Ce qui suit est le texte intégral d'un discours prononcé le 14 Novembre 2012, par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors de la quatrième Réunion sur les Pensées stratégiques, sur le thème de la liberté.

Au nom d'Allah, le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux

Tout d'abord, je suis très heureux et remercie tous ceux qui ont participé à cette réunion, en particulier les chers frères et sœurs qui ont pris la peine de faire des recherches, d'écrire des articles et de les résumer pour les présenter à cette réunion. Les articles ont été résumés et j'espère qu'Allah le Très-Haut, nous donnera l'occasion de les lire dans le texte intégral qui a été publié et mis à notre disposition. Il est peu probable que je trouve l'occasion de le faire mais il serait bon que les amis se réfèrent et réfléchissent sur l'intégralité de ces articles. Nous allons continuer à traiter ces questions dans l'avenir.

Je tiens également à remercier l'honorable organisateur de la réunion, Monsieur le Dr Vaezzadeh, qui en a dit long dans son bref discours et travaille sans aucune prétention. Je suis pleinement conscient du fait que monsieur le Dr Vaezzadeh et ses collègues sont extrêmement laborieux. Je tiens aussi à exprimer ma gratitude aux autres organisateurs de cette réunion.

Ces jours-ci, vous savez qu'il existe une grande préoccupation dans l'atmosphère politique du pays, suite au problème que les puissances arrogantes du monde et les ennemis jurés de la liberté ont causé dans notre pays et la République islamique. Ce problème est celui des questions économiques et de leurs effets sur les performances du gouvernement et la vie quotidienne des gens. Aucun de nous n'est indifférent et ce travail essentiel et à long terme, n'a pas été arrêté ou mis en attente. Cette réunion s'est déroulée exactement à la date prévue. J'en suis très heureux et très reconnaissant envers les responsables de l'organisation de cette réunion.

La République islamique poursuit des objectifs essentiels à travers ces réunions sur les pensées stratégiques. Nous ne devons pas perdre de vue ces objectifs. L'une de ces questions est que le pays a sérieusement besoin d'analyses et d'idées dans le domaine des infrastructures. De nombreux domaines essentiels seront abordés et c'est la quatrième réunion qui est organisée. Nous sommes conscients que nous devons réfléchir sur ces domaines essentiels. Pendant le mois de Ramadan, dans une réunion avec des universitaires je pense, ou avec des étudiants, j'ai mentionné le commentaire qui avait été fait l'année dernière par une personne, lors d'une réunion similaire. S'adressant à moi, cette personne avait dit que j'insistais toujours sur la science, le progrès scientifique et l'épanouissement scientifique, et qu'il vaudrait peut-être mieux que j'insiste également sur la théorisation. J'ai réfléchi à sa question et me suis rendu compte que cette personne avait souligné un point très important. J'ai donc dit à cette réunion, que nous devions travailler sur la réflexion et la production d'idées nouvelles. Bien sûr, il y a certaines exigences et conditions à remplir. Certaines de ces conditions existent déjà et d'autres n'existent pas dans le pays, mais il est possible de les préparer. C'est un des défis essentiels auxquels est confrontée une nation. Notre nation n'est pas stagnante mais comme un fleuve en plein mouvement. Nous allons de l'avant et certains obstacles n'empêcheront pas notre progression. Nous sommes une nation de ce genre. Par conséquent, nous devons réfléchir à cette question. Un des objectifs de ces réunions est de répondre aux besoins nationaux dans le domaine des pensées et des idées, en particulier dans les domaines concernant les bases idéologiques.

Un autre objectif est d'établir une relation directe avec nos personnalités éminentes. Je pourrais avoir accès à vos livres mais vous voir et vous écouter est très différent même si vous devez présenter des résumés. C'est aussi le cas pour ceux qui assistent à cette réunion et peuvent vous écouter sans intermédiaire. C'est un point important.

Le troisième point qui est aussi très important, est la nécessité de préparer le terrain scientifique pour trouver des réponses aux questions fondamentales. Comme quelques-uns des amis l'ont mentionné, nous sommes confrontés à certaines questions auxquelles il est nécessaire de trouver des réponses. Ces questions n'ont pas pour objectif de créer des doutes et des complications intellectuelles mais sont une tentative pour souligner les questions essentielles liées à notre vie sociale. Nous affirmons que nous sommes une République islamique et que notre régime est islamique. Ce sont de grandes ambitions. Il est donc nécessaire de poser ces questions et d'y répondre. Est-ce que telle ou telle question a été résolue ? Des réponses claires ont-elles été données à cette question ou non ? Nous devons travailler dans ce domaine et c'est l'objectif de cette réunion.

Bien entendu, ni la réunion de ce soir ni aucune des trois précédentes réunions n'avaient pour objectif de fournir des réponses définitives. Ni vous ni moi ne prétendons apporter le dernier mot dans ces réunions. Nous essayons simplement de préparer le terrain et de lancer un mouvement. La majeure partie du travail devra être faite après cette réunion, par des chercheurs, des innovateurs motivés et des professeurs, à la fois dans nos centres islamiques et dans nos universités.

Le Dr Vaezzadeh a présenté les mesures qui ont été adoptées à l'issue de la première réunion sur le modèle iranien et islamique de progrès. De bonnes mesures ont été prises dans ce domaine. Le même centre a été chargé de la deuxième réunion sur « la justice ». La troisième réunion avait pour thème « la famille » et des travaux importants ont été faits dans ce domaine, à la fois au centre et dans certains instituts de recherche et centres spécialisés. Les travaux sont en cours. Sur ma demande, nous n'avons pas installé d'enseignes. Une fois que le travail sera fait, il sera possible de mettre des enseignes. Bien entendu, dernièrement, j'ai demandé aux amis pour que ce travail se réalise concrètement, de poursuivre une politique particulière avec les médias, en particulier sur les thèmes difficiles comme celui de la liberté. Le but est de permettre aux intellectuels, aux gens intéressées et à ceux qui ont besoin de motivation, de profiter de la réunion de ce soir et de se joindre au mouvement. Cependant, nous n'envisageons aucune publicité pour ce travail, dans le sens commun du terme.

En ce qui concerne le sujet de la réunion de ce soir à savoir la question de la liberté, il y a quelques points qui méritent d'être abordés. Les commentaires qui ont été faits lors de cette réunion étaient très bons et très profitables. Je suis un bon auditeur et j'écoute attentivement. Tous les commentaires des amis lors de cette réunion, m'ont semblé utiles et certains plus que d'autres. Les commentaires contenaient des points remarquables. Bien sûr, pour être franc, à partir de ce que ces messieurs ont relevé, nous nous sommes rendu compte qu'il existait beaucoup de lacunes dans ce domaine dont je discuterai en détail.

La vérité est que chez les Occidentaux, la question de la liberté s'est développée de manière exceptionnelle au cours des trois ou quatre siècles encadrant la Renaissance. Dans le domaine de la philosophie, des sciences sociales, de l'art et de la littérature, peu de sujets ont été abordés dans le monde occidental, aussi largement que celui de la liberté. Il y a des raisons primaires et secondaires. La raison principale est que ces discussions fondamentales exigent une motivation initiale qui prend souvent la forme d'un bouleversement. Dans les conditions normales, les défis profonds ne se produisent pas dans le domaine des questions fondamentales. Il faut qu'un événement important prépare le terrain. Bien sûr, comme je l'ai dit, je parle des raisons principales mais il y a aussi des causes secondaires. La cause principale fut la Renaissance dans les pays européens, qui a commencé à partir de l'Italie et s'est répandu en Angleterre, en France et ailleurs. Ensuite, une révolution industrielle a eu lieu en Angleterre à la fin du 17ème siècle et au début du 18ème siècle, qui a été un événement important et a contribué à une explosion intellectuelle qui poussa les gens et des intellectuels à réfléchir. Plus tard, au milieu du 18ème siècle, le terrain fut préparé pour la Révolution française dans des régions où aucune révolution n'avait eu lieu auparavant. Bien sûr, il y eut un bref mouvement révolutionnaire en Angleterre quelques siècles plus tôt, mais qui n'avait rien de comparable avec les événements qui eurent lieu pendant la Révolution française.

La Révolution française a été faite grâce à la préparation que les intellectuels ressentaient dans la société française. Je dirais que les réalités de la société française n'ont pas été influencées par les idées de Montesquieu et de Rousseau aussi fortement que ces philosophes ont été influencés par les réalités de la société française. Quiconque étudie cette question arrivera à cette conclusion. Vous savez que Montesquieu vivait même en dehors de la France. Il connaissait juste certaines réalités de la société française. Avant que la grande explosion ait lieu en 1789 - j'utilise le terme d'explosion car ce fut une explosion en réalité qui causa beaucoup de dommages et de dégâts- de nombreux événements symptomatiques étaient apparus au sein de la société française et dans les différentes villes. Au sujet de la liberté, l'idée de la rationalité a été mise en relief. Cependant, je dirais que la Révolution française n'a connu que quelques intellectuels qui ont défendu cette idée. Dans la réalité, la question de la rationalité n'était même pas discutée et la seule chose qui comptait était la liberté, surtout la liberté du joug de la monarchie et du gouvernement autocratique qui dominaient depuis plusieurs siècles tous les aspects de la vie du peuple de la France, avec le règne des Bourbons. Ce n'était pas seulement le problème de la cour car chaque aristocrate français était un prince. Ce que vous avez entendu au sujet de la Bastille et des prisonniers de la Bastille, ne se limitait pas à cette époque. La Bastille existait sans doute depuis plusieurs siècles. C'était une situation chaotique. Des intellectuels comme Voltaire, Rousseau et Montesquieu qui étaient témoins de ces conditions et étaient capables de réfléchir, sont arrivés à certaines conclusions et ont fait certaines critiques. Leurs idées et leurs commentaires ont été complètement ignorés dans la société française où l'action a eu lieu. Notez qu'il n'y a aucune référence aux idées de Montesquieu et de Voltaire dans les discours enflammés de Mirabeau et d'autres révolutionnaires. Ce qu'ils dénonçaient était la corruption du gouvernement, son caractère dictatorial et d'autres choses semblables. Telle est la réalité de la Révolution française.

En un sens, la Révolution française a été une révolution manquée. Seulement 11 ou 12 ans après cette révolution, un empire puissant a été créé par Napoléon, une monarchie absolue pire que celle de son prédécesseur Louis XVI qui avait été décapité pendant la révolution. Pour la cérémonie de couronnement, ils ont invité le pape pour mettre la couronne sur la tête de Napoléon qui ne l'a pas laissé faire. Il a pris la couronne des mains du pape et s'est couronné lui-même. Bien sûr, ce sont des questions secondaires.

En revanche, il serait bon que nous faisions attention au fait que l'Imam Khomeiny n'a pas laissé de tels évènements tragiques se produire dans notre révolution même à une plus petite échelle, sous une forme ou une autre. C'est ce leader et ce chef charismatique qui n'a pas laissé de telles choses arriver dans notre Révolution, sans lui, vous pouvez être sûrs que des événements similaires seraient arrivés. Dans la période de 12 ans entre la Révolution française et l'avènement de Napoléon, trois groupes différents sont arrivé au pouvoir. Chaque nouveau groupe a massacré et anéanti le groupe précédent et à son tour, a été massacré par le groupe suivant au pouvoir. Les gens vivaient dans les pires conditions et dans un chaos total. Ce sont les réalités de la Révolution française. Sous de nombreux aspects, cela fut aussi le cas dans la Révolution russe de 1917. La Révolution russe ressemblait à la Révolution française mais les conditions étaient différentes et différents facteurs ont guidé et contrôlé les gens. Il serait utile que ces choses soient prises en considération. Malheureusement, je constate que les associations avec lesquelles je suis en contact, des associations historiques, universitaires et autres, ne prêtent pas assez d'attention aux contenus de ces révolutions.

Bien sûr, comme vous le savez, plusieurs révolutions ont eu lieu en France. La Révolution française est celle qui a eu lieu à la fin du 18ème siècle. Après une quarantaine d'années, il y a eu une autre révolution et environ 200 ans plus tard, une révolution communiste. La première révolution communiste dans l'Histoire a éclaté en France avec la Commune.

Plusieurs facteurs ont motivé ce mouvement intellectuel. La Renaissance a été le premier facteur. La Renaissance n'était pas un événement imprévu. De nombreux événements ont eu lieu au cours des deux premiers siècles de la Renaissance. L'un de ces événements a été la révolution industrielle et l'autre, la Révolution française. Ces événements ont mis en avant l'idée de la liberté qui a été largement abordée par un grand nombre de philosophes qui ont fait des recherches et écrit des milliers d'articles et de livres sur ce sujet. Dans tous les pays occidentaux, des centaines de livres ont été écrits sur la liberté et plus tard, la même chose s'est produite en Amérique.

Avant le Mouvement Constitutionnel en Iran, aucun mouvement intellectuel et aucune réflexion sur la liberté n'avaient eu l'occasion de s'exprimer. Le Mouvement Constitutionnel a fourni une très bonne opportunité. Ce fut un grand événement directement lié à la question de la liberté qui avait la capacité de réveiller les intellectuels dans le pays, tant dans les milieux religieux que non religieux. Ce mouvement a provoqué une tempête et a conduit à une réussite. Les idées sur la liberté ont été mises en relief mais un grand problème nous a empêchés de trouver le bon chemin et d'avancer. Le problème était que plusieurs années avant le Mouvement Constitutionnel, peut-être deux ou trois décennies, les idées occidentales avaient progressivement envahi les esprits d'un groupe d'intellectuels, par le biais des aristocrates, des princes et des partisans de la monarchie. Quand nous parlons d'intellectuels à cette époque, nous entendons les aristocrates. Nous n'avions pas d'intellectuels qui n'étaient pas affiliés à la cour. Nos plus grands intellectuels étaient des membres de la cour ou leurs partisans. Ce sont eux qui ont été les premiers informés des idées occidentales sur la liberté. Pour cette raison, quand vous étudiez la question controversée de la liberté dans le Mouvement Constitutionnel, vous voyez la même tendance anticléricale qui en Occident, était une caractéristique importante de la liberté, émerger dans notre pays sous la forme d'un courant opposé aux mosquées, aux ulémas et à la religion. Il s'agissait d'une fausse analogie. Fondamentalement, l'orientation de la Renaissance était antireligieuse et anticléricale, et fondée sur l'humanisme. Tous les autres mouvements occidentaux qui ont été lancés par la suite, étaient fondés sur l'humanisme et cela est encore le cas aujourd'hui. En dépit de toutes les différences, les bases sont humanistes c'est-à-dire, fondées sur la mécréance et le polythéisme, comme ce fut aussi le cas dans notre pays. S'il nous reste du temps, je reviendrai sur cette question.

Comme vous l'avez vu, les intellectuels, les politiciens et même les religieux qui étaient en relation avec ces intellectuels, ont répété les idées des Occidentaux et rien de plus, dans leurs articles et leurs livres sur le Mouvement Constitutionnel. C'est pourquoi le mouvement n'a pas eu la production idéologique qu'il aurait du avoir.

Remarquez que c'est le propre de l'imitation intellectuelle. Lorsque vous obtenez une ordonnance d'une autre personne, que vous lisez et suivez, la production d'idées se tarit. Mais si vous utilisez les connaissances et les idées d'autres personnes avec motivations et travaillez sur ces idées, il y aura une production intellectuelle. Ce n'était pas le cas et c'est pou

r cette raison qu'il n'y a pas eu de production intellectuelle plus tard. Dans le domaine de la liberté, de nouvelles idées et théories n'ont pas été proposées comme cela avait été le cas pour les intellectuels occidentaux qui ont pour beaucoup, des idées personnelles sur cette question. Chacune des critiques qui ont été formulées à l'encontre de l'ancienne version et des nouvelles versions du libéralisme et de la démocratie libérale après le 16ème ou le 17ème siècle, était basée sur des systèmes théoriques distincts. Chacune de ces théories pose de nombreuses questions et a apporté de nombreuses réponses. Par contre, nous n'avons élaboré aucune théorie dans notre pays, bien que nous ne manquions pas de sources comme l'ont souligné les amis qui se sont exprimés lors de la réunion. Nous sommes capables de construire une théorie complète sur la liberté qui apportera des réponses à toutes les questions, petites et grandes. Bien sûr, cela nécessite des efforts. Ce n'est pas une tâche facile.

Nous n'avons donc pas réussi à construire une théorie en dépit de l'existence de nos propres sources et avons importé des théories de pays différents. Ceux qui étaient en Autriche ont importé les idées des chercheurs autrichiens. Ceux qui parlaient français, ont importé des idées de sources françaises. Ceux qui étaient en relation avec l'Angleterre et l'Allemagne, imitaient ceux qui parlaient anglais ou allemand. Tous sont devenus des imitateurs et ceux qui étaient opposés à l'imitation car ils avaient compris que ces idées étaient des idées païennes, étaient considérés comme des ennemis de la liberté et ont également subi des dommages.

Aujourd'hui, nous avons de nombreuses lacunes. Nous n'avons pas de théories originales malgré l'existence des sources nécessaires. Lors de cette réunion, je crois que seul Monsieur le Dr Barzegar si je me souviens bien, a présenté une théorie peut-être défectueuse et imparfaite, mais ce n'est pas ce qui compte. Nous devons travailler à l'élaboration de théories et de rassembler les pièces de ce puzzle pour construire une image parfaite. Nous avons besoin de ce travail et ce n'est pas une chose qui peut être réalisée en une ou deux réunions mais par un travail d'équipe et grâce à une maîtrise des sources islamiques et des sources occidentales. Je reviendrai sur ce point.

Permettez-moi d'aborder maintenant deux ou trois autres questions. Une des questions est le choix du sujet. Les amis qui se sont exprimés dans cette réunion ont parlé de la liberté spirituelle. La liberté spirituelle dans le sens où elle a été expliquée dans les narrations dont certaines ont été évoquées par des intellectuels comme le martyr Motahhari, est sans aucun doute, une des meilleures particularités humaines mais ce n'est pas l'objet de notre étude. Notre sujet n'est pas la liberté spirituelle dans le sens de la transcendance vers Dieu, de la recherche de Sa proximité et du renforcement du monothéisme qui ont construit des personnalités comme Mollah Hossein-Gholi Hamedani, le regretté M. Ghazi et le regretté M. Tabatabai. Notre discussion concerne les libertés sociales, politiques et individuelles qui constituent le principal problème du monde moderne. Il y a une centaine d'autres questions dont l'Occident n'est pas au courant comme les différents modèles de transcendance spirituelle mais notre objectif aujourd'hui, est de discuter de la liberté dans le sens qu'on lui donne dans les milieux académiques, politiques et intellectuels du monde moderne. C'est de cela dont nous voulons discuter. La liberté spirituelle, la transcendance, l'intimité et l'attention à Dieu, l'amour de Dieu et d'autres choses semblables sont d'un autre domaine.

Il y a donc une liberté qui peut être appelée «liberté spirituelle» qui concerne la libération des facteurs internes qui nous empêchent d'agir librement dans la société et de penser, comme la peur de la mort, de la faim et de la pauvreté. Ces craintes ont été mentionnées dans le Coran: « Ne craignez donc pas les gens, mais craignez Moi » [Coran, 5: 44] et «Ne les craignez pas, et craignez-Moi si vous êtes croyants » [Coran 3: 175]. S'adressant au Prophète (SAWA), Allah le Très-Haut dit : «Tu craignais les gens, et c'est Dieu qui est plus digne de ta crainte. »[Coran, 33: 37]

Il y a aussi la peur de perdre certains privilèges dans le lieu de travail si vous dites certaines choses, agissez d'une manière trop franche ou donnez des conseils qui déplaisent. C'est également le cas de l'ambition qui empêche les gens de faire des remarques aux gens puissants sur leurs défauts, ou de leur parler franchement pour éviter de tomber en disgrâce. L'envie, les préjugés et le conformisme sont d'autres obstacles internes à l'exercice de cette liberté. Par conséquent, la liberté spirituelle a deux significations, premièrement la transcendance vers Dieu, le rapprochement de Dieu et l'amour de Dieu. Ce n'est pas de cela que nous voulons discuter. Un autre sens de la liberté spirituelle est la libération des jougs internes qui nous empêchent de nous engager dans le djihad, de parler franchement dans les débats et d'annoncer ouvertement nos positions, et qui nous rendent hypocrites. Ces questions peuvent être étudiées lors de l'examen des obstacles qui se dressent sur le chemin de la liberté.

La question suivante est que nous voulons connaitre l'avis de l'islam. Nous ne devons pas nous sentir gênés. Si nous suivons des idées non-islamiques qui viennent à notre esprit et qui nous plaisent, nous aurons les mêmes problèmes que les intellectuels occidentaux ont dans différents domaines, en philosophie, en littérature, dans l'art et les questions sociales, et avec des thèses contradictoires qui ne sont presque jamais appliquées. Ce que nous voulons découvrir est l'avis de l'islam.

Dans les discussions sur la liberté, nous nous fixons une première limite. Qu'elle est cette limite ? Elle consiste à nous limiter au point de vue islamique, à la vision islamique et au cadre islamique. C'est la première limite. Dans nos discussions sur la liberté, nous ne devons pas avoir peur des limites. Lorsque le mot «liberté» est mentionné, la première chose qui vient à l'esprit est une absence de limites. Ceux qui débattent sur la liberté ont du mal à accepter la moindre qui chose qui les limite. Pour eux, la règle est la liberté absolue et les limitations ne sont que des exceptions. Ils cherchent seulement à définir dans quel domaine la liberté absolue n'existe pas pour affirmer que la liberté absolue existe dans tous les autres domaines. Il faut éviter cette erreur dans l'examen de cette question. A mon avis, la liberté absolue ne doit pas être considérée comme un droit. Plus tard, je vais vous expliquer quelle est l'origine de la liberté dans la perspective islamique. Nous ne pensons pas que les êtres humains ont droit à une liberté absolue et que cette liberté est une valeur, pour ensuite aller chercher des exceptions à cette règle. Ce n'est pas la façon dont nous devons penser. Nous ne devons pas avoir peur des limites. Comme je l'ai dit, quand on parle de la liberté d'un point de vue islamique, la première idée est que tout doit s'inscrire dans un cadre islamique. Quelle est la signification de la liberté dans l'Islam ? Une telle question précise des limites qui doivent être respectées et c'est l'essence même de notre discussion. Dans le verset célèbre de sainte sourate al-A'raf, Allah le Très-Haut dit : « Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu'ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Thora et l'Évangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte les cordes et les jougs lourds qui pesaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui; ceux-là seront les gagnants. » [Coran, 7: 157]

C'est le verset qui parle le plus clairement de la liberté qui supprime les cordes et les jougs. Ces « cordes » sont normalement utilisées pour fixer une tente au sol afin que celle-ci ne soit pas emportée par le vent. «Mais il s'inclina vers la terre et suivit sa propre passion. » [Coran, 7: 176] Nos « cordes » sont ce qui nous attache à la terre et nous empêche de voler. Le verset dit que le Saint Prophète (SAWA) a été envoyé sur terre pour libérer les peuples des cordes et des jougs. Dans ce verset, avant de dire «et leur ôter les cordes et les jougs qui pesaient sur eux », Allah le Très-Haut dit: "Il leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises».

Quelle est l'objectif de la division des choses en halal (licite) et haram (illicite) ? Le but est de fixer des limites et de poser des interdictions. Lorsque nous parlons de liberté, nous ne devons pas du tout craindre les limites et les interdictions.

Certains ont déclaré qu'il existe des différences fondamentales entre les points de vue et les théories de l'islam et de l'Occident sur la liberté. On a parlé du libéralisme en Occident. Bien sûr, il existe aussi d'autres écoles de pensée mais elles ont toutes un point de vue commun sur la liberté. Oui, les différences qui ont été mentionnées par ces messieurs existent, mais la différence la plus importante est que dans le libéralisme, la source de la liberté comme vérité ou comme valeur, est l'humanisme car ils croient que dans la création, l'être humain est l'élément central de l'existence et de la volonté. Ils estiment que l'être humain n'a pas de sens sans volonté et que pour cette raison, les êtres humains doivent pouvoir manifester leur volonté et leur liberté. Bien sûr, cette «volonté» est différente du libre arbitre par opposition au déterminisme. La question du libre arbitre et du déterminisme a également été évoquée par certains des messieurs. Le libre arbitre signifie que les êtres humains ont un "pouvoir" naturel et inné de choisir mais dans le cas qui nous intéresse, il s'agit du «droit» de choisir. Il n'y a nécessairement de relation entre le pouvoir de choisir et le droit de choisir. Bien sûr, il est possible de formuler certaines relations de causalité mais il n'est pas évident qu'elles soient convaincantes. Ce qu'ils disent en fait, est que l'être humain est l'élément central et « le dieu » de l'univers, et ne peut pas exister sans le pouvoir de choisir et sans pouvoir exercer sa volonté. Cela signifie qu'il est impossible d'imaginer que les êtres humains sont responsables sans qu'ils aient la possibilité d'exercer leur volonté qui est une des formes de la liberté. Ceci est la base de la discussion sur la liberté et le fondement des idées de l'humanisme sur la liberté.

La question est tout à fait différente dans l'islam où la base de la liberté humaine est le monothéisme. Bien sûr, les amis qui se sont exprimés lors de cette réunion, ont à juste titre, mentionné d'autres fondements de la liberté, mais le fondement principal est le monothéisme. Le monothéisme ne se limite pas à la foi en Dieu mais inclut aussi le rejet du Taghut. Il signifie être serviteur de Dieu et de personne d'autre. «Venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n'adorions que Dieu, sans rien Lui associer. » [Coran, 3: 64]

Le Coran ne dit pas « sans Lui associer personne ». Bien sûr, dans d'autres versets, le mot «personne» a été mentionné, mais ce verset est différent. Dans ce verset, Allah le Très-Haut dit: «sans rien Lui associer», c'est-à-dire que si vous suivez des habitudes sans raison, cela est contraire au monothéisme. Il en est de même avec l'association d'autres êtres humains, ou le fait de suivre des systèmes sociaux qui ne sont pas en accord avec la volonté de Dieu. Toutes ces choses sont des formes de polythéisme auquel s'oppose le monothéisme. «Donc, quiconque rejette le Taghut tandis qu'il croit en Dieu saisit le câble le plus solide qui ne peut se briser» [Coran, 2: 256]. Le monothéisme comprend à la fois le rejet du Taghut et la foi en Dieu. C'est le sens de la liberté, dans le sens où vous êtes libre de toutes les entraves autres que celle de la soumission a Dieu.

Il y a plusieurs années, j'ai abordé la question de la liberté dans mes sermons à la prière du vendredi pendant une dizaine de semaines. J'ai dit que nous, les musulmans, nous nous considérions comme des serviteurs de Dieu mais que certaines religions considèrent les êtres humains comme les enfants de Dieu. J'ai dit à l'époque que cela ne voulait vraiment rien dire car ils prétendent être les enfants de Dieu et sont esclaves de milliers d'êtres humains et de milliers de choses. L'Islam ne dit pas cela. L'Islam n'insiste pas sur vos parents mais dit que vous devez juste être des serviteurs de Dieu et de personne d'autre. La majorité des enseignements de l'Islam en matière de liberté, tournent autour de cet axe.

Une phrase célèbre du Commandeur des Croyants (AS) qui je pense, a été citée à la fois par l'Imam Sadjad (AS) et l'Imam Hadi (AS) dit : «Voilà la liberté, n'y a-t-il pas un homme libre capable de jeter cette chose sans valeur à ceux qui la convoitent ? ». Jusque là, personne ne sait ce que le Commandeur des croyants veut dire. La seule chose qui peut être comprise est qu'un homme libéré est celui qui jette cette chose sans valeur à des gens qui la recherchent, et ne va pas la chercher lui-même. Puis l'Imam poursuit : «... Seul le paradis est digne de votre âme, il ne faut pas échanger votre âme pour autre chose que cela.» Ici, il devient clair qu'il y avait un prix à payer pour cette chose sans valeur qui consiste au renoncement à l'âme et à l'identité. Il s'agit donc d'une transaction que l'Imam rejette. Pourquoi échanger son âme contre une chose sans valeur ? Vous devez uniquement échanger votre âme avec le paradis et l'adoration de Dieu. C'est le point essentiel. Bien sûr, il y a un autre point essentiel qui est celui de la dignité humaine et qui est clairement indiqué dans « Rien d'autre que le paradis n'est digne de votre âme » mais nous n'entrerons pas dans les détails.

Un autre point est que comme l'ont mentionné certains de ces messieurs, lorsqu'on se réfère aux sources islamiques, coraniques ou non coraniques, nous ne devons pas tenter de prouver que les discussions sur la liberté ne sont pas un don européen et occidental. Nous avons beaucoup de sources coraniques et non coraniques ainsi que des collections de hadiths sur la liberté. A cette époque, quand je préparais les sermons du vendredi, j'ai cherché et compilé un certain nombre de ces sources. Parfois, nous utilisons ces sources pour savoir pourquoi certaines personnes occidentalisées prétendent que nous avons tiré ces concepts des Européens alors que des siècles avant que ces questions n'aient émergé en Europe, les érudits musulmans en avaient discuté. C'est un avantage de consulter nos sources islamiques, mais ce n'est pas le seul. Nous devons consulter nos sources islamiques afin d'en extraire un système et les théories islamiques sur la liberté.

L'autre point est que nous pouvons discuter de la liberté sous quatre angles différents. L'un des points de vue est le Coran et non la jurisprudence islamique dont je discuterai brièvement plus tard. Un autre point de vue est celui du droit et de la jurisprudence comme le droit du propriétaire, le point de vue des obligations et le point de vue des valeurs. Je crois que la première perspective est la plus importante et que nous devons aborder les discussions sur la liberté dans la perspective coranique. Le mot«حق» (vérité) dans le Coran, a été mentionné plus de 200 fois et c'est une chose très bizarre. La vérité a un sens profond et vaste qui peut être résumé de façon très simple, par « un système organisé ayant un but ». Dans différents versets, Allah le Très-Haut, dit que toute la création est fondée sur la vérité: « Nous ne les avons créés qu'en toute vérité » [Coran, 44: 39] « Et Allah a créé les cieux et la terre en toute vérité» [Coran, 45: 22].

C'est-à-dire que la création y compris l'être humain, en dehors de la question du libre arbitre, est un système organisé qui a un but. La même chose est dite sur la spécification des lois autres que les lois de la nature. J'ai parlé de certains versets concernant les lois de la nature mais en ce qui concerne les autres lois divines, le Saint Coran dit: « C'est parce que Dieu a fait descendre le Livre avec la vérité." [Coran, 2: 176] « Nous t'avons envoyé en toute vérité en tant que porteur de bonnes nouvelles et avertisseur » [Coran, 2: 119] et ailleurs: « Certes, les Messagers de notre Seigneur sont venus avec la vérité » [Coran, 7: 43].

La vérité est la même dans les deux cas, la différence est que pour l'une on se réfère aux lois de la nature et pour l'autre à d'autres lois divines (ou religieuses). Cela signifie que les lois de la nature sont tout à fait compatibles avec les autres lois divines. La volonté des êtres humains ne peut fausser qu'une partie du système. Bien sûr, puisque tout ce qui existe est en accord avec les lois de la nature et la vérité, et est le résultat de la sagesse de Dieu, finalement, la vérité l'emporte sur toutes les déviations et les écarts mineurs. Cependant, il peut y avoir certains écarts. Un des éléments de la création est la volonté des êtres humains et leur liberté qui font partie des réalités de la création. Dans cette perspective, la liberté représente la vérité à l'encontre du mensonge.

Ce regard dans une perspective juridique qui comme nous l'avons dit, offre la possibilité d'une demande, c'est-à-dire la particularité de « pouvoir exiger », est très différent de la question de la liberté dans le droit de choisir de la perspective du déterminisme et du libre arbitre.

Un autre point de vue sur la liberté est le point de vue des obligations. Nous devons considérer la liberté comme une obligation. Nous ne pouvons admettre que la liberté est une bonne chose et ensuite annoncer que nous n'en voulons pas. Non, ce n'est pas possible. Les êtres humains doivent rechercher la liberté pour eux-mêmes et pour les autres. Les êtres humains ne doivent pas laisser quelqu'un vivre sous l'oppression et l'humiliation. Le Commandeur des Croyants (AS) a dit: « Ne devenez pas un esclave d'un autre parce que Dieu vous a créés libres» [Nahjol-Balaghe, lettre 31].

Le Saint Coran dit aussi : «Pour quelle raison ne combattez-vous pas dans le sentier d'Allah et en faveur des défavorisés ? » [Coran, 4 75], Cela signifie que nous avons la responsabilité d'assurer la liberté des autres même par le combat, et il y a des avis différents sur ce sujet.

La quatrième perspective est celle des valeurs. Dans le système fondé sur les valeurs de l'Islam, il s'agit d'un des éléments primaires et de la liberté qui existe. Quelle doit être notre attitude à l'égard des idées occidentales si des gens veulent discuter et faire des recherches sur la question de la liberté ? C'est un point essentiel. Les dames et les messieurs qui ont pris la parole à cette réunion, ont à juste titre, souligné qu'il y a un grand écart entre la vision islamique et la vision occidentale. Comme je l'ai dit, cette différence est en grande partie due au fait que la base de la liberté en Occident, est l'humanisme alors que dans l'islam, la base de la liberté est le monothéisme.

Lorsque nous jetons un coup d'œil sur les points de vue occidentaux, nous nous rendons compte qu'ils n'ont pas donné de bons résultats. C'est une réalité. Tous ces grands philosophes occidentaux comme Kant et d'autres, ont abordé la question de la liberté. Mais quel a été le résultat ? Dans quelle partie du monde occidental, les comportements et les actions correspondent-ils à ce que ces intellectuels ont dit et demandé ? Les limites que ces intellectuels ont repérées et spécifiées sont ignorées. Si nous supposons que ce que nous voyons en Occident est une application des idées des intellectuels, ces idées doivent être aussi mauvaises que les réalités du monde occidental, car en termes de liberté, les conditions en Occident sont déplorables et indéfendables.

En Occident, la liberté économique est celle que certains messieurs ont décrite dans cette réunion. Dans le domaine économique, un petit nombre de personnes saisissent les opportunités économiques. Si quelqu'un parvient à rejoindre le club de ces individus économiquement puissants grâce à des méthodes astucieuses, l'escroquerie ou autre, il aura gagné. Bien sûr, aux États-Unis, ils ne tiennent pas compte du passé aristocratique, contrairement à l'Europe où ces questions sont encore considérées comme importantes dans une certaine mesure. Aux États-Unis, les antécédents aristocratiques et familiaux ne sont pas des facteurs importants. Aux États-Unis, quiconque même un simple ouvrier, qui parvient à profiter des occasions qui se présentent et devient riche, est considéré comme un capitaliste et jouit des mêmes privilèges que les autres capitalistes. Dans la charte élaborée par les Américains, un des fondateurs éminents et pionnier de l'Amérique moderne, a déclaré que les États-Unis devaient être gérés par ceux qui contrôlent les richesses. Cela remonte à plus de 200 ans et je ne me souviens pas de son nom. Il a fait cette déclaration peu de temps avant la Révolution française, lorsque ces événements ont eu lieu en Amérique et que le gouvernement américain a été mis en place. Il s'agit d'un principe général qu'ils n'ont pas honte d'annoncer. Les richesses aux États-Unis sont aux mains d'un petit nombre de personnes qui ont le droit exclusif de diriger le pays. C'est exactement le contraire de l'objectif des sociétés coopératives qu'a expliqué notre frère, où tout le monde a un rôle dans la gestion même celui qui ne possède qu'une seule action. Voilà l'état de leur liberté économique.

Quant à leur système politique, vous voyez le jeu de ce système bipartite. Ils ont monopolisé la scène politique et ceux qui sont affiliés à ces deux partis, représentent certainement beaucoup moins d'1% de la population américaine. Ces partis n'ont pas de racines réelles dans la société. En fait, ce sont des clubs fermés qui rassemblent certaines élites. Ceux qui votent soit ont été trompés par leurs slogans, soit sont sous l'influence de la machine de propagande occidentale qui est extrêmement puissante et moderne en Occident, plus particulièrement aux États-Unis qui sont beaucoup plus avancés que nous dans le domaine de la propagande. Les États-Unis sont très habiles quand il s'agit de déformer la réalité et de faire prendre des vessies pour des lanternes. Ils sont extrêmement avancés et compétents dans ces domaines et grâce à ces méthodes, ils poussent les gens à voter.

En ce qui concerne la morale, il y a la question de l'homosexualité et d'autres corruptions morales qui ont été mentionnées par l'honorable sœur qui a pris la parole à cette réunion. Bien sûr, ils sont encore engagés à l'égard de certains principes moraux mais on peut deviner que cet engagement va vite disparaître. Pour eux, il n'y a aucune raison logique pour que l'inceste soit interdit. Si nous supposons que les activités homosexuelles et la cohabitation libre sont autorisées parce qu'elles satisfont les désirs de l'homme, il est possible qu'un certain nombre de gens désirent légaliser l'inceste. Il n'y a aucune raison logique pour que cela ne se produise pas et il est possible que ces limitations et ces règles soient également supprimées dans l'avenir.

Par conséquent, les réalités des sociétés occidentales sont mauvaises, amères, laides et parfois dégoûtantes. Il n'y a pas de justice mais une discrimination et une intimidation, et un bellicisme au niveau international. Afin de remplir les poches des usines d'armes et de les protéger de la faillite, ils déclenchent une guerre entre deux peuples. Ils propagent la crainte de la République islamique dans les États du Golfe Persique pour vendre des fantômes et des Mirages. C'est ce qu'ils font continuellement.

Ils adoptent une attitude sélective envers les nobles concepts des droits de l'homme et de la démocratie. Ils ont une attitude très mauvaise et immorale sur ces questions. Par conséquent, les réalités de la vie en Occident où les philosophes ont discuté de la question de la liberté de façon très large, sont vraiment déplorables.

La démarche consiste à regarder ces réalités et à rejeter ces idées. Je crois qu'il est erroné d'adopter leur démarche. Dans une large mesure, ces réalités montrent que les intellectuels occidentaux se sont éloignés de Dieu et s'imaginent qu'ils n'ont pas besoin de l'inspiration divine. Ils ont compté sur eux-mêmes, se sont égarés et ont égaré les gens pour qui ils ont préparé et ouvert la voie de l'enfer. Il n'y a aucun doute à cet égard. Cependant, je pense qu'il est bénéfique pour nos intellectuels d'étudier les points de vue occidentaux et d'utiliser leur expérience et leur expertise dans l'organisation des idées et des théories, mais à condition d'éviter l'imitation parce que l'imitation est contraire à la liberté. L'imitation doit être évitée, mais leur travail peut vous aider.

J'avais noté d'autres points à aborder lors de cette réunion, mais il est très tard, surtout pour moi qui évite habituellement de rester éveillé jusqu'à ce moment de la nuit. Votre compagnie chers frères et sœurs, est tellement enthousiasmante que je ne me sens pas du tout fatigué. Comme dit le poète « La présence de l'ami te dispense de dormir et de manger». Nous sommes restés éveillés très tard mais je suis à votre disposition pour le dîner ».

Que les salutations d'Allah soient sur vous et que et Sa miséricorde et Ses bénédictions vous accompagnent !