Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 24 février 2016 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une rencontre avec des habitants de la ville de Najaf-Abad (dans la province d’Ispahan).
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations soient sur notre maître Mohammad, et sur ses Descendants immaculés et que Dieu maudisse tous leurs ennemis !
Soyez les bienvenus, vous chers frères et sœurs de Najaf-Abad, qui avez été et êtes, pour être juste, le parangon d’hommes et de femmes révolutionnaires, croyants, fidèles à la Révolution dans toutes les périodes, notamment les familles honorables des martyrs, les éminents oulémas et les représentants de toutes les couches sociales qui êtes présents ici.
Ce que M. Hassanati a dit à propos de Najaf-Abad est totalement approuvé et confirmé de ma part ; en vérité je témoigne que les habitants de Najaf-Abad ont un privilège par rapport à de nombreuses régions du pays ; en ce qui concerne leur fidélité, leurs antécédents à l’égard de la Révolution. À cette époque où les combats islamiques et le mouvement islamique étaient menés discrètement, Najaf-Abad a été le lieu de l’épanouissement de la pensée de ces combats. A cette même époque – les années d’avant la Révolution – j’y étais venu et j’ai vu in situ Najaf-Abad, la ferveur de la population, l’intelligence de la population, la présence du peuple et leur compréhension des questions concernant la Révolution ; toutes les couches de la société, non seulement les jeunes de cette époque ou les intellectuels de ce temps ; quand vous parliez des questions concernant la Révolution avec les villageois, la plèbe, vous vous aperceviez qu’eux aussi étaient conscients et engagés. La grâce de Dieu à tous ceux qui ont travaillé sur cette voie, qui se sont dévoués, qui ont informé le peuple.
Et quand la Révolution a triomphé, Najaf-Abad s’est toujours placé aux premiers rangs. On a fait allusion à la brigade de Najaf-Abad, au martyr Kazemi et d’autres martyrs de cette brigade ; ces commandants probes, croyants, fidèles, honorables et compétents. J’ai visité la brigade dans la zone opérationnelle sur les fronts – plus d’une fois – on pouvait constater les signes de ces mêmes caractéristiques saillantes là-bas. Vous avez résisté, vous avez enduré, vous avez fait preuve de sincérité et de loyauté, vous avez offert des martyrs, vous avez offert des mutilés ; votre récompense est préservée par le Seigneur ; votre nom brille sur les tablettes en or de l’histoire resplendissante de la Révolution. Il vous incombe de poursuivre la voie ; on n’est pas encore arrivé à la dernière destination ; il faut avancer toujours, il faut travailler encore, il faut mener toujours le djihad; les scènes sont différentes mais le djihad en soi est toujours là. Si nous parvenions à transférer ce dépôt à la future génération, nous avons rempli notre tâche. Dieu soit loué, vos jeunes sont actifs, laborieux, conscients ; et le pays appartient aux jeunes. J’espère, si Dieu le veut, que le Seigneur le Très-haut préservera pour vous les bienfaits de vos martyrs, de vos notables, de grands oulémas qui sont issus de cette ville – que ce soit ceux qui ont été à Najaf-Abad, ceux qui ont été à Ispahan, ceux qui ont été à Machhad, ceux qui ont été à Qom, autrement dit, l’exportation d’oulémas et de mujtahids depuis cette ville ô combien prospère – et que l’on puisse constater les impacts de ces bienfaits partout dans le pays.
Je fais également une allusion à l’anniversaire de la mort en martyre de la perle des Gens de la demeure, Fatima Zahra, la vénérable Tahereh (que le salut de Dieu soit sur elle), dont ces jours, selon les récits de 75 jours, sont marqués par son martyre. En ces jours, avec un cœur brisé, une poitrine comblée de douleurs, l’Emir des croyants [l’Imam Ali] dit ses adieux à sa bien-aimée et il fait retourner au prophète son précieux dépôt ; le cœur de l’Emir des croyants est affligé mais sa volonté et sa grandeur ne se sont absolument pas réduites ; c’est une leçon pour vous et pour moi. Parfois le cœur est comblé de tristesse – de telles affaires proviennent pour tout le monde ; que ce soit dans la vie personnelle ou la vie sociale – mais la volonté et la détermination devront restées fermes, il faut franchir des pas résolus ; il y a des afflictions qui brisent même les montagnes mais ne peuvent pas briser l’homme croyant ; il faut continuer le chemin.
Aujourd’hui, étant donné qu’on est au seuil des élections et que les élections sont très importantes, je tiens à évoquer quelques points à propos des élections.
Le premier point est l’importance même de ces élections ; il ne s’agit pas uniquement de se rendre aux urnes et de glisser un bulletin de vote au nom d’une ou de plusieurs personnes ; dans notre pays, les élections consistent au fait que la nation se dresse en bloc ; par les scrutins, la nation fait bloc devant l’ennemi ; elle fait démonstration de force ; l’importance des élections réside dans cela. Quand l’ennemi s’aperçoit qu’après 37 ans, avec toutes ces pressions, ces sanctions injustes, avec ces campagnes malveillantes et abjectes, il n’a pas pu empêcher l’allégeance du peuple avec l’Ordre, il constate la grandeur de cette Révolution, la nation iranienne s’agrandit, sa révolution s’agrandit, voilà ce qui est du scrutin. Les élections équivalent le soutien à l’honneur national, à l’indépendance nationale, elles signifient la détermination du peuple iranien. Ecoutez, M. Hassanati vient juste de parler de la fidélité et de la résistance des habitants de Najaf-Abad ; et vous, vous en étiez fiers et moi aussi, j’en étais fier moi aussi du fond du cœur ; lorsque la fidélité d’un ensemble se manifeste ainsi que son endurance et la puissance de sa volonté, tout un chacun qui voit et qui entend, se sent fier ; les élections sont la manifestation de la fidélité de la nation iranienne. Une nation de quelque 80 millions d’âmes, qui, sur ce champ plein d’ennemis, un champ de mine, un champ de confrontations, de combats tendancieux et abjects, annonce avec un tel grand courage sa présence ; ce sont ainsi les élections. Constatez donc combien elles sont importantes ! Quiconque souhaite l’honneur de l’Iran islamique devra participer à ces élections et il participera ; vous le verrez, si Dieu le veut. Le monde verra vendredi comment le peuple iranien avancera avec enthousiasme vers l’accomplissement de son devoir et la restitution du droit – c’est aussi bien un devoir qu’un droit. A mon avis, ce point est le plus important point à propos des élections qu’il faut le dire et que je n’ai eu de cesse de le dire et je le dis encore ; le principe des élections en soi.
Le second point à noter c’est qu’à l’instar de nous, le peuple iranien, nous qui étions tout au long de ces 37 années, sensibles envers ce scrutin et envers toutes les élections, les malveillants du peuple iranien ont été, eux aussi, autant sensibles ; eux aussi, à travers de différentes artifices, ils ont tenté de faire un reproche à ces élections ; les différentes sortes d’artifices ; un temps, ils ont tenté de dire que les élections sont fausses, il n’y a pas d’élection en Iran ; alors que devant les yeux du monde entier, les élections ont eu lieu ; les campagnes des premières années étaient de ce type-là. Un temps, ils ont essayé via des campagnes, de dissuader le peuple à se rendre aux urnes ; même à une période d’élections, le président américain, deux ou trois jours avant notre scrutin, s’est ouvertement adressé au peuple iranien et il a dit : n’allez pas voter ! Qu’a-t-il fait le peuple ? Il s’est entêté, et cette fois on a voté plus que les précédentes fois ; ceci était donc un artifice pour dissuader le peuple, à travers des ruses et des campagnes différentes, à se rendre aux urnes. Un autre artifice était de suggérer au peuple que les élections sont inutiles ; vous écrivez le nom d’un tel, le nom d’un autre sort ; ils ont dit tout cela, vous vous en souvenez ; il se pourrait que les plus jeunes ne s’en souviennent pas ; ils n’ont pas vu ces jours ; mais la plupart s’en souvient ; ils l’ont transformé en slogan et ils le disaient ; malheureusement, un certain nombre d’ignorants à l’intérieur du pays en ont fait écho ; un temps ils parlaient ainsi. Aucun de ces artifices n’a été utile ; ces artifices n’ont pas pu ébranler le peuple ; ils n’ont pas pu estomper la compréhension du peuple, la conception du peuple de l’importance de l’affaire ; il fallait donc qu’ils expérimentent d’autres moyens. Les hommes d’Etat américains ont bien entendu compris par expérience qu’il ne faut pas qu’ils s’expriment, le peuple en réagira à l’inverse ; ceci étant, ils sont silencieux cette fois-ci ; les hommes d’Etat américains ont opté pour le silence, craignant que s’ils disent quelque chose et que le peuple réagit à l’inverse, ils ne disent rien, mais les vassaux de l’Arrogance, qui se sont rendus là-bas et qui sont devenus dépendants de l’administration américaine et du gouvernement britannique, ceux-là y travaillent ; via la radio, les différents médias, les médias du monde virtuel, l’Internet et ce genre de choses, ils travaillent jour et nuit. Une des démarches qu’ils effectuent est de divulguer de faux sondages, pour conclure à travers ces sondages que le peuple ne manifeste pas d’intérêt aux élections.
Un des artifices qu’ils ont tout récemment appris et qu’ils l’appliquent consiste à créer des bipolarités factices ; des binômes factices. Ce point est un point important. Je m’attarde un peu là-dessus pour en parler davantage avec vous chers frères et sœurs : des bipolarités factices.
Effectivement, les élections sont une concurrence, il est évident que tout le monde s’évertue dans cette concurrence pour gagner, tout le monde s’emploie à devancer les autres ; la nature de la concurrence relève de l’enthousiasme, la dynamique, la course et ce genre de choses ; les élections sont une concurrence, un tel devance, un tel reste en arrière ; ce n’est pas d’hostilité, ce n’est pas d’inimité, ce n’est pas de bipolarisation. Ils parlent systématiquement dans leurs radios, leurs télévisions et leurs différents médias de la bipolarisation du peuple iranien – autrement dit, deux parties qui sont hostiles l’une contre l’autre et qui agissent l’une contre l’autre. Oui, il existe en Iran islamique deux pôles ; les deux pôles de la Révolution et de l’Arrogance. Ceux qui sont les résidus de l’époque de l’hégémonie de l’Arrogance, ceux qui les suivent, ceux qui ont les mêmes idées, oui ceux-là sont hostiles à la Révolution ; ces deux pôles existent mais la quasi-majorité du peuple iranien est la majorité révolutionnaire, ils souhaitent l’Ordre islamique, ils aiment l’Imam Khomeiny et ses souvenirs – ceux qui n’ont même pas vu un instant l’Imam et qui sont nés après son décès – les propos de l’Imam, la voix de l’Imam, les conseils de l’Imam, les principes que l’Imam a fondés. La majorité du peuple iranien s’intéresse à cela ; oui, entre ceux qui aiment l’Imam, qui aiment la Révolution et ceux qui rejettent la Révolution en soi, qui rejettent l’Ordre en soi, il existe évidemment une bipolarité. J’ai dit bien entendu à ceux-là mêmes qui rejettent l’Ordre, vous admettez au moins l’Iran, venez donc pour l’honneur de l’Iran ; il y a toutefois un certain nombre qui accepte et d’autres qui refusent.
Ils insinuent pour l’heure la bipolarisation, des bipolarités suggérées ; son origine est là-bas, ici aussi, on le répète parfois ; mais ceux qui sont informés, qui écoutent les propagandes étrangères, qui sont conscients des faits, savent que cela leur vient de leur part. La bipolarité parlement gouvernemental et parlement anti-gouvernemental ; comme si en Iran, certains sont partisans d’un parlement gouvernemental, certains d’autres partisans d’un parlement anti-gouvernemental ; non, le peuple iranien ne veut ni un parlement gouvernemental ni un parlement anti-gouvernemental ; le peuple iranien veut un parlement qui soit conscient de ses devoirs, qui connaisse les tâches que la Constitution lui a prévues, qu’il soit engagé, qu’il soit fidèle. La nation iranienne souhaite un parlement qui soit courageux, qui ne se laisse pas intimider par les Etats-Unis, qui se vouent vraiment au progrès du pays, qui voie le progrès du pays dans la formation scientifique des jeunes doués de ce pays et de ce peuple. Elle souhaite un tel parlement ; un parlement qui soit conscient des problèmes du peuple, des problèmes du pays. Un parlement qui cherche à régler les problèmes – voilà ce qui est de législation – le peuple demande un tel parlement. Que veut dire un parlement gouvernemental et anti-gouvernemental ! Ce sont des bipolarités factices. Appelez tout un chacun parmi le peuple iranien, demandez-lui, s’il veut un parlement qui connaisse les difficultés du pays, les problèmes du pays, les problèmes du peuple et qui agisse pour les régler ou bien un parlement qui soit partisan d’un tel ou tel individu. Quelle est la réponse du peuple ? Evidemment le peuple souhaite le premier ; c’est ce qui est important pour le peuple ; un parlement fidèle, un parlement engagé, un parlement courageux, un parlement qui ne se laisse pas leurrer par les artifices de l’ennemi, un parlement qui donne de l’importance à l’honneur national et à l’indépendance nationale, qui ne bafoue pas l’honneur national, qui ne bafoue pas l’indépendance nationale, un parlement qui tienne tête à la cupidité et à la convoitise de l’Arrogance, qui se dresse contre la cupidité des puissances dont les mains sont coupées de l’Iran mais qui essaient de revenir et de prendre le contrôle du pays ; un tel parlement. Nous avons évoqué la question de l’économie endogène ; le peuple demande un parlement qui mette du temps dans le sens littéral du terme, pour l’économie endogène, qui la mette sur les rails ; et il incombe au gouvernement d’agir dans ce sens ; c’est ce que le peuple demande.
Un autre point à noter c’est que j’ai dit, il y a quelque temps, veillez à ceux qui veulent s’infiltrer ; cela a bouleversé sans raison un certain nombre de personnes ; il n’y a pas de raison de se bouleverser. Les Américains avaient projeté un plan pour l’Iran de post-négociations nucléaires, un plan pour la région. Cela nous était évident, et devient évident. Ils avaient un plan pour l’Iran et ils l’ont toujours, ils avaient un plan pour la région et ils l’ont toujours. Ils s’évertuent aussi. Ils savent bien qui s’est résolument dressé, dans la région, devant leurs objectifs abjects ; ils le savent et ils en sont conscients. Eh bien, lorsque l’ennemi a un plan pour le pays, que fait-il ? Il utilise ceux qui se sont infiltrés. Cela ne signifie pas qu’une personne a forcément reçu une somme d’argent pour s’infiltrer dans un tel ou tel appareil, et qu’elle soit elle-même consciente de ce qu’elle fait ; non, parfois une personne s’est infiltrée sans qu’elle le sache elle-même ! L’Imam Khomeiny (que sa demeure soit au paradis) a dit, parfois la parole de l’ennemi est entendue par la bouche des personnes crédibles. L’Imam était vigilant, l’Imam était adroit. L’ennemi dit quelque chose, il demande quelque chose ; par différents moyens, il agit de manière à ce que cela sorte de la bouche d’une telle personne crédible, qui n’a reçu aucune somme d’argent de l’ennemi, qui n’a donné aucun engagement à l’ennemi. N’avons-nous pas vu cela ? Ne les avons-nous pas expérimentés ? En ce même parlement consultatif islamique n’avons-nous pas vu comment un député a accusé l’Ordre de mentir ! Il a dit : nous avons menti dix ans, treize ans au monde, et ceci, à la tribune de notre parlement islamique ! A une tribune publique ! Eh bien, il est en train de répéter la parole de l’ennemi ; l’ennemi nous disait que vous mentez ! Et maintenant un des nôtres dit que l’Ordre ment ! Celui-là n’est-il pas un élément qui se soit infiltré ? Eventuellement, lui-même il l’ignore et ne le sait pas. Nous avons un parlement qui était en plein débats difficiles nucléaires à l’époque où l’actuel président de la République conduisait les négociations nucléaires ; ils travaillaient durement, ils menaient résolument les discussions, ils discutaient avec les parties adverses, ils combattaient en effet pour faire avancer la parole de l’Iran ; à ce moment-là, on a présenté un projet urgent au Parlement pour faire avancer la parole de l’ennemi ! A ce temps-là même, le président de l’équipe négociatrice, que notre actuel président de la République l’a reproché, disant : nous sommes en train de lutter là-bas et ici ces messieurs présentent des projets dans l’intérêt de l’ennemi ; eh bien cela est l’infiltration ; qu’est-elle donc ? L’infiltration n’est-elle donc pas autre chose puisque dès qu’on en parle, certains se bouleversent contestant que Monsieur, vous avez dit infiltration, vous avez dit infiltration ? Oui, il faut être vigilant. Eh bien, l’ennemi cherche donc à s’infiltrer ; qui doit être vigilant ? Tout le peuple doit veiller consciemment ; tous les responsables, les politiciens, les hommes politiques ; ceux-là devront être nécessairement plus vigilants. Qu’ils veillent à ce que ce qui est la demande de l’ennemi, ne se réalise pas. Quand vous constatez que l’ennemi dit une chose pour diviser, par exemple, il vous loue, il tente de semer la suspicion ; bien entendu, l’ennemi n’est pas votre ami, quand vous constatez que l’ennemi se sert d’un tel artifice et qu’il l’utilise, exprimez immédiatement et sans hésitation votre désaveu, dites : nous refusons. Vous qui dites que l’ennemi cherche ainsi à semer la discorde, eh bien, ne permettez pas que l’esprit du peuple soit perturbé. Faites attention à ces choses-là. Revenons aux propos de l’Imam ; l’Imam disait que lorsque l’ennemi vous loue, doutez donc de votre conduite, de vos démarches ; passez-les en revue pour savoir où vous vous êtes trompés, pour avoir ainsi plu à l’ennemi qui vous a ainsi loué. C’est l’ordre du jour de la Révolution. Il faut agir ainsi, il faut progresser ainsi, il ne faut rien négliger. La gestion du pays n’est pas facile ; il faut veiller, il faut être vigilant, il faut avancer avec lucidité, il faut avancer avec une ferme volonté face à l’ennemi. C’était un autre point important que je voudrais vous rappeler.
Un autre point à noter c’est de ne pas employer la rhétorique politique de l’ennemi. J’insiste sur cette question, notamment à l’adresse de nos amis et frères qui occupent de différents postes politiques, gouvernementaux ou non-gouvernementaux ; n’employez pas le discours de l’ennemi. Les ennemis de la Révolution ont mis dès le premier jour, sur la table les expressions que sont extrémiste et modéré ; un tel est extrémiste, un tel courant est extrémiste, un tel courant est modéré. À cette époque, le plus extrémiste à leurs yeux était le vénérable Imam ; aujourd’hui aussi à leurs yeux c’est moi le plus extrémiste. Modéré est une belle parole, mais l’Islam ne parle pas ainsi ; il nous faut comprendre les savoirs islamiques. L’Islam est favorable au milieu, il est pour le « milieu » : « Et c’est ainsi que Nous avons fait de vous une communauté de juste milieu » [le saint Coran, 2 : 143]. Mais qu’est-ce que c’est « le milieu » dans l’optique de l’Islam ? Est-il en face de l’extrémiste ? « La gauche et la droite mènent toutes les deux à la perdition, la voie droite est la voie divine », c’est La Voie de l’éloquence (Nahj-ul-Balaghah) qui le dit. La voie du milieu c’est la voie droite. Si vous déviez de cette voie droite – que dans cette direction ou de l’autre – cela sera contre le milieu. Autrement dit, face au modéré ne se trouve pas l’extrémiste, face au modéré se trouve le prévaricateur. Celui qui n’est pas modéré, est celui qui a dévié du droit chemin, qui a dévié de la route ; mais sur la route, il y a certains qui avancent plus rapidement et d’autres, lesquels marchent plus lentement. Marcher rapidement sur la Voie droite n’est pas mal, « Hâtez-vous vers un pardon de votre Seigneur » [le saint Coran, 57 : 21] ; avancez ! Ceux qui aujourd’hui, hors des frontières du pays, parlent d’extrémiste, ont une intention, ils entendent un sens. Nos amis et nos frères à l’intérieur veillent à ce que ce qu’ils entendent, ne se répète pas. Ceux qui disent extrémiste, entendent ceux qui sont plus résolus, plus fermes sur la voie de la Révolution ; ils décrivent les hezbollahis comme extrémistes. Le modéré est celui qui capitule devant eux. Qui est donc le capitulard ? Heureusement ils reconnaissent eux-mêmes, qu’il n’y a pas de modéré en Iran, tous sont extrémistes. C’est une parole juste ; parmi le peuple iranien, il n’y a personne qui soit partisan de dépendance vis-à-vis d’eux. Il y a parfois de négligence, il y a parfois un glissement, certains commettent des erreurs, mais la quasi-majorité du peuple iranien est partisane de la Révolution, elle suit la Révolution et persiste sur la Révolution ; ils l’appellent extrémiste. Pourquoi donc nous leur faisons écho ? Ils appellent aussi Daech extrémiste ; Daech est-il extrémiste ? Daech a dévié, il a dévié de l’Islam, il a dévié du Coran, il a dévié de la Voie droite. Nous n’avons d’extrémiste pas dans ce sens. Qu’on veille à ne pas employer la littérature employée par l’ennemi et qu’on ne retienne pas le sens particulier qu’il envisage.
Je tiens à dire un autre point, qui sera le dernier. Chers frères, chères sœurs, mes chers enfants, les jeunes ! Tout ce que vous choisissez, ce sera pour vous-mêmes ; le bon choix revient à vous-mêmes ; si vous choisissez avec négligence, un choix qui sera mauvais, le mal vous reviendra ; c’est la spécificité de cette tâche. Vous êtes en train d’accomplir avec volonté une démarche, tâchez de l’accomplir dûment ; vous en tirerez deux profits : primo, Dieu sublime sera content de vous qui avez accompli dûment votre tâche ; secundo le résultat de votre acte sera probablement bon. Si vous accomplissiez votre travail avec considération et précision, il se pourrait que le résultat ne soit pas bon, mais il aura la même récompense ; lorsque vous accomplissez une tâche avec précision et perspicacité, Dieu sublime l’accepte de votre part, même si l’homme a commis une faute en même temps ; mais si vous accomplissez votre tâche avec négligence, non ; Dieu sublime en sera mécontent d’autant plus que se réduira aussi la chance de rencontrer le juste. Lorsque vous voulez choisir, choisissez avec connaissance, ayez connaissance. Soyez sûrs de leur religiosité, leur engagement, leur fidélité à la Révolution, leur détermination sur la voie de la Révolution, leur volonté, leur courage, leur fermeté à ne pas se laisser intimider ; votez ensuite ; que ce soit les élections du Parlement islamique ou celle de l’Assemblée des Experts, il n’y a pas de différence, toutes les deux sont importantes, j’ai déjà parlé de l’importance des deux scrutins. Là où vous n’avez pas de connaissance, ne dites pas que je ne connais pas, donc je ne vote pas; non, allez chez ceux auxquels vous avez confiance, en leur religiosité, leur engagement et leur perspicacité ; demandez-leur ; c’est la solution. Par conséquent, la voie est claire, l’objectif est clair, le devoir et l’obligation sont clairs. La tâche est également grande. Lorsque l’homme accomplit dûment une grande tâche, une tâche divine, « Si vous aidez la cause d’Allah, Il vous aidera » [le saint Coran, 47 : 7], lorsque vous vous engagez sur la voie de l’assistance à la cause divine, Dieu sublime vous aidera certainement. Dans ce cas, le résultat des élections sera, si Dieu le veut, celui qui sera dans l’intérêt du pays. Sachez que j’ai la ferme conviction qu’en dépit de toutes les tentatives de l’ennemi – durant ces 37 années, l’ennemi s’est constamment déployé – pour porter atteinte à la Révolution, la Révolution et le pays ont progressé en permanence, en dépit de ses souhaits. Sachez que Dieu le Très-haut a déterminé l’ultime victoire pour vous, le peuple iranien et pour ce pays, si Dieu le veut, vos efforts aboutiront, Dieu sublime vaincra vos ennemis ; grâce à Dieu, l’ennemi ne pourra porter aucun préjudice à cette Révolution et l’Ordre islamique.
Je sollicite Dieu le Très-haut l’élévation du rang des chers martyrs, du rang du vénérable Imam Khomeiny qui nous a ouvert cette voie ; je sollicite le Seigneur de l’Univers, le succès du peuple iranien dans toutes les affaires, notamment, à propos de la question qui nous attendent dans deux jours (à savoir les élections), in-cha-Allah.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !