Quelque 2000 étudiants et représentants des centres scientifiques, culturels, politiques, révolutionnaires et syndicalistes des universités iraniennes ont rencontré le 19 aout 2011, l'Ayatollah Sayed Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique.

Dans son discours lors de cette réunion enthousiaste et dynamique, le Guide suprême de la Révolution islamique a donné des précisions sur les déviations des révolutions dans le monde, et a souligné la stabilité et la détermination de la Révolution islamique :
« La grande Révolution de la nation iranienne qui avait des objectifs précis et poursuit les mêmes objectifs et les mêmes valeurs, sans altération du discours révolutionnaire, est une exception dans l'Histoire», a-t-il dit.

Concernant ces objectifs majeurs de la Révolution islamique d'Iran, Son éminence a énuméré « le caractère islamique, l'opposition à l'arrogance, la défense de l'indépendance du pays, le respect de la dignité humaine, la défense des opprimés et le progrès et le développement global de l'Iran », soulignant que la Révolution islamique s'appuie sur la foi, les croyances, les motivations et les sentiments du peuple.
«Après 32 ans, ce chemin droit et lumineux se poursuit sans aucune déviation et cette réalité est la preuve de la stabilité et de la détermination du mouvement révolutionnaire», a-t-il ajouté.

Son éminence a noté que le peuple iranien affichait une volonté résolue dans son alliance avec son Créateur et a déclaré : « Cette résistance louable est un héritage de la génération précédente à la génération actuelle. Les jeunes étudiants, fervents et véridiques, qui n'ont pas connu la victoire de la Révolution et l'époque de l'Imam Khomeiny (ra), suivent aujourd'hui les mêmes idéaux et ont les mêmes revendications que celles de la première génération de la Révolution».

Le Leader de la Révolution a qualifié les demandes et les commentaires des étudiants et des universitaires de «plus précis et plus spécialisés» que ceux de l'ancienne génération, ajoutant que "les sentiments de la jeunesse d'aujourd'hui sont les mêmes que les sentiments de la jeune génération du début de la Révolution bien que plus rationnels, et que cela était un facteur très précieux".

L'Ayatollah Khamenei a fait allusion aux progrès de la Révolution au cours des 32 dernières années et a assuré que la sauvegarde de cette volonté de perfectionnement était le devoir essentiel de la jeunesse universitaire. Il a ajouté : «Les jeunes et les étudiants aujourd'hui, sont les responsables et les décideurs de demain, et sont responsables de la poursuite et du perfectionnement de cette voie, qu'ils légueront à génération suivante. Ils doivent prouver que pour la première fois dans l'Histoire des révolutions du monde, la Révolution islamique a maintenu en permanence et sans relâche, les mêmes principes, les mêmes idéaux et les mêmes valeurs que ceux des premiers jours et si Dieu le veut, atteindra également ses objectifs ultimes».

Son Eminence a considéré la motivation, la volonté, le courage et la puissance de la pensée de la génération actuelle comme une garantie pour la poursuite de la Révolution, et s'adressant à la jeunesse iranienne, il a signalé : « le pays qui a atteint ce stade avec courage et persévérance, doit avancer et devenir un modèle pour les sociétés islamiques. L'accomplissement de ce devoir historique revient à la génération enthousiaste et déterminée d'aujourd'hui que vous représentez».

Au sujet de la stabilité et de l'indépendance de la Révolution islamique et des écarts des autres révolutions au cours des derniers siècles, le Guide suprême a ajouté : « La Révolution Française était un exemple de révolution populaire contre la monarchie mais elle a progressivement dévié de ses objectifs et finalement, après de grandes douleurs, la monarchie a été de nouveaux restaurée en France».

L'Ayatollah Khamenei a mentionné l'indépendance des Etats-Unis et l'établissement de ce pays comme un autre exemple de mouvement populaire qui au cours des années, a déviée de ses objectifs initiaux et s'est empêtré dans d'interminables guerres intérieures et externes.

Son éminence a ajouté : «La Révolution soviétique est un autre exemple qui jouissait même de fondements idéologiques importants, mais dès les premières années, cette révolution a rapidement dévié de ses objectifs initiaux et les gens ont été éliminés de l'équation politique ainsi que les objectifs de la révolution».

Le Leader de la Révolution islamique a déclaré que certaines révolutions à la fin des années 50 et au début des années 60, au nord de l'Afrique et dans les pays d'Amérique latine sont d'autres exemples de ces déviations des objectifs révolutionnaires, et a précisé : « La Révolution islamique est une exception dans ces derniers siècles parce qu'elle a réussi à poursuivre ses objectifs initiaux et fondamentaux avec puissance et un dynamisme croissant ».

Dans une autre partie de son discours, l'Ayatollah Khamenei a conseillé aux étudiants de surveiller constamment les activités des ennemis de la Révolution et de l'islam qui agissent en groupe et sur un front uni contre l'Iran islamique, en procédant par une répartition des responsabilités et la poursuite d'un plan général : «Si ce fait est bien compris par les organisations universitaires, cela les aidera dans la poursuite de leurs tâches révolutionnaires», a-t-il conseillé.

Le Leader de la Révolution islamique a déclaré que l'assassinat d'Ali-Mohammadi, de Shahriari et de Rezaï-nejad était un exemple des activités de ce front des ennemis et a ajouté : « Cette question considérée d'un point de vue purement sécuritaire, nous cause une grande tristesse car nous avons perdu plusieurs personnalités importantes, mais si ces actes terroristes sont étudiés dans l'optique d'un travail d'équipe, il est clair que l'ennemi a des objectifs plus importants»

Selon le Guide suprême, nuire au mouvement scientifique du pays constitue l'objectif central de ces actes terroristes.
« Le front de l'arrogance poursuit ses hostilités contre la Révolution islamique dans plusieurs domaines en relation les uns avec les autres, par les sanctions économiques, la promotion de la corruption, l'affaiblissement de la fidélité aux principes, et en répandant un sentiment de peur et d'effroi chez les savants iraniens. Le mouvement scientifique du pays est un des domaines de ce plan général».

Le Guide suprême de la Révolution a déclaré qu'une évaluation judicieuse des activités de l'ennemi montrait le soutien que l'ennemi apporte à certains mouvements dans le pays et de façon significative, ses interférences dans certaines questions intérieures.

L'Ayatollah Khamenei a fait remarquer que l'une des tactiques de l'oppression mondiale est de promouvoir la corruption chez les jeunes et que ce plan de l'ennemi doit être judicieusement déjoué.

Aux sujet de certaines critiques faites par les étudiants aux différents organismes du pays, il a affirmé : «Bien sûr, lors de l'application des objectifs et des idéaux, divers problèmes et obstacles émergent dont il faut tenir compte lors du jugement des faits»

En réponse à un étudiant, son éminence a évalué de "très bonnes" les actions et les activités des organismes concernés, dans les questions courantes et régionales, et a ajouté que l'expression des points de vue des étudiants dans ces domaines, contribuerait à enrichir le processus du travail ».

Appréciant les commentaires avisés et précis d'un étudiant sur les sciences humaines, son Eminence a dit : « La pensée et la réflexion ont été à l'origine du développement des nations dans l'Histoire et la sensibilité aux sciences humaines, elle aussi, découle aussi de ces réalités ».

Son éminence a désapprouvé l'imitation des sciences humaines occidentales soulignant que «nos fondements idéologiques diffèrent de ceux de la pensée matérialiste et qu'imiter les sciences humaines occidentales ne pourrait aucunement résoudre nos problèmes».

L'Ayatollah Khamenei a précisé que nous ne considérons pas comme indigne d'apprendre de l'Occident ou de l'Orient dans le domaine des sciences humaines ou d'autres sciences, à condition que cet apprentissage nous permette d'élargir nos connaissances et nos capacités de réflexion, et que nous soyons en mesure de transformer ces sciences en sciences autochtones, et à les maîtriser professionnellement.

Sur l'ambiguïté relevée par un élève à propos d'un hadith de l'Emir des Croyants, l'Imam Ali (AS), sur la nécessité de dénoncer les crimes d'un peuple corrompu et de ceux qui profitent du bien public, l'Ayatollah Khamenei a fait remarquer que cette parole de l'Imam Ali (as) ne s'appliquait absolument pas aux accusations non prouvées contre des individus et que conformément à la logique islamique, il n'était pas permis de condamner les gens sur de simples conjectures».

Son Eminence a rappelé : «Même dans le cas de crimes établis, à l'exception des cas d''intérêt public qui doivent être dénoncés, l'Islam ne nous permet pas d'annonce publique parce que les membres de la famille et les proches des criminels eux aussi, en souffriront sans avoir commis aucun méfait».

Sur les mesures prises pour l'application de l'article 44 de la Constitution (sur la privatisation), le Guide suprême a expliqué : « Naturellement les mesures qui ont été prises ne sont ni parfaites ni satisfaisantes, mais d'après les rapports officiels, de bons travaux ont été faits dans ce domaine».

Faisant allusion aux propos d'un étudiant qui a parlé de la nécessité de faire confiance aux jeunes et de leur confier des responsabilités, l'Ayatollah Khamenei a appuyé cette idée et a déclaré qu'avant d'accepter des responsabilités, les compétences scientifiques et professionnelles devaient être assurées, et que les jeunes qui s'estimaient capables d'assumer certaines taches devaient en connaitre les devoirs».

En ce qui concerne les critiques des étudiants sur la performance de divers organismes, le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré : « J'admire profondément ces critiques bien que je sois en désaccord avec certaines d'entre elles. Ces observations prouvent que si les jeunes veulent assumer des responsabilités nationales, ils doivent aussi être prêts aux critiques car toute personne qui fait quelque chose, est naturellement interrogée sur ses compétences dans l'accomplissement de cette tâche».

Au début de cette rencontre, onze étudiants ont donné l'avis des associations qu'ils représentaient sur diverses questions universitaires, scientifiques, culturelles, sociales et politiques.