Au nom du Dieu le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux
Avant tout, nous souhaitons que cette réunion soit un symbole. Je voudrais exprimer l'estime que j'ai, au fond du cœur, pour les professeurs et les savants. Il faut que nos professeurs et nos savants soient respectés. L'élément le plus encourageant dans le développement de la science, est le respect des scientifiques. Nos professeurs d'université, nos brillants scientifiques et les élites des centres de recherche font partie des élus scientifiques et des génies de ce pays. C'est le but primordial de cette réunion. Vous chers amis, frères et sœurs, sachez que j'éprouve un profond respect et une grande humilité face aux savants et à la science, et que je souhaite que tout le monde, les responsables et les employés des différentes administrations, aux divers niveaux de la société, en fassent autant et le manifestent comme ils le font aujourd'hui d'ailleurs.
Cette réunion envisage de lancer un débat public sur les élites scientifiques et les spécialistes de l'éducation dans différents secteurs. C'est très important.
Ce qui a été dit lors de cette réunion, m'a été très utile. Il en sera de même pour le peuple et l'opinion publique quand ces propos une fois présentés dans une atmosphère ouverte, au regard et au jugement scientifique des directeurs et des responsables des centres de recherche, seront diffusés ultérieurement.
Si nous pouvions organiser des réunions publiques de ce genre au cours de l'année et inviter les professeurs, les chercheurs et les scientifiques pour qu'ils y présentent leurs points de vue, cela faciliterait les prises de décisions dans le gouvernement comme à l'assemblée nationale, au Conseil du Discernement, et à différents niveaux des organisations exécutives du gouvernement comme les ministères ou autre organisme gouvernemental.
J'avais prévu de faire quelques remarques :
Tout ce que je dis s'appuie sur certains préliminaires dont l'un est la nécessité du développement scientifique qui est vital pour le pays, dans divers domaines scientifiques. Nous parlerons par la suite de l'échelle de ces domaines, qui est une discussion importante.
Le deuxième point est qu'il est vrai que le développement scientifique se fera à partir des pays et des centres développés, sans aucun doute, mais l'apprentissage scientifique est différent de la production scientifique. Il ne faut pas qu'on attache notre wagon scientifique à la locomotive occidentale. Il est certain que cette dépendance nous permettrait quelques progrès, sans aucun doute, mais elle exigerait aussi que nous les suivions aveuglément, que nous ne fassions pas preuve de créativité et que nous restions soumis au niveau idéologique, ce qui n'est pas du tout souhaitable. Il faut produire au niveau scientifique et être en constante ébullition. Chaque pas dans ce domaine nous prépare à l'autre. Il faut poursuivre ce mouvement à l'intérieur et grâce à nos ressources intellectuelles et notre patrimoine culturel.
Le troisième point est que le progrès scientifique doit être accompagné en premier lieu, d'une confiance en soi, de l'espoir et d'efforts dans ce Djihad (scientifique). Nous devons nous appuyer sur nos bases culturelles et notre savoir local, notre culture qui est l'islam et notre patrimoine, et avancer en fonction des besoins du pays. Cela doit constituer les critères de notre mouvement scientifique.
Le quatrième point est qu'il faut éviter la paresse et ne pas reporter le travail sur les autres. Il faut avancer comme l'exige le Djihad qui ne concerne pas seulement le champ de bataille. Le champ scientifique a aussi ses exigences. Le Djihad signifie un effort constant, en prenant des risques raisonnables bien entendu, pour le développement et l'espoir en l'avenir.
Quel est le rôle du professeur dans cela ? Il faut y prêter attention. Le professeur a un rôle à assumer. Il est chargé de plusieurs fonctions, à l'université et dans les centres de recherche, comme le sont les organisations et les institutions gouvernementales. Nous ne pouvons pas nous contenter de nous adresser aux centres gouvernementaux et négliger le rôle du professeur en tant que force effective, ni nous contenter de nous adresser aux professeurs et négliger les organisations gouvernementales qui ont un rôle primordial dans ce grand projet scientifique . Un projet énorme est en train de se concrétiser dans le pays, qui consiste à avancer dans le domaine des sciences avec la coopération des institutions gouvernementales, du ministère de l'enseignement supérieur, celui de la Santé, et des autres systèmes en aval. Ceux-ci doivent prendre en charge des travaux, planifier et préparer le terrain, et jouer chacun leur rôle.
Je conseille de développer la confiance en soi dans les organismes de gestion, chez les professeurs et au sein des universités. Le jeune que vous formez et éduquez, doit avoir confiance en lui, je parle d'une confiance en soi au point de vue national et non pas au niveau individuel. Autrement dit, il faut que nous croyions en nos possibilités et en nos ressources, que la confiance règne dans la société bref, cela doit exister chez nos jeunes, vous en êtes responsables. Il existe bien sur des facteurs sociaux, politiques et autres, mais le professeur joue un rôle prédominant dans ce laboratoire et cet atelier d'apprentissage. Il faut que la confiance en soi et l'espoir en avenir se répandent dans la jeunesse.
Le deuxième conseil est de distinguer les priorités scientifiques et de les appliquer dans nos plans éducatifs.
La dernière chose à laquelle je veux faire allusion est qu'il faut développer le goût de la recherche chez les étudiants. Dans ce but, l'évolution du système éducatif constitue un des travaux à accomplir pour motiver la jeunesse à la recherche, à l'apprentissage et à l'approfondissement du savoir. Nous aurions tort d'adopter une attitude conservatrice dans ce domaine.
Que les salutations et les bénédictions de Dieu vous accompagnent !