« Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Les jours de Muharram, c’est à dire les dix jours sacrés qui mènent à Achoura, sont terminés. D’après les rapports des personnes qui participent aux réunions de deuil, les observent et prennent des notes, pour nous les communiquer, et aussi d’après ce que j’ai vu à la télévision ou en dehors, les réunions de commémoration ont été, grâce à Dieu, plus importantes que l’année dernière. On nous a confirmé que les réunions de commémoration avaient été plus importantes que l’année dernière. Ces réunions dans différents endroits de Téhéran prennent de plus en plus de sens : Vingt mille, trente mille Téhéranais y assistent, écoutent les orateurs et pleurent en écoutant les élégies et les chants de deuil. Malgré la propagande de nos adversaires contre tout ce qui est sacré, à la télévision, à la radio ou maintenant, dans le cyberespace, et malgré le grand nombre d’attractions et de divertissements néfastes pour les jeunes, vous observez tout de même ce lien avec les Ahl-ul-Bayt (bénis soient-ils) et que lorsque le mois de Muharram arrive, d’énormes foules souvent des jeunes, se dirigent vers « la tente » de Hussein Ibn Ali (AS). Tout cela a une signification très importante et montre que notre pays continue son chemin sous le drapeau d’Hussein Ibn Ali (AS). Avant de commencer notre discussion jurisprudentielle, je mentionnerai quelques détails que j’ai notés aujourd'hui.

La nation iranienne est en train de décider, face à une vague de propagande, massive et profonde, du front ennemi contre le pays et contre les valeurs sacrées. Parfois à l’intérieur du pays, un signe de ces vagues souvent souterraines et dissimulées, apparait et découvre les activités de l’ennemi dans ce domaine. Bien entendu, nous sommes conscients et au courant d’une grande partie de ces conspirations et d’autres actions similaires. Grâce à Dieu, les divers dispositifs du pays sont vigilants et observent ce qui est en train de se passer, mais le rôle du peuple est prépondérant. C’est pourquoi dans toutes mes conversations ou dans la plupart, j’insiste sur le rôle de la jeunesse et le rôle du peuple.

Chers frères et sœurs, et ceux qui entendront ces propos ! L’amélioration de la situation dépend du peuple et en particulier des jeunes. Toutes les affaires dépendent de la détermination, des décisions, de la clairvoyance et de la foi du peuple de ce pays, pour être mises sur la bonne voie et conduire le pays au point souhaité. Le fait que nous parlions constamment des capacités internes doit être pris au sérieux, à la fois dans les domaines culturels, économiques et sociaux. Dans tous les domaines, même dans les domaines spécifiques comme celui de la sécurité ou autre, c’est le peuple qui peut aider, faire avancer et améliorer les affaires.

Nous avons progressé en termes scientifiques. Ces progrès comme les progrès dans les domaines technologiques, sont dus aux efforts d’une partie de notre société et aux efforts des jeunes. Il y a de bonnes nouvelles dans les domaines de la production et du renforcement de la production, dont le peuple pourra voir les effets plus tard, Incha’Allah. De bons travaux sont en cours. Certes il y a eu des négligences et des lacunes, mais - Dieu merci - le mouvement s’inscrit actuellement dans le cadre des objectifs souhaités qui sont en train de se réaliser, Incha’Allah. La vraie solution aux différents défis auxquels le pays est confronté, se trouve dans les mains du peuple. Il ne faut pas regarder à l’extérieur ou espérer quelque chose de tel ou tel gouvernement, ni fonder ses espoirs sur les rencontres et la fréquentation des étrangers. Ne vous méprenez pas, nous ne disons pas qu’il faut fermer les portes et suspendre nos relations avec les gouvernements dans le monde. J’ai été président de ce pays pendant des années. Nous sommes pour le dialogue et des relations qui permettent au pays d’avancer dans ses affaires. Fréquenter les autres est une chose mais retarder les affaires du pays pour des rencontres stériles avec tel ou tel pays, est une autre chose que nous nous interdisons et proscrivons. Profitez autant que possible des possibilités qui existent dans le monde, mais la solution aux différents problèmes du pays se trouve à l’intérieur du pays et entre les mains du peuple.

Il n’est pas possible d’espérer une aide des étrangers à la République islamique qui a instauré une nouvelle voie dans le monde. La République islamique présente de nouveaux mots d’ordre dans le monde. Il est impossible pour ceux qui sont attachés au système pourri du capitalisme occidental, d’accueillir et d’aider cette nouvelle voie, ces nouveaux mots d’ordre et ce nouveau chemin. Ils ont lutté autant qu’ils le pouvaient et se sont livrés à toutes sortes d’hostilités, mais ils ne peuvent rien faire, leurs hostilités n’aboutiront à rien, en particulier ceux qui en font preuve clairement comme les États-Unis. Nous avons vaincu grâce au pouvoir divin et après cela, nous serons encore vainqueurs ! Sachez-le.

Vous voyez maintenant que les États-Unis cherchent toujours à négocier, c'est un subterfuge, tout le monde doit le savoir, tout le monde doit faire attention. Bien sûr, Les Américains changent continuellement de discours. Parfois, ils parlaient de « négociations sans conditions préalables », parfois ils évoquaient « douze conditions ». Soit leur politique est une politique perturbée et ils ne savent pas ce qu’ils veulent, c’est peut-être le cas, soit ils préparent un stratagème. L'une de leurs astuces consiste à se contredire les uns les autres, une personne intervient et contredit ce que l’autre a dit. Mais nous, nous ne sommes pas confus, notre chemin est clair, nous savons ce que nous faisons. Les États-Unis qui prônent le dialogue, n’ont pas l’intention de trouver une solution équitable, mais plutôt l’intention de nous amener à la table des négociations pour nous imposer ce qu’ils veulent, c'est le but de ces négociations. Ils sont devenus si effrontés qu'aujourd'hui, ils dévoilent leurs véritables intentions. Autrefois, quand je dénonçais les véritables intentions des Américains pour les négociations, certains étaient perplexes mais maintenant, ce sont les Américains qui les déclarent explicitement. Il y a quelques jours, l'un d'entre eux a encore une fois déclaré qu'il fallait s'asseoir à la table des négociations avec l'Iran et que l'Iran devait en accepter le contenu. Leur objectif derrière ces négociations, est que nous acceptions ce qu’ils disent. Ce genre de dialogue, ne fonctionne pas avec l’Iran. Allez chercher ailleurs des « vaches à lait » à votre service. L’Iran est la république des musulmans et des croyants en Dieu, et une république de dignité. Des négociations où les volontés de l’autre sont imposées [n’ont aucun sens]

Le point important auquel vous devez, chers érudits, faire attention – d’autant qu’il y a parmi vous des orateurs qui sont en contact avec les gens - ainsi que le grand public en particulier les élites, est qu’une des politiques poursuivies par le gouvernement américain, est la politique de pression maximale sur la République islamique. Ils ont avoué eux-mêmes cette politique. Le gouvernement américain actuel sait bien que la République islamique ne va pas se laisser séduire par des compliments, ni accepter les exigences des USA à cause des pressions, notamment les pressions maximales que vous constatez sous forme de sanctions, de menaces et de mensonges, ce qu’ils entendent par « pressions extrêmes ». Ils espèrent que cette pression aura un impact. Le régime américain veut convaincre ses adversaires à l’intérieur, et les Européens, que cette politique de pression maximale est la politique qui marche et la seule façon de traiter avec l'Iran. 

Alors, comment veulent-ils prouver que ce système a réussi car cette pression maximale a échoué jusqu'à maintenant et alors qu’ils le confessent eux-mêmes ? Parmi les Américains, beaucoup de personnalités - dans le monde entier aussi - disent que les pressions américaines n'ont pas réussi à mettre à genoux l'Iran, c'est une réalité évidente. Comment veulent-ils prouver que les pressions maximales fonctionnent ? Ils le font en amenant les responsables de la République islamique à la table des négociations. A ce moment-là, ils diront que ceux qui ne voulaient pas négocier avec les États-Unis, sont présents aujourd’hui, et que le système de pressions maximales les a obligés à s’asseoir à la table des négociations. C’est leur objectif. Ainsi, ils démontreront à tout le monde, tout en intégrant cette politique dans la politique globale, que cette pression maximale est le seul moyen de traiter avec la République islamique. C'est leur politique.

Nous devons donc être conscients que si notre adversaire arrive à prouver que la pression maximale est la solution à l’affaire iranienne et est efficace, l’Iran n’aura plus jamais un instant de répit. S’ils exigent quoi que ce soit de la part de la République islamique et qu’elle accepte, tout sera fini, si elle refuse, ils imposeront à nouveau une pression maximale. S'ils considèrent comme efficace la politique de pression maximale et si cette pratique fonctionne, alors la République islamique, notre cher pays, notre chère nation n’auront plus jamais aucun répit, car cette politique sera derrière toutes les exigences injustes, arrogantes et intimidantes des États-Unis. C'est la réalité de la question. C’est pour cela qu’ils insistent pour négocier et pour cela, ils préfèrent laisser certains Européens au centre des négociations – chose que j’ai déjà évoquée – pour qu’ils insistent sur ce fait et disent que si nous rencontrons le président des États-Unis, tous nos problèmes seront résolus. Tout cela permettrait de prouver que le système de pressions maximales est une politique qui a réussi et qui doit être appliquées à l’Iran. A l’inverse, nous devons prouver que la politique de pression maximale exercée sur le peuple iranien, n’a aucune valeur pour les Iraniens.

Résumons les remarques en deux phrases. Premièrement, négocier avec les États-Unis signifie leur permettre d’imposer leurs exigences à la République islamique d’Iran. Deuxièmement, négocier signifie le succès de la politique américaine de pressions maximales. Voilà pourquoi vous avez entendu que le vénérable Président, le ministre des Affaires étrangères et les autorités du pays ont annoncé à l'unanimité, que nous ne négocierions pas avec les États-Unis, ni bilatéralement ni multilatéralement. Si les États-Unis se rétractent, se repentent et reviennent à l’accord sur le nucléaire qu’ils ont violé, ils pourront participer de nouveau aux discussions avec les autres pays membres et avec l’Iran, sinon aucune négociation à aucun niveau n'aura lieu avec les États-Unis, ni lors du voyage à New York, ni dans un autre voyage, ce que le vénérable Président de la République a également précisé et qui a été confirmé à la télévision, par le ministre des Affaires étrangères, et j’ai vu à la télévision hier soir, que l’honorable porte-parole du ministère des Affaires étrangères l’a réitéré. Cette insistance montre que la République islamique sait ce qu’elle fait. Au cours de ces quarante dernières années, la République islamique d’Iran a été exposée à toutes sortes de stratagèmes, de pressions et de boycotts, mais les ennemis n’ont pas réussi à vaincre ce pays bien-aimé qu’est l’Iran. Leurs politiques ont échoué les unes après les autres, grâce aux politiques de la République islamique. La République islamique d'Iran les vaincra à nouveau avec l'aide du pouvoir divin, et sortira victorieuse et la tête haute du champ de bataille.