L'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, a rencontré aujourd'hui, 21 octobre 2010, un grand nombre de spécialistes, d'enseignants et de dirigeants des centres d'enseignement islamique de la ville sainte de Qom, et a prononcé un discours important sur les différents aspects de la réforme et de la gestion de ces centres.

Son Eminence a également développé la question importante des relations entre les centres théologiques et gouvernementaux, et dénoncé les tactiques des ennemis de l'Islam pour affaiblir ces relations et isoler les centres islamiques et l'ensemble des religieux du pays.

Le Guide suprême de la Révolution islamique a qualifié la ville sainte de Qom de centre théologique du monde de l'Islam, et a ajouté qu'elle restera le principal centre de présentation des enseignements des Ahl-ul-Bayt (AS) pour insuffler au corps de la communauté islamique « la conscience, la sagesse et la perspicacité »

L'Ayatollah Khamenei a qualifié d'exceptionnels les efforts des milliers d'étudiants des centres islamiques de Qom pour apprendre et propager les enseignements de l'Islam, et en rappelant que l'attention du monde était tournée vers les Howzeh de Qom, a déclaré que jamais dans son histoire, la ville de Qom n'avait connu un rôle si influent dans les évolutions et les politiques internationales, et n'avaient jamais eu autant d'amis et d'ennemis.

Le Guide suprême a expliqué et rejeté les idées de ceux qui prohibent l'intervention des centres islamiques dans les affaires politiques et d'actualité, prétextant que cela était nuisible à leur prestige et à leur popularité.Rejetant ces fausses idées, l'Ayatollah Khamenei a déclaré qu'aucune association spirituelle ne gagnera en estime en s'enfermant et restant neutres, car seuls les gens actifs et influents méritent le respect des amis et même des ennemis.

« L'isolement et la passivité des centres islamiques de Qom conduira peu à peu à leur isolement alors que les religieux chiites ont toujours été présents dans les événements sociaux et politiques, et c'est pour cette raison qu'ils jouissent d'une influence qu'aucun autre groupe religieux dans le monde, ne connait », a déclaré l'Ayatollah Khamenei

 

Le Guide suprême de la Révolution a ajouté que l'activisme et le dynamisme des centres islamiques dans les questions politiques et les affaires internationales allaient dans le sens du renforcement de l'Islam, et a jouté que la passivité des centres islamiques ne ferait pas reculer l'ennemi, au contraire, et renforcera son hostilité.
L'autre partie du discours de l'Ayatollah Khamenei concernait la nécessité de rester vigilant à deux idées erronées sur le gouvernement des Akhond (des religieux) et la division des religieux en religieux gouvernementaux et non gouvernementaux, auxquelles tout le monde devait être vigilant.

Développant les objectifs des ennemis de l'islam et du régime islamique, et les objectifs qui se cachent derrière ces deux idées, le Guide suprême de la Révolution a déclaré qu'ils cherchaient à priver le régime des énormes ressources intellectuelles et rationnelles que représentent les Ulémas, et décréditer et isoler les religieux révolutionnaires et engagés, et qu'il fallait s'opposer à cette idée avec vigilance.

Selon l'Ayatollah Khamenei, définir la République islamique comme le régime de la souveraineté des religieux est une erreur et un mensonge évident : «Le régime islamique est celui de la religion et des valeurs islamiques et non pas celui du clergé », a-t-il noté.
Le Guide suprême de la Révolution a fait remarquer que le régime islamique avait besoin en théorie et en pratique, de centres islamiques et de savants religieux, et qu'il comptait sur leurs efforts .

L'Ayatollah Khamenei déclaré que l'absence de théorie religieuse dans les différents domaines de la gestion du pays, ouvrait la voie et laissait la place aux théories occidentales et laïques, « c'est pour cette raison que j'insiste régulièrement sur l'importance des sciences humaines dans les universités», a-t-il dit.
Le Guide suprême de la Révolution a également abordé la question de l'indépendance des centres islamiques et a demandé si l'appui du régime aux centres religieux affectait ou non leur indépendance. En guise de réponse, son Eminence a rappelé l'indépendance des centres islamiques au cours de l'Histoire, à l'époque des gouvernements athées ou chiites, et a indiqué que les Ulémas même s'ils étaient aidés par certains gouvernements chiites n'avaient jamais été sous leur domination et étaient toujours restés indépendants, et qu'ils le resteront dans l'avenir.
L'Ayatollah Khamenei a déclaré que certains tentaient de remettre en question cette relation des centres islamiques avec le régime, sous le prétexte de leur indépendance, et qu'il fallait faire une distinction entre la dépendance, le soutien et la coopération qui n'avaient rien d'incompatibles.
La dernière partie du discours du Guide suprême concernait le projet d'évolution et de réforme des centres islamiques, et deux sortes de réforme : Une réforme correcte et positive, et une réforme erronée et déplacée.
« C'est une erreur de considérer cette évolution comme un changement radical des grandes lignes des centres islamiques, comme la transformation des méthodes d'Ijtihad, par exemple, qui serait très néfaste alors que la méthode actuellement en cours de l'Ijtihad est une des plus logiques et des plus rigoureuses », a déclaré l'Ayatollah Khamenei

Le Guide suprême de la Révolution a également mis l'accent sur l'importance des cours et des chaires de philosophie, et a conseillé aux centres islamiques de porter une attention particulière à ces questions.

 

 

L'Ayatollah Khamenei s'est félicité de la création des centres islamiques féminins et a ajouté que la formation de chercheuses, de philosophes et de Faqihs dans les centres islamiques féminins, et leur présence au niveau international, accroitront le prestige de la République islamique dans le monde.

Au début de cette séance l'Ayatollah Moghtadai, directeur des centres d'enseignement islamique, a fait allusion au rôle des centres islamiques dans le mouvement révolutionnaire et a déclaré que les professeurs et les étudiants, grâce à leur vigilance, étaient les défenseurs du régime islamique, et devaient défendre le principe de la wilayat-e-Faghi contre les complots et les déviations idéologiques, et répondre aux questions et aux doutes de façon correcte.