Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a été reçu, le mardi 20 juin à Téhéran, par le Guide suprême de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei.
Lors de cette rencontre, le Guide suprême de la Révolution islamique s’est réjoui de l’unité qui existe entre tous les partis politiques et courants religieux de l’Irak et de leur synergie dans la lutte contre Daech. Il a salué la formation des Unités de mobilisation populaire d’Irak, en insistant sur l’importance du maintien de l’intégrité territoriale du pays. L’honorable Ayatollah Khamenei a affirmé qu’il fallait rester vigilants face aux Américains et éviter de leur faire confiance, car « les États-Unis et leurs plus proches alliés s’opposent à l’indépendance, à l’identité et à l’unité nationale de l’Irak ».
Dans une autre partie de ses propos, le Guide suprême de la Révolution islamique a rappelé qu’à un moment donné les terroristes de Daech avaient dangereusement progressé vers Bagdad, avant de préciser : « Les terroristes de Daech sont en fuite et commencent à quitter l’Irak. Cette victoire remarquable est le fruit de l’unité et de la solidarité entre les Irakiens, mais aussi de la bonne politique du gouvernement irakien qui a eu le mérite de faire confiance aux forces jeunes et croyantes du pays. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a évoqué aussi l’animosité des dirigeants américains et de leurs alliés envers les Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) : « Ils s’opposent aux Unités de mobilisation populaire, car ils veulent priver l’Irak de cet important facteur de puissance. Les Américains cherchent une bonne occasion pour porter atteinte à l’Irak et toute discorde ou divergence pourraient leur fournir une telle occasion. De plus, il ne faut pas permettre aux Américains de s’infiltrer en Irak sous prétexte de prendre en charge la formation des forces irakiennes. »
Le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné que les États-Unis ne s’opposaient pas du tout à Daech : « Les Américains et leurs alliés ne cherchent vraiment pas à éradiquer le groupe terroriste Daech, car ce dernier est né grâce à leur soutien. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a souligné que les États-Unis n’étaient pas du tout sincères dans leur lutte contre les terroristes de Daech : « Les Américains et leurs alliés ne cherchent vraiment pas à éradiquer le groupe terroriste Daech, car ce dernier est né grâce à leur soutien politique et financier. Ils préfèrent qu’un Daech à l’écoute de leurs ordres reste actif en Irak. »
Il a ensuite rendu hommage aux forces irakiennes qui ont atteint les frontières syriennes, en estimant que cette réussite était un remarquable acquis stratégique pour les Irakiens dans leur combat antiterroriste. Le Guide suprême de la Révolution islamique a mis l’accent sur l’importance du maintien de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’Iran, en soulignant que la République islamique d’Iran s’opposait, en tant que voisin de l’Irak, aux rumeurs portant sur l’organisation d’un référendum dont le but serait d’aboutir à une partition du pays. Du point de vue de l’honorable Ayatollah Khamenei, les groupes qui soutiennent l’idée d’un tel référendum portent atteinte à l’indépendance et à l’identité nationale de l’Irak. « La République islamique d’Iran s’oppose à l’idée d’un référendum prévoyant la séparation d’une partie de l’Irak et elle soutient l’intégrité territoriale de son voisin. », selon les propres termes du Guide suprême de la Révolution islamique. Dans son optique, « les richesses matérielles, humaines et historiques » de l’Irak sont des éléments importants de son unité nationale et elles lui permettent de se tenir debout face à toute puissance qui s’opposerait à son progrès.
L’honorable Ayatollah Khamenei a émis l’espoir que le gouvernement irakien résoudrait tous les problèmes et assurerait un avenir meilleur à ses citoyens, ce qui nécessiterait le soutien renforcé de tous les groupes et courants politiques et religieux envers l’action du gouvernement de Bagdad.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné que l’Iran et l’Irak devraient donner de l’essor à leurs relations bilatérales et promouvoir le niveau de leurs coopérations, malgré certains problèmes administratifs.
Au cours de cette rencontre, à laquelle a assisté aussi le premier vice-président iranien, Eshagh Jahanguiri, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a remercié à son tour l’Iran pour son soutien à l’Irak dans sa lutte contre Daech, disant que son déplacement en Iran visait à développer les relations Téhéran-Bagdad : « Aujourd’hui, les Irakiens, de tous courants politiques et religieux, s’accordent sur l’idée de combattre Daech jusqu’à ce qu’il soit éradiqué », a déclaré le Premier ministre irakien. Jugeant « possible » l’éradication de Daech, Haïder al-Abadi a déclaré que les Irakiens avaient besoin de l’aide et de l’assistance de la République islamique d’Iran non seulement pour lutter contre Daech, mais aussi pour la période de l’après-Daech, lorsque les Irakiens devront rétablir la stabilité et le calme et reconstruire leur pays.
Le Premier ministre irakien a évoqué les profondes affinités historiques, culturelles et sociales des deux nations irakienne et iranienne, avant d’indiquer que son gouvernement essayait de développer sa coopération avec l’Iran dans tous les domaines, notamment pour fournir de meilleurs services aux pèlerins iraniens des lieux saints chiites en Irak.