Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, a reçu dans la matinée du samedi 18 juillet 2015, les responsables, les ambassadeurs des pays islamiques en poste à Téhéran et des représentants de différentes couches de la société.  Lors de cette réunion organisée à l'occasion de l'Eïd al-Fitr, le leader de la Révolution islamique a déclaré que l'unité et la cohésion étaient le remède aux problèmes du monde de l'Islam.

Faisant allusion au fait que les guerres confessionnelles et ethniques qui sévissent aujourd'hui dans la région, ont été conçues et imposées pour détourner l'attention des nations musulmanes du régime sioniste, le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné : « les politiques de la République islamique d'Iran dans la région sont diamétralement opposées à celle du front de l'Arrogance que dirigent les États-Unis. L'Iran n'a jamais fait confiance aux États-Unis car les hommes politiques américains ne sont ni loyaux ni justes».

Le Guide suprême de la Révolution islamique a présenté ses félicitations à l'occasion de l'Eïd al-Fitr et les conditions déplorables du monde de l'Islam et l'absence d'unité et de cohésion, et déclaré : « La discorde et les divergences qui sévissent aujourd'hui dans la région, sont anormales et imposées. Il revient aux oulémas, aux intellectuels, aux responsables des gouvernements et aux élites du monde de l'Islam de faire attention aux traîtres de l'Ummah islamique impliqués dans ces discordes et ces divergences ».

A la question de savoir pourquoi ces divergences étaient anormales, le leader de la Révolution islamique s'est référé à la longue coexistence pacifique des chiites et des sunnites dans les pays de la région, et fait remarquer : « Si l'Ummah islamique était restée solidaire et unie, si elle avait insisté sur ses affinités, elle serait sans aucun soute, au sommet de la politique mondiale et un pouvoir unique, mais les grandes puissances ont imposé ces divergences à l'Ummah islamique pour préserver leurs propres intérêts et le régime sioniste ».

L'Ayatollah Khamenei a évoqué la haine des musulmans envers le régime sioniste malgré le penchant de certains individus et gouvernements islamiques pour ce régime illégitime. «Les puissances arrogantes en collaboration avec des personnes malhonnêtes au sein des gouvernements islamiques, ont programmé des guerres confessionnelles et lancé des organisations criminelles comme Al-Qaïda et Daech pour détourner l'attention des musulmans du régime sioniste », a déclaré l'Ayatollah Khamenei.

Rappelant l'aveu d'un certain nombre de personnalités américaines sur le rôle du gouvernement américain dans l'apparition de Daech, il a qualifié de mensonge la coalition anti-Daech et a ajouté : « La politique des puissances arrogantes dans la région, est une trahison et tout le monde doit le comprendre».

Le Guide suprême de la Révolution islamique a ensuite précisé que la politique de la République islamique d'Iran dans la région, était aux antipodes de la politique du front de l'Arrogance et faisant allusion à la crise irakienne, a déclaré : « La politique de l'Arrogance en Irak consiste à renverser le gouvernement élu de façon démocratique, à engendrer des conflits entre chiites et sunnites, et à démanteler l'Irak alors que la politique de la République islamique au sujet de l'Irak consiste à soutenir le gouvernement élu démocratiquement, à le renforcer, à résister aux éléments responsables de la guerre civile et de la discorde, et à sauvegarder l'intégrité territoriale de l'Irak».

Quant à la Syrie, l'Ayatollah Khamenei a affirmé : « la politique de l'Arrogance au sujet de la Syrie, consiste à imposer une volonté opposée à celle de la nation, à renverser un gouvernement qui s'est dressé résolument et ouvertement contre le régime sioniste, tandis que la République islamique considère un gouvernement dont la devise, l'objectif et l'intention sont de résister aux sionistes, comme un bienfait pour le monde de l'Islam. La République islamique ne cherche pas ses propres intérêts dans les questions relatives aux pays de la région, en l'occurrence l'Irak, la Syrie, le Yémen, le Liban et le Bahreïn. En revanche, elle a la ferme conviction que les principaux décideurs dans ces pays, sont les peuples et que personne n'a le droit de s'ingérer dans les affaires intérieures de ces pays et de décider pour eux».

Il a ensuite évoqué l'opposition entre la politique de l'Arrogance et la politique du régime islamique à propos du Liban, et déclaré ; « Durant de longues années, l'Arrogance et à sa tête les États-Unis, ont gardé un silence complaisant face à l'occupation d'une grande partie du territoire libanais par le régime usurpateur sioniste et ont qualifié de terroriste » un groupe de résistance croyants et dévoués, qui est un des plus nobles groupes de défense nationale à l'échelle mondiale, qui s'est dressé devant les occupants sionistes et les a expulsés du territoire libanais, et qu'ils cherchent à l'éliminer».

Rappelant que le courage, les sacrifices et la fermeté de ce groupe étaient la cause principale du soutien de la République islamique à la Résistance libanaise, l'Ayatollah Khamenei a déclaré : « les États-Unis qualifient de « terroriste » la Résistance libanaise et considèrent l'Iran, comme « un soutien du terrorisme » en raison de son soutien au Hezbollah libanais tandis que les véritables terroristes sont les Américains qui ont créé Daech et soutiennent les sionistes abjects, et qui doivent être jugés devant un tribunal pour soutien au terrorisme ».

Le Guide suprême de la Révolution islamique a ensuite fait allusion à la crise du Yémen et à l'opposition entre la politique de l'Arrogance et celle du régime islamique d'Iran, soulignant : « Au Yémen, les États-Unis soutiennent un Président qui pour créer une vacance politique, a démissionné dans les conditions les plus sensibles, s'est enfui du pays et a demandé à un autre pays d'attaquer son peuple et de massacrer la population sans défense et les enfants. Ils ont tendu la main à un des régimes des plus despotiques qui ne permet même pas à son peuple d'entendre parler d'élections, et qualifient de despotique la République islamique d'Iran dont le système dès son instauration jusqu'à aujourd'hui, est fondé sur les élections. Les hommes politiques américains sont très injustes et rejettent des réalités évidentes. Lorsqu'on dit qu'on ne peut pas se fier aux Américains, c'est parce qu'ils n'ont jamais été sincères ».

« Dans l'épreuve difficile du nucléaire où le Président et les autres responsables ont travaillé si durement, nous avons été à maintes reprises, témoins de l'attitude déloyale des Américains. Heureusement les responsables ont su leur tenir tête et ont fait preuve dans certains cas, d'attitudes révolutionnaires. Il faut attendre pour voir quel sera le dénouement », a indiqué le Guide suprême de la Révolution islamique.

Il a ensuite précisé que le règlement des problèmes du monde de l'Islam et de chaque pays musulman résidait dans l'unité et la cohésion. Le Guide suprême de la Révolution islamique a précisé : « Il incombe à la nation iranienne de rester soudée. L'affaire nucléaire ne doit pas devenir un sujet de discorde car en ce qui concerne le nucléaire, les responsables suivent cette question et assurent les intérêts nationaux ».

Faisant allusion aux efforts des médias étrangers pour semer la discorde dans le pays, le Guide suprême de la Révolution islamique a affirmé : « l'unique moyen face à de telles démarches est la bonne conduite publique et nationale, et l'immunisation du pays, en raffermissant l'autorité du pays grâce au renforcement de la foi, du savoir, de l'industrie et de la culture ».

Avant le discours du Guide suprême de la Révolution islamique, le Président Rohani a présenté ses félicitations aux musulmans du monde, à l'occasion de l'Eïd al-Fitr, et a qualifié le mois de ramadan de mois d'épreuve, de résistance, d'endurance et de patience. « Le ramadan de cette année a été un mois d'entente et de cohésion, et le mois du retour à la pure nature humaine », a-t-il dit.

Le Président a rappelé que c'est grâce au ramadan de cette année et aux prières du peuple que la résistance de douze années de la nation iranienne face aux puissances hégémoniques, a porté ses fruits. « Sur la base de la feuille de route que la résistance et la volonté du peuple iranien avaient tracée, grâce à la sage direction du Guide suprême de la Révolution islamique, et fort du soutien de tous les piliers du régime et des différents pouvoirs, et grâce au combat et aux sacrifices des enfants de la nation sur la scène diplomatique, le gouvernement a réussi à rétablir les droits de la grande nation iranienne», a déclaré le Président Rohani qui a ensuite rappelé que la République islamique d'Iran avait montré au monde, une nouvelle puissance, une compétence diplomatique et sa faculté de négociation. Faisant allusion aux événements dans la région, le Président a souligné que nos voisins et les pays de la région, l'Irak, la Syrie, le Yémen, l'Afghanistan, le Pakistan, la Palestine et le Liban avaient tous vécu cette année, un ramadan très dur. « La volonté de la République islamique est de soutenir tous les opprimés et de résister à tous les oppresseurs », a conclu le Président Rohani.