Ce qui suit est le texte intégral de la première partie du discours du 2 juillet 2016, de l’Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d’une rencontre avec des étudiants venus de tout le pays, au Hosseinyah Imam Khomeiny le 26ème jour du mois de Ramadan.
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations sur notre maître Mohammad et ses Descendants immaculés, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre.
La rencontre avec les chers étudiants pendant le mois de Ramadan chaque année, est pour moi, une des meilleures et des plus agréables réunions. Cette année aussi, les propos des amis au début de la réunion, étaient vraiment intéressants et réjouissants. Bien sûr, nous n’avons pas eu le temps d’aborder toutes les questions que les étudiants aimeraient aborder. Cela peut être vrai dans une certaine mesure, mais comme vous l’avez remarqué, différentes questions ont heureusement été abordées, qui étaient toutes de bonnes questions. Je suis vraiment heureux de voir que chaque année, le niveau de pensée des étudiants, leurs attentes et même la forme des discours s’améliorent. Cette année, vous avez soulevé les points les meilleurs. Depuis de nombreuses années, nous organisons cette réunion et j’ai toujours prêté attention au développement de la pensée des milieux étudiants. Lors de la première réunion, certains d’entre vous n’étaient pas encore à l’école primaire et encore moins à l’université. Aujourd’hui, je constate qu’au fil du temps, les motivations et la pensée révolutionnaires, la logique et le raisonnement bien-fondé et approprié, se développent chaque jour chez les étudiants. Aujourd’hui, je l’ai encore constaté. C’est très important pour moi. Si nous en avons le temps, je soulèverai tous les points que j’ai à l’esprit avant l’appel à la prière. J’ai beaucoup de choses à dire. Cependant, ce que j’ai écrit peut être divisé en trois parties, notre cœur, notre âme et notre spiritualité qui sont à mon avis, la partie principale de mes déclarations, les questions universitaires et les affaires générales du pays. Bien sûr, j’essaierai de résumer ces trois parties autant que possible.
Cette année, votre réunion qui est généralement tenue au début du mois de Ramadan, a été reportée aux derniers jours du mois de Ramadan. Aujourd’hui, c’était le 26ème jour. C’est mieux dans un sens parce qu’après avoir jeûné ces journées chaudes et longues, vous êtes devenus plus éclairés et plus purs. In-cha-Allah, plus de spiritualité s’est reflétée en vous. C’est très important. Certains pourraient se demander pourquoi je parle de spiritualité, du jeûne et de l’éveil du cœur, alors que nous avons beaucoup de questions à traiter comme les questions économiques et sociales, la question des accords pétroliers, la question du Plan Global d’Action Conjoint et les points que les messieurs ont signalés, qui sont toutes importantes. Je tiens à dire que ces questions sont plus importantes que les autres parce que vous avez besoin du djihad et de combattre pour résoudre les problèmes – in-cha-Allah. Je reviendrai sur cette question s’il nous reste du temps - et parce que ce combat et ce djihad exigent une puissance intérieure. Une personne qui jouit de cette puissance intérieure peut se tenir debout. Une personne en qui cet élément intérieur est actif et fort, peut comprendre les choses correctement et avancer en fonction de cette compréhension. Cet élément intérieur est la foi.
Dans la sourate Al-Ahzab, vous lisez : «Et quand les croyants virent les coalisés, ils dirent : "Voilà ce que Dieu et Son messager nous avaient promis; et Dieu et Son messager disaient la vérité". Et cela ne fit qu’accroître leur foi et leur soumission» [Coran 33: 22]. La guerre « Al-Ahzab » (des forces confédérées) était un évènement important. Si nous voulons comparer le front ennemi qui existe contre la République islamique à notre époque, avec le front ennemi à l’époque islamique, cela ressemble à la bataille d’Al-Ahzab. Aujourd’hui, vous en êtes témoin dans le monde. Tous les matérialistes, assoiffés de pouvoir, criminels, intimidateurs, oppressifs et cruels, dans le monde entier et à différents niveaux, se sont unis contre la République islamique. Ils ont lancé des attaques et continuent de lancer des attaques de tous côtés. La même chose est arrivée dans la bataille d’Al-Ahzab. La population de Médine n’atteignait pas les dix mille personnes, comptant les femmes, les hommes, les vieux et les jeunes et les enfants. Cependant, les alliés - les athées et les polythéistes de La Mecque - avaient choisi les meilleurs combattants de toutes les tribus de cette région, et rassemblé 10 000 hommes ! Puis, ils ont attaqué Médine. Ce n’était pas un événement mineur. Ils voulaient aller à Médine et assassiner tout le monde, y compris cet homme qui prétend être un prophète - le Saint Prophète (SAWA) - et ses compagnons, pour mettre fin à cette question. La méthode du Saint Prophète (SAWA) consistait à pousser les batailles à l’extérieur de la ville mais cet événement fut si terrible, si terrifiant et si imprévu, qu’il n’eut pas eu le temps d’organiser et de préparer ses troupes pour un rassemblement en dehors de Médine. Ils furent obligés de creuser des tranchées autour de Médine. C’est pourquoi cette bataille est aussi appelée « la Bataille des Tranchées ». C’était un événement très important auquel les croyants ont fait face. Le peuple - ceux qui vivaient sous la direction du Saint Prophète (SAWA) - était divisé en deux groupes dont l’un était constitué d’individus cités dans sept, huit, dix versets précédents, c'est-à-dire les hypocrites qui avaient la maladie [le doute] au cœur, et disaient : « Allah et Son messager ne nous ont promis rien d’autre que l’illusion ! » [Coran 33: 12]. Les gens au cœur malade disaient que le Saint Prophète n’avait pas dit la vérité quand il avait dit qu’ils gagneraient, et que l’armée de l’ennemi allait arriver et les tuer tous. Ces individus avaient un sentiment de désespoir, de dépression, de manque de confiance en face de l’ennemi, voire une inclination cachée pour se rallier à l’ennemi.
L’autre groupe qui était majoritaire, disait que ce n’était vrai : « Voilà ce que Dieu et Son messager nous avaient promis ». Ils disaient que Dieu et le Saint Prophète (SAWA) leur avaient parlé à ce sujet, et déclaré que quand ils entraient dans l’arène, tous les éléments de mécréance et d’arrogance viendraient à vous pour vous combattre. Ils ont dit que cela leur avait déjà été transmis par Dieu et Son Messager : « Voilà ce que Dieu et Son messager nous avaient promis; et Dieu et Son messager disaient la vérité ». Ils ont dit que ce que Dieu et le Saint Prophète (SAWA) avaient dit était vrai et que ce qui était arrivé avait été annoncé par Dieu. Au lieu d’affaiblir leur moral, l’arrivée et l’attaque de l’ennemi « ne fit que croître leur foi et leur soumission ». Cela ne fit que renforcer leur foi, leur obéissance à Dieu et leur détermination et leur volonté face à l’ennemi, grâce à la foi. Comment définir la foi ? Pour celui qui a une foi profonde et forte, la résolution des problèmes auxquels vous avez fait allusion - je suis conscient de ces problèmes et j’en connais encore davantage – ne sera pas difficile, mais il existe différentes formes de confrontation.
C’est exactement l’inverse de ce que j’ai dit lors d’une réunion avec des représentants du gouvernement, au début du mois de Ramadan: « Ceux d'entre vous qui ont tourné le dos, le jour où les deux armées se rencontrèrent, c'est seulement le Diable qui les a fait broncher, à cause d'une partie de leurs (mauvaises) actions » [Coran 3: 155]. Il s’agit aussi d’un verset du Saint Coran. Le jour de la bataille d’Uhud, certains n’ont pas résisté, ont abandonné le champ de bataille et ont transformé la victoire en défaite. Dans la bataille d’Uhud, les musulmans étaient victorieux mais l’ignorance, la négligence, le matérialisme et le manque de perspicacité de certains ont transformé cette victoire en défaite. Le Saint Coran dit au sujet de ceux qui ont provoqué cette défaite : « C’est seulement le Diable qui les a fait broncher, à cause d'une partie de leurs (mauvaises) actions ». Leurs mauvaises actions les ont poussés à faire cette erreur. Mes chers enfants, les péchés, l’indifférence envers soi-même et le manque d’observation de la piété fonctionnent ainsi. Si nous voulons résister et faire face au front de l’arrogance et si nous voulons atteindre la dignité, l’honneur et le pouvoir que la République islamique mérite et que la Révolution nous a promis, nous devons surveiller notre conduite personnelle et observer la piété. Ce sont des choses dont nous avons besoin.
Dans deux parties distinctes, le Saint Coran présente des peuples qui ont cru en Dieu puis ont fait preuve de négligence et d’ignorance, quand les générations suivantes ont émergé. L’une de ces parties se trouve dans la sourate Mariam qui dit : « Puis leur succédèrent des postérités qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Elles se trouveront en perdition » [Coran 19: 59]. Ce verset signifie que la première génération avait combattu et cru en Dieu, mais qu’après eux, une mauvaise postérité a émergé. En arabe «khalf» et «khalaf» ont des significations opposées, «khalf» signifie une mauvaise postérité et «khalaf» signifie une bonne postérité. Ce verset dit qu’un bon peuple avait été suivi par de mauvais descendants qui d’abord « délaissèrent la prière » et ensuite « suivirent leurs passions », et par conséquent, « elles se trouveront en perdition ». Ces deux facteurs « délaisser la prière » et « suivre les passions » anéantissent les forces de résistance qui certainement conduiraient à la victoire, dans l’arène du djihad et des combats. Ces deux facteurs les affaiblissent et les vident de leur contenu. C’est la raison pour laquelle j’ai fais de nombreux avertissements sur [les dangers de] la promiscuité des sexes dans les universités. J’ai entendu que cela continuait malheureusement. Un des frères a abordé cette question au début de la réunion. Moi aussi, j’ai reçu certains rapports à ce sujet. Les responsables chargés des affaires académiques, doivent répondre. Les étudiants sont une source d’espoir pour le pays. Ce sont les étudiants jeunes et bien informés, qui peuvent faire face aux problèmes. Ce sont eux qui doivent gérer l’avenir du pays. Ce sont eux qui doivent être sages et bien informés pour renforcer la tranchée de la résistance contre les cupides, les opportunistes et les autres. Ils doivent être fermes pour pouvoir remplir ce devoir. S’ils « suivent leurs passions », ils ne pourront pas le faire. Je ne suis pas une personne puritaine et les gens ne doivent pas penser que je dis cela par puritanisme. Ce n’est pas le cas. Le problème est que du point de vue de l’Islam, la promiscuité des sexes n’est pas une bonne chose. Bien sûr, cela est nécessaire dans les réunions officielles. Les hommes et les femmes peuvent participer à ces réunions ensemble et discuter comme c’est le cas au Parlement consultatif islamique et dans les assemblées de négociation et de consultation. Cependant, cela provoque des dégâts et endommage les cœurs, dans des milieux où cette promiscuité n’a pas de limites.
Cette question a également été abordée ailleurs dans le Saint Coran - dans la sourate Al-Araf : « Puis leur succédèrent des postérités qui héritèrent le Livre, mais qui préférèrent ce qu'offre la vie d'ici-bas » [Coran 7: 169]. Une fois de plus, «leur succédèrent des postérités » se répète dans le Saint Coran. Cela a été mentionné dans deux parties et c’est la deuxième partie : Ils «héritèrent le Livre», mais furent trompés par les plaisirs matérialistes et « ce qu'offre la vie d'ici-bas ». Ce sont les principaux problèmes que nous devons essayer d’éliminer et vous, les jeunes, vous pouvez le faire. Je voudrais conseiller à nos chers jeunes et à nos jeunes étudiants, d’attacher de l’importance à la piété, à la droiture et à la pureté. Vous ne devez jamais oublier de réciter le Saint Coran de façon quotidienne, même une page ou une demi-page. Vous devez lire le Saint Coran tous les jours, et préserver votre relation avec ce livre. Les prières renferment aussi des enseignements de grande valeur. Elles renforcent votre relation avec Allah, le Très-Haut. Notre magnanime Imam Khomeiny était ferme. Il était seul au début, puis les gens l’ont rejoint. Plus tard, des personnalités exceptionnelles et la masse du peuple se sont jointes à lui. Cependant, il est resté ferme depuis le début, et même à l’époque où il était seul. Jusqu’à la fin de sa vie, il répétait que si tout le monde lui tournait le dos, il poursuivrait ce chemin. Dieu disait aussi à Son prophète que même seul, il devait s’engager dans le djihad et se battre. Bien sûr, le Saint Coran dit aussi : « Ô Prophète, incite les croyants au combat » [Coran 8: 65]. Il dit au Saint Prophète (SAWA) qu’il doit encourager les autres à se battre mais que s’il est seul, il doit se battre seul. C’est à cause de la foi. Quand la foi est forte, les gens iront combattre même s’ils sont seuls. Dans de telles circonstances, les problèmes qui surgissent dans un coin - par exemple, quelqu’un fait un commentaire ironique et s’oppose à votre travail - ne seront plus considérés comme un obstacle sur votre chemin. Vous devez absolument lire le Saint Coran et les prières. Vous devez donner une grande importance au Sahifa al-Sajjadiya dont la cinquième prière est très importante. Bien sûr, toutes les prières du Sahifa al-Sajjadiya sont bonnes mais si je voulais vous recommander l’une d’entre elles, je choisirais la 5ème et la 20ème connue sous le nom de « Dua Makarim al-Akhlaq ». Toutes ces prières ont été traduites. Heureusement, de bonnes traductions du Sahifa al-Sajjadiya sont disponibles aujourd’hui. Il en est de même pour la 21ème prière. Ces prières sont pleines d’enseignements qui fortifient vos cœurs et vos pas, et vous permettent d’aller de l’avant et vous avez heureusement aussi bénéficié des bénédictions du mois de Ramadan.
Ce que je voudrais dire maintenant, c’est que, qu’ils le veuillent ou non, les Iraniens sont impliqués dans une bataille déterminante. Naturellement, les étudiants font partie de cette bataille et sont également parmi les pionniers et l’avant-garde. Cette bataille a commencé parce que les Iraniens voulaient être indépendants, dignes et avancés, et profiter de leurs propres ressources. Si ces tâches sont exécutées, une nouvelle puissance apparaîtra dans le monde avec des philosophies et des orientations spéciales, et en conflit avec les intérêts des puissances dominantes dans le monde, qui ne veulent pas que cela se produise. La bataille commence là. Certains accusent le régime de vouloir faire la guerre avec tout le monde et de ne pas laisser le pays respirer et avancer. Ce sont des commentaires superficiels et irréfléchis, incorrects et erronés. Imaginez qu’à l’heure actuelle, les politiques d’un tel gouvernement - par exemple, celui des États-Unis – exigent une distinction entre les dirigeants de la République islamique en disant que « celui-ci est bon » et que « celui-là est mauvais ». Cependant, il se peut que celui qui est «bon» se transforme en «mauvais». Tout le monde devrait le savoir. Tant que «la République islamique» existe et tant que «ses idéaux existent », la République islamique ne pourra jamais accepter la cupidité des puissances mondiales. En conséquence, ils (les ennemis) vont combattre pour pouvoir diriger. Dans le passé et actuellement, certains pays ont été et sont dans leurs poings. Notre pays aussi était dans leurs poings dans le passé. L’Iran est un pays important qui a d’importantes capacités économiques, financières, culturelles, historiques et autres. Toutes ces capacités étaient à la disposition des États-Unis – d’abord de l’Angleterre puis des États-Unis. Ce sont eux qui désignaient les dirigeants. Ce sont eux qui ont amené Reza Khan au pouvoir. Ce sont eux qui ont amené Mohammad Reza au pouvoir. Ce sont eux qui ont lancé le coup d’état du 19 août 1953, et se sont ingérés dans les politiques diplomatiques, économiques et autres. Tout était à leur disposition. C’est ce qu’ils veulent, comme c’est le cas dans certains pays, à l’heure actuelle.
Voilà qu’un pays islamique - qui à cause des accords de Camp David, avait rejeté l’Égypte et l’avait expulsée de la communauté arabe - annonce publiquement ses relations avec Israël - le régime sioniste. Pour quelle raison ? Parce que les États-Unis en ont décidé ainsi. Ils voudraient aussi cela pour la République islamique et notre cher pays, et que nous agissions comme ils le désirent, que nous avancions dans la direction qu’ils aiment, que nous établissions des relations étroites avec untel et rompions nos relations avec untel, que nous vendions à quelqu’un et ne vendions pas à quelqu’un d’autre. C’est là que commencent les conflits. Notre peuple a résisté grâce à son courage, à son passé historique, à son identité et à l’Islam. L’islam ne permet pas cela. C’est une bataille qu’on le veuille ou non, contre la République islamique. Tant que la République islamique existera, cette bataille continuera.
Pour que cette bataille finisse, il faudrait que la République islamique devienne puissante et forte, et puisse agir à sa guise sans que l’autre partie n’ose s’attaquer à elle, et c’est ce que nous cherchons, soit qu’elle perde son identité et devienne un corps mort avec un titre sans signification, comme les pays qui se font appeler «République islamique» mais où il n’y a aucune trace de l’Islam. C’est l’une ou l’autre de ces deux voies. Il n’y a pas de troisième voie. Par conséquent, cette bataille est assurée et le conflit, inévitable.
Leur première cible dans cette bataille est l’essence même de la République islamique. La République islamique est leur principale cible. Les autres questions sont secondaires et marginales. Leur principale cible est l’ensemble des éléments qui constituent l’identité de la République islamique. J’ai parlé à maintes reprises de la défense de la République islamique. L’Imam Khomeiny a déclaré que la défense de la République islamique était une des tâches nécessaires et même la tâche la plus nécessaire. Cependant, certains pensent que par «République islamique», il parlait de la structure politique actuelle que nous devions préserver à tout prix. Cette structure politique n’est pas la seule chose que nous devons préserver. La République islamique n’est pas seulement une structure politique mais une structure politique avec un ensemble d’objectifs et d’idéaux. « Défendre la République islamique» signifie préserver toutes les valeurs auxquelles la République islamique s’est engagée comme la justice, le progrès, la spiritualité, la science, la morale, la démocratie, le respect de la loi et ses grands idéaux qui sont les principaux éléments de la République islamique et sans lesquels la République islamique ne serait qu’un système superficiel et formel. Les étudiants compétents qui sont le symbole des capacités des gens - parce qu’ils sont jeunes, bien informés et prometteurs, et que l’avenir du pays est entre leurs mains - ne peuvent pas se considérer comme extérieurs à cette bataille. Ils doivent aussi se battre.
Sans aucun doute, il y a certains problèmes sur le chemin de cette bataille. Sans aucun doute, il y a de grands problèmes sur cette voie, qui doivent être surmontés. Ces problèmes sont de diverses sortes. Les frères et sœurs qui ont prononcé des discours lors de cette réunion, ont mentionné bon nombre de ces problèmes. Certains de ces problèmes sont des problèmes fondamentaux qui concernent tout le pays et nécessitent est une action extérieure qui fait partie des responsabilités des hauts responsables du pays.
Bien sûr, certaines de vos critiques étaient fondées et d’autres non. J’ai noté quelques-uns des points que les amis ont soulevés au début de la réunion. Donner son avis et solliciter (des explications) sont des choses très précieuses. Mon conseil est que - je l’ai écrit pour en parler avec vous - vous ne perdiez pas cette volonté de questionnement. Questionner est une très bonne attitude et la guérison des problèmes. Quand certaines personnes parlent de guérir les problèmes, de quelle guérison s’agit-il ? Cette guérison est justement ce questionnement au sujet duquel je donnerai plus d’explications, in-cha-Allah.
Certaines critiques n’étaient cependant pas fondées. Par exemple, sur la question des nouveaux contrats pétroliers - qui est un point de discussion - rien n’a encore été ratifié. Rien n’est encore certain. Lorsque cette question a été soulevée pour la première fois, nous avons fait des recommandations aux responsables. Nous leur avons demandé, pour savoir quels sont les problèmes dans ces formes et méthodes de signature de contrats, de consulter des experts dans le domaine de l’économie pétrolière. Ils sont allés consulter ces experts. Ils ont tenu une réunion et invité un certain nombre d’économistes pour présenter les problèmes qui devraient être éliminés. Après cela, ils m’ont donné un rapport écrit que nous avons examiné et il est devenu clair que ces contrats et ces rapports avaient été revus et corrigés 16 fois ! Par la suite, quand ils se sont adressés à mon bureau, les responsables de mon bureau leur ont dit que cela ne suffisait pas et qu’il y avait d’autres corrections à faire qui n’avaient pas encore été faites. Par conséquent, tant que ces corrections ne seront pas faites et que cette tâche ne correspondra pas aux intérêts du pays, ces contrats ne seront pas signés. Moi aussi, j’ai dit que tant que ces questions ne seront pas réglées, aucun contrat ne devra être signé. Lors de notre rencontre avec des professeurs d’université, une des personnalités qui a fait un discours, était parfois l’une des personnalités honorables qui avait participé à notre rencontre avec des représentants du gouvernement, et avait exprimé ses points de vue et critiqué ces contrats de manière détaillée et approfondie. Plus tard, il a proposé une solution qui a aussi été précisée dans ces écrits. Il n’est donc pas vrai qu’ils (les responsables) soient autorisés à signer ces contrats comme il leur plait. Ce n’est pas le cas. Bien sûr, vous avez le droit de présenter vos revendications. Il n’y a rien de mal à cela.
Il y avait d’autres critiques aussi sur les mesures liées à l’économie de résistance, et sur le fait qu’au lieu de réparer les routes, les responsables s’occupaient de la question des avions. C’est une critique légitime. Nous avons ce problème. Cependant, vous devez remarquer que, comme je l’ai dit plusieurs fois, le leader ne peut pas constamment s’ingérer dans toutes les décisions des diverses organisations exécutives. Il ne peut pas constamment dire que cela devrait être fait ou non. Ce n’est pas possible. Ni la loi ni la raison ne m’y autorisent. Les organisations ont certaines responsabilités. Si un responsable commet une erreur dans telle ou telle question, ou s’il fait quelque chose de mal, c’est au Majlis (Parlement) de réagir et de poser des questions, ou cette question devra être étudiée par l’administration, si la tâche qui a été effectuée est mauvaise. Le Président doit intervenir et empêcher que de telles choses se produisent. Il n’est pas du devoir du leader d’examiner les décisions de chaque organisation exécutive pour voir laquelle est correcte et laquelle ne l’est pas, et en discuter avec ces organisations. Ce n’est pas possible. C’est illégal, impossible et déraisonnable. Ce n’est pas un plan d’action rationnel. La responsabilité du leader commence quand il sent qu’un mouvement dévie des lignes du régime. Ici, le leader doit intervenir et empêcher ces déviations de toutes les façons possibles, même s’il s’agit de questions marginales.
Lors d’une réunion avec des représentants du gouvernement au début du mois de Ramadan, j’ai longuement parlé de la question du Plan Global d’action conjoint et souligné deux cas précis. L’un était le sujet des fibres de carbone pour lesquelles les Américains ont un plan précis. Les responsables de l’Organisation de l’énergie atomique étaient également présents. Dans ce discours, je leur ai dit qu’ils ne devaient pas céder aux demandes des Américains dans ce domaine. C’était une question marginale, mais accepter ce cas marginal dans la question du Plan Global signifiait que nous devrions supporter des impositions américaines. Il s’agissait d’une déviation. Par conséquent, nous intervenons dans de tels domaines bien qu’il s’agisse de questions marginales. La responsabilité du leader est d’intervenir dans les cas de détournement du mouvement général du régime, qui risque de créer certains obstacles. Si Dieu nous aide et accorde Ses bénédictions, j’interviendrai dans de tels cas. Mais je ne peux pas dire aux responsables d’acheter ou non des Airbus. Bien sûr, j’ai donné des avertissements au ministre des transports et au Président, à plusieurs reprises. J’ai même demandé au «Centre de commandement de l’économie de résistance» de voir quel rôle ces avions jouaient dans l’économie de résistance. J’ai dit cela et j’ai donné des avertissements sur cette question. Cependant, les empêcher de faire de telles tâches n’est pas de la responsabilité ni du devoir du leader.
En tout cas, de nombreuses tâches sont menées dans le domaine de l’économie de résistance, et mon bureau les poursuit de façon continue. J’espère que Dieu les aidera à avancer et à accomplir les tâches nécessaires. Je serai heureux si cela est fait. J’ai dit aux responsables gouvernementaux qu’ils devaient savoir que leurs réussites me faisaient plaisir. Si l’administration parvient à appliquer l’économie de résistance, ce sera un honneur pour la République islamique, pour le leader, pour le peuple et pour tout le monde. Je vais prier pour vous et vous aiderai à réussir. Les responsables doivent travailler pour réussir.
Quoi qu’il en soit, ce que je voulais vous dire, c’est que le combat comporte certains problèmes liés à la gestion à grande échelle du pays. Les responsables ont la responsabilité de suivre et d’éliminer ces problèmes, que ce soit dans le cadre des méthodes diplomatiques - avec la diplomatie générale et heureusement la République islamique a un grand champ d’action dans ce domaine - des méthodes culturelles ou des activités internes comme le renforcement de l’économie, des équipements militaires et autres. Ce sont les principaux défis auxquels les responsables de la République islamique doivent faire face. Certains problèmes sont liés à des questions intérieures, comme les problèmes des étudiants. Sans aucun doute, ces problèmes existent et ont été mentionnés au début de la réunion. Cependant, ces problèmes doivent être résolus au sein des groupes d’étudiants. Cela signifie que les étudiants eux-mêmes, doivent trouver les solutions. Bien sûr, je donne des avertissements aux responsables du pays et des affaires universitaires, mais ce sont les étudiants et les organisations estudiantines qui doivent les résoudre. Aujourd’hui, j’avais noté certaines choses dont je voulais discuter avec les responsables. Je ne sais pas si nous aurons assez de temps. Apparemment, nous n’aurons pas assez de temps [l’auditoire dit «après iftâr» et le Guide suprême et eux-mêmes rient]. Je ne sais pas. S’il me reste de l’énergie après l’iftâr, j’aborderai encore quelques sujets. Sinon, je ne parlerai plus. Après tout, ce sont des problèmes naturels qui doivent être résolus avec l’aide et la coopération des responsables.
La foi et la force intérieure dont nous avons parlé au début du discours, seront très utiles ici. Si vous vous découragez ou vous fatiguez, la tâche n’ira pas de l’avant. Vous ne devez pas vous décourager et vous devez avancer. La Révolution a commencé sur les bases d’une longue bataille. Les événements qui se sont déroulés entre 1977 et 1978 - au cours desquels le grand mouvement du peuple a été lancé – ne sont pas arrivés d’un seul coup mais après plusieurs années. Ils ont commencé en 1962. Cette bataille et ces efforts ont commencé en 1962 dans ces années difficiles où des gens avec leurs clarifications, leurs explications et leurs éclaircissements, ont renforcé les principes idéologiques et clarifié les domaines de combat. Cela n’était pas un travail facile. Ils étaient confrontés à certains problèmes et menacés d’emprisonnement. Un des frères a dit au début de la réunion, que si quelqu’un me contredit, il aura affaire au tribunal. Ce n’est pas vrai. Il n’y a aucune punition pour ceux qui parlent contre moi et ce n’est pas considéré comme un crime. Je l’ai dit moi-même. Cependant, à l’époque, ce n’était pas le cas. A cette époque, l’opposition à un policier vous menait droit en prison. S’opposer au dirigeant de shahrbani [organisme d’application de la loi dans le passé] impliquait de nombreuses souffrances, sans parler de la difficulté d’expliquer les principes de l’Islam face à ce régime. C’était très difficile. Cela impliquait des peines d’emprisonnement, des souffrances et des privations, mais les combattants sont restés fermes et se sont battus. Le résultat de leur combat fut que dans les années 1977 et 1978, à la suite d’une étincelle, tout le peuple est entré dans l’arène. Comme je l’ai dit auparavant, résister, discuter et préparer les esprits porteront leurs fruits au moment propice. Cela signifie que vous pouvez attirer le peuple vers une vérité afin qu’il la poursuive, et les responsables devront les mettre en œuvre. La résistance est nécessaire. En ce qui concerne les affaires des étudiants, j’insiste sur le fait que les personnes actives dans les groupes d’étudiants, doivent résister et rester fermes. J’ai beaucoup d’autres recommandations à faire mais puisque nous avons décidé de parler après le repas d’iftâr, si vous et moi avons l’énergie nécessaire, je vais les reporter à plus tard [L’audience récite les salawat].
Mon Dieu, par (la bénédiction de) Mohammad (SAWA) et de ses Descendants (a.s.), fais ce que nous disons et ce que nous faisons Te servent et servent Ta cause [l’audience récite les salawat].