" La République islamique ne violera pas le Plan global d'action conjoint car le respect des promesses est un ordre coranique. Mais si les propos des candidats à la présidentielle américaine, qui menacent de déchirer les accords se réalisent, nous y mettrons le feu, ce qui est encore un ordre coranique lorsque la partie adverse ne tient pas ses promesses", a dit le Guide suprême de la Révolution islamique.
À l'occasion du mois de ramadan, le Guide suprême de la Révolution islamique a reçu le 14 juin 2016, les hauts responsables du pays. Au cours de cette cérémonie et avant la rupture du jeûne et la prière collective, l'Ayatollah Khamenei a prononcé un discours dans lequel il a déclaré : « Aujourd'hui, le projet de l'ennemi consiste à détruire les capacités de la République islamique ou tout au moins à les empêcher de se développer. Nous devons augmenter ces capacités autant que possible. J'ai répété à maintes reprises, que le pays devait se renforcer. Nous devons renforcer nos capacités ».
L'Ayatollah Khamenei a souligné : « Par « ennemi » nous entendons « le réseau de l'arrogance » avec le gouvernement américain comme chef de file et « le réseau du sionisme » représenté par le régime illégal des sionistes».
Il a également fait remarquer que l'ennemi ne dissimulera jamais son animosité à notre égard et ajouté : « La nature de l'actuel gouvernement américain est la même que celle du gouvernement de Reagan et il n'y a aucune différence entre Républicains et Démocrates».
L'Ayatollah Khamenei a souligné une erreur courante au sujet du gouvernement américain et déclaré : « Certains pensent que nous pouvons nous entendre avec les États-Unis pour résoudre nos problèmes alors que c'est une erreur et une illusion. Le problème des États-Unis est l'existence même de la République islamique et cela ne peut pas se résoudre à la table des négociations car le front de l'arrogance ne peut supporter le pouvoir et l'indépendance que procure l'islam ».
Dans une autre partie de son discours, le Guide suprême de la Révolution islamique a évoqué les actions entreprises après l'accord nucléaire et le Plan global d'action conjoint, et déclaré que les partisans et les opposants au Plan global d'action conjoint exagéraient parfois, les uns comme les autres.
« Le point que j'évoque ici ne concerne absolument pas les grands efforts de nos frères dans ce dossier mais la partie adverse. Cependant, le Plan global d'action conjoint a des défaillances et des points faibles, et la correction de ses défauts fera qu'ils seront moins importants que ses intérêts. La République islamique ne violera pas le Plan global d'action conjoint car le respect des promesses est un ordre coranique. Mais si les propos des candidats à la présidentielle américaine, qui menacent de déchirer les accords se réalisent, nous y mettrons le feu, ce qui est encore un ordre coranique lorsque la partie adverse ne tient pas ses promesses», a-t-il dit.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a énuméré ensuite les cas de violation du Plan global d'action conjoint par les États-Unis et déclaré : « En vertu de ces accords, la partie adverse s'était engagée à lever les sanctions, mais cela n'a pas été réalisé dans la pratique. Le problème des transactions bancaires reste irrésolu. L'assurance des pétroliers ne se réalise qu'à un niveau limité. Les revenus pétroliers sont difficilement accessibles et cela exige beaucoup de frais, et les sommes d'argent que nous avons dans les banques dans d'autres pays, ne nous ont pas été remises. De notre coté, nous avons respecté nos engagements, suspendu l'enrichissement d'uranium à 20% et arrêté les activités des installations de Fordo et d'Arak, mais la partie adverse continue à avoir des exigences déplacées ».