"L'unique voie susceptible de faire échouer les efforts des ennemis contre la vague d'éveil islamique est un rapprochement des cœurs ", a affirmé le Guide suprême de la Révolution islamique.

Recevant le 3 octobre 2011, les organisateurs du pèlerinage de cette année, l'Ayatollah Khamenei a qualifié le Hadj d'occasion très précieuse pour communiquer avec l'Ummah islamique et pour profiter des bénéfices spirituels.

Faisant allusion aux efforts des ennemis pour semer la division et affaiblir la vague d'éveil islamique lors des rituels du Hadj, l'Ayatollah Khamenei a affirmé que l'unique moyen de neutraliser ce complot consistait à renforcer le rapprochement et l'entente au sein de l'Ummah islamique.

Dans une allusion à la récente affaire de corruption bancaire en Iran, le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné que les responsables judiciaires du pays suivaient ce dossier avec minutie et vigueur, et qu'en plus de leur information adéquate sur l'évolution du dossier, ils devaient aussi couper la main des traîtres.

Le Guide suprême de la Révolution islamique a ajouté que le Hadj était un Banquet divin et un des grands mystères de l'islam. "Il faudrait qu'en plus des aspects généraux et internationaux du Hadj, une sérieuse attention soit portée sur l'entente et le renforcement des liens islamiques, au-delà des concepts de nation, d'ethnie et de religion, et profiter de cette occasion pour rapprocher les cœurs", a précisé l'Ayatollah Khamenei.

"Les Musulmans constituent un corps uni", a affirmé l'Ayatollah Khamenei, ajoutant : "C'est dans cette vision globale et mondiale que les pèlerins iraniens doivent participer au Hadj et transmettre aux nations révolutionnaires d'aujourd'hui, leurs trente années d'expériences de lutte contre l'Arrogance et les ennemis".

Son Eminence a appelé les pèlerins à se préparer spirituellement aux cérémonies du hadj et a ajouté : "Grâce à leur comportement durant le Hadj, les pèlerins iraniens doivent faire en sorte que le monde entier ressente une grande estime pour la nation iranienne et la République islamique d'Iran "

Dans une autre partie de son discours, le Guide suprême a fait allusion à la récente affaire de corruption bancaire en Iran, et a appelé les représentants du gouvernement à lutter contre la corruption économique de manière décisive.

«Les responsables du gouvernement ont entendu les recommandations que j'ai faites il y a presque dix ans, sur la lutte contre la corruption économique mais s'ils avaient agi selon ces recommandations, nous n'aurions jamais eu des problèmes de corruption bancaire comme celle que nous avons connue récemment".

Il a ensuite fait remarquer : "De tels événements préoccupent et attristent beaucoup les gens".
Il a également regretté que le peuple perde le moral et l'espoir à cause des manquements des responsables à leur devoir. Le Guide suprême a tenu à rassurer le peuple sur la ferme volonté des trois pouvoirs de suivre cette affaire et d'empêcher que de tels cas se reproduisent dans le pays. "Certes, certains cherchent à exploiter cette affaire pour jeter le doute sur la compétence des responsables or, les responsables du gouvernement, du Parlement et de l'appareil judiciaire travaillent et remplissent leurs responsabilités dans cette affaire", a-t-il dit.

Une fois de plus, l'Ayatollah Khamenei a recommandé avec insistance au pouvoir judiciaire iranien d'informer convenablement le peuple du suivi de ce dossier de corruption bancaire, avant de préciser que l'appareil judiciaire iranien ne devait pas faire preuve de pitié envers les malfaiteurs.

Le pouvoir judiciaire iranien étudie actuellement les éléments d'un détournement de fonds dans le système bancaire évalué à 2,6 milliards de dollars.

Les responsables du Pouvoir judiciaire iranien ont annoncé que des mandats d'arrêt avaient été délivrés pour 22 suspects de détournements massifs et qu'un certain nombre de directeurs de banque dont le directeur général de la Banque Saderat, avaient été licenciés.

Gholam Hossein Mohseni Ejei, Procureur général, chargé de l'affaire de détournement de fonds par le chef du Pouvoir judiciaire, a annoncé que la question sera étudiée de manière rapide et décisive, et que les coupables seront sévèrement punis.

Le chef du pouvoir judiciaire iranien, l'Ayatollah Sadeq Larijani, a déclaré que le système judiciaire suivait la question et enquêtait sur ce cas de détournement de fonds depuis près de deux mois.