Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux

J’ai donc dit que si le milieu étudiant accorde une ferme conviction à un sujet et qu’il le suive dans les différentes activités étudiantes, cela marquera l’avenir du pays. Cette idée n’est pas juste comme quoi nous sous-estimions les effets de nos activités en tant qu’étudiants, de nos efforts sur les réalités du pays ? Non, ils auront leurs effets, ils auront de grands effets. Les mécanismes de cette prégnance sont ce que j’ai dit, cela devienne un discours, en premier lieu dans le milieu étudiant, ensuite progressivement dans l’environnement du pays, et cela se transformera en un élément édificateur de décision ; oui, il se pourrait que vous ne soyez pas un décideur dans un tel ou tel organisme mais vous pourriez être un édificateur de décision. Suivons donc nos idéaux. Je vais évoquer des exemples des idéaux, cependant cela ne se résume pas à ces seuls exemples ; cherchez dans le recueil des propos de l’Imam Khomeiny, dans l’ensemble des sciences de la Révolution islamique, à travers l’étude minutieuse du Coran et de La Voie de l’éloquence (Nahj-ul-Balaghah), répertoriez les idéaux, classifiez-les, arrangez-les, travaillez sur ces idéaux, persistez sur ces idéaux. Autrement dit, les réalités ne devront pas nous faire éloigner des idéaux ; les réalités devront, tout comme les escaliers, nous faire approcher des idéaux. Si une réalité entrave, il faudra la combattre, il faudra en tenir tête, il faudra la surmonter ; l’idéalisme s’avère ainsi. Évidemment, son antipode – comme je l’ai déjà dit – c’est le conservatisme ; autrement dit faire un compromis avec les réalités, en accepter même la mauvaise, en accepter aussi la bonne ; au nom de « que pourrait-on faire, on n’a pas d’autre solution », passons le quotidien, évidemment, il est donc clair qu’adviendra-t-il à un tel peuple.

Si les associations estudiantines et le courant étudiant veulent parvenir à une telle prégnance, elles ont à remplir certaines exigences. Il faut observer ces exigences; une de ces exigences consiste à travailler sur les concepts islamiques, en d’autres termes, il faut travailler en profondeur sur les questions ; la vision superficielle portera préjudice. Certes aujourd’hui, à travers les propos des étudiants – dans certains de ces propos, je ne dis pas dans tous les propos – j’ai constaté des signes de réflexion profonde. J’ai constaté qu’heureusement, le jeune étudiant a un regard profond envers les différentes questions ; ce qui en est la première condition.

On scande parfois un slogan, des slogans en apparence islamiques mais le contenu est différent. En l’occurrence parmi les choses qui sont ces jours-ci très à la mode, que l’on constate à travers les textes, les dires, [c’est] « l’Islam clément » ; en fait c’est une belle expression, son « Islam » est beau ainsi que son « clément » est beau ; mais qu’en est-il donc le véritable sens ? Quelle est la définition de l’Islam clément ? Dieu le Très-haut est aussi bien Clément que Miséricordieux mais aussi « l’Inexorable Châtieur » ; Il est aussi bien le détenteur du paradis que celui de l’enfer. Dieu Sublime ne traite pas sur le même pied d’égalité le croyant et le mécréant : « Quoi ! Celui qui est croyant est-il comme celui qui est pervers ? Ils ne sont point égaux ! » [Le saint Coran, 32 : 18]. Comment évalue-t-il l’Islam clément, dont on parle, le croyant, le mécréant, l’impie, l’ennemi, le mécréant qui n’est pas ennemi ? Lancer ainsi un terme sans en sonder les profondeurs, est un acte erroné, et probablement déviationniste. Certaines personnes qui emploient cette expression de « l’Islam clément » dans leurs propos, dans leurs écrits ou déclarations suggèrent cette idée chez l’homme que cet « Islam clément » est un mot-clé à des concepts qui puisent dans le libéralisme, c'est-à-dire ce qui est appelé en Occident le libéralisme. En fait l’interprétation de libéralisme et le titre même de libéralisme pour la civilisation occidentale, la culture occidentale, l’idéologie occidentale sont faux ; car en vérité, ils ne sont ni libéraux ni ne croient en le libéralisme dans le sens vrai du terme. Passons, le libéralisme est une expression. Si l’Islam clément fait allusion à cela, ce n’est ni l’Islam ni la clémence, absolument pas. La pensée libérale puise son origine dans la pensée européenne des XVIIIe et XIXe siècles – autrement dit, le pilier intellectuel de l’humanisme qui est le déni de la spiritualité, de Dieu et de ce genre de concepts. Puisqu’il n’y a pas de dieu, c’est donc selon le goût et la tendance. Les concepts humains sont ainsi ; même à propos des vérités scientifiques, des vérités émanant des laboratoires, vous pouvez constater différents goûts. On fait un diagnostic à propos d’un produit comme quoi il est bon pour une telle maladie ou un tel problème. Quelque temps plus tard, les scientifiques annoncent que non, ce produit n’est pas efficace et même il est nuisible ! Autrement dit, ce qui ne s’appuie pas sur la Révélation divine, est exposé à l’erreur, au défaut, à l’ambiguïté dans la pensée et à ce genre de choses. Lorsque la pensée n’est pas divine, elle repose sur le goût, et quand elle repose sur le goût, les valeurs seront à ce moment-là définies sur la base des intérêts des groupes puissants.

Aujourd’hui, il y a un phénomène appelé la valeur à l’américaine ; vous l’entendez à travers les propos des Américains, [ils disent] les valeurs américaines, nos valeurs à nous. Lorsqu’au XVIIIe siècle, les Etats-Unis se sont sortis du colonialisme britannique et qu’ils se sont présentés un pays à l’autre bout du monde – ces mêmes personnes qui étaient à cette époque-là, George Washington et son entourage et ses successeurs - les fondateurs des Etats-Unis indépendants ont fixé des valeurs ; ces valeurs s’appellent les valeurs américaines. Ces mêmes valeurs, dans une perspective d’évaluation, sont dans leur majorité problématiques ; ces mêmes choses qui aboutissent aujourd’hui à cette attitude mondivore de l’ordre de l’hégémonie ; or ces mêmes valeurs – ces mêmes choses qui ont aussi des aspects positifs, de bons aspects – sont aujourd’hui jetées aux oubliettes dans la société américaine et le système politique des Etats-Unis contemporains. Il y a quelques années, j’ai fait des recherches sur les propos de ces messieurs qui, il y a deux cents ans, deux cent et quelques années plus tôt, étaient les soi-disant pères fondateurs des Etats-Unis – les propos qu’ils ont dits, la charte qu’ils ont élaborée en tant que charte américaine et les valeurs américaines – et je les comparais avec la conduite des messieurs d’aujourd’hui, j’ai constaté que de nombreuses choses ont été transgressées. A ce moment-là, j’ai eu cette idée à l’esprit que quelqu’un devrait rappeler au peuple américain : voici ces valeurs dont vous parlez ; ces valeurs n’existent plus aujourd’hui dans le comportement de l’administration américaine et du régime étatsunien ; qui est maintenant ce qui est. Si cette expression de « l’Islam clément » fait allusion à une telle chose, eh bien, c’est à cent pour cent faux.

Si par l’Islam clément on entend le fait que nous ayons un regard de clémence envers tous les êtres du monde, un regard d’amitié, cela aussi n’est pas juste. Cela est aussi contraire au Coran. Le texte véridique du Coran est contre un tel dire. Oui, il ne considère pas l’affabilité, l’amitié et l’équité comme exclusives aux musulmans ; il dit : vous qui avez la compétence, agissez avec équité et amitié envers les non-musulmans, à condition qu’ils ne vous soient pas hostiles et qu’ils n’aient pas l’intention de le faire. L’Emir des croyants [l’Imam Ali (a.s.)] a déclaré dans son célèbre sermon : « On m’a informé que des hommes de cette armée ont agressé des femmes musulmanes et non musulmanes dont le pacte de vie dans la société islamique fournissait les besoins » (La voie de l’éloquence : sermon 27,) et à la fin l’Emir des croyants constatait que l’homme musulman ferait mieux de mourir de chagrin en raison de cette catastrophe ; pourquoi mourir de chagrin ? Car l’armée de Muawiya a agressé des femmes non-musulmanes – des femmes du « pacte », c'est-à-dire chrétiennes ou juives qui sont tributaires de l’Islam – ils les ont offensées et, par exemple, ils leur ont arraché leurs bracelets et leurs parures de leurs bras et les ont pillées. Le vénéré Imam dit que l’homme devrait mourir de chagrin de cet incident amer. Oui envers les non-musulmans qui ne sont pas hostiles, on agit ainsi. Le Coran dit : « Dieu ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures » [Le saint Coran, 60 :8], mais il dit aussi : « Ne combattrez-vous pas des gens qui ont violé leurs serments, qui ont voulu bannir le Messager et alors que ce sont eux qui vous ont attaqués les premiers ? » [Le saint Coran, 9 :13]. Contre ceux qui ont brisé leur pacte, qui se sont employés à perturber le foyer de votre messager et de vous-même, ceux qui ont commencé les premiers l’hostilité, ne voulez-vous pas lutter ? Il s’agit du verset coranique ; et il interroge d’un ton de reproche et de blâme : Allez-vous les redouter ? Et ensuite il dit : « C'est Dieu qui est plus digne de votre crainte si vous êtes croyants » et non pas ces gens-là ; c’est aussi le Coran qui le dit. Si l’Islam clément signifie qu’il faut adopter un visage affable et se conduire avec un cœur pur et sincère envers les ennemis qui se démènent contre l’Islam, contre l’Iran, contre la nation iranienne, contre le progrès de l’Iran et qu’ils ne lésinent sur rien dans ce sens, non ce n’est pas de l’Islam. Je déconseille de telles directives montées de toute pièce ; je recommande aux directives véridiques de l’Islam. Il incombe aux associations estudiantines de travailler sur les directives de l’Islam. N’avons-nous pas de livres ? Nous avons beaucoup de livres. Il faisait un temps où nous devions uniquement faire référence aux ouvrages du martyr Motahari – certes ces ouvrages se trouvent toujours au summum et ils sont très précieux – mais aujourd’hui, outre ces livres, nous disposons de nombreux ouvrages ; [les étudiants] pourront choisir les méthodes d’études et de recherches, qu’ils étudient, qu’ils travaillent, qu’ils discutent, qu’ils organisent des réunions de débats, autrement des conférences, des tables rondes ; c'est-à-dire qu’ils fassent promouvoir leur niveau (de connaissance). C’est un autre impératif.

Un des impératifs efficients c’est que vous puissiez attirer les étudiants. Les associations sont une minorité étudiante. Si on rassemble l’ensemble de vos associations, vous ne serez pas majoritaire devant la foule immense d’étudiants. Il faut que vous parveniez à créer en vous-mêmes des attraits qui retiendraient l’intérêt de l’étudiant. Comment l’attrait est-il créé ? À mon avis, il y a de nombreuses voies ; vous êtes jeunes, votre initiative est plus que nous – pour nous aussi, à l’époque où nous étions jeunes, c’était la même chose, une dizaine de méthodes pour chaque question venaient à notre esprit ; mais aujourd’hui, votre esprit fonctionne mieux – cherchez les initiatives pour rendre plus attrayants les associations estudiantines.

Évidemment, l’attraction via des camps mixtes est à cent pour cent erronée et fausse. Certains cherchent à créer de l’attraction de cette manière. Une association estudiantine, qui sous le titre alambiqué de l’association consulaire, scientifique et expert ou même sous le titre islamique, réunit filles et garçons pour les emmener à la montagne, pour les emmener en voyage, pour les emmener en Europe, des camps hors du pays ! Tout cela est indubitablement (une manifestation) de trahir le milieu étudiant, de trahir la génération future ; nul doute que l’attraction ne passe pas par cette voie. Comme ils l’ont dit, j’insiste aussi à mon tour, le moyen de rendre attrayant vos associations ne consiste pas à organiser des concerts de musique. Je l’ai déjà dit, qu’une fois – il y a des années bien entendu – les associations estudiantines ont fait la même chose. Nous nous sommes interrogés pourquoi ces associations estudiantines agissent de la sorte ? C’était très surprenant pour moi. [Quand] je leur ai posé la question, ils ont répondu : nous voulons attirer des étudiants. Évidemment, on en a subi plus tard les préjudices.

Je me souviens d’une affaire que Sayed Qutb a relaté dans un de ses ouvrages, une affaire que j’ai mentionnée à mon tour, en le citant dans un de mes ouvrages datant de longues années plus tôt – cela date des années d’avant la Révolution -, je l’ai reprise en le citant. Il raconte : « j’étais en train de me promener dans une ville américaine, lorsque je suis arrivé à une église, j’ai constaté une salle de réunion qui jouxtait l’église. Il y avait un programme que l’on avait mis là-bas : « le programme du soir » ; j’ai lu le programme ; il était écrit en l’occurrence la musique d’un tel genre, ensuite la musique d’un tel genre, ensuite le chant d’un tel genre, ensuite un dîner léger, ensuite une réunion d’une telle. Je me suis intéressé à m’y rendre pour comprendre de quoi s’agissait-il ? » Il poursuit : je m’y suis donc rendu le soir, j’ai constaté que, oui, il y avait une salle comme un cabaret ! Les filles, les garçons, les jeunes s’y rendaient, s’y asseyaient, se familiarisaient ; il y avait aussi là-bas des programmes sur la scène ; de la musique et de ce genre de choses ; quant à moi, je regardais ce qui se passait là-bas. Ensuite ils ont servi un dîner léger, ils nous l’ont servi et nous en avons pris, ensuite on a servi une boisson, quelque chose. Le point intéressant c’est là. Il raconte : « quelques heures sont passées, à la fin de la soirée, j’ai constaté qu’un pasteur, - le pasteur de cette église dont cette salle était à proximité – s’est rendu dignement sur la scène et il a commencé à appuyer sur les boutons d’électricité ; un certain nombre de ces lampes se sont éteintes et le pasteur est ensuite parti. Quant à moi, j’ai aussi quitté la salle et je suis parti.» Il raconte : « le lendemain je suis allé trouver ce pasteur, je lui ai dit de quoi s’agissait-il donc (l’histoire de la veille)? Mais vous êtes un religieux, vous êtes un membre du clergé, vous êtes le propagateur de la religion ; pourquoi donc vous vous êtes conduit ainsi hier soir avec tous ces jeunes, quels étaient ces programmes ? Il a répondu : monsieur vous ne comprenez pas, je suis obligé d’agir de la sorte pour conduire ces jeunes à l’église. » Il raconte : « je lui ai dit – selon mon expression – que le diable l’emporte cette église ! Laisse-les donc aller au cabaret ; si on fait ici tout ce qui se passe dans les cabarets, eh bien laisse-les s’en aller au cabaret pour les faire là-bas ; pourquoi doivent-ils venir à l’église ? »

Si l’on doit entraîner nos jeunes vers la débauche, la dépravation et la musique illicite et ce genre de choses, pourquoi donc on s’appelle islamique ? Cela n’est plus islamique ; c’est non-islamique ; c’est contre l’Islam. Par conséquent, l’attraction dont je parle pour les associations islamiques, n’est pas de ce genre d’attraction ; cela est contre l’intérêt, contre le juste, c’est trahir le milieu étudiant ; l’attraction se fait via des moyens corrects.

Un des moyens pour créer de l’attraction est de trouver de paroles neuves : « sois porteur de parole neuve, puisque le nouveau est plus doux ». De nouvelles initiatives, de nouvelles paroles ne signifient pas des paroles montées de toutes pièces ; nombreuses sont des vérités que l’on rencontre en étudiant le Coran, en étudiant La Voie de l’éloquence (Nahj-ul-Balaghah) et les hadiths. En l’occurrence, moi-même, qui fait maintenant 60, 70 dix ans que je travaille dans ces branches et je m’en occupe, parfois lorsque j’allume la télé et qu’un de ces messieurs est en train de parler, il dit un point que je constate qu’il est nouveau pour moi ; je ne le savais pas jusqu’à présent, je ne l’avais pas utilisé et dès maintenant je vais l’utiliser. Autrement dit, pour quelqu’un qui depuis 60 ans ou plus de 60 ans – je porte le turban depuis plus de 60 ans – a été dans le milieu des sciences religieuses, il y a encore de paroles qui sont nouvelles ; nous lisons tant le Coran, je suis tant en rapport avec les hadiths, il fait de longues années que je donne des cours sur le Coran, il fait de longues années que je donne des cours sur La Voie de l’éloquence, cependant un jeune étudiant en théologie prononce à la télévision, une parole qui est nouvelle pour moi, dont je profite ; de nouvelles paroles sont très nombreuses ; que l’on les cherche et qu’on les trouve ; toutefois pour se faire, il faut des personnes qui soient des experts en la matière, des personnes qui soient compétentes. La parole neuve ne concerne pas uniquement la religion, il y a aussi des paroles neuves politiques, des paroles neuves sociales, des paroles neuves concernant les questions internationales. Quand vous évoquez une parole neuve au sein de votre association, le jeune sera intéressé, cela est attrayant donc ; la parole neuve est attrayante.

Une autre méthode consiste à utiliser une partie des procédés artistiques, qui sont moins utilisés ; [en l’occurrence] le théâtre, le théâtre d’étudiants. Malheureusement, dans nos milieux artistiques, le théâtre est né mauvais dès le début. Autrement dit, notre théâtre était ou le théâtre de loisir vain comme le spectacle dit rural, de ce genre, ou bien le théâtre de protestation sans orientation c'est-à-dire sans direction juste et déterminée. Ensuite c’était au tour d’un théâtre dans un discours d’illusion, comme si le théâtre devait avoir un discours ambigu, symbolique et mystérieux, alors que ce n’est pas comme ça. Le théâtre signifie la présence d’un acteur devant le spectateur sur la scène contrairement au cinéma, contrairement à un film que vous voyez sur le grand écran ; au théâtre, l’homme sent les hommes, il entend leur parole de leur bouche même. Dans cela on peut trouver de nombreux points édifiants. À vous le théâtre, le théâtre d’étudiants. Les groupes artistiques pourront se réunir et exprimer les concepts véridiques islamiques dans le sens propre du terme. En ce même Hosseinyah, il y a de longues années – une vingtaine d’années plus tôt – on a monté pour nous une pièce sur la scène ; il s’agissait de l’histoire du prophète Jacob, une pièce qui a duré longtemps ; cela a duré une heure, deux heures. Lorsque la pièce fut terminée, j’ai dit au metteur en scène que j’aurais lu peut-être une centaine de fois ou des centaines de fois l’histoire du prophète Jacob dans le Coran mais ce que j’ai compris ce soir de l’histoire de Jacob à travers ta pièce, je ne l’avais pas compris en lisant le Coran. Est-ce une affaire infime ?

La caricature. La caricature est une des méthodes artistiques très efficiente. L’humour. Les œuvres basées sur l’humour que les jeunes ont faites et font dans ce domaine sont heureusement très bonnes. Ce sont de très bonnes œuvres. Les activités étudiantes ne résument pas uniquement à annoncer les positions par une déclaration, ce qui est un travail répétitif et il se pourrait qu’il n’ait plus d’attraction ; à titre d’exemple, écrivons un livre et publions-le, ou bien organisons une réunion étudiante ; mais ce n’est pas uniquement cela ; bien sûr, ce sont de bonnes choses mais on peut aussi proposer des initiatives. Par exemple, supposons, composer un hymne, ou créer des revues audio, la composition d’un hymne et de la poésie sont un travail artistique ; que l’on s’en occupe. Il y a des questions dont l’effet décuplera avec la poésie, via une démonstration poétique et artistique. Utilisez ces méthodes. Bien sûr, ce sont les cas que j’ai énumérés, il se pourrait que si j’énumère les initiatives, je ne dis que sept ou huit cas ; vous qui êtes jeunes, réunissez-vous, réfléchissez-y, il se pourrait qu’une vingtaine, une trentaine de cas d’initiatives vous viennent à l’esprit. Profitez-en pour assurer l’attraction.

Une des voies pour assurer l’efficience des formations et les rendre plus attractives, est la persuasion intellectuelle ; la persuasion intellectuelle ! Il faut pouvoir persuader l’autre. Il est supposé que vous agissiez correctement, travailliez correctement vous-mêmes. En fait, lorsqu’une vérité s’est intégrée dans votre pensée, dans votre esprit, vous pouvez obtenir la faculté de persuasion intellectuelle. Vous persuadez votre interlocuteur ; la persuasion intellectuelle ! Persuadez votre interlocuteur avec une persuasion intellectuelle. Si nous voulions imposer notre opinion avec brutalité, violence et force à autrui, il se pourrait que, par exemple sous l’effet d’émotions, il l’accepte pour le moment mais cela ne sera pas durable.

Les communistes, à l’époque où ils étaient présents [faisait avancer les affaires avec force]. Alors que maintenant l’échec du communisme est heureusement considéré dans le monde comme l’échec de la pensée marxiste, ce qui est juste d’ailleurs. En fait j’ai entendu que dans nos universités, il y a des courants qui sont en train de réanimer de nouveau le marxisme ; nonobstant ce n’est que de souffler dans un four éteint, ce n’est que des coups d’épée dans l’eau, cela ne sert à rien. Avec toutes ces prétentions creuses, tout ce tapage, tant de victimes qu’ils ont faites et ce genre de choses, les régimes communistes après 60 ans, 70 ans, n’ont eu que d’infamie ; autrement dit, leurs mensonges ont été mis au grand jour, leur incompétence, leur inefficacité ont aussi été prouvées ; par conséquent, ils ne retournent plus. Cependant, j’ai entendu que certains individus le recherchent encore ; si c’était vrai et si des courants marxistes étaient actuellement actifs sous forme intellectuelle dans nos universités, l’argent américain serait sans nul doute dans leur sillage ; parce qu’il n’y a pas de motivation. On donne de l’argent. Puisque cela pourrait mettre en lambeaux les étudiants, ce qui est un bienfait pour eux (pour les Américains). Une des démarches pour diviser consiste à réanimer les marxistes.

Ces mêmes individus qui étaient membres du parti Toudeh (parti communiste en Iran prérévolutionnaire), qui étaient vingt ans derrière les barreaux, qui ont lu, sans pression ni force, sur le plateau de la télévision de la République islamique, « la lettre de reconnaissance de leurs fautes » qu’ils avaient écrite ; vous ne pouvez pas vous en souvenir ; cela date des premières  années de la décennie 1980. Dix, douze membres du parti Toudeh se sont présentés sur le plateau de la télévision de la République islamique – à cette époque j’étais président, je fus très surpris, nous les amis actifs et les hauts responsables du pays, nous fûmes surpris comment ils sont venus ; je connaissais de près certains de ces gens-là; certains d’entre eux étaient avec nous en prison ; nous avions rencontré certains d’autres après la prison et nous les connaissions ; leurs prétentions creuses n’avaient pas de bornes – ces gens-là sont donc venus, ils se sont assis sur les chaises, l’un d’eux a commencé en tant qu’animateur à poser aux autres des questions et il démontrait les cas de trahison du parti Toudeh au pays. Ensuite chacun d’entre eux qui ne parlaient plus, cet animateur qui était d’eux-mêmes, disait : monsieur, à un tel moment, vous avez fait une telle chose, vous avez dit une telle parole ; il se voyait donc obligé de dire oui ; comme je l’ai dit, ce n’est pas nous qui voulions leur arracher des aveux, c’était eux-mêmes qui arrachaient les aveux d’eux-mêmes. Cela compte parmi les documents les plus précieux de la Radiotélévision ; que l’on le préserve ; ce sont des choses très précieuses. Eh bien, après tous propos, ceux-là mêmes écrivent des livres et des essais pour défendre le marxisme, c’est ridicule.

Les marxistes, là où ils ont fait de révolution et ont pris le pouvoir, ont fait avancer leurs programmes avec violence et force, même dans les milieux étudiants. Comme vous le savez en Afghanistan, notre voisin, après Zaher Chah et après lui Davoud, un gouvernement marxiste est monté au pouvoir ; au début c’était avant notre Révolution et après il a coïncidé avec les premières années de la Révolution et a continué – au moment où le gouvernement marxiste a été proclamé en Afghanistan, j’étais en exil à Iranshahr; ce fut là que j’ai entendu qu’un gouvernement marxiste avait pris le pouvoir en Afghanistan et je n’étais pas au courant de l’affaire ; au fur et à mesure les informations se divulguaient – à l’Université de Kaboul, des associations liées au parti du peuple qui avait pris le pouvoir par coup d’Etat, se rendaient dans les campus des étudiants, ils traînaient dehors ceux des étudiants qu’ils croyaient opposés, ils les molestaient si brutalement qu’ils mourraient ou qu’ils devenaient mourants ; ces mêmes individus capturaient ces étudiants et les livraient aux forces gouvernementales pour les jeter en prison ; en d’autres termes, ils avaient même souillé le milieu universitaire de ces pressions et violences ; [or] ce n’était pas ainsi parmi nous. Cette même Université de Téhéran fut le lieu de coups et de violences, mais de la part de ces mêmes groupes marxistes, de la part des Monafeqin, des Mujahedin du peuple ; c’étaient eux qui avaient transformé ce lieu en un dépôt d’armes ; non pas les jeunes musulmans.

Dès les premiers mois de l’avènement de la Révolution, j’allais toutes les semaines à la mosquée de l’Université de Téhéran pour prononcer des discours pour les étudiants, et aussi pour répondre à leurs questions ; toutes les semaines. Les étudiants, les jeunes musulmans révolutionnaires s’y rendaient, s’asseyaient dans le calme, écoutaient et s’en allaient ; ils étaient nombreux ; il n’y avait ni chambre de la guerre ni fusil ni de slogans erronés ; c’était à l’aube de la Révolution, dans un milieu étudiant, à Téhéran, et moi qui à cette époque n’étais pas encore président, j’étais membre du Conseil de la Révolution – autrement dit, tous les éléments d’être révolutionnaire étaient réunis, je me rendais à l’université afin de parler avec les étudiants, dans un milieu calme, un milieu raisonnable ; il se pourrait que parmi les frères et les sœurs qui étaient étudiants en ces années-là, se trouvent parmi vous qui se souviennent de ce temps-là ; ce jour-là où les groupes communistes avaient envahi l’université, ce qui était une grande menace, était par hasard ce jour où – je ne me souviens plus c’était le lundi ou le dimanche – je me rendais en ce jour de la semaine à l’Université de Téhéran. Comme d’habitude je m’y suis rendu. Un nombre de jeunes Gardiens qui m’accompagnaient, m’ont dit : n’y allez pas, c’est dangereux ; j’ai dit : quel danger ? Allons-y. Nous nous sommes rendus à la mosquée ; il n’y avait personne ; par conséquent, nous sommes rentrés. Celui qui avait insécurisé le milieu universitaire, qui avait semé le chaos, qui voulait par coup et violence sinon par balle injecter ses idées à autrui, ce n’était pas les groupes islamiques ; c’était ou bien les groupes marxistes ou bien le groupe des Mujahedin du peuple qui était la version déguisée des marxistes ; leur nom était islamique, leur for intérieur, leur pensée, leur idéologie, tout était de purs textes marxistes. Nous n’avons pas cela en Islam, nous avons en Islam la persuasion ; ce concept de « Pas de contrainte en religion ! » [Le saint Coran, 2 :256] est aussi dans le Coran. C’est ainsi, ce qui signifie que l’on ne peut transférer la pensée religieuse que par la persuasion. Essayez de persuader ; cela crée d’attrait. Ce qui est par conséquent l’un des éléments d’attraction.

Un autre élément est la présence des professeurs idéologiques. Profitez de la présence de ces professeurs. En ce jour, devant les professeurs qui s’étaient rendus ici, j’avais dit : en les premières années de la Révolution, tout le corps des enseignants de nos universités partout dans le pays n’était évalué qu’à quelque quatre ou cinq mille de personnes ; aujourd’hui, heureusement ils sont quelque 80 mille personnes. La majorité de ces 80 mille personnes sont des musulmans révolutionnaires, engagés et bons. Il y a également bien entendu des personnes qui sont indifférentes – il y en a même dans nos universités, je suis au courant – ; il y en avait des gens, j’espère qu’il n’y en a plus, qui ciblaient les étudiants brillants, ils cherchaient à les exhorter d’immigrer à l’étranger ; [ils disaient] monsieur, pour quoi faire, tu es resté ici ? C’est inutile de rester ici ? Vas-y. Autrement dit, le professeur au lieu d’exhorter l’étudiant à rester dans le pays, l’encourage à immigrer du pays, à s’en aller ; nous en avons de ce type, mais ils sont minoritaires ; la quasi-majorité sont des professeurs idéologiques, des professeurs croyants, c’est la même chose aussi bien au ministère des Sciences qu’au ministère de la santé ; profitez-en dans les associations ; demandez-leur de venir et d’accorder leur temps, [même] du dehors de l’université. On a mentionné ici nommément un de nos meilleurs frères qui intervient lors des sermons de la prière du vendredi ; très bien, profitez  de sa présence et de celle d’autres personnes comme lui ; invitez-les aux associations.

Évidemment, il s’agit là de l’aspect démonstratif de l’affaire, il y en a aussi l’aspect par abstraction, ce qui consiste à n’employer absolument pas des éléments qui ont démontré qu’ils ne sont pas fiables ; ne les employez absolument pas. Un certain nombre de gens ont montré, ont démontré qu’ils ne sont pas fiables. Pour qui ils ne sont pas fiables ? Pour la personne de moi-même ? Non – je suis très à l’aise dans mon attitude vis-à-vis d’une telle ou telle personne ; je suis en mesure de rencontrer tout le monde ; je peux communiquer facilement avec les autres ; il se pourrait qu’il n’y ait personne qui aurait un problème avec moi sauf sur le plan de croyance – ils ont prouvé leur non fiabilité à l’Ordre, au pays, ils l’ont démontré à la République islamique ; aussi bien pour son islamité que pour son aspect républicain ; ces mêmes personnes qui ont lancé en 2009 ces défis, ont été évidemment hostiles à l’aspect républicain de l’Ordre de la République islamique. Sans aucune logique, ni une parole admissible et appréciable face aux personnes équitables. Ils ne sont pas fiables ; je déconseille absolument d’employer ces gens-là, sans aucune condition ; je ne le recommande ni à vous ni à aucun étudiant ni à aucune université. Il y a de nombreux bons professeurs ; employez de telles personnes.

Une chose qui me paraît très nécessaire pour les associations, qui est bien, consiste à saisir la donne actuelle du pays. De la situation du pays, on n’entend pas uniquement la donne intérieure et les problèmes existants, ce ne sont pas les mêmes sujets qu’ils ont évoqués – les problèmes des villages, la quête du juste, l’économie de résistance, les problèmes qui prévalent, les problèmes liés à la direction, la direction dans l’esprit du djihad, etc. – cela est certes une partie des  réalités. Il y a aussi d’autres réalités majeures : mes chers frères et sœurs, faites attention !

Une réalité c’est que dans ce pays, après le décès de l’Imam Khomeiny, un ensemble de personnes ont voulu mettre tout à fait de côté les idéaux de la Révolution. Un certain nombre se sont trompés dès le début, et ils l’ont annoncé. Ils ont écrit des articles dans les journaux, ils ont parlé. Ils ont commis ici une erreur stratégique ou une erreur tactique et ils ont révélé leur intention cachée : ils voudraient mettre de côté totalement les idéaux. Ils sont devenus à présent plus mûrs. Ils ne le disent plus maintenant ; ils disent qu’ils voudraient mettre de côté une partie des idéaux mais ils ne le disent plus explicitement ; au lieu de parler, ils agissent. Et avant d’agir, ces insensés ont commencé à parler. En fait, ils ont éveillé ceux qui ne pensaient pas que ce soit ainsi. Cela a commencé dès ce jour-là, et ils ont agi sans relâche. Ils n’agissent pas uniquement à l’intérieur du pays ; ils agissent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ; ils utilisent aussi bien l’élément intellectuel que l’élément scientifique, ils ont également utilisé l’élément artistique, ils ont aussi utilisé l’élément politique, et cela pour éliminer les idéaux dans le pays ; autrement dit, pour que la nouvelle génération oublie totalement les idéaux. Constatez maintenant vous-mêmes, constatez, le dynamisme et l’existence des idéaux dans le pays, en dépit d’eux, sont dans quelle mesure. Avant le coucher du soleil je l’ai dit ; nos progrès scientifiques saillants dans leur majorité sont créés par nos jeunes gens qui ont foi en les valeurs ; les réunions religieuses et spirituelles sont dans leur majorité composées des jeunes ; la plus grande partie des éléments participants aux manifestations concernant la République islamique et la Révolution sont les jeunes ; ces mêmes jeunes qui n’ont ni vécu la guerre, ni vu l’Imam, ni vu la Révolution, ce qui ne leur est même pas bien expliqué. Je vous dis, vous mes chers – en fait certains de vous pourraient être mes enfants, comme mes propres enfants et d’autres mes petits-enfants – vous n’êtes pas même au courant de nombreux événements, avec tout ce qui est dit, c'est-à-dire, les questions du début de la Révolution, des questions liées à la Révolution, les détails de la Révolution, les détails de l’époque de la Défense sacrée, ne sont pas bien expliquées – bien entendu des livres ont été rédigés or avec des tirages de deux mille, trois mille, quatre mille, cinq mille, dix mille ; je lis ces ouvrages sur les questions liées à la Défense sacrée ; je mets du temps, j’y jets un coup d’œil, je les lis – il s’agit d’une petite partie des réalités. Vous n’en êtes pas au courant. Or, un jeune qui n’a pas de justes informations sur ces réalités si brillantes, attrayantes et admirables, fait preuve d’un tel penchant aux idéaux. Autrement dit, en dépit de ceux qui ne pouvaient pas tolérer le bien de ce pays, et qui voulaient que les idéaux de ce pays soient anéantis et éliminés, les idéaux, après le décès de l’Imam ont suivi un cours ascendant jusqu’à nos jours. C’est une des réalités du pays.

Une des réalités du pays est la présence extraordinaire de la République islamique dans la région. Non pas une présence matérielle et physique, mais une présence spirituelle. Une des choses que les Américains évoquent dans leurs négociations – leurs négociations secrètes, les négociations dans les coulisses – lors des entretiens qu’ils ont avec des éléments des gouvernements de la région et avec ces mêmes rétrogrades arabes ; des assises où ils bavardent, ils causent, ils font des confidences en vérité, c’est qu’ils se plaignent de l’Iran ; ils attendent des Etats-Unis à faire nous pression ; et que disent les Etats-Unis ? : Que dois-je faire, je ne peux pas ! Le résumé de leur causerie est ça ! Toutes ces reproches, ces plaintes, ces inquiétudes, ces lamentations ont pour origine le fait que l’influence de l’Iran s’est élargie. Il fait maintenant une centaine de jours que les Saoudiens bombardent le Yémen ; non pas les centres militaires du Yémen auxquels ils n’ont pas beaucoup d’accès ; ils bombardent les hôpitaux, les mosquées, les maisons, le bazar, les places publiques ; ils massacrent des foules de femmes et d’hommes, de petits et de grands ; cent jours, ce n’est pas un chiffre négligeable, cent jours ! La guerre de 33 jours au Liban a duré 33 jours, la plus longue guerre dans la région que le régime sioniste a déclenché ces dernières années, était celle de l’année passée à Gaza, qui a duré cinquante et quelques jours. Alors qu’il fait maintenant cent jours que ces gens-là (les Saoudiens) sont en train de bombarder.

Maintenant j’ouvre ici une parenthèse : l’Occident libéral qui se prétend l’avocat de la liberté, ne dit rien de rien (au sujet de ces bombardements)! Et le Conseil de sécurité (de l’ONU) a publié une résolution qui compte parmi les plus honteuses résolutions des Nations unies, ce que l’on ne peut jamais oublier ; au lieu de dénoncer l’auteur des bombardements, il a dénoncé les victimes des bombardements ! Ce sont des libéraux, voilà le libéralisme ! Or, un certain nombre de nos gens simplistes se démènent, écrivent des articles, publient leurs photos en soutien à cette méthode de gouvernance, cette méthode de gestion de la société et d’autres choses de même type, qui reposent sur le mensonge, la perfidie, la trahison, l’indifférence face à l’iniquité voire même l’implication dans l’injustice.

En fait c’est une réalité ; l’une des réalités c’est la grande influence de la République islamique. J’ai dit aux présidents de la République, à l’actuel président mais aussi aux précédents – je les respecte tous, je les aide tous, je les soutiens tous, tous les présidents que le peuple a élus, - j’ai dit toujours : quand vous vous rendez aujourd’hui à chaque pays islamique, le peuple de cette région, s’il est libre, si on lui permet, et si vous voulez aller parmi eux, vous réservera un tel accueil qu’il ne le fait pas pour ses propres dirigeants ; voilà donc ce que signifie l’influence, l’influence c’est ainsi.

Enragés contre une telle influence, il fait cent jours qu’ils bombardent le Yémen ; car ils disent que vous avez de l’influence sur le Yémen. Eh bien qu’avons-nous fait au Yémen ? Nous avons envoyé des armes au Yémen ? Nous avons envoyé des troupes au Yémen ? Ils recrutent des mercenaires à partir d’autres pays, ils leur donnent leurs pétrodollars, ils les habillent de l’uniforme de l’armée saoudienne, ils les mettent sous la gifle d’Ansarallah ! Ce sont eux qui s’immiscent, quelle est donc notre ingérence au Yémen ?

En fait quant à l’influence, il s’agit d’une influence que Dieu a octroyée. Pourrait-on donc lui porter atteinte ? Supposer que notre vénérable Imam Khomeiny, s’asseyait ici, parlait ; ses paroles étaient transmises de bouche à l’oreille, par exemple partout en Afrique ou partout en Asie ; cette parole aurait une telle influence que les habitants d’un tel pays lointain en Afrique ou en Asie, appelaient leur enfant Rouhollah. C’est ainsi que s’avère l’influence ; sans que même une seule page de papier soit mise en avant pour ça. En fait, lorsqu’une parole se révèle efficiente, lorsqu’une parole s’avère juste, si elle émane du cœur, elle saura imprégner le cœur, on n’y peut rien faire évidemment : « Dis : mourez de rage ! » [Le saint Coran, 3 :119] ; tu ne peux rien ; selon le regretté Martyr Behechti – on l’a cité qui a dit : mourez de cette colère ! Que doit-on faire ; c’est une autre réalité. Une autre réalité de la République islamique ; faites attention, autrement dit, ne regardez pas tout d’un œil pessimiste.

Oui, on attend davantage de nous ; j’attends beaucoup des autres et de moi-même ; il faut accomplir plus de travail ; il faut enregistrer plus de progrès. Il faut terminer vraiment la décennie du progrès et de la justice avec le progrès et la justice. J’admets tout cela, mais l’autre partie de l’affaire concerne les progrès, les succès et les réalités. En fait, ce sera avec de telles réalités que les associations estudiantines pourront travailler. Travaillez sur les questions internationales de la République islamique, sur la crise au Yémen, sur la crise en Irak, sur la crise en Syrie, des analyses extraordinaires, le regard vers l’avenir. Voilà un autre point : si vous voulez que l’influence du milieu étudiant sur le pays soit comme ce qu’on vient d’évoquer, il faudra agir ainsi : influez sur le milieu étudiant, le milieu étudiant influe à son tour sur le pays.

Bien sûr, il y a des associations qui sont comme des instruments jetables, qui sont uniquement mises sur pied pour les élections ; elles ne servent que pour les élections. Certaines associations sont de ce genre ; ils créent des associations, ils n’ont pas honte ces gens-là. Ils disent même qu’ils ont lancé ces associations pour qu’ils nous servent dans les élections d’un tel endroit. Mais, c’est une insulte à l’étudiant ; c’est un regard instrumentaliste envers l’étudiant, d’autant plus qu’il s’agit d’un étudiant de l’élite, qui devrait maintenant s’engager dans cette association ; c’est une insulte à l’étudiant. Combien coûtent donc les élections pour que l’on humilie un étudiant pour cette raison ; un étudiant de l’élite ? Je ne crois pas en de telles associations, je ne crois pas qu’elles soient dans l’intérêt du pays, ou qu’elles pourraient être utiles pour le pays ; je ne conseille pas leur mise en place ; cependant les associations qui sont vraiment islamiques, qui sont engagées, qui sont au service de la Révolution, de l’Islam et de l’avenir du pays, ces associations pourront s’avérer très utiles.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !