Guide suprême de la Révolution islamique : " Les problèmes et la crise économique qui sévissent actuellement en Occident et en Europe, viennent de la nature même du capitalisme qui privilégie le capital. Il faut aussi éviter qu'une vision socialiste domine notre système économique et appliquer à la lettre, les directives de l'article 44 pour atteindre une économie respectueuse de la justice."
L'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, a reçu le 6 aout 2012 près d'un millier d'universitaires actifs et a écouté leurs points de vue sur diverses questions universitaires, scientifiques, culturelles, sociales, économiques et politiques.
Au début de cette rencontre, onze universitaires actifs dans les domaines politiques et culturels, et représentants des associations estudiantines, ont présenté pendant deux heures et demie, leurs points de vue sur différentes questions nationales puis le Guide de la Révolution a pris la parole, a répondu à leurs questions et déclaré que la société attendait des milieux universitaires des positions équilibrées et optimistes dans les domaines politiques, moraux, scientifiques et spirituels. Il a ensuite présenté une série de directives au sujet de la critique modérée, juste et positive concernant les affaires du pays.
Le Guide suprême a qualifié les points soulevés par les participants de très pertinents et représentatifs de l'atmosphère qui règne dans les universités, et a déclaré que certaines de ces suggestions étaient très utiles et instructives et que les responsables devaient en tenir compte.
Parmi les points intéressants mentionnés par les étudiants, l'Ayatollah Khamenei a évoqué la nécessité de la tolérance et de l'ouverture d'esprit vis-à-vis des gens qui ont des points de vue différents des nôtres dans divers domaines y compris politiques, et déclaré : « La fidélité aux valeurs et aux principes, et la tolérance vis-à-vis de ceux qui ont d'autres visions politiques, n'ont rien de contradictoire ».
Son Eminence a encouragé les responsables du pays à fréquenter davantage les universités et à écouter les points de vue des étudiants, ajoutant « Je suis tout à fait d'accord et je pense que les responsables des trois pouvoirs, de la télévision et des forces armées, ne sont pas présents comme ils le devraient dans les universités pour présenter leurs arguments et apporter des réponses aux questions des étudiants. Cela permettrait de lever de nombreux doutes et ambiguïtés qui existent dans la jeune génération ».
En ce qui concerne les cas où l'appareil judiciaire a convoqué certains auteurs de blogs et de site Web en justice, le Guide suprême a déclaré : « Bien entendu, le pouvoir judiciaire a des raisons pour agir mais je pense qu'il ne faut pas se mettre en colère si un étudiant se montre agressif. »
L'honorable Ayatollah Khamenei s'est référé à la vision économique basée sur la justice et a abordé le point de vue de l'Islam à propos du capitalisme.
« Au sujet des questions économiques, la recherche de la justice doit être le centre de nos activités et n'est pas en contradiction avec l'article 44 qui s'il est appliqué comme convenu, n'aboutira jamais à la domination d'une vision capitaliste dans les décisions majeures du pays. » a-t-il souligné.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a fait remarquer : "Les problèmes et la crise économique qui sévissent actuellement en Occident et en Europe, viennent de la nature même du capitalisme qui privilégie le capital. Il faut aussi éviter qu'une vision socialiste domine notre système économique et appliquer à la lettre, les directives de l'article 44 pour atteindre une économie respectueuse de la justice."
L'Ayatollah Khamenei a abordé ensuite la notion de «l'économie de résistance» qui a été récemment proposée par Son Eminence pour contrer les sanctions occidentales et les pressions, différente de l'économie agressive proposée par un étudiant. A ce propos, il a fait remarquer : "L'économie de résistance n'est pas une économie agressive, et il est nécessaire que ces questions soient éclairées au niveau universitaire, cela pourra peut-être compléter les principes du système de l'économie de résistance qui n'est pas une économie défensive et protectionniste, mais une économie qui permet à une nation, même dans les conditions difficiles de pressions et de sanctions, de progresser et de se développer».
En réponse à la question d'un étudiant qui avait demandé si critiquer revenait à compléter le puzzle de l'ennemi, le Guide suprême a déclaré qu'il avait toujours recommandé aux milieux universitaires de garder un esprit critique et rejeté le refus des critiques « Cependant, a-t-il ajouté, dans nos critiques nous devons veiller à ne pas faire le jeu des ennemis».
En Réponse à la question d'un étudiant qui avait demandé si les points de vue différents des points de vue du Guide suprême devaient nécessairement être interprétés comme une opposition au Guide, Le Guide suprême a déclaré : « Aucune critique et aucun avis qui seraient contraires aux visions du Guide suprême, ne peuvent être considérés comme une opposition au régime ou à la wilayat. Les résultats de toute activité scientifique et argumentée quels qu'ils soient, ne doivent pas être considérés comme une opposition au régime et sont valables pour le chercheur ».
Le Guide suprême a ensuite insisté sur la nécessité d'établir des relations entre les associations universitaires iraniennes et celles qui sont impliquées dans les mouvements d'éveil islamique.
Au sujet d'une critique d'un étudiant sur la lenteur des travaux du Haut Conseil juridique virtuel, son Excellence a déclaré qu'il ne fallait pas être pressé et que ce genre de travail demandait des années d'efforts et de travail.
Dans la deuxième partie de son discours, l'Ayatollah Khamenei, a déclaré que l'université était un ensemble de forces capables de diriger parfaitement le pays si elles sont libres et bien orientées.
« L'université peut répondre à toutes les attentes de la société si elle s'appuie sur le dynamisme et la confiance en soi renforcé après la Révolution», a ajouté le Leader de la Révolution.
Le Guide suprême a mentionné que la fidélité aux idéaux était une attente essentielle des milieux universitaires dans les domaines politiques, scientifiques, moraux et spirituels.
En ce qui concerne les slogans scientifique, s'adressant à des millions d'universitaires à travers le pays, l'Ayatollah Khamenei a souligné qu'ils exigeaient des efforts dans les études « car, a-t-il noté, aujourd'hui, apprendre, étudier et faire des recherches font tous partie du Djihad».
Le Guide suprême a sérieusement critiqué ceux qui considèrent que les universités sont opposées à la religion et expliqué : « C'est une grande erreur de considérer le milieu universitaire comme un milieu opposé à la religion. Cette idée a été insufflée lors de la création des universités en Iran, il y a des dizaines d'années, par ceux qui voulaient former une génération d'intellectuels pro-occidentaux. L'université est le milieu de la défense de la religion, de la morale et de la spiritualité, et doit être le lieu de la promotion des vertus religieuses et morales pour tous ceux qui y entrent».
Le Guide suprême a fait remarquer également que la défense des valeurs et des principes ne devait pas se manifester de façon agressive.
A ce propos il a ajouté : « La participation des organisations universitaires au cours de ces deux ou trois dernières années, aux questions sociales et politiques, a été très dynamique et louable, cependant au cours des mêmes années, certaines décisions ont été prises qui ne sont pas justes et sont plus des décisions émotionnelles que le résultat d'une réflexion approfondie. Par exemple, malgré l'opposition du régime islamique aux dictatures de la région, nous ne devons pas être opposés aux activités traditionnelles de la diplomatie. Il n'y a pas de contradiction entre les revendications des organisations universitaires et les intérêts nationaux, le respect de la loi et la gestion intelligente, autrement dit, il est possible pour les jeunes, de manifester leurs sentiments et leurs idéaux, sans causer de problèmes au système de gestion et aux intérêts du pays».
En guise de résumé le Guide suprême a précisé : « Nous devons prêter attention au sens exact et profond des objectifs de la jeunesse et prendre des décisions réfléchies, fondés sur les réalités et les intérêts du pays, et travailler selon ces décisions en évitant les réactions émotionnelles. Nous devons toujours avoir à l'esprit que l'idéalisme signifie aussi le respect des principes, des valeurs et des idéaux, et que notre objectif est d'influencer et non d'être influencés».
Dans une autre partie de ses déclarations, le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné : « Il est possible de présenter les avis des étudiants dans les médias qui dépendent des universités et de donner ainsi aux organisations universitaires la possibilité d'une présence et d'une participation plus actives. Il est nécessaire que ces organisations créent un centre dont les décisions seront suivies par tous les étudiants pour éviter des décisions précipitées qui auraient un effet très négatif et nuiraient à la réputation de ces organismes. »
S'adressant à tous les étudiants, l'Ayatollah Khamenei a dit : « Je vous recommande d'éviter les accusations injustes et les calomnies, et de vous abstenir de faire des déclarations sur des sujets que vous ne maîtrisez pas. »
Son Eminence a demandé aux jeunes étudiants de ne pas tomber dans le piège des postes qui était autrefois insignifiant mais qui pourrait être aujourd'hui attirant, en précisant : « Il est vrai qu'à certaines époques, les organisations universitaires étaient isolées mais ce n'est plus le cas aujourd'hui, vous devez faire attention au piège des postes qui a trompé et mis à genoux des gens qui se croyaient bien préparés spirituellement».
L'Ayatollah Khamenei a ensuite expliqué les objectifs de l'ennemi dans la guerre soft aux étudiants: « Je vous considère, chers étudiants, comme les soldats de la guerre soft, je vous appelle donc à tenir compte du véritable objectif de l'ennemi dans cette guerre qui consiste à pousser le peuple et les responsables iraniens à changer de politique. La guerre soft de l'ennemi vise le cœur, l'esprit, la pensée et la volonté du peuple. Les ennemis disent ouvertement qu'il faut obliger les Iraniens à réviser leurs positions et à comprendre que la poursuite de la résistance à l'Arrogance et aux oppresseurs n'est pas dans leur intérêt. Les soldats de la guerre soft (les étudiants) doivent être conscients de cet objectif de l'ennemi et y répondre de façon appropriée ».
A ce propos, il a recommandé aux étudiants d'approfondir leurs connaissances : « Ne vous limitez pas à quelques sites internet ou blogs, mais référez-vous au Coran, aux livres du martyr Motahhari, d'autres religieux éminents et des jeunes religieux des centres islamiques, pour augmenter votre niveau d'information », a-t-il conseillé.
L'Ayatollah Khamenei a qualifié l'espoir de très important et déclaré que le renforcement des études islamiques, la conscience des réalités du pays, les critiques constructives et une surveillance continue faisaient partie des responsabilités des associations universitaires soulignant : «Tout cela doit se faire dans la tolérance et la rationalité, et dans le respect du juste milieu. La situation du pays est encourageante et il est nécessaire de développer cet espoir dans les cœurs ainsi que chez vos compatriotes ».