Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 11 juillet 2015, par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une audience accordée aux étudiants, et aux membres d'associations et de formations estudiantines des universités iraniennes. Cette réunion annuelle s'est tenue au Hosseinyah Imam Khomeiny, le 24ème jour du mois béni de ramadan de l'an 1436 de l'hégire lunaire. Au début de cette audience, et avant les propos du Guide suprême, 9 étudiants parmi les représentants des associations estudiantines, ont exprimé leurs points de vue sur les différentes questions scientifiques, universitaires, culturelles, sociales et économiques du pays.
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux
Louange au Seigneur des deux mondes, paix et bénédiction au vénéré prophète Abel Qassem al-Mostafa Mohammad et à ses Descendants infaillibles
Soyez les bienvenus mes chers enfants, vous les jeunes si appréciables ; je suis vraiment, du fond du cœur et profondément content de cette réunion. La présence enthousiaste, dynamique et motivée des jeunes sur les différentes scènes du pays est une question très importante, un événement majeur. J’avais noté un point pour vous en parler [au milieu de mes propos], je vais pourtant le dire ici-même : le jeune iranien est heureusement très motivé et très dynamique, tout à fait aux antipodes de ce qu’annoncent des centres partiaux et partiels de statistiques, en général d’origine étrangère ou carrément étrangers. Ils disent que le jeune iranien est déprimé ; ils font même une classification, disant que le jeune iranien se trouve à un tel degré de dépression – un très haut degré [selon eux]. Ce qui se passe actuellement est de pur mensonge et de malveillance, et un prétexte à une série d’actes erronés ; [selon eux] le jeune iranien est déprimé, il faudrait donc que l’on lui prépare une ambiance joyeuse ; comment ? Par des concerts de musique, des réunions et des camps mixtes, des libertés de ce type ; cela vient dans le sillage de ce constat. Non, c’est l’inverse, le jeune iranien d’aujourd’hui compte parmi les jeunes les plus joyeux, les plus actifs et les plus dynamiques. Constatez vous-mêmes dans le monde occidental, le jeune européen est déprimé ; le bilan des suicides est si élevé là-bas. La dépression est là où un jeune, sous pression psychique, prend un fusil et se rend à une plage apparemment sûre et tranquille et y ouvre le feu sur quelque 80 enfants ; un incident qui a eu lieu, il y a deux, trois ans plus tôt dans un pays européen, dont tout le monde est au courant et qui a été répercuté dans le monde ; c’est ça la dépression. La dépression est le fait que le jeune européen rallie Daech pour se suicider. Nous avons des rapports qui montrent qu’un grand nombre des éléments suicidaires de Daech sont de jeunes européens ; il veut se suicider, il réfléchit que ce suicide a plus d’émotion et c’est mieux que de se noyer dans un fleuve d’un pays européen. Il se rend donc là-bas ; à cause d’une dépression totale, ils cherchent des émotions ; donc, ce sont eux les déprimés. Le jeune iranien qui au 23e jour du mois de ramadan, alors qu’il a veillée la nuit passée, et qu’il observe le jeûne, descend dans la rue par cette chaleur torride de l’été pour participer à la marche [de la journée mondiale de Qods] et qui ensuite célèbre la prière du vendredi sous les rayons du soleil, est des lieues loin de la dépression ; il est dynamique, il est actif.
Votre réunion d’aujourd’hui et les propos de mes chers enfants, de mes chers jeunes, qui embrassent une vaste gamme de questions, sont tous des signes de dynamisme ; cela a ses effets sur nous et des personnes comme moi ; autrement dit une telle dynamique imprègne votre interlocuteur et votre auditeur ; en tout cas je suis très satisfait de la réunion d’aujourd’hui et je remercie chacun de ceux qui ont intervenu.
J’ai noté pour ma part des points pour prendre la parole après ces messieurs et mesdames qui ont parlé ; j’ignore si on aura assez le temps ou non.
Une phrase évoquée par un des chers étudiants, disant que le slogan n’y peut rien ; oui s’il [le slogan] soit dans le sens où l’on ne fait que scander de slogans mais sans en agir dans le sillage, oui c’est vrai ; le simple slogan ne pourra rien faire ; or ne considérez pas le slogan une chose sans consistance ; les slogans sont aussi importants. Je n’oublierai jamais : dans les années d’avant la Révolution à Machhad, nous avions une réunion d’étudiants, j’enseignais de l’exégèse et un nombre d’étudiants qui étaient assez nombreux par rapport à la population de l’époque - quelques centaines d’étudiants ou moins - se rassemblaient dans un lieu et je donnais des cours d’exégèse ; passons, les détails sont longs. Une personne a commencé à scander des slogans dans cette réunion ; je faisais avancer cette réunion selon un programme, je la faisais avancer selon une prévision ; autrement dit, je transférais les thèmes essentiels et des principes révolutionnaires à travers l’exégèse des versets coraniques ; je ne souhaitais pas susciter la sensibilité du régime par des actes superficiels pour qu’il nous empêche de faire notre travail. J’ai dit donc : je vous prie de ne pas scander des slogans ; le slogan n’est ni parole ni acte ; ce n’est pas de parole car c’est seulement un mot ; ce n’est pas d’acte car c’est une voix qui sort de votre gorge ; j’ai dit cela là-bas dans mon discours. La semaine prochaine, au jour de la réunion, un étudiant a dit : « je voudrais contester contre ce qui a été dit la semaine dernière » ; Je lui ai dit : « très bien, dites ». Il a dit : « il a été dit que le slogan n’est ni verbe ni acte alors que par hasard, le slogan est aussi bien parole qu’acte. C’est le verbe parce qu’il véhicule une parole et un thème importants ; oui c’est une phrase, mais il véhicule un ensemble de thèmes et de sujets ; par conséquent vous qui êtes homme de parole – nous étions homme de parole, nous parlions, nous nous exprimions – il faut que vous appréciez le verbe. Et c’est de l’acte, car il est stimulant ; les slogans conduisent les gens sur la scène, ils les mobilisent, ils les orientent ; c’est donc de l’acte. Oui, contrairement à ce qu’a dit le professeur – c’est de moi qu’il parlait – pour qui le slogan n’est ni verbe ni acte, le slogan est aussi bien du verbe que de l’acte. » Ce jeune étudiant qui a prononcé en ce jour-là de telles paroles, fait aujourd’hui parti des responsables du pays et vous le connaissez tous. Quant à moi, j’étais là et je me préparais à parler, lorsque j’ai entendu ses propos, j’ai dit : « ce monsieur a raison, il dit la vérité ; le slogan est aussi bien du verbe que de l’acte. » à présent, je vous dis la même chose ; si le slogan qui est choisi, est bon, consistant et substantiel, véhiculant une vérité intellectuelle, il sera donc aussi bien du verbe que de l’acte ; projeter un tel slogan pourra orienter et stimuler. Par conséquent si quelqu’un ne fait que répéter l’expression « l’économie de résistance » dont nous avons parlé et s’il ne cherche pas à l’accomplir, oui le seul fait de parler de ce sujet ne pourrait rien faire. Mais cette même devise, « l’économie de résistance », si elle fait l’objet de quête des activistes du pays dont les plus importants c’est vous, les étudiants, et si elle est répétée – in-cha-Allah, si on a le temps, je le dirai avant l’appel à la prière – elle sera alors importante.
Un nombre d’autres sujets ont été abordés, concernent les prises de positions sévères envers les associations estudiantines révolutionnaires ; un nombre de ces chers jeunes l’ont évoqué ici ; on m’a fait aussi un rapport à ce propos. Ici même, je le dis aux responsables qui se trouvent ici – aux ministres – qu’ils ne permettant sous aucune condition, aux personnes qui ont la clé des affaires en main, d’être sévères envers les associations révolutionnaires et les associations islamiques. Que l’on ne le permette absolument pas cette attitude, qu’ils ne leur limitent pas l’espace ; qu’ils permettent que les associations islamiques et les associations révolutionnaires accomplissent leur tâche. En fait, tout ce qui a été dit ici [par les étudiants], ce sont nos paroles ; ce sont des paroles que nous devrions dire ; c’est la même tâche que nous devrions accomplir ; ces jeunes aussi disent la même chose, et j’aimerais ainsi souligner le rôle très efficient de la répétition et du ressassement de ces paroles par les étudiants ; permettez qu’ils disent ces paroles ; permettez qu’ils travaillent ; permettez que les associations estudiantines, les associations révolutionnaires et islamiques – j’insiste surtout sur les associations estudiantines révolutionnaires – aient les mains libres, qu’elles disposent des moyens ; ne les limitez pas.
Autre question, c’est celle des concerts dans les universités ; ce cher étudiant a souligné que l’université n’est pas le lieu de concert. C’est vrai ; je l’ai noté moi aussi et cette question figure parmi mes notes. Le fait que nous nous imaginions que pour redynamiser le milieu étudiant, d’emmener les étudiants à des camps mixtes ou d’organiser des concerts de musique dans les universités, figure parmi les démarches les plus erronées. Il y a d’autres moyens pour redynamiser les étudiants, pour les rendre actifs et pour les rendre joyeux ; il ne faut pas les conduire vers le péché, il ne faut pas les conduire vers ce qui fera déchirer les voiles de la vertu – heureusement le jeune croyant d’aujourd’hui persiste de les préserver ; il faut les diriger vers le paradis, non pas vers l’enfer. Oui, de tels projets n’ont aucune place dans les universités. J’ai constaté les signes de ce problème, il y a de longues années, - une démarche a été entreprise à l’université par une formation étudiante de l’époque – et j’avais même mis en garde mais, malheureusement on n’en pas fait le suivi et nous en avions subi les préjudices ; nous en avions subi de longues années les préjudices ; on ne doit plus permettre à présent de telles choses ; de telles choses ne sont pas signes de la tendance à la liberté et de la quête de la liberté. Ce sont les mêmes choses que les ennemis de la société iranienne, de la communauté musulmane et de la civilisation islamique, les ennemis de l’étudiant iranien, poursuivent pour empêcher que des personnes tels que des Shahriyar en soient issues, que des professeurs Chamran en soient issus ; qu’ils vivent avec pureté, qu’ils vivent vertueusement. Il ne s’agit pas uniquement de la question nucléaire, ces disciplines dont on vous parle, on dit dans nos statistiques que nous figurons parmi les huit pays du monde, parmi les neuf pays du monde, parmi les dix pays du monde et que nous avons enregistré ces progrès, ce sont pour la plupart du temps le fruit du travail des jeunes croyants, des jeunes révolutionnaires ; c’est la même chose à propos du nucléaire, à propos de la nano, mais aussi à propos de nombreuses autres disciplines de recherche qui existent aujourd’hui. Tout cela est entre les mains des jeunes croyants, des jeunes pratiquants, de jeunes révolutionnaires ; ce sont eux qui accomplissent de grandes tâches. Et par de tels actes erronés, avons-nous la permission d’éloigner les jeunes du penchant révolutionnaire, du penchant islamique et de la tendance religieuse ? C’est le plus erroné acte que l’on pourrait faire ; bien entendu, j’ai confiance en tous les deux ministres, mais il faut qu’ils veillent sur leurs subalternes ; qu’ils veillent entièrement sur ceux qui ont les clés de telles tâches ; qu’ils soient au courant de ce qui se passe. Voilà un autre point.
Un autre point qu’a évoqué un cher étudiant était le fait que la chaire de pensée libre, dans le sens véritable du terme, soit mise en place. C’est totalement juste ; je suis d’accord que des chaires de libre pensée soient formées. Lorsque nous avons dit la chaire de libre pensée, dès le début, nous entendions dire que quelqu’un vienne et exprime son opinion qui pourrait être opposée ; mais vous, jeunes étudiants révolutionnaires musulmans, adeptes de la wilayat, vous devez parvenir à cette force de logique et à cette faculté d’argumentation qui saura vous permettre de vous placer avec sang-froid devant lui et de rejeter son raisonnement ; cela est appréciable, cela est juste. Et cela est aujourd’hui possible. Il se pourrait que dix ans plus tôt, douze ans plus tôt, quinze ans plus tôt, il ait été impossible, mais aujourd’hui, c’est possible. Aujourd’hui les jeunes qui sont actifs dans le domaine de la religion, et qui ont la faculté de penser avec justesse, sont nombreux ; il n’y a pas de problème. Certes, cela a ses propres normes et critères ; autrement dit, la chaire de libre pensée a certaines normes et certains critères propres à elles qui doivent être respectés ; il incombe aux dignitaires sages des fonctions des organes gouvernementaux de se réunir pour définir ces normes et critères – il faut diriger dûment ces chaires pour qu’elles puissent assumer leur tâche. Voilà un autre point.
Un autre point qui a été évoqué, concerne ceux qui, en tant que représentants du leadership, parlent au nom du leadership. Bon, Dieu soit loué, ma langue fonctionne toujours ; ma propre parole prévaut leurs paroles. Ce que je dis moi-même, c’est ma parole ; les autres qui s’expriment – les représentants du leadership, les personnes désignées par le leadership, d’autres personnes du même genre qui sont d’ailleurs nombreuses – ils ne parlent pas au nom du leadership ; faites attention à ce point. À propos de cette question précise que l’on a cité nommément, et la personne dont on a cité le nom, la parole de cette personne est la sienne, entendez ma parole de ma propre bouche. Oui, il se pourrait qu’une personne parmi les personnes désignées par le leadership ait des points de vue différents des miens sur les plans politique et social, ce qui ne pose aucun problème ; de telles différences existent. Nombreux sont parmi les messieurs qui sont désignés par le leadership, mais qui pourraient avoir une autre opinion que celle du leadership à propos d’une telle ou telle question politique ou sociale ou idéologique ; nous ne considérons pas cela comme un problème ; l’important pour nous réside dans les prises de positions générales, les prises de positions révolutionnaires. En fait, nous ne faisons pas pour chaque question des coordinations pour constater que nous avons oui ou non la même opinion sur une telle ou telle question ; Lui, il a exprimé effectivement sa propre opinion. Ce n’est pas non plus possible qu’à chaque fois qu’une chose est dite de la part de nos représentants, nous intervenions immédiatement et dire : « Monsieur ! Ce que vous avez dit est faux, ce que vous aviez dit est juste » ; c’est au bureau des Relations publiques de l’annoncer ; ce n’est pas non plus possible ; oui quiconque dit quelque chose en mon nom, si j’en suis au courant et si c’est faux, nous trancherons immédiatement ; nous avons recadré de nombreuses fois, nous avons dit : arrangez-le vous-mêmes et la personne concernée l’a arrangé. Je ne crois pas qu’il soit sage que dès que quelqu’un dit quelque chose, nous émettions ici un communiqué comme quoi une telle personne n’aurait pas dû dire une telle chose ; ce n’est pas possible. Là où il est dit une chose contre notre opinion – bien entendu en mon nom ; si c’est de lui-même non – si une chose est dite en mon nom, nous informerons et nous disons : « Monsieur, nous vous avons entendu dire quelque chose de notre part, il faut que vous le corrigiez vous-même ». Voilà un autre point.
Un point à propos duquel (les chers étudiants) ont posé une question [consistait à savoir] que serait-il le devenir de la lutte contre l’Arrogance à l’époque post-négociations ? En fait est-ce que la lutte contre l’Arrogance pourrait-elle s’arrêter ? La lutte contre l’Arrogance, la lutte contre l’hégémonisme ne pourrait jamais s’arrêter. Justement cela figure parmi les thèmes que j’avais aujourd’hui notés pour vous en parler. Cela fait partie de nos tâches, fait partie de nos tâches fondamentales, fait partie des principes de la Révolution. Autrement dit, sans la lutte contre l’Arrogance, nous ne serons plus les adeptes du Coran. La lutte contre l’Arrogance n’a pas de fin. À propos des exemples de l’Arrogance, les États-Unis en sont l’exemple parfait. Nous avons dit aux responsables qui sont en train de mener les négociations nucléaires – à ce stade, ils (les responsables) sont autorisés de négocier face à face, et bien entendu ce n’est pas inédit, mais non pas à ce niveau, à des niveaux plus inférieurs ; à ce niveau c’est pour la première fois -, qu’ils ont uniquement le droit de négocier à propos du nucléaire ; qu’ils ne sont autorisés de négocier à propos d’aucun autre sujet et ils ne le font pas. L’autre partie évoque parfois des questions liées à la région dont la Syrie et le Yémen, nos responsables tranchent : nous ne négocions pas sur ces sujets et ils n’en parlent pas. Les négociations concernent uniquement le nucléaire ; et cela pour des raisons que j’ai dites ; j’ai déjà répété à maintes reprises qu’à propos du nucléaire nous avons opté pour cette tendance, pour cette approche. Je l’ai déjà expliqué en détail. La lutte contre l’Arrogance ne s’arrête jamais ; son devenir est totalement clair ; préparez-vous donc pour poursuivre la lutte contre l’Arrogance.
Une autre question qui est évoquée récemment, concerne le mariage des jeunes ; tout le monde – fille et garçon – s’y intéresse certainement. Je tiens à recommander ici-même à ce cher jeune homme qui m’a demandé de conseiller aux parents, je conseille donc aux parents ; je les prie, je leur demande d’être un peu indulgents à propos des moyens du mariage. Je signale aux parents qui sont trop exigeants qu’aucune de ces exigences n’est nécessaire. Oui, il y a naturellement des problèmes – le logement, l’emploi, et des questions de tel ordre – mais « S'ils sont besogneux, Dieu les rendra riches par Sa grâce… » [Le sainte Coran, 24: 32]. C’est Coran qui le dit. Il se pourrait que le jeune ne dispose pas pour le moment de moyens financiers suffisants, mais si Dieu le veut, après le mariage, le Seigneur le Très-haut, le gratifiera. Qu’ils n’endiguent pas la voie du mariage aux jeunes ; je prie les parents de faire attention à cette question.
Certes une des questions importantes est la coutume d’intercéder pour la demande en mariage pour marier les jeunes filles, malheureusement cette tradition s’est édulcorée ; alors qu’elle est nécessaire. Il y avait des individus – dans le passé c’était toujours en vogue, aujourd’hui aussi, avec la population grandissante de la jeune génération dans notre société, il faut que cette coutume soit en vigueur – qui connaissaient de jeunes hommes qu’ils présentaient à la famille d’une jeune fille ; ou bien ils connaissaient de jeunes filles qu’ils présentaient à la famille du garçon ; ils facilitaient et préparaient le mariage ; que l’on entreprenne de telles démarches. Plus nous parvenions à régler la question sexuelle des jeunes, plus ce sera dans l’intérêt du monde d’ici-bas et de l’Au-delà de notre société, dans l’intérêt du monde d’ici-bas et de l’Au-delà de notre pays ; ensuite ce sera aussi dans l’intérêt de cette génération sur laquelle j’insiste beaucoup. Je dis encore une fois ici au M. le ministre de la Santé ; j’ai reçu des rapports selon lesquels ce qui est mon souhait et qui est aussi le vôtre, c'est-à-dire la question d’empêcher la contraception – la contraception était une politique ; par conséquent il a été déterminé que l’on empêche cette politique –, cela n’est pas appliqué comme il le doit. Il y a des endroits où l’ancienne politique est toujours appliquée.
Mes chers ! Le mois de ramadan, la saison de spiritualité, le printemps de spiritualité, ce doux printemps arrive à sa fin ; nous vivons les derniers jours du mois de ramadan. Si la terre féconde de votre cœur et de votre âme pure, Dieu le veut, a été gratifié en ce mois par la pluie douce de la clémence et de la grâce divines, elle portera dans l’avenir ses fruits. Bien entendu, la saison de l’épanouissement spirituel ne s’achève jamais pour les jeunes ; oui le mois de ramadan a sa propre caractéristique, il a sa propre spécificité ; mais la croissance spirituelle est toujours possible chez les jeunes. Les jeunes ne cessent de me poser des questions – dans leurs lettres, par ces moyens de communications qui existent – à propos de la spiritualité, de la perfection spirituelle, des choses de ce genre ; en fait, il y a des individus qui font l’étalage de l’orientation et de ce genre de choses ; tous ne sont pas fiables ; certains cherchent leurs intérêts pécuniaires ; ces gens-là ne sont pas fiables. Ce que j’ai entendu des érudits et que je vais vous le dire, est un mot ; la plus importante tâche pour assurer l’élévation spirituelle consiste à s’écarter du péché ; c’est la plus importante tâche. Essayer d’éviter le péché. Les péchés sont variés ; il y a des péchés liés à la bouche, des péchés liés aux yeux, des péchés liés aux mains, il y a toutes sortes de péchés ; identifiez les péchés, veillez sur vous-mêmes. La piété ! C’est là la piété, la piété signifie veiller. Vous vous trouvez sur une route dangereuse, veillez attentivement, c’est de la piété ; veillez, évitez le péché ; c’est la plus importante voie de l’élévation spirituelle. Bien entendu, justement après, viennent les obligations ; parmi les obligations, la prière est la plus importante ; la prière faite en son temps, du fond du cœur. Du fond du cœur signifie lorsque vous priez, sachez que vous êtes en train de parler avec quelqu’un, vous avez un interlocuteur, faites attention à ce point. Parfois on perd sa concentration, pas de problème, dès que l’on se saisit, il faut revivifier ce même état d’âme, ce même sentiment que l’on s’adresse à un interlocuteur, il faut préserver cet état ; c’est donc cela « du fond du cœur ». La prière du fond du cœur, la prière en son premier temps, et dans la mesure du possible, la prière collective : respectez ces choses, vous parviendrez à l’élévation spirituelle. Vous deviendrez un ange, au-delà d’un ange ; sachez-le, vous êtes jeunes, votre cœur est pur, votre âme est pure, vous êtes exemptes de souillures ou c’est infime ; lorsque l’homme arrive à notre âge, ces problèmes seront nombreux ; par conséquent, si vous respectez cela, vous n’aurez besoin d’aucun autre conseil ; un rappel particulier ou d’autres choses de ce genre ne sont pas nécessaires. Indubitablement c’est très appréciable que vous vous familiarisiez avec le Coran, récitiez tous les jours quelques versets coraniques ; c’est très appréciable. [Soyez attentifs] aux obligations.
Une des obligations est celle des étudiants. La couche étudiante est une couche sociale privilégiée, une couche spéciale et cela pour des raisons que j’ai déjà répétées à maintes reprises dans ces réunions du mois béni de ramadan, tout au long de ces années, et que je ne voudrais plus répéter ; elle a des obligations. La première obligation étudiante est l’idéalisme. D’aucuns propagent cette idée que l’idéalisme est contre le réalisme. Non monsieur, l’idéalisme est contre le conservatisme et non pas le réalisme. Le conservatisme signifie que vous capitulez devant les réalités – qu’elles soient amères, qu’elles soient mauvaises – et que vous ne faites aucun mouvement ; c’est ainsi le conservatisme. L’idéalisme signifie que vous constatiez les réalités et que vous en ayez une juste conception ; exploitez les réalités positives, luttez contre les réalités négatives et caduques, combattez-les. Voilà le sens de l’idéalisme ; ayez les yeux rivés vers les idéaux. C’est la première obligation de l’étudiant.
Que sont-ils donc les idéaux ? Parmi les points que j’ai notés ici en tant qu’idéal, il y a en premier lieu la mise en place de la société islamique, de la civilisation islamique ; c'est-à-dire la revivification de la pensée de l’Islam politique ; un certain nombre de gens ont essayé, depuis des siècles passés, d’écarter tant qu’il est possible, l’Islam du quotidien, de la politique, de la gouvernance de la société, et de le résumer en des affaires individuelles ; ils ont au fur et à mesure limité les affaires individuelles aux questions liées au cimetière, à la tombe et aux cérémonies de mariage et de telles choses ; non l’Islam a pour mission « que pour que l’on lui obéisse, par la permission de Dieu » [Le sainte Coran, 4 : 64], cela ne concerne pas uniquement l’Islam, tous les messagers sont ainsi. Les religions divines sont descendues pour être appliquées au sein de la société, pour être réalisées véritablement dans la société ; cela doit se produire. C’est un des plus importants idéaux.
Un autre idéal est celui de la confiance en soi, autrement dit, cette expression « nous pouvons », qui a également été évoqué dans vos propos ; c’est un idéal. Il nous incombe de chercher le concept de la confiance en soi et d’avoir la foi en la puissance et la compétence nationales ; en tant qu’idéal, il faut le chercher. Évidemment, la quête d’un idéal nécessite des moyens qu’il faut les réunir.
Un autre idéal que j’ai noté, consiste à la lutte contre l’ordre de l’hégémonie et l’Arrogance. L’ordre de l’hégémonie équivaut ce système qui s’échafaude sur la base du rapport du dominant avec le dominé ; autrement dit, les pays du monde ou les agglomérations humaines dans le monde sont partagés entre dominant et dominé. Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde [c’est le fait que] certains sont dominants tandis que d’autres sont dominés. Le problème avec l’Iran c’est justement la même chose ; sachez-le. Le problème avec la République islamique c’est que l’Iran n’a pas accepté cet ordre dominant-dominé, qu’il n’est pas hégémonique, qu’il s’est émancipé du joug de domination et qu’il reste campé sur sa position. Si l’Iran a réussi à progresser – progrès scientifique, progrès industriel, progrès économique, progrès social et à étendre son influence régionale voire mondiale – cela montrera aux peuples que l’on pourrait refuser d’être dominé, se tenir sur ses propres pieds et progresser. Ils ne veulent pas que cela se produise ; voilà la cause de tous les problèmes ; le reste n’est que de prétexte.
Parmi d’autres idéaux figure la quête de la justice. La même chose qu’un certain nombre des frères ont dit ici. La quête de la justice est très importante ; elle a différentes branches ; il ne faut pas se contenter du nom ; il faut vraiment la chercher. En l’occurrence, il s’agit de mode de vie islamique. En l’occurrence c’est la quête de la liberté ; la liberté non pas dans le sens erroné et déviationniste occidental, selon lequel la liberté signifie qu’une fille doit vivre comme ci, qu’un garçon doit vivre comme ça ; maudits soient ceux qui sont hostiles aux traditions islamiques et à la tradition du mariage, qu’ils sont ouvertement hostiles à la tradition du mariage ; un certain nombre de nos chartes et de nos appareils culturels propagent malheureusement cela ; il faut les combattre. La question de la quête de la liberté est dans la pensée, dans l’acte individuel, dans l’acte politique, dans l’acte social et dans la société, d’autant que le sens de la quête de la liberté dans la société est l’indépendance.
La croissance scientifique compte parmi les idéaux ; parmi d’autres idéaux figure le travail et le labeur tout en évitant la paresse et en achevant un projet. Parmi d’autres idéaux figure la fondation de l’université islamique ; voilà des idéaux.
Évidemment, il se pourrait que quelqu’un demande comment il faut être en quête de ces idéaux ? (Avançant l’idée que) Nous, nous n’avons pas d’impact sur le pays ; il y a des directeurs, qui assument leur tâche ; quant à nous, nous scandons ici des slogans, nous parlons. C’est une erreur dans la compréhension de cette question ; ce n’est jamais comme ça. C’est l’étudiant qui édifie la décision, c’est l’étudiant qui édifie le discours. Lorsque vous êtes en quête d’un idéal, vous dites, vous répétez et vous y persistez. Cela crée un discours dans la société, cela est à l’origine d’une décision ; un quidam décideur dans un tel centre de prise de décision de la gestion du pays, quand quelque chose se transforme en un discours, se voit obliger d’en faire le suivi. Un exemple évident c’est ce même discours du mouvement de software et la relance du mouvement scientifique qui sont évoqués, qui se répètent, qui a heureusement été accueilli favorablement et qui est devenu un discours. Le mouvement de la société a été lancé sur cette base ; il fait dix, quinze ans que nous avançons ainsi sur le plan scientifique et nous progressons. C’est la même chose dans tous les domaines ; l’étudiant est à même d’être efficace. Un des chers étudiants citant le regretté martyr Behechti, a relaté que ce dernier avait dit : « L’étudiant est le muezzin de la société ; lorsqu’il reste endormi, le peuple aussi s’endort » ; en fait, c’est une bonne interprétation ; vous pouvez être parmi ceux qui réveillent ; vous pouvez être parmi ceux qui édifient le discours ; ne croyez nullement que vos activités étudiantes sont des tâches inefficaces.
Ne perdez pas votre temps pour rien ; nombreux sont nos jeunes gens – étudiants et non étudiants – qui perdent leur temps. Ils surfent dans ces réseaux sociaux et ce genre de choses, ils participent à des réunions vaines et des débats inutiles. Ne perdez pas votre temps, utilisez à bon escient votre temps, occupez-vous aussi bien de vos cours que de vos activités au sein de la formation ; occupez-vous des deux tâches.
Eh bien, le temps pour l’appel à la prière est passé, parmi des sujets dont je voulais vous parler, j’en ai dit une petite partie, la grande partie n’est pas dite ; que devrons-nous faire à votre avis ? … Soyez prêts après l’Iftar, à condition que je sois en forme, [nous continuerons]. Bien sûr, si je continue mes propos, mais ce sera bref.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !