Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 21 juillet 2024, par l'imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec le président et les députés du douzième Parlement islamique (Majlis) iranien.
Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète Abi al-Qassem Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.
Soyez bienvenus dans ce Husseinyah attribué et dédié à notre magnanime Imam [Khomeiny], et soyez les bienvenus à ce rassemblement. Que votre présence à l’Assemblée consultative islamique [Parlement iranien] - qui est un poste très important et sensible - soit une source de bénédictions, de grâces et de miséricorde divine pour vous, le pays et le peuple. Je voudrais remercier M. Ghalibaf, l’honorable président du Parlement, qui a mentionné des points très intéressants, que j’aborderai également [aujourd’hui].
Beaucoup de choses ont été dites sur le Parlement – des avertissements, des recommandations et des critiques parfois – mais il y a encore des choses qui n’ont pas été évoquées ou qui méritent d’être répétées. Il n’y a pas de mal à répéter certaines choses. C’est pourquoi j’ai noté quelques points que je voudrais partager avec mes chers frères et sœurs.
Le Parlement n’est pas seulement une institution qui demande des comptes aux autres. C’est aussi une institution qui doit rendre des comptes. Cela est contraire à l’idée de beaucoup qui imaginent que le Parlement se contente de donner des ordres au gouvernement, en adoptant des lois, puis de lui poser des questions [sur ce qu’il a fait] ou le destituer. [Ceux qui croient] que le Parlement n’est qu’une institution qui demande des comptes, (doivent savoir que) oui, ces devoirs existent mais qu’il doit aussi rendre des comptes. Le Parlement est l’un des piliers du pays. C’est un organe de décision. C’est une institution qui agit. Tout groupe ou individu qui prend des décisions et agit, est également responsable. Par conséquent, le Parlement doit toujours garder à l’esprit sa propre responsabilité. Le Parlement doit assumer certaines responsabilités. S’il ne les assume pas, il sera remis en question. Il y a des choses qu’il doit éviter de faire. S’il les fait, il sera critiqué. Devant qui le Parlement doit-il rendre des comptes ? D’abord et avant tout, devant Dieu. Nous sommes croyants. Nous savons qu’un jour viendra où nous serons interrogés sur les détails de nos actions et de nos actes. Vous êtes responsables de toute loi que vous promulguez ou ratifiez, ou de tout décret que vous signez. Nous devons tous réfléchir à cette grande responsabilité. Cette responsabilité est envers Dieu, et elle est plus grande et plus grave que toutes les autres responsabilités et remises en question, et mérite une plus grande attention. Et puis [le Parlement est responsable] devant le peuple. Si le peuple voit que le Parlement fait quelque chose qui est contraire à ce qu’on attend de lui, il ne s’y opposera pas. C’est-à-dire qu’il n’existe aucun mécanisme juridique pour le faire. Cependant, on peut mesurer sa satisfaction ou son mécontentement en fonction de son comportement, de son attitude et de ses réactions.
Au cours des dernières décennies, nous avons vu des parlements se livrer à des actions que les gens n’approuvaient pas et n’aimaient pas. Le résultat a été que les individus qui avaient commis ces actions, sont tombés en disgrâce auprès du public. Nous avons vécu et observé de telles choses au cours de ces années. Chaque membre estimé du Parlement doit tenir compte de ce principe de responsabilité et adapter sa conduite, ses propos, ses discours, ses votes et ses positions, à ce principe. C’était le premier point.
Le deuxième point concerne la coopération entre les pouvoirs. Le Parlement est une partie importante du système politique du pays. Il va de soi que les différentes parties du système doivent travailler ensemble pour former un « tout » ou une « entité unifiée ». Cela signifie que le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, le pouvoir judiciaire et les forces armées – qui sont en quelque sorte une partie du pouvoir exécutif – doivent former ensemble et un tout. Pour que ces entités forment un tout, elles doivent interagir, coopérer, s’entraider et parfois ignorer leurs défauts, se rappeler mutuellement leurs erreurs et se soutenir mutuellement. Nous pourrons aborder quelques exemples au cours de notre discussion. La raison pour laquelle j’ai toujours recommandé au Parlement de coopérer avec les gouvernements, durant ces années, est que – et c’est très important – cet organe collectif, qui est le résultat des votes, des cœurs et des opinions de tout le pays, doit pouvoir jouer un rôle dans la création d’un ensemble cohérent dont notre pays, notre peuple et notre système ont besoin. Bien sûr, je fais également la même recommandation aux administrations. Heureusement, le président [élu] est également présent [aujourd’hui], en tant que député au Parlement. Je ne sais pas s’il est toujours légalement député ou non, mais néanmoins, il est présent aujourd’hui. Je fais toujours ces recommandations aux administrations au sujet du Parlement. Parfois, le comportement de certains gouvernements envers le Parlement était l’absence de projets de loi. Les députés se plaignaient auprès de moi et disaient qu’ils attendaient (ces propositions) depuis des mois, mais que le gouvernement ne présentait aucun projet de loi ou ne mettait pas en œuvre les lois qui avaient été adoptées. Nous avons vu de tel cas dans nos gouvernements. Nous leur avons toujours fait des recommandations également. Chers frères et sœurs, en tant que membres du Parlement, l’une de vos tâches importantes est la coopération. Je vous ai recommandé de coopérer de manière constructive avec le nouveau gouvernement. Tout le monde doit aider le président élu à remplir ses devoirs envers le pays. Si nous pouvons travailler de manière à aider le président à réussir, ce succès nous appartiendra à tous. S’il réussit à gérer les affaires du pays, à améliorer l’économie du pays, à gérer les affaires internationales du pays et à régler les questions culturelles du pays, ce sera une réussite pour nous tous. Sa victoire est la victoire de tous. Nous devons le croire fermement.
Il faut que le pays fasse entendre une voix unique sur les questions importantes. Sur les questions importantes, que vous devez bien sûr identifier, il y a des cas où le gouvernement, le Parlement et les différents responsables doivent tous dire la même chose, afin que ceux qui, dans le monde entier, cherchent attentivement à trouver des signes de division et de discorde, soient déçus. Il faut qu’une seule voix [unie] soit entendue.
Le troisième point concerne les règles morales dans les débats publics au Parlement. Chers [députés] ! Le Parlement doit être un centre de diffusion et de réconfort pour l’opinion publique dans le pays. Vous devez émettre une énergie positive, du Parlement vers le peuple. Le Parlement ne doit pas accroître les tensions dans l’opinion, [Cela comprend] donner une image noire et négative, comme cela a été fait parfois, par certains députés, lors de certaines sessions [parlementaires]. Bien sûr, la majorité des députés ont toujours adhéré à ces principes importants et valables. Je le dis vraiment en toute honnêteté. C'est la vérité. Mais il y a eu aussi des cas où le contraire a été observé [Cela est vrai] non seulement au Parlement, mais aussi dans les rassemblements publics. Beaucoup d'entre vous sont présents dans les rassemblements publics, dans les prières du vendredi, avant les sermons dans différentes villes, ou dans les médias sociaux qui régissent les activités de nombreuses personnes aujourd'hui. Votre présence dans ces lieux, doit apporter un réconfort. Elle ne doit pas entraîner des divisions. Où que vous parliez, quelles que soient vos déclarations et votre opinion, votre public doit avoir confiance en vous et savoir que vous êtes un défenseur de l’unité, du consensus, de la coopération et de la compréhension entre toutes les parties. Vous ne devez pas envoyer des messages qui contredisent ces principes. Cela préserve la sécurité émotionnelle des gens, qui est une question importante. Bien sûr, nous ne devons pas non plus être inattentifs. Je suis convaincu et conscient que l’armée cybernétique de l’ennemi attend des occasions pour en profiter. Parfois, il peut vous insulter sous le couvert de vos rivaux politiques, pour vous mettre en colère, insulter une personne que vous respectez ou une personnalité religieuse ou politique honorable afin de vous provoquer. Cela arrive et nous devons y prêter attention. Tout ce que vous voyez sur les réseaux sociaux, qui va à l’encontre de vos opinions, n’est pas nécessairement publié par quelqu’un qui est votre rival ou votre adversaire politique. Non, il est possible qu’un ennemi commun l’ait publié.
Le quatrième point concerne la législation qui est une tâche importante et primordiale de l’Assemblée consultative islamique. L'adoption de lois signifie tracer des voies ou créer une feuille de route pour le fonctionnement des pouvoirs exécutifs du pays. C'est ce que sont les lois. L'objectif de la loi doit être établi et compris comme un progrès pour le pays et la fourniture de services à la population.
Une bonne loi a certaines caractéristiques. L’une des caractéristiques d’une bonne loi est qu’elle doit être fondée sur l’avis des experts. Bien sûr, je sais que le Centre de recherche du Parlement fait du bon travail et que plusieurs experts sont invités à participer aux commissions. Nous en sommes conscients. Plus une loi est fondée sur l’avis des experts, meilleure elle sera. C’est l’une des caractéristiques [d’une bonne loi]. La deuxième [caractéristique d’une bonne loi] est qu’elle doit être sans ambiguïté. Une loi qui n’est pas claire et qui peut être interprétée de différentes manières, peut être exploitée par ceux qui cherchent les moyens d’en abuser. J’ai qualifié ces personnes de « contrevenants qui connaissent la loi ». Ne laissez pas cela se produire. Faites des lois sans ambiguïté et claires. [La troisième caractéristique est que] la loi doit être réalisable compte tenu des capacités du pays. Il arrive que le Parlement adopte une loi que le gouvernement n’est pas en mesure de mettre en œuvre. En d’autres termes, (il arrive que) les ressources et les capacités du pays, soit en raison de contraintes budgétaires, soit pour d’autres raisons, ne sont pas en mesure de supporter ce fardeau. Il faut aussi tenir compte de cela. Les lois doivent être conformes aux textes des documents en amont. C’est un des points essentiels d’une législation solide. Il faut veiller à ce qu’elles (les lois) soient compatibles avec les documents en amont. Il ne doit pas y avoir de conflits [entre eux].
Un autre problème concernant les lois, est qu’il ne doit pas y avoir d’alourdissement inutile des textes. Je développerai la question de la redondance plus tard. La redondance dans les questions juridiques, est un de nos problèmes. Parfois, plusieurs lois sont adoptées sur un sujet, où il existe des points communs et des différences qui peuvent être exploités par des personnes qui abusent de la loi. La redondance dans les lois, est vraiment un problème pour le pays. Aujourd’hui, on me propose parfois d’exhorter le Parlement à résoudre la redondance dans les lois. [Cependant], je crains que ce processus prenne la moitié (du temps) du mandat du Parlement ! Mais dans tous les cas, il faut faire attention à cet aspect, lors de l’adoption des lois.
Permettez-moi d’aborder un point que j’ai mentionné plus tôt. La Constitution accorde au Parlement le pouvoir de soumettre des propositions. Cela signifie que vous pouvez déposer des projets de loi sur des questions importantes, sans projet de loi gouvernemental. Les projets de loi sont une bonne chose, mais si nous allons trop loin dans leur dépôt – et j’ai été informé de certains cas où le nombre de projets de loi déposés est devenu excessif, et il n’est pas nécessaire que je donne des chiffres ici – cela en soi créera des problèmes. Dès qu’un problème surgit dans le pays, au lieu d’attendre un projet de loi et de suivre les actions du gouvernement, nous préparons immédiatement un projet de loi ! Cela conduit à une redondance des lois. En d’autres termes, nous devons vraiment nous limiter au strict minimum, lors du dépôt des projets de lois. Si cela dépasse ce minimum, ce sera l’une des causes de la redondance des lois. Maintenant que vous êtes entrés au Parlement, [vous verrez que] de nombreux projets de loi prendront des années à être traités et promulgués. C’est un autre problème.
Bien sûr, une autre chose à retenir à propos de la loi, est que parfois, les administrations ont besoin de dispositions légales pour des questions urgentes. Cela nous est arrivé à de nombreuses reprises. Il peut arriver qu’une question urgente surgisse dans les relations internationales, dans une affaire économique fondamentale ou dans une affaire de construction qui exige une action immédiate, et qu’il n’existe pas de loi pour cela. Dans de tels cas, les gouvernements [souvent] choisissent la voie la plus facile et demandent l’autorisation du Guide pour prendre des mesures, sans autorisation légale. Je m’abstiens généralement de le faire, sauf en cas de nécessité urgente. Dans de tels cas, dans des affaires urgentes, il est conseillé au Parlement d’accélérer le processus législatif en réponse à la demande du gouvernement. C’est une autre recommandation (que je voulais faire) concernant la loi.
Bien sûr, vous savez que les politiques générales liées à la législation, ont été promulguées il y a longtemps. Pour que ces politiques soient mises en œuvre, il faut une législation. Le Parlement, lui-même, doit promulguer des lois pour ces politiques. Cette promulgation de lois n’a pas encore eu lieu et cela doit être fait le plus vite possible. C’est le quatrième point.
Le cinquième point concerne le contrôle. Bien sûr, le terme « contrôle » n’est pas mentionné dans la Constitution. Il n’y a rien qui porte le titre de « contrôle parlementaire ». Cependant, les nombreuses décisions du Parlement concernant les interrogatoires, les avertissements, les enquêtes et les inspections, montrent qu'il est nécessaire de procéder à un contrôle. Pourquoi mener des enquêtes, poser des questions ou émettre des rappels ? Pour obtenir des informations. Par conséquent, le contrôle du pouvoir exécutif fait partie des tâches du Parlement. J'ai deux points à soulever à ce sujet.
Le premier point à noter est que le contrôle a pour but « d’accroître l’efficacité du gouvernement ». Cela signifie que si des problèmes surviennent dans la performance du gouvernement, vous, le Parlement, devez les identifier et les signaler, afin d’améliorer l’efficacité du gouvernement et d’assurer des progrès. C’est l’objectif du contrôle. Il ne doit pas être effectué pour une autre raison, Dieu nous en préserve, comme par exemple, quelqu’un qui a un problème avec un ministre, fait des remarques, le questionne continuellement, voire procède à sa destitution ou d’autres mesures similaires. Les divergences de parti, les divergences personnelles et politiques ne doivent absolument pas interférer [dans vos décisions]. Le seul but du contrôle doit être de signaler et d’attirer l’attention sur les déficiences, et de faire des efforts pour les résoudre. C’est un point concernant le contrôle.
Un autre point concernant le contrôle, est que nous ne devons pas agir de manière excessive. Parfois, en raison de certaines considérations, il n’y a pas de contrôle là où il devrait y en avoir. Cela aussi est une erreur. Parfois, il y a un contrôle excessif et trop d’interrogations. Dans ces années de responsabilités, quand j’y réfléchie, je vois que des ministres sont venus me voir et se sont plaints de l’abondance des questions du Parlement, dans presque tous les gouvernements. Ils disaient qu’ils étaient amenés au Parlement ou devant les commissions, et que ces auditions et ces questions leur prenaient des heures de leur temps. Il ne faut pas que cela (cette pratique) devienne extrême. Bien sûr, il ne faut pas non faire preuve de négligence. Lorsque vous êtes obligés de poser des questions ou d’exercer un contrôle, vous devez le faire, mais de manière juste. Le contrôle doit être exercé de manière juste, sans considérations personnelles ou politiques.
Et maintenant, le sixième point. Un comité a été formé au Parlement, pour contrôler le travail de ses membres. Ceux qui sont au Parlement depuis un certain temps, se souviennent qu’une recommandation a été faite à un moment donné, et que les députés ont rapidement créé un comité pour contrôler le travail des députés. Quel est le but de ce comité ? Parfois, un député du Parlement, par négligence ou pour toute autre raison, fait quelque chose qui jette le doute sur tous les 290 députés. En d’autres termes, à cause d’un seul individu, un Parlement tout entier tombe en disgrâce auprès du peuple. Cela ne doit pas se produire et il faut l’empêcher. S’il n’a pas été impossible d’empêcher quelque chose, il faudrait y remédier. C’est important. Nous n’avons pas été en mesure de voir ou de comprendre si le travail effectué par ce comité, est comme il devrait l’être et au niveau prévu. C’est aussi une recommandation de ma part.
Le septième point concerne le rôle du Parlement dans les questions mondiales et les questions de politique étrangère. Le Parlement est un puissant levier que les gouvernements du monde entier utilisent dans leurs négociations, leurs interactions et leurs efforts de coopération. Lorsqu’un point est soulevé pendant les négociations, la réponse de l’autre partie peut être que « le Parlement ne l’autorise pas à faire cela » ou « qu’il y a des lois qui ne le permettent pas ». Ils utilisent le Parlement comme soutien dans les négociations. Face aux différents défis auxquels sont confrontés les gouvernements – et il est tout à fait naturel que le gouvernement soit confronté à des défis dans divers domaines – le Parlement peut donner un pouvoir au gouvernement et le soutenir. Par conséquent, votre présence dans les affaires politiques et internationales, et dans les affaires diplomatiques, est importante.
Un exemple de bonne initiative a été « la loi d’action stratégique » [au sujet de l’accord nucléaire de 2015]. C’était une très bonne initiative. Bien sûr, certains ont fait des objections et des critiques à ce sujet, qui étaient totalement infondées. C’était une très bonne initiative.
Cette présence [du Parlement] peut être très efficace. Maintenant, il existe différentes manières de manifester cette présence. Parfois, par exemple, cela peut se faire par le biais de voyages et de réunions effectués par le président du Parlement, comme le récent voyage de M. Ghalibaf (au 10ème Forum parlementaire des BRICS à Saint-Pétersbourg, le 11 juillet 2024). Ce voyage a été à la fois, bénéfique et productif, et la respectable administration peut en tirer un grand profit. Il arrive aussi que des déclarations soient faites lors des déplacements des délégations interparlementaires du Parlement, ou même sans ces déplacements. Supposons, par exemple, qu'une question se pose comme la Palestine ou Gaza. Si vous faites une déclaration, elle aura un impact significatif sur cette question dans la sphère publique mondiale. Même si aucune déclaration n'est faite, certains propos des députés peuvent avoir un impact. J'ai parfois exprimé mes attentes à cet égard. Dans certains cas, on attend des députés qu’ils prennent la parole et fassent un discours sur une question de politique étrangère importante. C'est une pratique courante dans le monde entier.
Par exemple, le chef de la Commission de politique étrangère peut faire une déclaration qui attire l'attention du monde entier. Les parlements prennent de nombreuses mesures et les gouvernements utilisent le soutien des mesures parlementaires. La loi sur les sanctions globales, la responsabilité et le désinvestissement de l'Iran, connue sous le nom de « CISADA », a été approuvée par le Congrès américain. Bien sûr, le président démocrate de l'époque [Barack Obama] était un homme hypocrite et mal intentionné. Il était à la fois hypocrite, mal intentionné et habile. Il était plus habile que certains de nos responsables. On peut parfois le constater dans certaines interactions. Il a signé [la CISADA]. Il aurait pu refuser de signer. Il prétendait vouloir coopérer et travailler avec l’Iran, sur des questions comme le nucléaire, mais il l’a signée quand même ! Leur parlement a adopté une loi inclusive. Les parlements font ce genre de choses. Par conséquent, le Parlement peut être actif dans ce domaine.
Sur le sujet des sanctions, qui est souvent évoqué – en particulier pendant les élections et cette question a été répétée dans diverses déclarations des candidats aux élections, de leurs partisans et du peuple – le Parlement peut être présent activement et vraiment de manière influente. Nous pouvons le faire. Nous avons la capacité de repousser les sanctions par des moyens honorables, et même plus que cela, de les neutraliser. J’ai déclaré à plusieurs reprises, que la levée des sanctions n’est pas entre vos mains. Vous devez réfléchir et trouver des moyens. La levée des sanctions est entre les mains de la partie adverse. En revanche, la neutralisation des sanctions est entre vos mains. Il existe des stratégies efficaces pour neutraliser les sanctions, dont certaines ont déjà été mises en œuvre et dont nous avons constaté les résultats positifs. Les responsables gouvernementaux ont utilisé des stratégies efficaces et nous avons constaté des résultats très positifs. C’est une chose réalisable. Le Parlement, notre précieux Parlement, peut jouer un rôle important dans cette entreprise.
Le huitième et dernier point concernant les mesures immédiates que le Parlement doit prendre, est le vote du cabinet que M. Pezeshkian (que Dieu le protège) présentera, In Cha Allah, au Parlement. C’est quelque chose que vous devez faire immédiatement. Bien sûr, plus tôt le cabinet proposé sera approuvé et le gouvernement commencera ses travaux – après les procédures nécessaires – mieux ce sera pour le pays. Cependant, vous et le président élu et estimé, avez des responsabilités importantes dans cette affaire. Qui dirigera dans le domaine de l’économie, dans le domaine de la culture, dans le domaine des activités de construction et dans le domaine de la production ? Qui dirigera dans ces domaines ? Il faut choisir un dirigeant « digne de confiance », « honnête », « religieux » et « fermement engagé vis-à-vis de la République islamique et du régime islamique ». La « foi » est un critère important. « Être optimiste quant à l’avenir » et « avoir une vision positive » sont d’autres critères importants. Ceux qui voient l’avenir comme sombre et pensent que rien ne peut être fait, ne peuvent pas se voir confier des responsabilités importantes et essentielles. « Adhérer aux lois islamiques » et « être pieux » sont d’autres critères importants. « Une réputation d’intégrité et d’honnêteté » est un autre critère. Ces critères doivent être respectés. Le président respecté et le Parlement doivent tous deux, observer ces critères. En d’autres termes, vous avez une responsabilité partagée dans le choix des responsables du pays. Ils [les responsables du pays] « ne doivent pas avoir un mauvais bilan ». C’est un autre critère. Ils doivent avoir une « perspective nationale ». Je veux dire qu’ils ne doivent pas être plongés dans des questions de parti et de politique. Au contraire, ils doivent avoir une vision nationale du pays. Ils doivent également être « compétents », et cela peut être compris par la recherche. Bien que les compétences puissent souvent être évaluées après le début de leur travail, elles peuvent également être évaluées par des recherches, l'examen de leur résumé (de leurs expériences) et l'écoute de leurs déclarations. Ces éléments sont essentiels.
A mon avis, c’est une responsabilité très importante qui repose sur vos épaules et sur celles du président. Si Dieu le veut, un bon cabinet ministériel, compétent, utile, pieux et révolutionnaire, se mettra au travail et sera en mesure de faire avancer les dossiers du pays. C’est notre prière et notre espoir. Je prie pour vous tous, y compris le président élu, les membres du Parlement et le président du Parlement qui sont toujours l’objet de mes prières. Le président, le président du Parlement et le chef du pouvoir judiciaire, quels qu’ils soient, sont toujours inclus dans mes prières. Que vous réussissiez tous, In cha Allah !
La question de Gaza constitue toujours la première question du monde de l’Islam. En ce qui concerne les questions que j’ai mentionnées au sujet [des devoirs] du Parlement concernant les affaires étrangères ou les activités diplomatiques, un exemple est justement la question de Gaza. Ne devenez pas indifférents à l’égard de Gaza et ne restez pas silencieux. La tâche est importante. Il est vrai qu’après plusieurs mois, la ferveur initiale a diminué chez beaucoup de personnes, mais la vérité est que cette question est tout aussi, et même plus, importante aujourd’hui qu’au début. De jour en jour, la puissance de la Résistance se manifeste davantage. Soutenant le régime sioniste usurpateur, tout le système des États-Unis, doté d’une grande puissance militaire, politique et économique, combat un groupe de résistance sans pouvoir le mettre à genoux. Puisqu’ils ne peuvent pas mettre le Hamas et la Résistance à genoux, ils se rabattent sur les civils. Ils larguent des bombes sur les gens, les écoles, les hôpitaux, les enfants et les femmes. Les pires crimes et actes de sauvagerie sont commis sous les yeux du monde. Partout dans le monde, le jugement des gens est en réalité, une condamnation du régime [sioniste], maléfique et usurpateur. Cette question n’est pas terminée et se poursuit. Restez actifs, In cha Allah.
J’espère que Dieu, Tout-Puissant, fera en sorte que ce qui est le meilleur pour l’Islam et les musulmans, ainsi que ce qui est bon pour vous et notre nation, se produisent in-cha-Allah, et que nous soyons au moins capables d’avoir des raisons admissibles pour nos actions, devant Dieu, Tout-Puissant, de les justifier et de les défendre devant Lui.
Que Dieu vous protège tous, In cha Allah. Que l’âme pure de l’Imam [Khomeiny] et des martyrs soient satisfaites de nous. Que le cœur sacré de l’Imam du Temps (que nos âmes soient sacrifiées pour lui) soit satisfait et content de nous, in-cha-Allah.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !