des sociétés sionistes exploiteuses, à travers le monde. Cette politique est en vigueur contre le pays, depuis 40 ans. Aujourd’hui, cette politique est appliquée avec la plus grande honte. Faites attention à cela. Ils essaient de sortir les gens de l’arène. Vous entendez certains dire des choses comme : « Devons-nous participer aux élections ? Non, à quoi ça sert ? ». Ce n’est pas quelque chose d’insignifiant. C’est la politique stratégique des États-Unis. C'est la politique stratégique des ennemis de la Révolution. La politique stratégique de l’ennemi veut que le peuple ne soit pas actif sur la scène culturelle, qu’il ne soit pas actif sur la scène économique et qu’il ne soit pas actif sur la scène religieuse. Ils veulent ridiculiser la Marche d’Arbaïn. Ils veulent que la grande célébration en l’honneur du Commandeur des Croyants (Aïd al-Ghadir) et les célébrations du 15 Cha’ban dans les rues de Téhéran, dans toute cette grandeur, soient remises en question : « Pourquoi [organisez-vous ces célébrations », demandent-ils.

Ils veulent jeter des doutes sur le respect accordé au martyr Soleimani, le grand Commandant de l’Iran et de la région. N’ont-ils pas déchiré la photo du martyr Soleimani ici à Téhéran, à côté de certaines universités [l’Université Sharif et l’Université Amir Kabir]. Ils ont poussé quelqu'un à venir déchirer cette photo. Huit millions de personnes ont assisté au cortège funèbre du martyr Soleimani, et voilà qu’un jeune inconscient sans valeur – payé ou soumis à un lavage de cerveau – vient déchirer la photo du martyr Soleimani devant des millions d’Iraniens. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela montre la politique stratégique de l’ennemi.

L’ennemi est extrêmement actif et assidu. Les ennemis sont très actifs. Ils ont compris que la raison des progrès de l'Iran, son prestige, l'honneur qu'il a acquis, son émergence en tant que puissance importante dans la région, sa profondeur stratégique - les forces de la Résistance dans toute la région, sont la profondeur stratégique de la République islamique - sont le résultat de la présence active de la nation iranienne sur la scène. S’ils imposent une guerre, l’ennemi sera vaincu dans la guerre, s’ils déclenchent un coup d’État, celui-ci échouera, s’ils mènent une attaque contre la sécurité, celle-ci échouera car les gens sont présents sur la scène. L’ennemi a été victorieux là où il a empêché la présence de la population. Cela a été le cas dans divers secteurs économiques. Nous avons annoncé les politiques de l'article 44 [de la Constitution]. Nous avons continuellement exhorté une certaine administration à mettre en œuvre ces politiques. Ils ont dit : « Oui, nous le ferons. Nous ne le ferons pas. Nous le ferons. Nous ne le ferons pas ». Ils ont [finalement] mis en œuvre quelques points, dont la moitié ont abouti à la corruption ! C’est ainsi que naissent les problèmes économiques. C’est là que l’ennemi se réjouit et apporte son soutien. L’ennemi travaille activement et avec diligence dans ce domaine.

L’une des stratégies qu’ils ont employées pour éloigner les gens de la scène, consiste à les décourager quant à leur avenir. Vous pouvez voir à quel point les médias affiliés à l’ennemi, découragent les gens quant à l’avenir. Ils le font soit explicitement, soit implicitement. Certains médias sont ouvertement dépendants de l’ennemi. D’autres ne dépendent pas ouvertement de l’ennemi, mais ils en dépendent intérieurement. Ce qu'ils font, c'est trouver un point négatif. Ensuite, ils généralisent et exagèrent la situation, afin de susciter un sentiment de désespoir et de découragement en particulier parmi la jeune génération, et demandent : « À quoi ça sert de s’impliquer dans des activités politiques ? » « A quoi ça sert de participer aux élections ? » Il [l’ennemi] encourage et travaille dans ce sens.

[L’une des autres tactiques employées par l’ennemi est de] mettre en relief les lacunes et les difficultés qui existent dans les affaires économiques. Bien sûr, nous avons des problèmes économiques. Cela ne fait aucun doute. Des faiblesses ont persisté. Sans aucun doute, ces faiblesses économiques existent. Ils les mettent en relief. Cependant, si l’on s’y intéresse et si des recherches sont menées à ce sujet, [on se rendra compte que] la plupart de ces faiblesses économiques proviennent d’un manque de présence du peuple. Ces faiblesses sont moins répandues dans les secteurs où le peuple est présent sur la scène.

Effrayer les gens et leur faire craindre les puissances mondiales sont des tactiques utilisées pour empêcher les gens d’être présents sur la scène. Ils brandissent la menace des États-Unis, du régime sioniste et d’autres puissances mondiales, alors que la nation iranienne a déjà démontré son absence de crainte, face à de telles puissances. Si nous avions peur d’un certain pouvoir, il n’y aurait pas de République islamique. La République islamique aurait cessé d'exister. [En fait], bon nombre de ces puissances qui prétendaient dominer et gouverner la région, craignent désormais la nation iranienne.

L’un des moyens utilisés pour empêcher les gens d’être présents sur la scène, consiste à leur faire perdre confiance et à les rendre indifférents aux facteurs qui contribuent à la présence, au courage et au pouvoir (du peuple). Au sommet de ces facteurs se trouvent la foi religieuse et la loi religieuse. Ils travaillent là-dessus et font de la propagande. L’ennemi travaille. Nos responsables doivent déployer des efforts dans ces domaines, autant qu'ils le peuvent et y travailler autant qu'ils le peuvent. Essayez d’examiner la question de l’hijab sous cet angle. Le problème n’est pas simplement que certaines personnes ne comprennent pas ou ne respectent pas l’hijab. Non, certaines personnes ont des motivations, bien sûr il s’agit de quelques personnes, pour s’y opposer et la contester (la question de l’hijab).

L’un des moyens consiste à créer des discordes et des divisions entre les gens. Il existe deux types de discordes. La première est le cas où deux individus ne sont pas d’accord sur quelque chose, sur une certaine question politique ou sur quelque chose qu’ils aiment ou n’aiment pas, mais ils sont amis, ils boivent du thé ensemble, s’assoient et mangent à la même table, tout en ayant des divergences d’opinions. [D’un autre côté], il y a des cas où le désaccord est tel que chaque fois que quelque chose vient d’un côté, quel qu’il soit – une pensée, une action, quelque chose de bon ou de mauvais – cela est condamné par l’autre côté. C'est ce qu'on appelle l’antagonisme. Ils créent des antagonismes dans la société. Quoi que fasse un côté, l’autre le condamne, même si c’est une bonne chose. Voilà quelques-uns des moyens qu’utilisent aujourd’hui, ceux qui sont opposés à la nation iranienne et sont ses ennemis.

La manière de contrecarrer cela est d’impliquer les gens dans les affaires économiques et politiques. Ils doivent être sérieusement impliqués dans les élections, et même dans les questions d’ordre sécuritaire. Les espions de l’ennemi sont présents dans la population, dans les quartiers, ici et là. Les gens ont prouvé qu'ils étaient capables de les identifier et sont venus en aide aux services de sécurité, dans de nombreux cas, lorsqu'il y avait des problèmes de sécurité. Ils ont réussi à surmonter le problème. Nous avons reçu des rapports concernant ces cas. Il y avait bien d’autres choses qu’ils [les ennemis] voulaient faire, comme la tragédie qu’ils ont créée à Kerman. [Mais] les gens en ont pris conscience, ils y ont prêté attention, les organismes [de renseignement] en ont pris conscience et ils ont empêché (que cela se produise). On peut peut-être dire que l’ennemi souhaite mener des actions d’une ampleur bien supérieure à celles qui ont déjà eu lieu, mais ses complots sont systématiquement contrecarrés. [Bien sûr], une grande partie de cela est accomplie avec l’aide du peuple.

Cette question dont j'ai parlé, la question de la présence du peuple dans différents domaines, qui est cruciale pour la bonne administration du pays, le progrès de la Révolution et la réalisation des objectifs de la Révolution, doit être encouragée. Celui qui a une voix, celui qui sait bien s’exprimer, celui qui a un auditoire et celui qui peut exercer une influence doivent agir dans ce domaine. [Comme le dit le Coran] : « (ils) s’enjoignent mutuellement la vérité » (Coran 103 : 3). C’est la vérité. Il est du devoir de chacun d’appeler les autres à suivre la vérité, qu'il s'agisse d'un religieux, d'un professeur d'université, d'un prédicateur, d'un animateur de radio, d'un responsable politique, du directeur d'une organisation, d'un érudit religieux ou d'un marja [autorité religieuse]. C’est un devoir pour tous. Il est important d’encourager les gens à être présents sur le terrain, à s'y tenir fermement et à se familiariser avec les exigences du terrain. Bien sûr, les responsables gouvernementaux doivent savoir que le peuple est prêt, mais qu’ils ont une lourde responsabilité. Les responsables gouvernementaux et ceux qui sont actifs dans les domaines politiques et culturels, doivent préparer le terrain. Si Dieu le veut, ce niveau de préparation se poursuivra et augmentera chaque jour davantage.

Comme je l'ai dit, les gens sont prêts. Pourquoi ? Je dis cela en raison de l’immense participation du peuple à l’occasion du quatrième anniversaire du martyre de [Qassem] Soleimani. C'est une des raisons comme la présence du peuple lors des marches du 22 Bahman, sa présence [dans les rassemblements pro-palestiniens de la Journée de Quds], le dernier vendredi du Ramadan, chaque année, la présence du peuple le 9 Dey, chaque année, la présence du peuple aux différents événements des « Journées de Dieu », et maintenant leur présence pour la commémoration du martyre du Général Soleimani. Les gens sont venus de loin pour aller sur sa tombe. Cet événement, tragique et douloureux, a eu lieu, mais le lendemain la foule a continué à s'y rendre avec la même ferveur, la même force et la même détermination. Les gens sont donc prêts. C'est à nous de coordonner et d'organiser. Nous devons aider, ouvrir la voie et faire les préparatifs nécessaires.

Après cet événement, triste et tragique, survenu à Kerman, la nation [iranienne] est plongée dans le chagrin. Nous ne cherchons pas à accuser l’un et l’autre. Mais nous insistons pour trouver et anéantir les véritables coupables et ceux qui se cachent derrière cette tragédie. Nos honorables responsables sont en train de travailler là-dessus. Je suis bien informé de ce qu'ils font. Ils ont fait et font du bon travail. Si Dieu le veut, ils pourront punir ceux qui sont impliqués dans et derrière cette tragédie.

Je voudrais également dire quelques mots sur la question de Gaza. Les prédictions se révèlent peu à peu tout à fait véridiques. Dès le début, les gens clairvoyants du monde entier, ici et ailleurs, ont prédit que le camp qui gagnerait serait celui de la Résistance palestinienne et que le camp qui perdrait serait celui du régime sioniste, maléfique et maudit. Cela se réalise maintenant. Tout le monde constate que le régime sioniste commet des crimes depuis maintenant trois mois, qui resteront à jamais gravés dans l’histoire. Même après l’anéantissement et la disparition du régime sioniste de la surface de la terre, par la grâce de Dieu, ces crimes ne seront pas oubliés. Ils ne seront même pas oubliés ce jour-là. On écrira ce jour-là, dans des livres, qu'un jour, un groupe a pris le pouvoir dans cette région, a commis ce genre de crimes, et a massacré des milliers d'enfants et de femmes, en quelques semaines.

On écrira et racontera cela, et cela ne sera pas oublié. Tout le monde sait que l’endurance de ce peuple et la fermeté de la Résistance palestinienne ont forcé le régime sioniste à battre en retraite. Le régime sioniste n’a pas réussi à atteindre ses objectifs, après près de 100 jours. Quel est le sens de la défaite ? C'est cela qu’on nomme « la défaite ». Ils ont dit qu’ils détruiraient le Hamas. Ils n’ont pas pu le faire. Ils ont dit qu'ils déplaceraient la population de Gaza. Ils n’ont pas pu le faire. Ils ont dit qu’ils s’opposeraient aux actions de la Résistance. Ils n’ont pas pu le faire. La Résistance est vivante, enthousiaste et bien préparée, tandis que le régime sioniste est fatigué, humilié, rempli de regrets et considéré comme (un régime) criminel.

C’est la situation aujourd’hui. C’est une leçon. La même position doit être maintenue, celle de la lutte contre l’oppression, l’agression, l’arrogance et l’usurpation. Cette démarche doit être poursuivie. La Résistance doit continuer à se tenir informée et préparée, et elle ne doit pas négliger les ruses de l’ennemi. Avec l’aide de Dieu, la Résistance doit frapper l’ennemi autant que possible. Si Dieu le veut, le jour viendra où cela sera réalisé. Et, si Dieu le veut, la nation iranienne, les nations musulmanes et les groupes de croyants à travers le monde, seront témoins du triomphe de la fermeté, de la force, de l’endurance et de la confiance en Dieu, sur les ennemis, les hostilités et les forces du mal qui sévissent dans le monde.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !