2 /07/ 2014
Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 2 juillet 2014 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, à une réunion avec des professeurs d'universités iraniennes. La réunion a eu lieu dans l'enceinte de Hosseinieh Imam Khomeiny au quatrième jour du mois sacré du Ramadan.
Au nom d'Allah, le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux
Louanges à Allah, Seigneur des Mondes, et paix et salut sur notre maître et prophète, Mohamad, et sur sa famille immaculée
Je tiens à souhaiter la bienvenue aux chers frères et sœurs, les honorables professeurs d'université et les érudits présents à cette réunion. Cette réunion a toujours été une des plus agréables réunions pour cette humble personne que je suis, tant en raison des déclarations qui sont faites dont la plupart sont bénéfiques, profondes, argumentées et scientifiques, et plus que cela, en raison de l'ambiance scientifique de la réunion. Fondamentalement, notre but principal dans cette réunion, est d'exprimer de manière symbolique notre respect pour les chercheurs et les ulémas engagés qui sont la plus grande richesse du pays.
Vous avez beaucoup d'idées et beaucoup de choses à dire. S'il était possible d'écouter toutes vos déclarations, cela serait certainement bénéfique. J'espère que ces déclarations et ces idées seront exprimées au bon endroit, lors des réunions scientifiques et universitaires, et que les responsables en profiteront. Sans aucun doute, les pensées et les idées des chercheurs et des intellectuels des universités, sur toutes les questions du pays, seront une grande source de richesses pour les gestionnaires du pays qui je l'espère, en tireront dûment profit. Naturellement, cette réunion est limitée et ne nous permet pas de tirer largement profit de toutes les idées et de toutes les opinions mentionnées.
Je remercie les chers frères et l'honorable sœur qui ont exprimé leurs points de vue. Tous ceux qui ont pris la parole ont relevé de très bons points et nous ont fait bénéficier de leurs déclarations. In-cha-Allah, ces déclarations seront prises en compte lors des planifications et des échanges de vues avec les représentants de l'exécutif. In-cha-Allah, ces déclarations auront des effets perceptibles.
Notre objectif dans cette réunion, est de respecter la science et les personnalités scientifiques, d'écouter et de comprendre les déclarations des honorables professeurs et amis. Heureusement, cet objectif a été atteint jusqu'à aujourd'hui et jusqu'à ce moment même. Moi aussi, j'aborderai certaines questions.
L'ambiance du Ramadan est une ambiance imprégnée d'enthousiasme, de spiritualité, d'honnêteté et de pureté. Nous devons essayer de tirer le meilleur parti de cette ambiance, à la fois pour le bien de notre relation spirituelle avec Dieu que nous devons renforcer car le meilleur et le plus grand avantage pour quiconque est de renforcer cette relation, et pour notre vie éternelle dans l'Au-delà, car la vraie vie est celle de l'Au-delà. Tirer le meilleur parti de cette ambiance est bénéfique tant pour notre vie dans ce monde que notre vie dans l'au-delà. Nous devons essayer de profiter de cette ambiance spirituelle et pure qui existe pendant le mois de Ramadan pour établir une bonne relation spirituelle entre nous-mêmes et les autres, prendre de bonnes décisions et adopter des mesures appropriées. Dans nos relations avec autrui, nous devons être optimistes, nous devons faire confiance aux gens, être gentils et bienveillants. Nous devons profiter du mois de Ramadan pour faire preuve de bonté dans nos relations sociales et humaines, et améliorer l'ambiance du pays. Cela peut être effectué par chacun d'entre nous, en particulier vous qui êtes professeurs d'université. Vous avez une position scientifique élevée et pouvez naturellement exercer plus d'influence sur votre entourage notamment sur vos étudiants.
J'ai écrit un certain nombre de points dont je parlerai à cette réunion qui est une réunion très précieuse pour moi en compagnie de ces personnalités intellectuelles et scientifiques exceptionnelles. Nous, qui sommes toujours fiers des ressources humaines du pays, devons savoir que les meilleurs et les plus éminentes ressources humaines sont celles qui sont en train de construire des personnalités compétentes dans les universités, c'est à dire les honorables professeurs d'université. C'est l'occasion pour nous de discuter avec vous, face à face, de certains points.
Le premier point concerne le mouvement scientifique du pays. À mon avis, cette question est très importante. Je crois que le mouvement scientifique du pays est une question fondamentale pour notre peuple, notre société et même pour le monde de l'Islam. Depuis des années peut-être 10 ou 12 ans, nous insistons sur la question de la science et cela a conduit à de bons résultats. Le mouvement et le courant scientifiques ont vraiment commencé dans le pays. Ce mouvement a progressé et de grands exploits ont été accomplis. Vous venez d'entendre dans les discours des honorables professeurs, certains exemples de ces grands exploits qui sont beaucoup plus nombreux que ce que les amis ont mentionné à cette réunion. La tâche a commencé et ce mouvement scientifique est devenu célèbre dans le monde entier. Le mouvement scientifique de notre cher pays s'est manifesté dans le monde entier. Cependant, ce qui m'inquiète, c'est que notre mouvement n'a pas encore atteint un point stable. Nous sommes comme des gens qui se déplacent sur une pente raide. Nous avons avancé sur cette pente et de nombreuses tâches ont été effectuées, mais nous ne sommes qu'au milieu du trajet pour différentes raisons.
Je ne veux pas parler longuement de cette question parce que nous en avons parlé à différentes réunions et à plusieurs reprises. Si nous arrêtons notre marche sur cette pente raide, cette pause sera accompagnée d'une régression. Si notre mouvement scientifique perd de sa vitesse, il sera très difficile de retrouver la même vitesse dans l'avenir. C'est ce qui nous préoccupe. Ce que je veux dire, c'est que nous devons aider ce mouvement scientifique de toutes nos forces et travailler. Nous ne devons pas faire en sorte que ce mouvement ralentisse. C'est le premier point qui constitue d'ailleurs, l'essentiel de mes propos.
Sans aucun doute, le camp de nos ennemis souhaite arrêter ce mouvement scientifique national. Certaines personnes sont sensibles au mot «ennemi» et se plaignent du fait que nous parlions toujours de l'ennemi alors que le Saint Coran, du début à la fin, répète les mots "Satan" et "Iblis", plusieurs fois. L'ennemi ne doit pas être ignoré. Ce n'est pas un défaut de considérer l'ennemi comme un ennemi. Le fait que nous parlions de l'ennemi ne signifie pas que nous ignorions nos problèmes intérieurs. Ce n'est pas le cas. « Votre pire ennemi est votre moi intérieur, celui qui existe entre vos deux côtés » [lit-on dans les narrations].
Le pire ennemi est notre ennemi intérieur, la satisfaction de nous-mêmes, notre paresse et notre recherche du plaisir. Notre pire ennemi est le manque de perspicacité dans l'accomplissement de nos tâches. Cela est tout à fait évident, toutefois ignorer l'ennemi extérieur est une grande erreur stratégique qui nous infligera de lourdes pertes. Par conséquent, l'ennemi doit être connu et vu. Bien entendu, nous pouvons discuter sur la manière de nous comporter envers lui, mais c'est une autre question, son hostilité doit être comprise et ses plans doivent être identifiés. L'un des plus importants plans de l'ennemi est d'empêcher le mouvement scientifique du pays. Cela précisé, revenons à la question des universités. C'est ici que la gestion « djihadiste » dont nous avons parlé devient significative. Le djihad signifie un effort face à un ennemi. Tout effort n'est pas un djihad. Le djihad signifie un effort face à un défi et une hostilité de la part de l'autre partie. C'est le sens du djihad.
La gestion « djihadiste » signifie une attention au fait que le mouvement scientifique et le progrès scientifique du pays sont confrontés à un défi. Vous qui êtes des gestionnaires, des professeurs et des étudiants d'université, devez affronter ce défi dans un mouvement « djihadiste », dans la gestion d'un organisme, d'une université, d'un ministère ou d'un autre secteur de cette grande arène. La gestion djihadiste consiste à se soulever contre ce défi. Bien entendu, dans le passé, nous avons vu certains comportements inappropriés dans les universités. Dans une université renommée, certains encourageaient les brillants étudiants à quitter le pays et parlaient constamment d'une « fuite des cerveaux ». Il y avait des gens qui identifiaient des étudiants brillants et les encourageaient à quitter le pays. Nous l'avons vu à une certaine époque. Nous avons aussi été témoin au ministère des sciences, de certains obstacles sur la voie du mouvement et du progrès scientifiques du pays. Il est possible qu'ils avaient des arguments qu'ils jugeaient appropriés mais la vérité, c'est qu'ils créaient des obstacles. Cela ne doit pas se répéter. Les universités ne doivent pas être gérées par des gens qui ne reconnaissent aucune valeur et n'attachent aucune importance au progrès scientifique. Les universités doivent être gérées par des gens qui aiment le progrès scientifique du pays et comprennent l'importance de cette question pour le sort de notre peuple et de notre pays. C'est notre point principal. Cette remarque s'adresse aux responsables gouvernementaux, aux responsables des universités et à vous, les professeurs d'université. Les universités ont lancé un mouvement. Vous ne devez pas permettre que ce mouvement s'arrête. Ce mouvement doit se poursuivre et se renforcer. Comme je l'ai dit, cette réunion ne nous permet pas d'entrer dans les détails. Nous avons un long chemin devant nous pour atteindre le point désiré dans le domaine de la science. Beaucoup d'efforts doivent être faits et nous devons faire preuve de beaucoup de diligence.
Au sujet des mesures que les experts et les spécialistes ont adoptées, je crois que même à court terme, les sanctions seront neutralisées par le progrès scientifique. Aujourd'hui, la question des sanctions est un des problèmes qui hante l'esprit des gens. Imaginez que nous adoptons des perspectives à court terme et à moyen terme, sans tenir compte de notre avenir. Si le pays veut lutter contre les sanctions, il faut savoir que comme les honorables messieurs l'ont souligné, elles peuvent être neutralisées grâce à l'adoption d'une perspective scientifique qui tient compte des problèmes du pays, de la science et de la connexion entre la science, l'industrie et l'agriculture.
Aujourd'hui, les sanctions sont un outil dont nos ennemis se servent pour humilier notre peuple. Ils utilisent des sanctions pour exercer des pressions et nuire à notre dignité nationale, en dehors des pressions courantes qui sont liées aux conditions de vie. Ils humilient notre peuple par des sanctions. C'est la raison pour laquelle nous avons dit à plusieurs reprises au cours des dernières années, que nous ne devions pas mettre trop l'accent sur la question des sanctions. L'arène est ouverte pour que nous travaillions dans ces domaines. Nous pouvons travailler. les entreprises fondées sur le savoir sont une des tâches les plus fondamentales liées à la question de l'économie de résistance qui a été mise en place, longuement discutée et acceptée par toutes les parties impliquées dans les affaires du pays.
Bien entendu, nous devons être prudents dans l'identification des entreprises fondées sur le savoir. Des normes et des critères doivent être établis. Il ne faut pas que certaines personnes y fassent des choses qui sont communes dans d'autres domaines, comme les activités lucratives ou autres, dans le cadre des entreprises fondées sur le savoir. Des standards doivent être définis pour les entreprises fondées sur le savoir. Cela doit être une des normes principales.
Je tiens à dire entre parenthèses, que certaines personnes qui ont de l'influence et disposent d'une tribune pour exprimer leurs opinions, cherchent à semer des doutes sur l'évolution scientifique du pays. Nous croyons que ce n'est pas approprié. Ce qu'ils disent est vraiment le signe d'un manque d'informations. L'un des responsables du pays a exprimé des opinions sur les questions militaires qui n'étaient pas fondées sur les réalités. J'ai dit que nous devrions organiser une tournée militaire pour les responsables du pays afin qu'ils se rendent compte de certaines réalités et augmentent leurs informations sur les capacités militaires du pays. Malheureusement, cela concerne aussi les questions scientifiques. Nous devons apparemment, organiser une tournée scientifique pour les responsables à différents niveaux. Les amis ont souligné à cette réunion un certain nombre de domaines. Un des amis a parlé de la nanotechnologie. Bien entendu, cela ne concernait pas seulement la nanotechnologie et a dit : « Nous commençons à creuser un puits mais quand nous arrivons près de l'eau, nous abandonnons le travail ». Ce n'est pas juste, le travail a été poursuivi. Ceux qui sont chargés de creuser le puits sont vraiment en train de poursuivre l'affaire et ont atteint de bons résultats.
Par exemple, la médecine de notre pays est une des plus avancées dans le monde. Nous n'avons pas un grand écart avec les autres pays dans le domaine de la médecine. Cela est aussi vrai dans d'autres domaines comme le nucléaire et la science des cellules souches. Il existe de nombreux domaines dans lesquels nous avons atteint de très bons résultats. Il n'est pas bon pour ceux qui n'ont pas suffisamment d'informations, de semer des doutes. Ils feraient mieux d'aller étudier et d'être en contact avec ces réalisations et comme je l'ai dit, de participer à une tournée scientifique pour acquérir l'information nécessaire. C'était la principale remarque que je voulais faire. Je demande aux responsables des différents ministères et aux représentants de l'exécutif impliqués dans les questions liées à la science, aux universités et à l'industrie, d'adopter une attitude sérieuse envers la question du progrès scientifique et la relation entre la science et la technologie. Aucune négligence n'est acceptable dans ces domaines. Cette question est notre question principale. C'est l'une des questions les plus fondamentales et les plus urgentes. Les recherches sont importantes mais à mon avis, il ne devrait y avoir aucune négligence à ce propos et à l'égard du travail qui doit être fait.
Un autre point dont je voulais parler est le plan scientifique global qui a été heureusement ratifié. Selon les rapports que j'ai reçus, ce plan a été bien accueilli et plusieurs plans scientifiques ont été élaborés et annoncés à partir du plan scientifique global, et plusieurs autres plans sont en cours d'élaboration. On nous a dit qu'un certain nombre de responsables de centres scientifiques avaient demandé à l'organisation chargée de l'application du plan scientifique global, d'élaborer un plan scientifique pour leurs propres secteurs. Cela a été un événement important et bénéfique dans le pays. Pour compléter cette tâche il faudrait que les responsabilités des différentes universités vis-à-vis du plan scientifique global, soient indiquées en fonction de leur niveau. Les universités renommées et les autres universités du pays doivent connaître leurs responsabilités vis-à-vis de ce grand projet scientifique et travailler dans le domaine qui les concerne. Un tableau des besoins doit être établi pour que chaque université connaisse ses responsabilités. Nous pouvons diviser les universités en fonction de leur niveau et talents, et confier à chaque université des tâches précises.
Un autre point que j'ai noté est que notre mouvement dans le domaine des activités scientifiques a heureusement commencé. Un point fondamental dans les activités scientifiques, est que ces activités doivent répondre aux besoins du pays. Cela n'a pas été complètement respecté jusqu'à présent. Comme les amis l'ont souligné, les articles scientifiques de notre pays ont des clients. Il y a beaucoup de clients dans le monde pour le travail scientifique, mais ce n'est pas suffisant. Bien sûr, préparez un article qui sera une référence est une source de fierté. C'est une bonne chose. Cela est aussi bénéfique pour le pays et c'est le signe du progrès scientifique du pays. Mais plus important encore, est que votre travail dans les domaines scientifiques réponde aux besoins du pays. Comme vous l'avez vu aujourd'hui, les experts ont relevé certains points, souligné certains besoins et certaines faiblesses dans le domaine de l'industrie, de l'agriculture, de la gestion en temps de crise et de différentes autres questions liées aux affaires du pays. Les articles et les recherches scientifiques peuvent répondre à ces besoins. C'est une question importante. Si les universités font des efforts dans ce domaine, elles auront rendu le plus grand service à la gestion du pays. Les universités et les milieux scientifiques peuvent y contribuer en orientant les décisions des responsables dans différents domaines. Leur travail scientifique, leurs articles, les thèses qu'elles confient aux étudiants et les débats scientifiques doivent répondre aux besoins des responsables.
Un autre point qui mérite d'être aborder en présence des professeurs et que j'ai noté ici, est que l'influence des professeurs sur les étudiants. C'est la caractéristique d'un professeur d'université. Votre supériorité scientifique sur vos étudiants et vos cours exercent une influence sur leur esprit et leur caractère. Vous devez en profiter pour former vos étudiants. Aujourd'hui, nous avons besoin que nos jeunes aient un bon moral, soient optimistes, courageux, confiants et pieux, et qu'ils aient un esprit prospectif et diligent. Nous avons besoin de tels étudiants. Vous pouvez effectuer cette tâche dans les milieux scientifiques et dans vos salles de cours. L'inverse est aussi possible. Il est possible de faire en sorte que les étudiants perdent confiance dans l'avenir du pays et deviennent indifférents. Cela est possible par certaines déclarations ou en ridiculisant les principes établis du pays. Cela est possible. Nous n'attendons pas seulement des professeurs qu'ils apportent un savoir. Les professeurs doivent également renforcer la spiritualité des étudiants et leur caractère spirituel. Vous pouvez avoir une influence dans ce domaine. Vous devez essayer de former les étudiants engagés et respectueux des principes spirituels, familiaux et nationaux. Vous devez éduquer les étudiants de sorte qu'ils croient à la culture islamique. Certaines personnes ont agi dans le sens inverse pendant des années avant la Révolution. Bien entendu, après la Révolution aussi, ce genre de comportements a été constaté dans les universités. Nous sommes au courant et vous l'êtes également. Nous connaissions et connaissons certains individus et certaines orientations. Leur identité n'est pas importante. Une orientation dominée par la culture occidentale dominante existe. Pour elle, tout ce qui est occidental est louable et tout ce qui est national et international, est critiquable. Nous avons des individus de ce genre. C'est exactement le contraire de ce qui devrait exister. Dans les milieux universitaires et dans les cours, les professeurs d'université peuvent former des étudiants pieux et religieux, qui croient en l'avenir et au destin de leur pays et du peuple. Ils peuvent leur apprendre à être pleins d'espoir et d'optimisme, à avoir un moral élevé et à croire aux principes du régime politique du pays. Ils peuvent également agir dans le sens inverse. Nous attendons des professeurs d'université que leurs déclarations ne détruisent pas l'enthousiasme et l'espoir des jeunes étudiants. C'est la vocation même d'un professeur.
Ce que je veux dire aux chers frères et sœurs et aux honorables professeurs d'université est que comme je l'ai dit à plusieurs reprises à cette réunion et à d'autres réunions, les professeurs d'université doivent considérer l'enseignement comme leur tache principal et leur premier devoir, et non comme un deuxième travail et une préoccupation secondaire et marginale. Les professeurs doivent passer beaucoup de temps dans les universités afin de répondre aux besoins scientifiques des étudiants et d'établir une relation étroite avec eux. Il ne faut pas qu'ils se contentent d'être présents aux heures de cours et négligent leur travail. C'est un autre point dont j'ai parlé. Les professeurs doivent consacrer du temps aux étudiants et se comporter de façon sympathique. Cela encourage les étudiants à faire des efforts scientifiques. Cela pousse les étudiants à prendre le comportement de leurs professeurs comme le modèle dans la poursuite des tâches scientifiques. Naturellement, les étudiants sont influencés par leurs professeurs.
Un autre point concerne l'enseignement religieux. Les professeurs d'enseignement religieux disposent d'une occasion très précieuse dans les universités. Un grand nombre d'étudiants - des millions d'étudiants - participent aux cours de ces professeurs pendant plusieurs heures. C'est une occasion très précieuse. Les meilleurs jeunes sont à votre disposition. Si les professeurs d'enseignement religieux agissent avec les étudiants de manière sage en s'appuyant sur des connaissances approfondies et mises à jour, dans la présentation des différentes questions idéologiques et islamiques, nous tirerons le maximum d'avantages de leur présence dans les universités. Il est vraiment essentiel pour moi et pour les Représentations du Guide suprême dans les universités, de porter une attention particulière à ces questions et de formuler des plans pour profiter au maximum de la présence de ces honorables professeurs dans les universités, renforcer la foi des étudiant, améliorer leurs performances et former des gens religieux et croyants.
Un autre problème est la question des sciences humaines. Nous avons mis en relief cette question il y a quelque temps, et avons présenté les raisons de cette insistance à plusieurs reprises. Nous avons vraiment besoin de changements fondamentaux dans les sciences humaines. Cela ne veut pas dire que nous pensons que nous n'avons pas besoin des travaux intellectuels et scientifiques, et des recherches des autres pays. Ce n'est pas ce que je veux dire. Certains champs des sciences humaines ont été développés par les Occidentaux. Ils ont étudié et travaillé dans ces domaines et nous devons utiliser leurs études. Le problème est que la base des sciences humaines occidentale n'ont pas une base divine mais une base matérialiste, et que cette base n'est pas compatible avec les principes islamiques et religieux. Les sciences humaines seront bonnes et bénéfiques, pourront instruire les gens et seront à l'avantage de la société seulement si elles se fondent sur une vision divine du monde. Cela n'existe pas dans les sciences humaines actuelles. Il faut réfléchir et travailler là-dessus. Bien sûr, cela ne peut pas être fait à la hâte. C'est une tâche longue et importante. Cependant, il est nécessaire que les amis censés travailler sur ce sujet, lui donnent un rythme convenable. Bien que nous ne devions pas agir hâtivement, la lenteur n'est pas non plus appropriée ni acceptable. Il faut travailler davantage dans ce domaine. Bien entendu, je sais qu'en plus du Conseil suprême de la Révolution culturelle, de nombreux professeurs d'université effectuent des tâches importantes et volontaires dans ce domaine. Il est nécessaire que ces tâches soient coordonnées afin que le pays et les universités obtiennent de bons résultats.
Apparemment, notre réunion touche à sa fin. Le dernier point est que je demande aux responsables des universités et aux gens chargés de la gestion, d'éviter de transformer les universités en centres de tumulte politique et d'activités des partis politiques. Un poison mortel pour le mouvement scientifique est que les universités se transforment en clubs politiques. Ce fut le cas à une certaine époque. Bien entendu, cela ne signifie pas le rejet des mouvements politiques estudiantins. J'ai toujours été et je resterai le défenseur des activités politiques des étudiants et des personnalités académiques, mais adopter une perspective politique et une compréhension politique, et s'engager dans des activités politiques, est une chose, et transformer les universités, les salles de cours et les milieux scientifiques en un terrain de chevauchée politique, en est une autre. Ce sont deux domaines différents. La sérénité aide les universités à faire leur travail et à s'acquitter de leurs responsabilités dans les domaines scientifiques qui sont si importants. Si, à Dieu ne plaise, le contraire se produit, le premier préjudice que nous connaitrons est que le mouvement scientifique dans les universités et par conséquent dans le pays, s'arrêtera ou ralentira et comme je l'ai dit, toute pause sera ici une régression.
Mon Dieu, par la bénédiction de Mohamad (SAWA) et de sa famille (AS), décerne Tes bénédictions aux universités du pays, à nos personnalités universitaires et à nos étudiants dans ces heures sensibles et ces jours bénis. Mon Dieu, guide-nous vers le chemin qui sera profitable au peuple iranien et à la gloire du monde de l'Islam. Mon Dieu, par la bénédiction de Mohamad (SAWA) et de sa famille (AS), accorde-nous la perspicacité pour faire face à aux différents défis différents aux différents moments. Fais que nos efforts soient sincères dans le mouvement que nous poursuivons. Mon Dieu, décerne Ta miséricorde, Ton pardon et Ta bénédiction à nos chers martyrs, en particulier les martyrs des universités et les martyrs de la science et du combat du peuple d'Iran. Mon Dieu, raffermis nos pas sur le chemin de ces martyrs.
Que les salutations soient sur vous et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !