Lorsque l’armée allemande a occupé la France au début de la Seconde Guerre mondiale, la France a été divisée en deux parties. La première partie, dirigée par le maréchal Pétain, a accepté un compromis avec les forces d'occupation, et les forces d'occupation leur ont accordé la charge d'un gouvernement sous occupation et sans autorité ni pouvoir. Mais la seconde partie n’a pas cédé à cette humiliation et a choisi la voie de la résistance.

Cette dernière a fondé la Résistance française, composée de centaines de milliers de Français, hommes et femmes, qui se sont battus pour mettre fin à l’occupation nazie et en ont payé le prix.

Il ne fait aucun doute qu’aucune force d’occupation n’écoute pas les mots et ne comprend que le langage de la force. La « Résistance française » s'est battue pour la liberté de leur pays, mais les nazis ont qualifié cette résistance de sabotage et d'opérations terroristes. Ils prenaient donc en otage des gens ordinaires et des personnes extérieures au groupe de résistance, et contre tout mouvement des forces de résistance, ils ont eu recours à des punitions collectives et à des actes de violence.

Le contenu de l'une des menaces adressées aux occupants était le suivant : « Après chaque autre opération terroriste, en fonction de la gravité du crime, un certain nombre de personnes seront tuées. » On estime que pendant l'occupation de la France, l'armée hitlérienne a tué 30 000 Français ordinaires et que bien d'autres ont été arrêtés, torturés et déplacés de leur pays d'origine.

La résistance n’était pas seulement française. Des gens de Russie, de Hongrie, de Luxembourg, d’Espagne, d’Italie, de Pologne, d’Amérique et même certains Allemands antifascistes ont également coopéré et travaillé avec ce front.

La « Résistance française » a joué un rôle sérieux et décisif dans la victoire du jour J (6 juin 1944) et la libération de la France après 50 mois d'occupation.

La résistance des Français contre les envahisseurs nazis est un chapitre brillant de l'histoire contemporaine de ce pays, et bien que huit décennies se soient écoulées depuis cette époque, on s'en souvient encore avec fierté, et chaque année des programmes détaillés et variés sont organisés à cette occasion à Paris et dans d'autres villes.

Supposons que les Alliés n’eussent pas gagné la guerre et que la France ait toujours été occupée par les Allemands. Le passage de quatre-vingts ans changerait-il l’équation de l’occupation et de la résistance ? Quelqu’un pourrait-il dire que depuis 80 ans, la résistance ne sert à rien et qu’il faut abandonner et dire adieu au pays et à l’identité qu’on appelle la France ? Quelqu'un d'autre que l'occupant blâmerait-il la « résistance française » et l'accuserait-il de violence et de terrorisme ?

L’histoire de l’occupation de la France par l’armée allemande et celle de l’occupation de la terre palestinienne par le régime israélien présentent des similitudes intéressantes. Les occupants israéliens accusent également les combattants palestiniens de terroristes. En France, si un occupant allemand était tué, en retour, les occupants tueraient trois Français qui n'avaient rien à voir avec cette histoire. Cette équation barbare et inhumaine en Palestine occupée est de 1 contre 10 !

Comme l'a souligné l'Ayatollah Khamenei il y a quelques jours, les Occidentaux qui soutiennent le régime israélien devraient se poser cette question sérieuse : comment se fait-il que la résistance française soit honorée et admirée, mais que la résistance palestinienne soit qualifiée de terrorisme et condamnée ?!

Plus de dix mille Palestiniens ont été martyrisés jusqu’aujourd’hui à Gaza et, sans aucun doute, les partisans de l'armée israélienne sont complices de ce grand crime.