Ce qui suit est le texte intégral du discours du Guide suprême de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, lors de la réunion annuelle avec des lecteurs coraniques, à l'occasion du début du mois béni du Ramadan 1445.
Au nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Abi al-Qassem al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, les Guides infaillibles des guidés, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !
Vous êtes les bienvenus. Dieu soit loué, notre réunion d'aujourd'hui a été à la hauteur d’une réunion coranique, très bonne, complète et représentative. Je remercie sincèrement les organisateurs de ce programme, ainsi que tous ceux qui ont contribué à rendre ce rassemblement splendide, significatif et remarquable. Je voudrais remercier tous ceux qui ont récité [le Coran] et participé à ce programme.
Heureusement, la récitation du Coran, effectuée de manière correcte et selon les règles de la récitation, est de plus en plus courante dans le pays. Il ne se passe peut-être pas un jour sans que je remercie Dieu, Tout-Puissant, pour cette grande bénédiction. [Chaque fois que] j'allume la télévision, je vois un des lecteurs estimés du Coran – dont certains sont présents ici – ou un certain nombre de lecteurs qui récitent en Tartil [méthode de récitation du Coran]. Je m'assois et je les écoute avec grand plaisir, tout en remerciant Dieu. Cette bénédiction nous a été accordée grâce aux bienfaits de la Révolution. Lorsque nous comparons notre pays avec d'autres pays islamiques, je ne peux pas le dire avec certitude et je n'ai pas de statistiques exactes, je crois que le nombre de récitants, compétents et capables de réciter dans notre pays, dépasse celui de tous les autres pays islamiques. Peut-être y a-t-il un seul pays qui fait exception à cette règle générale, mais d'après ce que nous entendons et voyons occasionnellement, le reste du monde ne peut être comparé à [l'habileté et au talent de] notre jeunesse, ni à vous, nos chers lecteurs bien-aimés.
La valeur et la grandeur de la récitation du Coran doivent être comprises à partir de la grandeur du Coran lui-même. Vous pouvez voir dans le Coran, quels titres et désignations sont utilisés pour présenter le Coran. J'ai noté quelques exemples, comme : « Le Grand Coran », « Le Noble Coran », « Le Coran clair », « Le Coran glorieux », « Le Coran sage », « Le Coran guérisseur », « Le Coran Miséricordieux », « Le Coran lumineux » et d'autres titres similaires. Lorsque Dieu, Tout-Puissant, qui est l’origine, la source et le créateur de la grandeur, donne à quelque chose le titre de « grand » comme dans « … le Grand Coran » (Coran 15 :87), il s’agit vraiment de quelque chose de sublime, d’élevé et de précieux. C'est ce que vous récitez ! Le Coran est plus grand et surpasse tout ce que Dieu, Tout-Puissant, a créé sous les cieux. Le Coran est « Thaqal Akbar », la plus grande des deux choses les plus précieuses laissées par le Prophète (as), l'autre étant les Ahl-ul-Bayt (as). Imaginez ceci ! « Je laisse parmi vous deux réserves (thaghals) précieuses » (Al-Amali, 64ème assemblée, 415). « Thaqal » signifie quelque chose de précieux et de grande valeur. Thaqal Akbar fait référence au Coran. Ainsi, les Imams de la Guidance (as), les Pures Lumières qui éclairent l'univers, viennent après le Coran. Le Coran est le Thaqal Akbar. C'est très important. Comment nous comportons-nous par rapport au Coran ? Vous, les lecteurs du Coran, chacun d’entre vous, apportez le message de Dieu depuis Son trône sur terre. C'est ce que signifie réciter le Coran. Vous nous transmettez le contenu de Ses paroles. Pour chacun de nous, selon sa spiritualité, vous faites descendre le Coran sur nos cœurs. Pour ceux d’entre nous qui écoutent, nos oreilles bénéficient [de l’écoute du Coran]. Appréciez donc votre valeur.
Il y a plusieurs points à considérer. Un point est l’importance de la récitation du Coran. Or, la grandeur du Coran est précieuse en soi, tout comme le contenu du Coran qui contient les enseignements divins les plus importants du monde de la création. Cependant, le simple fait de réciter le Coran est précieux. Dieu, Tout-Puissant, ordonne au plus grand être qu’Il a créé, à savoir le Saint Prophète (as), de réciter (le Coran) : « Alors, récite autant de passages du Coran que possible. » [Il dit :] « Alors, récites-en autant que possible » (Coran 73 : 20). Tu dois lire le Coran. Tu dois le réciter. « Récite-leur l'histoire de Noé » (10 : 71). « Récite-leur l'histoire d'Abraham » (26 :69). Dieu ordonne au Prophète de réciter. [Donc,] l’un de nos devoirs est de réciter le Coran. À mon avis, il ne devrait pas se passer un jour dans le monde islamique, sans qu’un musulman ne récite des versets du Coran. Nous devons tous le réciter. Je l'ai dit à plusieurs reprises : Nous devons réciter le Coran autant que possible : « Alors, récite autant que possible ». Certains lisent cinq juz' [le Coran est divisé en 30 juz' ou parties égales] par jour, et d'autres lisent une juz' par jour. Certains lisent un hizb [un quart de juz] par jour. Si vous n’y parvenez pas, lisez [au moins] une page ou une demi-page par jour. Mais assurez-vous d’en lire quotidiennement une partie. Le Coran doit être récité.
Cela signifie que la récitation [du Coran] est destinée au cœur du récitant, mais elle ne se limite pas à cela. Cela ne se limite pas à cela. Le cœur du récitant et le cœur de la communauté doivent être illuminés et éclairés par la récitation [du Coran]. Dieu, Tout-Puissant, dit à son Prophète :
« Nous avons envoyé le Coran en parties afin que vous puissiez le réciter aux gens, petit à petit » (17 : 106).
Dans de nombreux autres versets, comme les versets que j'ai mentionnés, il dit qu'il faut aussi le réciter pour les gens. C'est votre travail. Nous lisons le Coran nous-mêmes à la maison. Mais ce que vous faites est d’un niveau supérieur. Vous récitez le Coran pour les autres. C'est très précieux. Reconnaissez votre valeur et appréciez la valeur de votre travail.
Un autre point important est celui de la réflexion. Le Coran doit être lu avec réflexion. Bien entendu, la réflexion a différents niveaux et implique d’approfondir la signification du Coran, au-delà de sa beauté extérieure. « Son apparence est belle et son intérieur est profond », dit le Nahj-ul-Balaghah, (sermon 18). Cette apparence est la beauté de votre travail [la récitation du Coran] et ses paroles, la beauté du Coran lui-même. L’intérieur est ce qui s’obtient par la réflexion. Plus vous réfléchissez, prêtez attention et comprenez les détails d’un verset ou d’un mot, plus vous en tirerez de connaissances et de concepts. C'est le sens de la réflexion :
« [C'est] un Livre béni que Nous vous avons fait descendre, afin qu'ils délibèrent sur ses signes » (38 : 29).
En d’autres termes, le Livre a été révélé pour délibérer et le comprendre. Tous les autres aspects ne sont que des préalables à la compréhension.
Il y a un point à noter ici. Lorsqu’il nous est demandé de réfléchir [sur le Coran], cela signifie que Dieu, notre Créateur, reconnaît que nous avons les capacités pour atteindre cette profondeur. Sinon, Il ne nous aurait pas dit de réfléchir. Lorsque Dieu, Tout-Puissant, nous conseille de réfléchir sur le Coran, cela indique que vous en êtes capable. Vous avez la capacité d’atteindre les profondeurs du Coran. Bien entendu, nous devons tous être conscients que l’étude approfondie du Coran ne doit pas être confondue avec l’interprétation personnelle. Il ne s’agit pas d’imposer des opinions personnelles sur le Coran, ou de se fier à des connaissances incomplètes et limitées. Il existe certaines conditions que j'aborderai, si le temps nous le permet.
L’un des problèmes concerne l’art de la récitation. Laissez-moi vous dire que, heureusement, les récitations que nous avons entendues aujourd'hui, étaient très bonnes. Les récitations lors de ces réunions sont généralement de grande qualité, mais aujourd'hui, nous avons eu droit à de nouvelles formes et de nouveaux rythmes de la part de ces jeunes qui se consacrent au Coran et sont entrés dans le monde de la récitation du Coran. Les performances de nos chers adolescents étaient louables et nos récitants ont excellé vraiment, dans leurs récitations.
La récitation (coranique) est un art, mais ce qui la distingue des autres formes d’art, est sa nature sacrée. C'est un « art sacré ». C'est une très bonne chose. C’est à la fois un art – les plus grandes beautés nées de l’esprit humain sont appelées art – et c’est aussi un art sacré. Cependant, le point essentiel est que cet art, toutes ses composantes et tous ses éléments – vous qui êtes impliqués dans cet art, connaissez ces composantes et ces éléments – sont des outils et des moyens. A quoi servent ces outils ? Ils servent à transmettre le sens.
L'année dernière, dans la même réunion, j'ai évoqué cette question : Quelle est votre intention en récitant ? Votre intention est-elle de présenter le Coran ou de vous montrer vous-même ? C'est important. Nous sommes faibles. Se mettre complètement de côté, disparaitre et prendre du recul ne sont pas réalisables pour des gens faibles comme moi. Mais nous devrions au moins prêter attention à l’objectif principal, à savoir la présentation du Coran. Bien que notre « moi » puisse jouer un rôle dans le processus de récitation, le Coran doit être la priorité. Cela peut faire une grande différence dans votre façon de réciter. Par endroits, on peut constater que ce sujet est parfois absent dans le travail de lecteurs renommés et estimés. Par exemple, la répétition [de versets] à certains endroits, est effectivement bénéfique et parfois nécessaire. Mais dans quelle mesure faut-il faire des répétitions ? [Parfois] j’entends la récitation d'un verset qui n'a pas besoin d'être répété, mais que le lecteur répète dix fois ! Qu'est-ce que cela signifie ? Cela montre que le lecteur est un bon musicien. Il a une belle voix et veut réciter le verset de différentes manières. [Un exemple de ceci est le verset], « Idh qala yoosufu li abih [Quand Joseph dit à son père…] » (12 : 4). « Idh qala yoosufu li abih » n'a pas besoin d'être répété. Supposons qu’il soit répété deux fois [c’est nous qui le disons], il n’y a aucune raison pour qu’il soit répété dix fois. Quand je dis dix fois, cela peut être neuf fois, par exemple, [mais] j'ai compté. Le récitant le répète encore et encore. Ce n’est pas ce que l’on attend d’un récitant. Nous ne devons pas négliger ce point.
Le Coran lui-même, est une œuvre d'art. Le Coran lui-même, est une œuvre d’art, divine et céleste. C'est une œuvre d'art. Des experts, observateurs et perspicaces, ont progressivement saisi et compris certains aspects de cette œuvre d’art, au fil de l’histoire. Une particularité de cette œuvre d’art est que le Coran possède l’art de l’imagerie (ensemble d'images qui se forment dans l'esprit ndt). Il illustre des événements, comme le montre ce livre qui a été écrit à ce sujet « L'Imagerie artistique dans le Coran » [de Sayed Qutb]. Il existe de nombreux cas où le Coran décrit un concept, tel que le Jour du Jugement, sous nos yeux, en utilisant une variété d’expressions, diverses et vivantes. Dans le domaine du djihad, par exemple, le Coran déclare : « Par les coursiers qui halètent, qui font jaillir des étincelles, [avec leurs sabots] » (100 : 1-2). Ceci est une image. Cela montre, par exemple, qu'ils montaient à cheval ou que le cavalier partait au combat. Mais le Coran dépeint cette scène en jurant sur le halètement des chevaux et les étincelles de feu créées par leurs sabots.
Dans la description des hypocrites dans la sourate Al-Baqara, un verset déclare :
« Ils ressemblent à quelqu'un qui a allumé un feu puis quand le feu a illuminé tout à l'entour, Allah a fait disparaître leur lumière et les a abandonnés dans les ténèbres où ils ne voient plus rien » (2 : 17).
C’est une image de l’hypocrite, une personne qui a embrassé la foi par enthousiasme, « … qui a allumé une torche, et quand elle s’est allumée tout autour de lui… », mais dont le cœur malade a amené Dieu à lui retirer la lumière.
« Et les a laissés… dans un endroit isolé rempli de ténèbres » est une autre image de l'hypocrite. Immédiatement après cela, il (le Coran) en donne une autre image :
« (On peut encore les comparer à ces gens qui) au moment où les nuées éclatent en pluies, chargées de ténèbres, de tonnerre et d’éclairs, se mettent les doigts dans les oreilles, terrorisés par le fracas de la foudre et craignant la mort (2 :19)
et Allah encercle de tous côtés, les infidèles. C'est une autre description des hypocrites. [En arabe,] « sayyeb » signifie forte pluie. La pluie est souvent considérée comme un signe de la miséricorde de Dieu, mais à côté d'elle, il y a aussi le tonnerre et les éclairs. Cette personne a peur. L'obscurité règne et elle a peur, ne peut pas profiter de la pluie et craint le tonnerre et les éclairs, et comme le déclare la sourate Al-Munafiqun : « Ils pensent que chaque cri est dirigé contre eux » (63 : 4)
C’est une autre caractéristique des hypocrites. C'est ainsi que le Coran illustrent les scènes. Maintenant, vous voulez exprimer cela. Vous voulez transmettre ces images, qui sont des miracles écrits, au cœur et à l'esprit du public. C'est un grand art, un très grand art.
Il y a, bien sûr, beaucoup à dire au sujet de la récitation. J'ai une profonde admiration pour nos estimés lecteurs du Coran, qu'ils soient des maîtres expérimentés, des jeunes et ceux qui débutent dans ce domaine. J'aime chacun d'eux du fond du cœur. Cependant, il est également important de tenir compte de quelques points.
Sachez que vous devez être un exemple de « ceux qui transmettent les messages d’Allah… » (33 : 39). Vous transmettez le message de Dieu. Quel message est plus indéniable, certain et réel que celui que vous partagez dans une séance de récitation du Coran ? Vous devez vous référer à ce verset : « Ceux qui transmettent les messages d’Allah ». Voyez à quoi ressemblent les transmetteurs du message de Dieu et comment ils doivent être. C’est un point à prendre en considération.
[Un autre point est] de prêter attention au sens. Faites attention au sens du verset que vous lisez et laissez-le résonner dans votre cœur. L’humilité que vous gagnerez grâce à cela, influencera votre public. Quand vous récitez avec humilité et attention, votre public sera influencé par votre humilité et deviendra humble, lui aussi. Cette humilité peut être atteinte en réfléchissant sur le contenu des versets.
Faites attention au fait qu’une mélodie haram [interdite] doit être évitée. Il y a beaucoup à dire sur la mélodie, mais dans l'ensemble, certaines mélodies sont considérées comme des mélodies haram. Personnellement, j'écoute les récitations du Coran, notamment celles diffusés à la radio. Cependant, il y a des moments où j’éteins la radio en entendant des lecteurs égyptiens bien connus. J’ai des doutes à leur sujet. Par exemple, lorsque Muhammad Imran récite, j’ai vraiment des doutes. Apparemment, il est décédé, que Dieu lui fasse miséricorde. Un autre exemple est Abdul-Munim. Ces récitants ont d’excellentes voix et techniques de chant, et ce sont de véritables maîtres dans le domaine de la musique. Cependant, leurs récitations ressemblent parfois plus à un style de musique arabe [mélodie lyrique arabe] qu'à une récitation du Coran. Parfois même de grands maîtres éminents de la récitation du Coran, que j’aime beaucoup, introduisent de telles choses dans leurs récitations. Nous ne pouvons pas dire qu’il n’y a aucun problème dans leurs récitations. D’un autre côté, certains lecteurs du Coran plus âgés, comme Abdul-Fattah Sha’sha’i et d’autres comme lui, ne dépassent jamais les limites, dans leurs récitations du Coran. Cependant, certains jeunes lecteurs d’aujourd’hui, notamment ceux venant d’Égypte, peuvent parfois dépasser ces limites. C'est un autre point à considérer.
Certains de nos chers récitants ont également de très bonnes voix, et cette bonne voix peut les inciter à ajouter un tahrir (ornement dans la voix) supplémentaire et inutile à leurs récitations. Le poète (Jami) dit à ce propos :
« Une belle fée ne peut tolérer d’être cachée / prisonnière, elle trouvera finalement un moyen de sortir » (Extrait des Sept Trônes)
Vous devez vous contrôler dans de telles situations. Lorsque vous voyez que vous souhaitez ajouter un peu de tahrir (mélisme) à votre récitation, sans que cela soit nécessaire, honnêtement s'abstenir de le faire exige une forte volonté et une forte détermination.
N'imitez pas le comportement de certains récitants. Vous êtes iraniens et avez vos propres normes, belles et appropriées. Il n’est pas nécessaire de copier leurs manières ou leurs choix vestimentaires. Parfois, on diffuse les séances de récitations de nos lecteurs à l'extérieur [du pays], par exemple, et je vois que leurs vêtements ressemblent à ceux des lecteurs d'autres pays. Non, vous devez porter vos propres vêtements, vous asseoir fièrement et réciter mieux qu'eux, comme vous le faites. Beaucoup d’entre vous récitent mieux qu’eux. C'est un autre point.
Un autre point que je souhaite souligner, est que l’augmentation des récitations du Coran et du nombre des réunions et des rassemblements coraniques dans notre pays, va au-delà des mots. J’ai répété à maintes reprises, qu’avant la Révolution, les rassemblements coraniques étaient très différents des rassemblements d’aujourd’hui, en termes de quantité et de qualité. Aujourd’hui, Dieu soit loué, il existe des milliers de rassemblements coraniques et différentes organisations abordent les questions coraniques sous différents angles – l’Organisation des fondations et des affaires caritatives d’une manière, l’Organisation de promotion islamique d’une autre manière, et d’autres groupes se concentrant spécifiquement sur le Coran, d’une autre manière - C’est vraiment merveilleux mais je pense que ce n’est toujours pas suffisant. Nous pouvons faire plus. Il y a encore beaucoup à faire dans les domaines de la mémorisation, de la récitation et de la familiarité avec le Coran. Si seulement chaque mosquée organisait des rassemblements pour réciter le Coran ! Un lecteur coranique devrait être présent dans la mosquée. Pas tous les soirs, mais disons, par exemple, une fois par semaine, un soir par semaine, une séance ou deux par semaine, pour que les jeunes du quartier puissent se réunir pour réciter le Coran. Le nombre de rassemblements coraniques devrait augmenter dans le pays, tant dans les mosquées que dans les maisons de ceux qui sont prêts à les accueillir.
Une autre question est l’exégèse (l’interprétation) du Coran. L'exégèse du Coran est très importante. On peut utiliser le sens apparent du Coran de plusieurs manières, mais parfois les commentaires écrits par nos savants, contiennent des points nouveaux pour les gens. Je consulte moi-même, les commentaires du Coran, depuis de nombreuses années. Cependant, il y a encore des cas où je suis incertain. Dans de telles situations, je consulte les commentaires du Coran et profite de nouveaux éléments, en plus de ceux que l'on peut comprendre à partir de la récitation, elle-même. Cela aide à la réflexion. J'ai dit que je parlerai de la réflexion. Cela vous permet de recourir davantage à la réflexion. Par exemple, un religieux bien informé et en relation avec le Coran, un religieux qui connaît bien le Coran, peut être invité à expliquer le sens du Coran, d'une manière créative, intéressante et non ennuyeuse. Par exemple, quand vous récitez [le Coran], il peut demander de faire une pause et présenter l’explication d'un verset ou d'un point de ce verset, au public, puis vous répétez le verset avec la même voix agréable. Quelques exemples de cette pratique, très rares en fait, ont été observés. Vous pouvez créer et développer d’autres méthodes et innovations. Par conséquent, allons au-delà de la simple récitation du Coran, présentons la traduction et approfondissons le commentaire afin de faciliter la réflexion.
Premièrement, l’accent doit être mis sur la traduction du Coran. Dans chaque groupe du pays, y compris les jeunes et les adolescents, lorsqu’un verset du Coran est récité, il est important que chacun comprenne le sens de ce verset. Même s’ils ne peuvent pas en saisir tous les détails, les gens doivent comprendre le sens (général) des versets, en mémoriser certains et les utiliser. Cette pratique sert à améliorer les connaissances religieuses dans le pays et la société.
On nous a montré des images de Gaza dans une partie de la réunion d’aujourd'hui. Ce qui concernait notre réunion ici, était leur récitation du Coran. Les enfants qui récitaient le Coran, le récitaient par cœur. Ils avaient tous mémorisé le Coran. Ils récitaient les versets de mémoire. C'est la façon de mémoriser [le Coran]. J'ai déjà dit que la mémorisation du Coran devrait commencer dès l’adolescence. Ils [les Gazaouis] mémorisent le Coran. Ils ont à la fois mémorisé le Coran et compris les concepts qu'il contient, grâce à la bénédiction qu’ils ont d'être arabophones. Ainsi, ils ont pu montrer au monde, l’apogée et le pic de la résistance à Gaza et en Palestine, en particulier à Gaza même. Cela est dû à l’impact du Coran. C'est l’endurance que préconise le Coran. C’est la fermeté que recommande le Coran. C’est la récompense que le Coran promet à ceux qui font preuve d’endurance. C’est ce qui les maintient debout.
Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza, atteint son apogée des deux côtés, son apogée premièrement, en termes de crimes, de méchanceté, de brutalité et de soif de sang. Je n’ai jamais vu un ennemi équipé de toutes sortes d’armes, attaquer des civils non armés. La question n’est pas que leurs armes [celles des Gazaouis] soient primitives, ils n'ont même pas d'armes. Les habitants sans défense de Gaza et les gens ordinaires dans les hôpitaux, les mosquées, les rues et les marchés, n’ont pas d’armes. Ils [le régime sioniste] attaquent le peuple avec diverses armes, et cela ne s’arrête pas là ! Ils infligent la faim et la soif à ces civils sans défense, et les jeunes enfants et les nourrissons meurent de faim. Je n’ai jamais rien vu de pareil. C’est le comble de la soif de sang. C'est le comble de la barbarie. Il s’agit d’une image scandaleuse de la civilisation qui a engendré de tels comportements, la civilisation occidentale. Ce n’est plus quelque chose de caché. C'est clair et évident. C'est ce qui se passe sous les yeux de tout le monde. Le monde entier le voit. C'est un côté de l’affaire. L’autre côté, également à son apogée, est l’endurance et la fermeté exceptionnelles des Palestiniens, la force de combat du Hamas, la puissance de résistance de la Résistance palestinienne à Gaza, ainsi que la fermeté et la force inébranlable des Palestiniens.
Bien entendu, l’ennemi n’a rien pu faire. Il n’a pas pu nuire à la Résistance. Les combattants de la Résistance ont envoyé un message qui nous est également parvenu, disant qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour eux : « La plupart – c’est-à-dire près de 90 % – de nos équipements et de nos capacités sont préservés ». C'est très important. Depuis plusieurs mois, ils [les sionistes] combattent la Résistance palestinienne en utilisant toutes sortes d’armes, et grâce à l’oppression et l’aide perfide des États-Unis et d’autres pays, mais la Résistance est toujours puissante et continue de combattre et par la grâce de Dieu et avec Son aide, la Résistance mettra les sionistes à genoux.
Le monde islamique a une obligation et un devoir, un devoir religieux. Chacun doit aider de toutes les manières possibles. C'est définitivement haram [interdit par la religion] et véritablement un crime pour quiconque, d'aider les ennemis des Palestiniens. Malheureusement, il existe dans le monde musulman, des pouvoirs et des gouvernements qui aident les ennemis de ce peuple opprimé (le peuple palestinien). Si Dieu le veut, arrivera un jour où ils le regretteront et seront punis pour cette trahison. Ils verront également que ce qu’ils ont fait, était inutile.
J'espère que le Seigneur de l'Univers accordera chaque jour, plus d'honneur et de soutien à l'Islam et aux musulmans.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !