21/03/2016
Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 21 Mars 2016, par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, à une foule de pèlerins rassemblés au mausolée de l'Imam Réza (as) dans la ville sainte de Machhad. Ce discours a été prononcé à l'occasion du Nouvel an Iranien.
Au nom d'Allah le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux
Louanges à Allah, le Seigneur des Mondes, paix et salut à notre maître et prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Mohammad (AS), ses descendants purs, immaculés, élus, guidés et infaillibles en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre.
Ô Allah, adresse Tes salutations à Fatemeh, la fille de Muhammad, Ô Allah, adresse Tes salutations à Fatemeh, la fille de Ton Prophète, l'épouse de Ton wali, la pure, l'infaillible, la modeste, la pieuse, l'impeccable, l'irréprochable et la maîtresse de toutes les femmes au paradis.
Ô Allah, octroie sans réserve, Ta bénédiction sur Ton wali - Ali ibn Musa - une bénédiction aussi permanente que Ta souveraineté et Ton autorité. Ô Allah, adresse Tes salutations à Ton wali - Ali ibn Musa - des salutations aussi permanentes que Ta gloire, Ta grandeur et Ta magnificence.
Nous remercions Dieu le Tout-Puissant, de nous avoir accordé une nouvelle fois, l'occasion de nous entretenir au début de l'année de l'hégire solaire avec vous, chers habitants de Machhad et chers pèlerins venus vers ce saint mausolée des quatre coins du pays.
Tout d'abord, je vous présente une fois de plus mes félicitations pour le nouvel an, à tous et à toutes.
Cette année solaire est marquée par l'anniversaire de la grandiose naissance de Fatemeh Zahra (bénie soit-elle) au début et à la fin, tout comme dans le calendrier lunaire. Je demande à Dieu le Tout-Puissant, qu'Il bénisse cette année, la nation iranienne et tous les musulmans du monde, et les dévoués de la famille du prophète (as) grâce à ce bienheureux anniversaire de la maîtresse de toutes les femmes dans ce monde et dans l'Au-delà. Nous souhaitons que tout le monde puisse bénéficier et jouir des bénédictions de cette naissance bénie.
Cette année, lors de ce voyage et dans cette rencontre, nous regrettons la disparition de notre cher frère, Son Excellence [Abbas Vaez] Tabassi, savant combattant et serviteur pieux de ce saint mausolée. Sa présence était une bénédiction. Il faisait partie des anciens révolutionnaires et son décès est vraiment une grande perte pour tous ceux qui le connaissaient. Je demande à Dieu le Tout-Puissant, de lui accorder Sa miséricorde et Son pardon, par la grâce d'Hazrat Abal-Hassan Reza (béni soit-il).
Je commencerai mon discours aujourd'hui, en me penchant sur la devise choisie pour cette année et je donnerai, in-cha-Allah, ensuite, des explications supplémentaires pour les chers frères et sœurs ici présents et ceux qui l'entendront ensuite. J'aimerais que ces discussions soient argumentées et logiques. Les slogans ne sont plus les bienvenus dans l'esprit de notre peuple. Notre peuple, nos jeunes et l'ensemble de notre société sont perspicaces et observent les questions avec logique et raisonnement. J'aimerais que tout ce que j'explique ici, soit présenté à notre cher peuple sous la forme d'une discussion argumentée et logique. La raison pour laquelle nous avons choisi une devise économique pour cette année, vient d'une analyse de l'ensemble des affaires du pays. Certains auraient préféré que la devise de cette année soit une devise culturelle ou morale, mais compte tenu de la situation du pays, il valait mieux comme les années précédentes, que la devise de cette année qui est censée se propager au sein du peuple et de l'opinion, sous la forme d'un discours élaboré, soit une devise économique. C'est mon analyse et j'aimerais que nos chers jeunes analysent tous ce qu'ils entendent et y réfléchissent.
Dans les circonstances actuelles, la politique de l'arrogance et surtout celle des États-Unis, exige le développement d'une réflexion au sein de notre nation, d'abord chez les élites de la société et petit à petit, dans l'opinion publique, sur cette politique qui consiste à faire croire à la nation iranienne qu'elle se trouve face à une alternative et doit choisir entre deux options. Cette alternative consiste à faire croire au peuple iranien qu'il doit parvenir à un accord avec les États-Unis, ou est condamné à supporter les pressions des États-Unis et les problèmes qui en découlent, de façon permanente. [D'après cette pensée] La nation iranienne aurait donc à choisir l'une de ces deux solutions. C'est ce qu'ils souhaitent. [Or] Parvenir à un accord avec les États-Unis ne signifie pas un accord avec un quelconque gouvernement. Le gouvernement américain est riche, contrôle de grands appareils de propagande et est muni d'armes dangereuses et d'abondantes possibilités, s'accorder avec le gouvernement américain signifie en fait, accepter ses diktats. C'est ce que signifie un accord avec les États-Unis. C'est le cas partout. Tout pays qui s'est accordé avec les États-Unis sur quoi que ce soit, a du reculer sur ses positions au profit de la partie adversaire, sans que cette dernière ne cède en quoi que ce soit. Cela a été le cas dans le récent accord nucléaire, bien que nous l'ayons entériné et reconnu les capacités des négociateurs. Dans certains cas, notre honorable ministre des Affaires étrangères (Mohammad Javad Zarif) m'a dit que nous n'avions pas pu préserver telle ou telle ligne rouge. C'est ce que signifie un accord quand la partie adversaire est un gouvernement comme les États-Unis, muni de moyens de propagande, de possibilités, d'argent, d'une diplomatie active et de d'agents partout dans le monde. Il y a aussi des gouvernements sur lesquels ils font pression et qu'ils contrôlent. S'accorder avec eux signifie céder du terrain dans certaines domaines. C'est l'alternative que les Américains, dans le cadre de leurs politiques, cherchent à imposer dans l'esprit de notre nation. Il s'agit [selon eux] d'un véritable et indispensable dilemme. Soit nous devons céder face aux États-Unis et leurs exigences dans de nombreux cas, soit nous devons supporter les pressions et les menaces des États-Unis, et les pertes qui découleraient de notre opposition aux États-Unis. Ils cherchent à développer ce discours au sein des élites de la société avant de le propager pas à pas, parmi le peuple et auprès de l'opinion publique. À l'intérieur comme à l'extérieur du pays, ils propagent cette idée sous diverses formes, et avec diverses explications, et la propagent dans leurs médias. Ils recrutent des gens pour propager cette idée au sein de notre nation. Mais bien sûr, comme je l'ai déjà dit, il y a aussi des gens à l'intérieur du pays, qui sont d'accord et essaient de faire accepter cette idée aux autres.
Faites attention à mes explications. D'abord, je mentionne ce que souhaite la partie adversaire et ensuite je dirai la vérité sur ce sujet. La partie adversaire, c'est-à-dire l'appareil de propagande qui propage ces idées et ces tendances, déclare que l'Iran dispose d'abondantes potentialités économiques et que l'objectif de l'accord nucléaire consistait à faire profiter l'Iran de ces potentialités. D'accord ! Cet accord a été conclu. Mais cet accord ne suffit pas à lui seul et il y a d'autres questions au sujet desquelles la nation iranienne, le gouvernement et les responsables iraniens, doivent prendre des décisions et passer à l'acte. À titre d'exemple, aujourd'hui, dans la région de l'Asie de l'ouest - que les Occidentaux appellent le Moyen-Orient - il y a de grands conflits et un grand désordre. Ce problème concerne toute la région et si vous voulez que votre pays soit à l'abri, vous devez faire en sorte que ces conflits s'arrêtent. Que devons-nous faire ? Coopérer avec les États-Unis, discuter avec eux et choisir un modèle qui plairait aux Américains ? C'est un choix.
Cependant nous avons d'autres problèmes et des différends majeurs avec les États-Unis. Nous dévons régler ces différends, les résoudre et y mettre un terme. En ce qui concerne le règlement de ces différends, supposez que la nation iranienne soit obligée de renoncer à ses principes et à ses lignes rouges. La partie adversaire ne cèdera pas sur ses principes et ses valeurs, et c'est nous qui devrons céder afin de résoudre les problèmes pour que le pays puisse bénéficier de ces potentialités et devenir par exemple, une puissante économie. C'est ce qu'ils ont dans la tête. Sur la question nucléaire, un accord a été conclu sous le nom de « Plan d'action conjoint ». Ils souhaiteraient un autre « plan d'action » pour les questions régionales et même la Constitution du pays. Il leur faudrait ainsi un deuxième Plan d'action, un troisième Plan d'action, un quatrième Plan d'action pour que nous puissions vivre en paix. Voilà la logique qu'ils cherchent à transmettre aux élites de la société qui la transmettront à leur tour, à l'opinion publique. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que la République islamique doit cesser de respecter les principes auxquels elle tient en vertu de l'Islam et de la nature de la République islamique, qu'elle abandonne la question palestinienne, cesse de soutenir les mouvements de résistance dans la région, ne soutienne plus politiquement les opprimés de la région, les Palestiniens, les habitants de Gaza, les Yéménites et les Bahreïnis, modifie ses exigences et se rapproche de ce que la partie adversaire, les États-Unis en l'occurrence, cherche à obtenir. Cela signifie que la République islamique d'Iran agisse comme certains pays et gouvernements régionaux qui en dépit des injonctions de l'islam et des exigences de leurs nations, se sont mis d'accord avec le régime sioniste et ont oublié la question palestinienne et d'autres questions. Cela signifie qu'à l'image de certains pays arabes qui tendent sans vergogne, la main à l'ennemi sioniste, la République islamique devrait s'accorder et se réconcilier avec cet ennemi.
Mais cela ne s'arrête pas ici. Cette soi-disant « analyse » de l'ennemi signifie que la République islamique devrait même abandonner ses moyens de défense si les États-Unis le souhaitent. Vous voyez le tapage qu'ils font dans le monde, au sujet de nos missiles, demandant pourquoi la République islamique dispose de missiles et de missiles à longue portée, pourquoi les missiles de la République islamique frappent les cibles avec précision, pourquoi nous avons procédé à des essais de missiles, pourquoi nous organisons des manœuvres militaires, pourquoi ceci et pourquoi cela, alors que les Américains organisent régulièrement des manœuvres militaires conjointes avec des pays de la région du Golfe Persique qui se trouve à plusieurs kilomètres de leurs pays et qu'ils n'ont rien à faire ici. Mais quand la République islamique organise des manœuvres chez elle, dans sa propre région et sur son propre périmètre de sécurité, ils se mettent à vociférer et a demander pourquoi ces manœuvres et pourquoi notre armée de l'air ou nos forces navales ont entrepris de telles actions. Cette analyse de l'ennemi suppose que nous abandonnions tout cela. Mais ils ne s'arrêtent pas là. Peu à peu, ils vont évoquer d'autres questions comme par exemple la raison de la création des Forces de Qods et du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, et pourquoi notre Constitution veut que les politiques intérieures de la République islamique soient conformes à l'Islam. Nous allons y arriver. Si vous ne pouvez résister à l'ennemi et choisissez de céder, l'ennemi va avancer. L'ennemi ne s'arrête pas et petit à petit, remettra en cause la conformité du gouvernement de la République islamique d'Iran, de l'Assemblée nationale islamique et du Pouvoir judiciaire aux instructions de l'islam et à la Charia islamique, prétendant que cela est contraire à la liberté. Le Libéralisme ne reconnaît pas de telles structures. Peu à peu, nous allons arriver à ce stade si nous cédons. Ils (les ennemis) vont nous interroger sur le rôle du Conseil des gardiens dans la société, sur la raison pour laquelle le Conseil des gardiens peut rejeter des lois non conformes à la religion. C'est une question importante. C'est ce que j'ai déjà dit à plusieurs reprises. Il s'agit d'un changement de nature de la République islamique. Il se peut que l'apparence de la République islamique reste inchangée, mais elle sera vidée complètement de son contenu. C'est ce que désire l'ennemi. En s'appuyant sur cette analyse, l'ennemi cherche à insinuer dans l'esprit des élites et l'opinion publique, l'idée selon laquelle la République islamique et la nation iranienne si elles veulent être à l'abri des États-Unis, doivent se dissocier des principes de la République islamique et de l'Islam, et abandonner leur sécurité.
Dans cette analyse, quelques points font défaut dont j'en expliquerai un seul qui concerne l'accord que nous avons conclu avec les Américains dans le cadre des négociations avec les 5+1 sur la question nucléaire. Les Américains n'ont pas tenu leurs engagements et n'ont pas fait ce qu'ils avaient promis de faire. Oui, aux dires de notre honorable ministre des Affaires étrangères, ils ont fait certaines promesses sur papier, mais par des voies détournées, ils ont empêché la République islamique d'atteindre ses objectifs. Aujourd'hui, comme vous le voyez, partout dans les pays occidentaux et dans les pays qui sont sous leur influence, nos transactions bancaires se heurtent toujours à des problèmes, la restitution de nos avoirs confisqués dans leurs banques, se heurte à des problèmes, les transactions commerciales ayant besoin de l'intervention des banques, se heurtent à des problèmes. Quand on suit cette affaire, qu'on réalise des enquêtes et qu'on s'interroge sur ce qui s'est passé, on se rend compte qu'ils (les autres pays) ont peur des Américains. Les Américains ont dit qu'ils lèveront les sanctions, c'est ce qu'ils ont fait sur le papier, mais ils font tout pour que les sanctions ne soient pas levées et que cela ne se réalise pas. Par conséquent, ceux qui placent leurs espoirs dans les négociations avec les États-Unis en vue de parvenir à un accord - qui exige des engagements mutuels - ne sont pas conscients du fait que nous devrons remplir tous nos engagements tandis que la partie adversaire refusera de tenir ses promesses en recourant à diverses méthodes de supercherie et de fraudes. C'est ce que nous constatons aujourd'hui et (discuter avec les usa) c'est agir en pure perte.
Mais il y a une question encore plus importante. Il faut que j'adresse quelques mots à nos chers jeunes qui n'ont pas connu ni subi le régime démoniaque (du Chah) et ne savent pas ce qui est arrivé dans ce pays, après la victoire de la Révolution [islamique en 1979]. Écoutez bien ! Dans cette région où nous vivons - la région d'Asie de l'Ouest - votre cher pays l'Iran, est le pays le plus important. Du point de vue stratégique, c'est un pays unique. En termes de ressources pétrolières et gazières, il est le pays le plus riche de toute la région et peut-être du monde entier. En plus du pétrole et du gaz, nous avons d'autres ressources abondantes. [L'Iran est] Un grand pays avec une population et un peuple talentueux, et une Histoire richissime. Il est la plaque tournante de la région. Cette plaque tournante de la région était un jour aux mains des États-Unis et les Américains faisaient tout ce qu'ils voulaient dans ce pays. Ils pillaient et emportaient ses richesses. Ils y faisaient tout ce que font les gouvernements colonialistes et arrogants dans un pays affaibli, et avaient le pays dans leurs griffes. La Révolution est arrivée à sortir le pays de leurs griffes et les États-Unis ont toujours gardé un esprit de revanche dans leur politique envers la Révolution. Leur hostilité ne prendra fin que quand ils auront réinstauré leur domination sur ce pays. C'est l'objectif qu'ils cherchent à atteindre. Ce sont des politiciens et des diplomates qui connaissent bien la politique et savent qu'il y a toujours un chemin pour arriver à un objectif, qu'il faut avancer pas à pas et s'engager sur le chemin approprié. C'est ce qu'ils font maintenant. Nous devons ouvrir les yeux et être attentifs.
La République islamique est arrivée non seulement à sortir l'Iran de leur contrôle mais grâce à la résistance et au courage dont elle a fait preuve, elle a aussi encouragé d'autres pays. Aujourd'hui, vous voyez que dans de nombreux pays de cette région et même au-delà, on entend « Mort à l'Amérique » et on brûle le drapeau américain. La nation iranienne a montré qu'elle pouvait résister, d'autres nations l'ont appris aussi et les États-Unis ont perdu le contrôle des affaires. Un jour, les Américains ont annoncé qu'ils voulaient établir le Grand Moyen-Orient, un autre jour, ils ont parlé du Moyen-Orient moderne, puis du Grand Moyen-Orient. Leur objectif consistait à installer la domination du gouvernement illégal du régime sioniste sur toutes les affaires économiques, politiques et culturelles de la région de l'Asie de l'Ouest, et au cœur des pays islamiques. Maintenant, vous voyez que ceux qui scandaient le slogan du Grand Moyen-Orient sont dans l'impasse en Syrie, au Yémen, en Irak et en Palestine, et ils reprochent cela à l'Iran et à la République islamique. Tel est leur sentiment envers la République islamique. Leurs différends avec la République islamique ne se limitent pas à une ou deux questions. Il s'agit de questions de principe. Ils ont fait ces démarches pour rétablir leur ancienne domination.
Nos chers jeunes n'ont pas connu le régime démoniaque [du Shah]. Je tiens à vous dire, chers jeunes, que dans notre pays, au cours de ces 50 ou 60 dernières années - c'est-à-dire sous le régime Pahlavi et un peu avant - les Anglais et ensuite les Américains tenaient les rênes et y faisaient ce qu'ils voulaient. Par exemple, ils ont instauré le régime des Pahlavis, puis celui de Reza Khan qu'ils ont été obligés de destituer parce qu'ils lui en voulaient pour certaines raisons. Ils installèrent après lui, Mohammad Reza au pouvoir. Dans un pays si grand, les Américains ou les Anglais installaient, destituaient ou choisissaient le chef du pays. Ils remplaçaient à leur guise, les dirigeants du pays. C'est ce qui se passait en Iran. Comment avaient-ils réussi à dominer ? Ils avaient créé des remparts qui servirent d'abord au régime britannique puis au régime américain, dans les années et décennies suivantes, afin d'assurer leur domination sur le pays. La Révolution est venue et a détruit et anéantit ces remparts avec l'aide de ses jeunes. En revanche, elle a bâtit des remparts pour défendre la Révolution et protéger la République islamique et les intérêts nationaux. Ils veulent revenir au passé et reconstruire les remparts détruits, et anéantir les remparts construits par la Révolution, les révolutionnaires et les jeunes. Voilà leur objectif.
Maintenant, je citerai plusieurs de ces remparts : Le plus important rempart des régimes arrogants - autrement dit, l'Angleterre puis les États-Unis - dans notre pays, fut le régime démoniaque et mercenaire (du chah). Le régime démoniaque (Taghut) et mercenaire était un de leurs remparts. C'est grâce à lui qu'ils faisaient tout ce qu'ils voulaient dans le pays, dirigeaient toutes les activités économiques, culturelles et politiques, effectuaient tout remplacement ou décidaient des positions à prendre. Ils conduisaient le pays et le gouvernement de ce pays, ci et là, comme ils le désiraient. Je veux dire que le régime de Taghut était à lui seul, le plus important rempart des États-Unis et de l'Angleterre, dans ce pays. La Révolution a détruit ce rempart, l'a réduit à néant et l'a déraciné. Elle a déraciné aussi la monarchie dans le pays, et a mis sur pied la souveraineté du peuple au lieu de la monarchie et de la souveraineté d'un seul individu. A une époque, on disait que le pays avait un propriétaire qui était « Sa Majesté ». C'était ainsi. On ne cessait de répéter que le pays avait un propriétaire qui était « Sa Majesté ». Le Chah était le propriétaire du pays. Un élément corrompu, incompétent, dépendant et dénué de tout sentiment national, dirigeait le pays. La République islamique est venue et a mis dehors cet usurpateur, et a rendu le pays à son véritable propriétaire qui est le peuple. Une nation qui choisit, est présente, exige, approuve et rejette. C'était le premier rempart de l'ennemi qu'ont détruit la République islamique et la Révolution islamique.
Mais ce n'était pas le seul. Il y avait d'autres remparts, des facteurs psychologiques et certains faits objectifs, dont j'en citerai deux ou trois. Un (de ces facteurs psychologiques) était la crainte des grandes puissances. Ils avaient fait en sorte que la crainte de la puissance américaine dominait tous les cœurs. Comme je l'ai dit, durant ces dernières décennies, par crainte des États-Unis et avant cela, par crainte de l'Angleterre, on reprochait aux Anglais tout ce qui arrivait dans le pays. Cela signifiait que les Anglais étaient considérés comme un pouvoir absolu. Cette crainte ne se limitait pas au peuple. Les dirigeants du régime eux aussi, avaient peur des États-Unis. Les mémoires des anciens membres du régime publiées après la Révolution, montrent que dans certains cas, Mohammad Reza [le dernier chah d'Iran] lui-même et ses proches, étaient en colère contre les États-Unis qui les humiliaient, mais ils étaient obligés d'obéir. Ils étaient forcés d'obéir par crainte. Ils avaient peur. La Révolution islamique a détruit cette forteresse de la crainte. Aujourd'hui, dans la République islamique, vous ne trouverez aucun savant attaché aux valeurs islamiques, qui ait peur des États-Unis. La nation s'est débarrassée de cette crainte et de la peur des États-Unis mais aussi de tous les pays du front de l'arrogance. Malheureusement, nos jeunes n'ont pas connu la riche époque de la guerre imposée (par l'Irak) qui a duré huit ans. Les États-Unis aidaient Saddam, l'Otan aidait Saddam, l'Urss aidait Saddam, les arabes rétrogrades malgré leur incompétence et leur faiblesse, aidaient Saddam. Tout le monde l'aidait. L'Orient et l'Occident faisaient front commun au profit de Saddam et au détriment de la République islamique. Mais la République islamique n'a pas fléchi, elle a résisté et grâce à Dieu, elle l'a emporté sur eux et est sortie vainqueur. Après huit ans de guerre, ils n'ont pas réussi à prendre un pouce du territoire iranien. C'est ainsi que nous avons vaincu la peur. Comme je l'ai dit aujourd'hui, les gens engagés et les savants qui s'appuient sur les valeurs islamiques, n'ont pas peur des États-Unis. Si certains ont encore peur, cette peur est illogique. Si la peur de Mohammad Reza des États-Unis, était fondée sur la logique, la peur de ces derniers est illogique. Ils (les dirigeants avant la révolution) étaient privés du soutien populaire mais aujourd'hui, la République islamique est soutenue par cette grande nation.
L'un des remparts de l'ennemi pour dominer notre pays, était de faire perdre aux Iraniens leur confiance en soi. Ils (les Iraniens) constataient l'éclat des pays occidentaux, voyaient leurs progrès scientifiques et technologiques, et des prouesses financières qui n'existaient pas dans leur pays. Dans ce pays touché par le retard et le sous développement, de telles choses n'existaient pas, et par conséquent, les gens manquaient d'assurance. Sous le règne des Pahlavis, un membre du gouvernement a déclaré que les Iraniens étaient seulement capables de fabriquer que des « oftabe » en terre pour les toilettes (sorte d'arrosoir pour la purification). A l'époque on utilisait des « oftabe » en argile et non en métal, et il prétendait que les iraniens n'étaient pas capables d'inventer quoi que ce soit. C'est ce qu'on disait à cette époque. Un autre haut responsable de cette époque avait déclaré que les Iraniens devaient s'adapter complètement à la vie occidentale et européenne, s'ils voulaient progresser. Les Iraniens manquaient de confiance. La Révolution est venue et a transformé ce manque de confiance en assurance, à l'échelle nationale. Aujourd'hui, les jeunes Iraniens disent « Nous pouvons ». En plus de ce que nous avons réussi à faire grâce à Dieu, jusqu'à aujourd'hui, et tous les progrès, nos jeunes évoquent de temps à autre, des idées nouvelles dans le domaine des progrès scientifiques que les responsables ne parviennent pas à contrôler. Les jeunes Iraniens jouissent d'une grande assurance. Sans cette confiance en soi, il n'y aura pas de progrès. La confiance en soi nous permet de scander le slogan « nous pouvons » qui rend le pays et la nation capables. C'est ce que nous constatons aujourd'hui.
Pendant les 50 ans de ce régime démoniaque (Taghut) avant la Révolution, il existait des universités avec des professeurs compétents et dévoués. Ils étaient moins nombreux qu'aujourd'hui, mais en tout cas, c'étaient des jeunes Iraniens doués. Malgré tout, nous n'avons pas eu un seul cas de progrès scientifique durant ces 50 ans en Iran. Pourquoi ? Parce qu'ils ne croyaient pas en leurs capacités. Ils n'avaient pas confiance en eux-mêmes. On avait insufflé ce manque de confiance dans l'esprit de la nation. Aujourd'hui, nous avons des innovations chaque jour, des innovations scientifiques et technologiques. En voyant ces innovations, nos ennemis se mettent en colère. Malgré les sanctions, notre pays figure parmi les dix premiers pays du monde dans diverses disciplines scientifiques de pointe. Les instruments militaires et les équipements de lutte dont sont munis les membres du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique, l'Armée et les autres, sont ce que voient les gens, mais des progrès ont été réalisés dans divers domaines, comme dans le domaine de la nanotechnologie et même du nucléaire, qui proviennent tous de cette confiance en soi. Un des remparts de l'ennemi en Iran, était donc le défaitisme de la nation et l'un des grands remparts de la victoire de la nation et des jeunes de cette nation, a été celui de la confiance en soi et du slogan « nous pouvons ». C'était un autre rempart de l'ennemi.
Un autre rempart de l'ennemi était la séparation entre la religion et l'État. On avait fait croire à tout le monde, que la religion ne devait pas se mêler la politique, de la vie sociale et de l'ordre social. On l'avait fait croire à tout le monde. En plus de ceux qui n'avaient rien à voir avec la religion, des gens pieux voire certains érudits musulmans, n'étaient pas convaincus que l'Islam puisse s'occuper des affaires politiques alors que la naissance de l'Islam avait aussi été la naissance d'une approche politique. La première démarche du Prophète à Médine, avait été la création d'un gouvernement. Mais on avait développé cette idée dans les esprits, et on se servait de ce rempart contre le gouvernement, le pays et le peuple. La République islamique est venue et a détruit ce rempart. Aujourd'hui, nos jeunes et nos étudiants à l'université, font des recherches sur les affaires du pays du point de vue islamique et coranique, sans parler des érudits, des centres islamiques et d'autres secteurs.
Quand je dis «ennemi », je parle du gouvernement américain. Je suis franc. Ils disent qu'ils ne sont pas des ennemis et se font passer pour des amis. Ils ont adressé un message à l'occasion du Nouvel An à notre peuple, et compati avec nos jeunes, et ont même installé les sept symboles de la fête de Norouz à la Maison blanche ! Ils agissent comme quelqu'un qui veut duper un enfant. Personne ne les croit. D'un autre coté, ils maintiennent les sanctions et le Département du Trésor des États-Unis, comme il l'a avoué, agit de façon à ce que les grandes sociétés, les grandes entreprises et les grandes banques n'osent pas s'approcher de l'Iran ou avoir des transactions avec la République islamique. D'un côté, ils sanctionnent et menacent l'Iran - ce qui est une pure hostilité, et de l'autre, ils installent les sept symboles de la fête de Norouz à la Maison blanche ou déclarent dans leur message du Nouvel An, qu'ils se soucient de l'emploi des jeunes Iraniens ! Personne ne les croit. Ils ne connaissent pas encore la nation iranienne. La nation iranienne est perspicace, connaît ses ennemis et repère les signes d'hostilité. Bien sur, nous n'avons pas de problème avec le peuple américain comme nous n'avons aucun problème avec les autres nations ou les autres peuples. Nous sommes contre les politiciens américains qui sont les ennemis, et sommes opposés à leurs politiques.
Je résume pour ne pas oublier l'essentiel. Il y a des vérités qu'il faut reconnaitre. Une de ces vérités est qu'il faut savoir qu'il y a d'abondants capitaux et d'abondantes potentialités dans notre pays. Nous avons à la fois des ressources naturelles, des ressources humaines et des opportunités internationales. Grâce à ces capitaux, notre pays connait aujourd'hui, des progrès significatifs. C'est la première vérité. Aujourd'hui, la République islamique est devenue une puissance influente dans la région et dans certains cas, à l'échelle internationale. C'est une réalité. Apprécions notre valeur et notre importance, et reconnaissons la grandeur de cette nation !
Deuxièmement, les États-Unis sont notre ennemi pour des raisons précises. Comme j'ai dit, je parle des politiciens américains et des politiques étatsuniennes. Dans la question du Plan d'action conjoint, ils ont manqué à leurs promesses et nous ont imposé davantage de sanctions. Comme je l'ai dit, le secrétaire du Trésor des États-Unis travaille 24h sur 24 pour empêcher la République islamique de bénéficier des résultats du Plan d'action conjoint. C'est de l'animosité. Ils ne cessent de nous menacer et de nous menacer davantage de sanctions. L'élection présidentielle américaine va commencer d'ici quelques mois - sept ou huit mois, et dans neuf mois, le gouvernement actuel des États-Unis ne sera plus au pouvoir. Nous n'avons aucune garantie que le gouvernement qui suivra, remplira le minimum d'engagements qu'a pris le gouvernement actuel. Dans leurs discours électoraux, les candidats à la présidentielle américaine se sont lancés dans une course de calomnies contre l'Iran. C'est de la pure animosité. A quoi doit ressembler l'animosité ? Quand nous disons que les États-Unis sont des ennemis, certains se chagrinent et demandent pourquoi. Ce sont des ennemis et tout ce que nous avons dit en est le signe. C'était une autre vérité. [L'assemblée scande : « Gouvernement de la mesure et de l'espoir ! Perspicacité ! Perspicacité ! »] Attention ! N'oubliez pas que nous avons dit que la nation et le gouvernement devaient coopérer. N'oubliez pas cela ! Tout le monde doit apporter sa contribution et aider le gouvernement. Si vous avez des conseils à donner au gouvernement, n'hésitez pas, mais il faut aider le gouvernement.
La troisième vérité est que les moyens de cet ennemi prétendument puissant pour manifester son hostilité, ne sont pas illimités. Il possède quelques instruments principaux comme la propagande, l'iranophobie, l'infiltration et les sanctions. S'agissant de l'infiltration, j'en ai beaucoup parlé ces derniers mois, et je ne me répèterai pas. Il y a également beaucoup de choses à dire sur la propagande. Mais je veux aujourd'hui, parler des sanctions.
Les sanctions sont un des trois moyens capables selon l'ennemi, de nuire à notre pays et à notre nation. Malheureusement, nous-mêmes, nous lui avons donné cette impression. A certaines périodes et dans certaines circonstances, nous avons dit que les sanctions étaient efficaces et qu'il fallait qu'elles soient levées, ou qu'elles nous infligeaient tel ou tel dommage. De même pour la levée des sanctions, nous avons dit que si les sanctions étaient levées, cela aurait tel ou tel résultat. Or ces événements ne se sont pas produits et rien ne se produira non plus si nous continuons à avancer de cette manière. Cependant, l'ennemi pense qu'il est capable de faire pression sur la nation iranienne avec les sanctions. C'est le sentiment de l'ennemi. Les sanctions sont ce à quoi nous sommes face aujourd'hui.
Qu'est-ce que nous devons faire pour confronter les sanctions ? Au début de mon discours, je vous ai dit que l'ennemi nous présentait une alternative, soit nous soumettre aux États-Unis et leur obéir, soit supporter les pressions et les sanctions. J'ai dit que ces deux options étaient erronées et montées de toute pièce. Il existe une autre alternative, soit supporter les conséquences des sanctions, soit leur résister grâce à l'Économie de résistance. [Les auditeurs scandent « Guide ! Nous sommes prêts ! Nous sommes prêts ! »] D'accord ! Heureusement que vous êtes prêts mais être prêt ne suffit pas pour l'Économie de résistance. Nous avons dit « Mesures » et « Exécutions». Bien entendu, le gouvernement a déjà fait certaines démarches à propos de l'Économie de résistance. Nous avons ordonné la création d'un Centre de commandement pour l'application de l'Économie de résistance. Cela est déjà fait et le vice-président qui le dirige, a entrepris certaines choses dont j'ai reçu les rapports. J'ai dit dans mon message du Nouvel An à notre chère nation, que ce ne sont que des travaux préparatoires. On m'a dit que grâce aux démarches entreprises, la balance commerciale était devenue positive. Cela signifie que nos exportations non-pétrolières dépassent nos importations. C'est une très bonne nouvelle. Ou par exemple, que nos importations ont baissé par rapport aux années précédentes. Ce sont de bonnes nouvelles. Mais cela ne suffit pas. Il faut faire des travaux fondamentaux et je vous mentionnerai certaines activités à ce propos.
Premièrement, les chers responsables du gouvernement doivent identifier des activités et les chaînes économiques avantageuses qui existent dans le pays, et se concentrer sur elles. Certaines activités économiques dans le pays, sont plus importantes que les autres parce qu'elles ouvrent de nombreuses portes à l'économie et à la production. Il faut se concentrer sur ces activités et les identifier. Il faut esquisser une feuille de route et prendre les décisions nécessaires dans tous les secteurs.
Deuxièmement, la question qui doit être prise en compte en ce qui concerne les termes «Mesures » et «Exécution» est l'élan de la production nationale. Comme on me l'a annoncé, environ 60% de notre potentiel de production sont inexploités ou à l'arrêt, aujourd'hui. Certaines [usines] travaillent en-dessous de leurs capacités et certaines ont fermé. Il faut que nous relancions la production nationale. Il y a des solutions que les économistes dévoués connaissent bien. J'ai toujours dit aux chers responsables du gouvernement qu'il fallait écouter les critiques qui ont parfois de bonnes propositions à faire. Nous pouvons relancer la production dans le pays et la faire marcher.
Troisièmement, nous avons après tout, besoin du commerce extérieur et des importations. Nous devons importer certaines choses, nous devons les acheter et il n'y a aucun problème mais nous devons faire attention à ce que ces achats n'affaiblissent pas notre pouvoir de production nationale. Par exemple, nous pouvons importer ou acheter des avions. Si les responsables du gouvernement disent que si nous investissons telle ou telle somme dans l'aéronautique, cela profiterait plus que d'acheter à l'étranger et encouragerait la production nationale, ce serait une erreur d'importer ce dont nous avons besoin sans tenir compte des conséquences de nos achats et de nos importations sur la production nationale. Dans nos importations, nous ne devons pas affaiblir la production nationale.
Quatrièmement, nous avons des avoirs à l'étranger. Nous avons vendu du pétrole sans être payés. Dans le cadre du Plan d'action conjoint, ces avoirs devraient nous être restitués. Mais le gros de ces sommes n'a pas encore été restitué et le déblocage se heurte à des obstacles. Les Américains sont derrière tout ça. Il y a d'autres raisons mais c'est surtout la mauvaise volonté de certains organismes américains qui empêche le remboursement de ces sommes. Cet argent de toute façon, va être restitué mais il faut que ces sommes qui s'élèvent à plusieurs dizaines de milliards de dollars, ne soient pas gaspillées. Cet argent va être restitué et le pays en a besoin, avant tout, dans la production. Il faut éviter que cet agent soit gaspillé ou dépensé dans des achats et des affaires injustifiés. Cela exige une bonne gestion des ressources financières rendues par les banques et les centres étrangers.
Cinquièmement, il y a certains secteurs économiques qui sont importants et prioritaires. Par exemple, le secteur pétrolier ou gazier, ou le secteur de construction de moteurs de voiture, d'avions, de trains et de bateaux. Il faut que ces secteurs sensibles et importants, soient fondés sur le savoir. C'est ce que nous entendons par « économie fondée sur le savoir ».
Nos jeunes et nos scientifiques sont capables de faire des innovations. Ils peuvent stimuler notre technologie. N'est-il pas important de pouvoir ajuster un missile à longue portée et de pouvoir frapper des cibles à 2.000 kilomètres de distance avec une marge d'erreur de deux ou cinq mètres? Un cerveau capable de faire cela, peut servir également dans d'autres domaines. À titre d'exemple, le moteur de véhicule peut être renforcé pour que sa consommation de carburant soit réduite ou on pourrait changer la conception des moteurs de train. Même maintenant, les produits fournis par certaines entreprises et usines dans le pays, sont au même niveau voire meilleurs que les produits similaires étrangers. Nous avons de telles potentialités qu'il faut exploiter. Donc, une des conditions préalables à l'Économie de résistance, est que les secteurs importants de l'économie nationale soient fondés sur le savoir.
Sixièmement, dans le passé, nous avons investi dans certains secteurs qu'il faut exploiter maintenant. Nous avons fait des investissements dans la construction des centrales et dans le secteur pétrochimique. Aujourd'hui, le pays a besoin de centrales. Il y a des pays qui ont aussi besoin de centrales à bas coût, que nous pouvons construire. Nous ne devons plus acheter de centrales à l'étranger ou faire venir des gens de l'étranger pour les réparer. Ce sont des secteurs dans lesquels nous avons déjà investi qu'il faut relancer et utiliser.
Septièmement, dans toutes nos transactions avec l'étranger, il faut que le transfert des technologies soit mentionné dans les contrats. Nos chers responsables au sein du gouvernement m'ont dit qu'ils le font. Pourtant, je le répète et j'insiste là-dessus pour éviter toute négligence. Par exemple, si nous avons besoin d'acheter un article récemment produit, il faut l'importer et importer la technologie de production. C'est de cela qu'il faut tenir compte sérieusement, dans les contrats.
Huitièmement, il faut lutter contre la corruption, contre les pourcentages illicites et la contrebande. De telles choses nuisent à l'économie du pays et c'est le peuple qui en paie le prix. Si nous ne luttons pas contre ceux qui profitent de privilèges économiques ou se lancent dans la corruption financière et économique grâce à leurs liens, c'est le pays qui va certainement en subir les conséquences. Il ne faut pas être négligent. Dans les journaux et surtout sous dans le cadre du tapage médiatique à motivations politiques, on entend de belles paroles, mais tout cela est inutile. Supposez que quelqu'un ait été arrêté pour corruption. Cela va défrayer la chronique et certains journaux publieront des photos pour des raisons politiques ou partisanes. Cela ne sert à rien. Les mots valent moins que les actes. Il faut prévenir la corruption et éviter la contrebande. Il faut lancer une vraie lutte contre la contrebande.
La question suivante concerne la consommation énergétique. Il y a quelques années, j'ai dit dans un discours du Nouvel An (21 mars 2009) que si nous pouvons améliorer la consommation énergétique et réduire la consommation, cent milliards de dollars seront mis de côté. Ce n'est pas une petite somme. C'est une somme faramineuse qu'il faut prendre au sérieux. Diverses affaires sont faites dans le pays. Certaines sont inutiles et certaines sont nuisibles. Il faut travailler dans ce domaine (énergétique). C'est le sens de « mesures et exécution ». J'ai aussi entendu dire que le Parlement (Majlis) avait adopté un projet de loi pour l'amélioration de la consommation énergétique. Si c'est exact, il faut se concentrer et travailler là-dessus.
Dixièmement, il faut apporter une attention spéciale aux petites et moyennes entreprises. Actuellement, il y a des milliers de moyennes et petites entreprises et usines dans le pays. Si les chiffres dont je dispose et selon lesquels 60% d'entre elles sont à l'arrêt, cela représente une grande perte. Ce sont ces petites et moyennes entreprises qui peuvent créer des emplois, apporter des changements et profiter aux classes défavorisées.
Je vous ai présenté dix points d'actions dans le domaine de l'Économie de résistance. Bien entendu, il y a d'autres choses qui peuvent être faites et il incombe aux responsables de les examiner. Les dix points que je viens d'évoquer, balisent le mouvement de la Révolution. C'est la volonté révolutionnaire. Cela constitue l'Économie de résistance qui sauvera le pays. Si nous entreprenons ces démarches, nous pourrons résister aux États-Unis sans que leurs sanctions ne nous affectent. Nous n'avons pas besoin de céder le terrain sur nos valeurs, nos lignes rouges et nos principes, pour que les États-Unis ne puissent pas nous sanctionner. En suivant cette politique de l'Économie de résistance, en passant à l'action, nous pourrons immuniser le pays et ne plus craindre les menaces de sanctions. Si l'Économie de résistance est établie, les sanctions de l'ennemi n'auront pas d'effets importants. Ce sera un mouvement révolutionnaire assorti de la foi. Si nous faisons cela, les chers responsables au sein du gouvernement, pourront annoncer à la fin de l'année 1395, que nous avons remis en route des milliers d'usines et d'entreprises, de fermes et de centres d'élevage. Ils pourront le dire et en faire part au peuple qui le verra et le sentira. Quand le peuple le sentira, il aura confiance et sera rassuré.
Bien entendu, il faut que le peuple apporte sa contribution. J'insiste sur le fait qu'il faut que le peuple - les politiciens, les économistes et les gens ordinaires - aide le gouvernement et les responsables du pays. Cette tache n'incombe pas uniquement au gouvernement. Les trois branches du gouvernement (exécutive, législative et judiciaire), doivent coopérer pour que tout se passe bien. Le peuple doit aussi les aider. Ces aides sont nécessaires en même temps que le sérieux des responsables et surtout du pouvoir exécutif. Si nous pouvons lancer ce mouvement, ce sera un mouvement révolutionnaire qui en s'accélérant, sera couronné de succès. Nous avons eu le même résultat là où nous avons entrepris des démarches révolutionnaires. Écoutez ! Ce que nos martyrs ont commencé dans le domaine nucléaire qui est un secteur sensible, ce qu'avait fait le martyr [Mostafa] Téhérani Moqaddam (expert en missile), ce qu'avait commencé le martyr [Saeed] Kazemi (directeur de l'Institut Royan), et ces derniers temps, ce qu'avait commencé le défunt [Farajollah] Salahshour (cinéaste), étaient des travaux révolutionnaires qu'il faut développer, apprécier et honorer. C'est une démarche révolutionnaire. C'est pourquoi je ne cesse de dire qu'il faut apprécier les forces révolutionnaires et dévouées. Une activité accompagnée de l'esprit révolutionnaire, sera une source de progrès.
J'ai parlé de l'Économie de résistance. Je dirai aussi quelques mots sur les questions culturelles. Vous savez que les questions culturelles comptent beaucoup pour moi. J'attache beaucoup d'importance aux questions culturelles et ce que je veux dire aujourd'hui, est exactement ce que j'ai dit l'année dernière ou l'année qui précédait dans mon discours du Nouvel An. Il y a des groupes de volontaires engagés dans les activités culturelles partout dans le pays. Il y en a des milliers maintenant qui font des efforts, ont des idées et accomplissent de grands travaux. Il faut que ces groupes s'élargissent de jour en jour. L'État doit les aider. Au lieu d'accueillir les gens qui ne sont pas d'accord avec l'Islam, la Révolution, le régime et les valeurs islamiques, les organismes culturels de l'État doivent recruter des gens fidèles, des jeunes pieux et révolutionnaires, et des gens dévoués. Ce sont eux qui peuvent travailler. Des travaux culturels de grande valeur sont en cours. Nos jeunes révolutionnaires sont capables de faire des efforts et de travailler dans tous les domaines. Chers jeunes ! Le pays vous appartient. L'avenir vous appartient. Le présent vous appartient. Sachez que si vous êtes présents sur scène, si vous avancez en faisant confiance à Dieu et si vous avez confiance en vous-mêmes, les États-Unis et même plus puissant qu'eux, ne pourront en rien vous nuire.
Seigneur ! Tout ce que nous avons dit et entendu était censé Te plaire, accepte-le de notre part !
Seigneur ! Pour l'amour de Mohammd et de sa famille, fais que nos chers martyrs et notre cher Imam Khomeiny soient satisfaits de nous!
Seigneur ! Accorde à cette nation, une dignité croissante, une puissance croissante et des capacités croissantes!
Seigneur ! Aide-nous à continuer à servir cette nation, l'Islam, les musulmans et ce pays!
Seigneur ! Pour l'amour de Mohamad et de sa famille, accorde-nous ce dont nous avons besoin sans que nous le disions!
Seigneur ! Ressuscite l'âme pure de notre cher frère Monsieur Tabassi (Que sa demeure soit au paradis) à côté de Tes serviteurs!
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !