Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations soient sur notre maître Mohammad, et sur ses Descendants immaculés !

Cher Frères ! Soyez les bienvenus ; je suis heureux que chaque année, le 19 Bahman [8 février], est devenu un moyen et une opportunité pour que nous rencontrions un nombre de vous, chers amis de la Force aérienne de l’Armée de la République islamique d'Iran. Dieu merci, chaque année, un fleuron de cet ensemble dynamique qu’est la Force aérienne de l’armée se rend ici et nous trouvons l’occasion d’échanger quelques mots.

L’occasion d’aujourd’hui est une opportunité importante ; car le 8 février [1979], lorsque la Force aérienne de l’armée de l’époque, a rejoint la Révolution islamique et s’est présentée devant l’Imam Khomeiny – là aussi c’était un exemple, une élite, un fleuron d’un ensemble – les équations du pays ont effectivement basculé, les équations dominant les esprits se sont toutes modifiées ; il a été mis en évidence que la menace de l’armée contre le peuple, sur laquelle insistaient tant les hauts gradés inféodés à la cour de l’époque, la cour et leurs sponsors américains, n’était que d’illusion, elle était fausse. J’y étais présent en ce jour, et j’ai vu in situ et in visu les motivations, les enthousiasmes, les gens, c’était un phénomène, un phénomène étrange. Il faut célébrer ce phénomène ; il ne faut pas permettre que ce mouvement si marquant et plein de sens soit effacé de notre histoire et de nos esprits. Les événements importants historiques, les événements marquant de l’histoire ne sont pas uniquement des souvenirs ; ils sont en réalité une leçon, une étoile polaire. Ce mouvement de la Force aérienne en ce jour-là est une étoile polaire pour tous ceux qui se trouvent dans cet ensemble et qui y seront dans l’avenir. Dieu merci, la Force aérienne avance sur une voie droite et correcte ; et c’est ainsi, pour être juste et sincère. Durant ces longues années consécutives que je travaille de près avec les forces armées et que je suis au courant de leurs affaires, je pourrais témoigner fermement que la Force aérienne de la République islamique d'Iran a agi dûment dans le vrai sens du terme, aussi bien à l’échelle des opérations, que de la logistique, de l’infrastructure et de la préparation des équipements. Il fait de longues années que l’on ne nous a rien vendu ou bien très peu, mais la Force aérienne a su se tenir debout ; Si Dieu le veut, elle se tiendra toujours debout et elle se renforcera davantage au fil des jours.

Un autre point important à noter c’est que ce mouvement du 19 Bahman 1357 (8 février 1979) a immédiatement été répondu par le peuple. Ce qui est une autre leçon ; c'est-à-dire la nuit du 10 au 11 février, lorsque le siège de la Force aérienne a été menacé par les forces de la Garde – ils ont attaqué et ils avaient l’intention de punir la Force aérienne, qui, selon eux, avait désobéi – à ce moment-là le peuple a volé au secours de la Force aérienne. Constatez comment on a réagi immédiatement ; autrement dit être aux côtés du peuple, être au service du peuple et être attaché au peuple de la part d’un ensemble militaire, fonctionne immédiatement ; en d’autres termes, le peuple le soutient. Il y a une grande différence entre un ensemble militaire qui s’appuie sur le peuple ou qui ne s’y appuie pas ; il y a une grande différence. Là-bas, ils ont immédiatement reçu la réponse de ce mouvement.

Je n’oublie pas qu’à minuit – c’était la nuit du 21 ou 22 Bahman et nous, on se rendait dans une maison, dans la rue Iran et on y restait – j’ai entendu la voix des individus dans la rue Iran, appelant les gens à l’aide pour se rendre à la rue Pirouzi, les forces de la Garde avaient attaqué ; j’ai vu cela de mes propres yeux. C'est-à-dire un groupe de personnes s’était rendu là-bas pour aider la Force aérienne, un autre groupe était en marche partout dans la ville – ce secteur où j’étais, c’était la rue Iran, on était certainement allé dans les autres secteurs – on appelait le peuple, on leur demandait de venir aider la Force aérienne ; et les gens s’empressaient, s’en allaient et aidaient. Voilà un autre point ; autrement dit, lorsque vous êtes avec le peuple, le peuple sera derrière vous, et l’armée qui aura derrière lui le peuple, n’aura aucun souci pour confronter l’ennemi.

Dieu merci, la différence entre l’actuelle Force aérienne et celle de ce jour et celle d’avant la Révolution est aussi grande que l’écart entre la terre et le ciel. Que l’on ne dise pas qu’avant la Révolution, des avions neufs et fabriqués en un tel endroit étaient à la disposition de la Force aérienne, et qu’aujourd’hui on ne dispose pas de tels avions. Oui, c’est vrai qu’à cette époque, la Force aérienne brillait, mais ce n’était que des apparences ; il se pourrait qu’aujourd’hui, la Force aérienne n’ait pas un grand éclat mais elle est solide, elle est déterminée, grâce à cette impulsion endogène ; aujourd’hui vous vous appuyez sur vous-mêmes. Selon le rapport du Commandant de la Force aérienne, vous avez entendu que c’est vous qui fabriquez la pièce, c’est vous qui fabriquez l’outil, c’est vous qui préparez les moyens, c’est vous qui accomplissez le mouvement par votre direction ; à cette époque ce n’était pas comme ça. Oui, à cette époque on obtenait les sommes d’argent sans en rendre compte – aujourd’hui, les responsables gouvernementaux ont réagi à ces sommes d’argent qu’à cette époque on obtenait sans en rendre compte – et en contrepartie, on mettait à la disposition de la Force aérienne, à n’importe quel prix, des équipements. Après la Révolution, un certain nombre de gens voulaient évidemment rendre les F-14 nouvellement achetés, mais, grâce à Dieu, nous ne l’avons pas permis ; ils voulaient les rendre afin que ces mêmes appareils n’existent pas. Aujourd’hui, la Force aérienne a de l’initiative, elle a de l’autorité, sa compétence n’est pas comparable à celle de cette époque-là ; et elle se renforce de jour en jour.

Lorsqu’un peuple est menacé par l’ennemi, il revient en premier lieu à l’État de préserver la sécurité de la nation. La première tâche de l’État est de sauvegarder la sécurité du pays, la sécurité du peuple. Cette sécurité est préservée par divers moyens ; un de ces moyens est le moyen militaire et le renforcement militaire. Aujourd’hui, vous devez disposer de tous les outils censés pérenniser la sécurité et en être le garant. Nous en fabriquons une partie, nous en achetons une autre partie et nous en maintenons une partie. Que la force aérienne progresse de jour en jour, autrement dit, qu’elle ne se résigne à aucune limite.

Renforcez de plus en plus votre relation avec l’Ordre et avec cette vague immense du peuple – vous le constatez comment il marche, même après 37 ans, derrière l’Ordre et derrière la Révolution. Le peuple se rassurera lorsqu’il verra comment les forces armées sont avec lui, à ses côtés, qu’elles le défendent ; voilà quelques phrases à propos de la Force aérienne.

Nous avons deux fêtes à célébrer ; primo la fête de la Révolution, qui est le 22 Bahman [11 février], c'est-à-dire dans trois jours ;  et secundo la fête des élections ; les élections sont en réalité une fête. Il faut célébrer ces deux fêtes. Ces deux fêtes sont pleines de sens pour nous. À propos de la première fête, la fête de la Révolution – le 22 Bahman – notre nation l’a vraiment célébrée, durant ces 37 dernières années – dans le sens littéral du terme, en tant que fête. La fête est une occasion qui se répète annuellement. Le terme Eid, la fête, prend racine du terme oud, qui signifie que l’on répète toutes les années un jour pour célébrer une occasion ; la répétition joyeuse ; cette répétition joyeuse envers le 22 Bahman, qui marque la victoire de la Révolution, a eu lieu toutes les années avec force et grandeur. Ce qui est sans précédent en Iran voire dans le monde entier ; autrement on avait des pays où a eu lieu une révolution, mais la célébration de l’anniversaire de la révolution avec la participation du peuple et avec une telle ampleur partout dans le pays, n’a lieu dans aucun coin du monde.  Ce que je viens de dire est une réalité, est une information, il ne s’agit ni de spéculation ni d’analyse, c’est une réalité. Dans les pays révolutionnaires, on célèbre l’anniversaire de la révolution ; un nombre de gens se tiennent debout sur une terrasse, et un nombre d’autres de gens défilent devant eux ; cela représente l’anniversaire de la révolution ; quant au peuple, il vaque à ses propres affaires. Ici, c’est le peuple qui célèbre principalement l’anniversaire de la Révolution, qui le préserve, qui y rend hommage. C’est le peuple qui vient sur la scène, en dépit du froid, des problèmes, du gel, de la pluie, de la neige, dans toutes les conditions, il vient sur la scène et se montre ; la présence populaire. Cette série est interminable. Peut-être la moitié des gens qui ont participé cette année à la marche du 22 Bahman comptent parmi ceux qui n’ont même pas vécu le 22 Bahman 1357 (11 février 1979), leur âge n’y arrive pas ; ils appartiennent à l’époque post-22 Bahman 57, mais ils y participent. En réalité c’est la recréation de la Révolution, car notre Révolution était étrangère aux tirs et aux fusils, elle était avec la présence physique du peuple dans la rue, le peuple était non seulement présent par sa propre volonté, non seulement par sa détermination et par ses sentiments sur la scène mais aussi par sa physique. C’était dur, il y avait les fusillades, il y avait les tueries, il y avait en face de lui des dangers les plus divers ; le peuple a défié ces dangers et il a descendu dans la rue. La pérennité de cette volonté infaillible et solide, a éradiqué le régime sans base, le régime pourri et inféodé de pahlavi ; autrement dit, la présence du peuple, conjuguée à la volonté, à la résolution, à l’amour et au soutien dans la rue et sur la scène ; cela est le signe de la présence. Le peuple a maintenu cette présence durant ces 37 années ; vous constaterez aussi cette année comment, grâce à Dieu, le peuple aura une présence spectaculaire dans la rue et brisera l’ennemi.

Il ne faut pas permettre que ce souvenir tombe en désuétude. Il ne faut pas permettre que cet événement immense soit négligé et soit jeté aux oubliettes ; la Révolution est vivante, et nous en sommes à la mi-chemin. Mes chers ! Rendez-vous compte que la révolution n’est pas un événement brusque ; la révolution est un changement ; ce changement se fait progressivement. Oui, le mouvement révolutionnaire est nécessaire au début, la mise en place de l’ordre révolutionnaire est nécessaire, mais cette progressivité existe jusqu’à ce que la révolution parvienne à consolider ses bases et à réaliser ses objectifs ; elle a besoin du temps. Si ces objectifs sont oubliés, si cet événement est oublié, ce sera donc de manière qu’on aperçoit dans la plupart des pays apparemment révolutionnaires ; certaines révolutions sont étouffées dans l’œuf – comme celles qui ont eu lieu à notre époque, durant ces dernières années ; elles ont véritablement été étouffées dans l’œuf – certaines sont également frappées d’une mort précoce après être nées. La cause en était la même raison, la cause en était la déviation des objectifs annoncés. Il faut que ces objectifs persistent, l’objectif de l’équité sociale, l’objectif de la réalisation de mode de vie islamique dans le sens propre du terme – puisque l’honneur dans ce monde et dans l’Au-delà réside dans le mode de vie islamique – l’objectif de la formation d’une société islamique où il y a la science, ainsi que l’équité, l’éthique, l’honneur et le progrès. Ce sont les objectifs. Nous ne sommes pas encore parvenus à ces objectifs, nous sommes à mi-chemin de ces objectifs.

Il faut que l’événement de la Révolution et la vérité de la Révolution restent vivants dans notre esprit et notre cœur ; qu’ils y persistent. Le front de l’ennemi a mis justement l’accent  sur ce même point. Vous avez constaté dans les informations étrangères qu’un tel homme politique américain a déclaré que nous ne visons pas, à propos de l’ordre de la République islamique, à un changement de régime, mais nous voulons un changement dans la conduite – ils le disent, vous l’avez entendu –, et le changement de conduite c’est justement cela ; autrement dit, jusqu’à présent la conduite de l’Ordre de la République islamique était celle de la Révolution, un comportement révolutionnaire, au service de la Révolution. On veut changer cela.  Je l’ai déjà dit à nos diplomates, qui étaient réunis ici, il y a quelques mois, qu’ils n’ont pas tellement peur du nom de la République islamique, même ils n’ont pas peur qu’un religieux soit à la tête de la République islamique ; si la République islamique perdait son contenu, si elle perdait son islamité, son caractère révolutionnaire, ces gens-là pourraient s’y adapter. Ce contre lequel ils sont opposés, est le fond de la République islamique ; le front de l’ennemi est ainsi. Toutes ses tentatives se concentrent à anéantir le mouvement de la République islamique vers ses objectifs divins et islamiques, des objectifs qui assureront honneur et puissance ; il cherche donc à restituer son hégémonie sur ce pays.

Des années durant, nous étions sous la domination de l’ennemi ; d’une manière à chaque époque ; à l’époque Qadjar d’une manière et à celle de Pahlavi d’une autre. À l’époque Qadjar, nous étions sous la domination de deux rivaux : le Royaume-Uni et la Russie de l’époque ; à cette époque, il n’y avait pas encore l’Union soviétique. L’un arrachait une concession, l’autre disait que vous avez fait concession à lui, faites-en à moi aussi ; et il arrachait lui aussi une concession. Entre ces deux puissances, il y avait une concurrence pour arracher plus de concessions. Et ces incompétents régnant sur le pays avaient sacrifié le peuple et ses objectifs à l’autel de ces deux-là. À cette époque, l’Iran n’avait que 15 ou 20 millions d’âmes. Ils ont sacrifié tout ce que le peuple avait. À leur époque, c’était ainsi, à l’époque pahlavi d’une autre manière, laquelle était évidemment plus hideuse ; c'est-à-dire être au service des objectifs de ces gens-là et leur ouvrir les portes du pays. Étant donné que la culture iranienne et islamique a la capacité d’exhorter le peuple à résister, ils l’ont changée. Cet esprit qui, dans l’affaire du tabac, a réussi à gifler la compagnie étrangère, cette motivation qui, lors du mouvement constitutionnaliste, a réussi à conduire le peuple sur la scène, à l’époque pahlavi, ils ont essayé de détruire cet esprit et cette motivation. Bien entendu, eux-mêmes, ils n’avaient pas de croyance, ils étaient incroyants, mais ils ont obéi aux ordres qu’on (l’ennemi) leur donnait. De longues années durant, c’était ainsi la situation du pays.

Ce pays, en raison de sa quintessence islamique, en raison du talent iranien, en raison des privilèges et des spécificités de la société iranienne qu’un grand nombre des sociétés voisines et de sociétés dans le monde n’ont pas, en raison de ces caractéristiques et en raison de l’émergence d’un leader extraordinaire et exceptionnel tel que l’honorable Imam Khomeiny, a su s’émanciper du poids de toutes ces pressions, se tenir debout, exprimer ses desideratas, d’accomplir sa volonté et de poursuivre son mouvement. Ils veulent détruire cela ; le front de l’ennemi cherche aujourd’hui cela.

C’est vrai qu’aujourd’hui l’ennemi parle avec un grand tapage de la guerre dure – il se pourrait être possible, quoique nous l’estimions peu probable, cela n’est pas pourtant impossible – mais ce qui est pour l’heure à son agenda, c’est la guerre douce. L’objectif de la guerre douce est d’arracher d’un pays les éléments de la puissance et de l’en priver ; elle vise à prendre à l’Ordre islamique et au peuple iranien les éléments de la puissance et de le transformer en un peuple faible, un peuple avili, un peuple capitulard ; voilà son objectif. Lorsqu’un peuple est devenu capitulard, il n’est plus besoin de lancer une guerre dure ; et si cela devient nécessaire à un moment donné, l’ennemi pourra le faire sans souci, alors qu’aujourd’hui il n’ose pas. En ce jour où – à Dieu ne plaise – le peuple iranien s’affaiblit et perd les éléments de la puissance, cela leur sera très facile. La revivification de la Révolution dans les esprits, préserver et sauvegarder la pensée révolutionnaire et l’orientation islamique dans l’acte, le verbe, l’attitude, les prises de décisions, les règles et les lois ; ce sont des mesures qui pourront endiguer cette situation terrible, pourront faire avancer le peuple sur cette même voie solide et ferme sur laquelle il progresse. Bon, cela était en rapport à la fête de la Révolution, si Dieu le veut, au 22 Bahman (11 février), la présence du peuple dans la rue et sur les différentes scènes, grâce à Dieu, décevra l’ennemi. Ensuite c’est la fête des élections. Le scrutin est aussi une fête.

J’ai déjà parlé un peu à propos des élections. Il y a beaucoup de choses à dire à ce sujet. Les élections sont l’injection du sang nouveau dans les veines de l’Ordre de la République islamique ; cela représente pour le peuple de prendre des forces, de se mettre en forme. Un certain nombre de gens se chargent des responsabilités et ils accomplissent des tâches ; ils effectuent une partie et ils n’arrivent pas à effectuer une autre partie ; certains réussissent, certains échouent ; il a été prévu pour la nation, ce droit que dans une tranche temporelle – pour le parlement ou la présidence de la République un mandat de quatre ans et pour l’Assemblée des Experts avec une plus grande intervalle – elle se rend au-devant de la scène et décider qui doit rester et qui doit partir. Voilà ce qui est du scrutin ; c'est-à-dire donner un nouvel esprit, du sang nouveau, d’un nouveau souffle au pays, à la nation et au peuple. Voilà en quoi consistent les élections. Mon insistance sur la participation de tout un chacun aux élections est justement pour cette même raison. Quand les élections deviennent universelles, quand tout le monde y participe, la grandeur du pays sera renforcée, la grandeur de l’Ordre de la République islamique sera renforcée, le pays sera assuré, l’Ordre de la République islamique sera assuré. Les élections sont une nouvelle allégeance avec les objectifs sublimes ; voilà le sens des élections. Par conséquent, il incombe au peuple de participer à ce grand événement.

Un des objectifs constants du front de l’ennemi – à sa tête les États-Unis –depuis le début de la Révolution jusqu’à présent, consiste à créer une bipolarisation dangereuse entre le peuple et l’Ordre ; justement aux antipodes de la base sur laquelle est bâtie la République islamique ; autrement dit, l’intégration totale de l’Ordre avec le peuple. Ils ont voulu créer une fissure ; évidemment, ils n’ont pas réussi. Les élections comptent parmi les cas qui déçoivent l’ennemi à ce propos ; en d’autres termes les élections montrent le lien solide de l’Ordre avec le peuple et elles anéantissent totalement cette bipolarisation souhaitée par l’ennemi. Dans cette perspective, les élections sont la manifestation de « Si vous aidez la cause de Dieu ».

Le Coran dit : « Si vous aidez la cause de Dieu, Il vous aidera » [le Coran,  47 : 7]. Si vous aidez Dieu, le Seigneur le Très-haut vous aidera. Que veut dire aider Dieu ? Comment ? Aider Dieu signifie œuvrer pour réaliser la volonté divine sur la terre. La République islamique en est le plus grand exemple ; quiconque aide la République islamique sous quelques formes que ce soit, cela concrétise « Si vous aidez la cause de Dieu» ; il a aidé Dieu. Et qu’en serait la réponse ? Dieu vous aidera, le Seigneur vous aidera. Ne s’est-il pas passé ainsi ? Depuis le début de la Révolution n’en est-il pas ainsi ? N’a-t-il pas été éprouvé ? Depuis le début de la Révolution jusqu’à présent qui est-ce qui nous a confrontés ? Que tout le monde en ait un regard attentif ; certes les sages auront un tel regard. Depuis le début de la Révolution, les puissances matérialistes du monde se sont mises en ordre de bataille devant la République islamique et elles n’ont cependant rien pu. Quand une révolution s’introduit dans un pays, par sa nature, elle entraîne dans sa foulée du chaos et du trouble. Les ennemis ont cherché en ces premiers jours de trouble, à démembrer le pays, ils ont essayé le coup d’état, ça n’a pas fonctionné ; ils ont lancé la guerre imposée et ont imposé huit années de guerre à ce pays ; dès les premiers jours, ils nous ont sanctionnés ; ces sanctions que vous constatez, viennent à la suite des premières sanctions ; et ils les ont évidemment durcies au fil des jours. Eh bien, lequel pays aurait pu résister ? Lequel pays aurait pu résister devant tant de menaces ? Mais l’Ordre de la République islamique et l’Iran islamique ont résisté ; et ils ne se sont pas seulement contentés à se préserver, ils se sont également renforcés. Aujourd’hui, la puissance de la République islamique n’est nullement comparable aux premiers jours ; et cela en tant que puissance régionale et dans des cas, en tant que puissance mondiale ; son opinion et sa voix sur certaines questions universelles sont beaucoup plus efficaces que celles des grandes puissances du monde. Aujourd’hui c’est ainsi ; elle a pris une telle allure. C'est-à-dire, l’aide divine est arrivée ; « Si vous aidez la cause de Dieu » que vous avez fait, a eu dans son sillage « Il vous aidera ». Dieu vous a aidés ; si Dieu n’avait pas aidé, ce «  Si vous aidez la cause de Dieu», ne pourrait pas se poursuivre. La présence du peuple aux élections compte aussi parmi ces choses-là.

J’ai bien entendu beaucoup de choses à dire à propos des élections. On dit également des choses ; des propos sont exprimés ces jours-ci, des propos dont je ne voudrais pas parler, des propos qui font perturber l’opinion publique, qui sèment le doute dans le cœur du peuple ; des propos inappropriés et erronés dans une perspective exclusivement politique, mettant de côté le regard divin. Ces propos sont entendus parfois ces jours-ci. Je ne voudrais pas pour l’heure en parler ; ce que je voudrais dire c’est que le peuple sache que son honneur, son autorité, sa fermeté face au front de l’ennemi résident dans le fait d’accomplir dûment ses devoirs révolutionnaires dont l’un des plus importants ce sont les élections ; cela s’adresse au peuple. J’ai aussi une parole à l’adresse des responsables. Pour être juste, Les responsables, les responsables gouvernementaux travaillent beaucoup ; ils déploient beaucoup d’efforts ; ils travaillent beaucoup aussi bien pour l’organisation des élections que pour d’autres questions. Je voudrais dire que les questions propagandistes et médiatiques des élections ne fassent pas éloigner les responsables du pays des questions quotidiennes, constantes et fondamentales du pays. Les élections sont très importantes ; comme nous l’avons dit et nous le dirons, elles sont essentielles, mais les élections sont conjoncturelles, elles appartiennent à une tranche temporelle particulière, cette conjoncture prend fin, et ce qui reste, ce sont les questions fondamentales du pays dont l’une de ces questions c’est l’économie. Renforcez le pays dans le secteur économique, dans l’ensemble de l’économie de sorte que l’ennemi ne puisse pas mettre sous pression le pays via l’économie et imposer ses diktats et sa volonté. Si nous ne dépendions pas du pétrole, si nous renforcions notre production interne, nous ne tremblerons plus le jour où le baril de 100 dollars dégringole à 20 et quelques dollars. Si nous parvenons à donner de l’essor à la production interne, à éliminer le marasme, et quand l’ennemi restreint l’importation d’une telle ou telle marchandise ou l’interdit, nous ne sourcillerons même pas. Il faut renforcer l’économie endogène. Le pays est un grand pays ; nous avons un grand pays de quatre saisons ; nous avons un pays doté d’immenses moyens dont notre force humaine ; une force humaine douée, efficiente, jeune et motivée. Notre pays compte parmi ceux qui ont le nombre le plus élevé de lettrés dans le monde ; nous comptons parmi ceux qui ont le nombre le plus élevé d’ingénieurs ; dans de nombreuses disciplines scientifiques, nous figurons parmi les quatre ou cinq premiers dans le monde. Cette force humaine n’est pas négligeable ; elle est la plus haute source de progrès pour un pays ; ce pays vaste, avec ses saisons différentes, la variété de ses saisons, ses ressources immenses, tous ses moyens nous donnent la force de renforcer notre économie. Lorsque vous consolidez de l’intérieur votre économie, les autres au lieu de vous sanctionner, vous supplieront. Lorsqu’ils constatent que vous ne sourcillez même pas devant la pression économique et des sanctions économiques, que vous ne reculez pas, que vous ne vous résignez pas, ils auront à ce moment-là tort de sanctionner ; ils comprendront que c’est vain. Cela est la base du travail. Quand j’insiste sur l’Économie de résistance et que je la répète, c’est pour cette même raison. Depuis dix, douze ans, je suis en train de dire haut et fort que si on cimente de l’intérieur l’économie du pays, la majorité des problèmes découlant de l’ennemi seront éliminés et quant à l’emploi, pour nos jeunes, pour l’élimination des problèmes sociaux dus au chômage et au marasme, on trouvera aussi des solutions claires.

Je conseille aux responsables du pays qu’ils ne se laissent pas occuper par ces tapages médiatiques concernant les élections ; occupez-vous de l’économie. Canalisez les ressources vers là où elles doivent être conduites ; c'est-à-dire vers la production, et la production agricole et la production industrielle. Un pays si grandiose, si vaste, avec une si grande variété de productions, on a honte lorsqu’on aperçoit – moi, je vois dans les journaux et vous dans la rue – les différents genres de fruits étrangers dans la rue ! Notre orange, notre pomme restent sur l’arbre, et nous allons importer de fruit de l’étranger ? Il faut réfléchir sur ces choses, il faut y travailler. Que l’on conduise les ressources vers la production, et non pas vers plus de dépendance, non pas vers les importations. Lorsqu’une question comme celle des élections intervient, elle fait perdre à tout le monde l’esprit, tout le monde s’en occupe ; eh bien non, il s’agit d’une question éphémère, ceux qui doivent s’en occuper, s’en occupent, ceux qui doivent agir, sont en train d’agir ; que les responsables du pays ne s’en préoccupent pas. C’est ce que je dis aussi bien à notre cher peuple qu’aux responsables du pays : toutes nos politiques, toutes nos conduites, devront se focaliser vers l’existence d’un vaste front ennemi ; que toute notre attention doive se concentrer sur cela. Le peuple n’adore aucune personne ni aucun ensemble qui aurait négligé l’ennemi, il ne les louera pas. Eh bien oui, il (l’ennemi) vous sourit, vous aussi vous souriez, mais faites attention à ce qu’il y a derrière ce sourire ! Il ne faut pas oublier les hostilités, il ne faut pas jeter aux oubliettes les inimités. Un front d’ennemis se trouve devant nous. Aujourd’hui, il nous incombe de faire attention sur différents plans dont notre sécurité, notre économie, notre culture, nos jeunes et à propos des problèmes sociaux, tels que quel est le rôle de l’ennemi et d’en décider les politiques, de légiférer sur cette base, d’agir et de parler. Négliger l’ennemi n’apporte aucune fierté ; sachons qui est l’ennemi ; certains protestent pourquoi monsieur, vous dites constamment « ennemi, ennemi » ; eh bien, si nous ne disons pas, nous oublierons que nous avons un ennemi ; ensuite, l’ennemi profitera de notre négligence et il fera tout ce qu’il voudra.

Il faut aussi bien connaître l’ennemi que ses hostilités ; comme le dit Saadi - lorsque l’ennemi brandit l’amitié, il fera dans l’habit de l’ami, ce qu’aucun ennemi ne pourra faire ; autrement dit, c’est dans l’habit de l’ami qu’il portera son coup. Il incombe à tout un chacun de faire attention à tout cela. Dieu soit loué, les responsables du pays sont bons, pour être juste, ils travaillent, ils s’emploient ; cependant il faut redoubler de vigilance, car il s’agit d’un ennemi perfide, un ennemi insolent et audacieux.

Les États-Unis ne répondent pas aujourd’hui aux plus simples questions de l’opinion publique mondiale. L’opinion publique mondiale demande aux Américains s’ils sont au courant qu’un pays est en train de bombarder le Yémen, il y a maintenant dix, onze mois, qu’il anéantit les villes ? Vous en êtes informés ou vous n’en savez rien ? Si vous êtes au courant, pourquoi vous le soutenez ? Si vous en êtes au courant, pourquoi vous ne protestez pas ? Si vous en êtes au courant, et vous le considérez comme crime, pourquoi vos avions de ravitaillement les aident ? Pourquoi vous aidez ? Pourquoi vous soutenez ? Vous qui parlez des droits de l’Homme, répondez donc. Le fait que des milliers d’enfants, des milliers de femmes et d’hommes, des civils soient tués dans les maisons, dans les hôpitaux, dans les écoles, sans aucune défense, n’est pas de terrorisme ? Ce n’est-il pas de terrorisme d’État dans sa forme la plus honteuse et la plus cruelle ? Pourquoi donc vous le soutenez ? Les Américains ne répondent pas à ces questions. Ils regardent en toute impunité dans les yeux du monde et ils se disent les avocats des droits de l’Homme ! Voilà en ce qui concerne le Yémen, une question qui date d’il y a un an ! De l’autre côté, il y a la Palestine, avec 60, 65 ans d’antécédents. Vous constatez ce qu’ils font avec le peuple de la Palestine, vous constatez comment ils détruisent leur maison, vous constatez comment ils anéantissent leurs champs agricoles, vous constatez comment ils procèdent à la colonisation et ils font loger dans ces maisons les éléments sionistes équipés de fusil, ils les gardent armés ; vous constatez tout cela, alors pourquoi vous les défendez ? Pourquoi vous leur donnez de l’argent ? Pourquoi vous cédez constamment devant – comme vous le dites vous-mêmes - le lobby sioniste aux États-Unis et vous le flattez constamment ? Pourquoi ? Ce sont de simples questions de la part de l’opinion publique. Ils ne répondent pas même à une seule de ces questions. Mais ils se disent pour l’amitié, pour les droits de l’homme, pour la démocratie. Dans les pays qui sont les alliés des États-Unis dans notre région, on ne peut même pas parler des élections, ils ne connaissent même pas le phénomène qui est le suffrage ; ils n’ont même pas aucune idée de ce qui pourrait être une élection. Or, ces États-Unis partisans de la démocratie, ont scellé avec eux le pacte de fraternité ; et quel pacte ! Ils les défendent de tous les moyens. Notre ennemi est un tel ennemi, voilà ce que sont les États-Unis. Je l’ai évidemment dit à plusieurs reprises quelle est l’intention de l’administration américaine ; nous parlons du régime américain – nous n’avons rien contre le peuple américain – le régime américain est un tel régime. Ils accomplissent les actes les plus abjects, ensuite ils vous sourient et ne répondent pas à ces questions ! Eh bien, s’ils ont vraiment une réponse, qu’ils répondent à l’opinion publique mondiale. Lorsqu’un pays a devant lui un tel ennemi, il lui incombe de faire attention, il incombe au peuple iranien d’être vigilant. Grâce à Dieu, le peuple iranien sera vigilant, il a été vigilant ; cet immense mouvement populaire a su jusqu’à présent déjouer la ruse de cet ennemi perfide, cruel et déloyal ; dans l’avenir aussi, grâce à Dieu, il avilira cet ennemi.

Mes chers ! Soyez reconnaissants envers votre responsabilité, soyez reconnaissants envers votre jeunesse. Vous êtes jeunes, vous êtes motivés, vous avez aussi une responsabilité, vous pouvez travailler ; travailler dans une telle ambiance, dans un tel milieu est en effet un acte d’adoration de Dieu. Agissez avec une intention pure pour Dieu et pour la progression du pays, de l’armée et de la Force aérienne vers ces objectifs. Plus vous travaillez, Dieu sublime gratifiera davantage votre vie, et votre effort.

Je souhaite que, si Dieu le veut, l’âme pure de l’honorable Imam Khomeiny et les âmes pures des martyrs, surtout les martyrs de la Force aérienne de l’Armée de la République Islamique d’Iran soient contentes de vous tous et de nous tous.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !