Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes, et paix et salut notre Maître Mohammad et sa famille immaculée !

Cette rencontre était imprégnée du parfum du martyre et des nobles intentions de nos frères, venus des deux provinces de Kohgiluyeh Boyer-Ahmad et du Khorasan du Nord-est, de commémorer le nom et la mémoire des martyrs. Aujourd’hui, vous avez aussi fait preuve de gentillesse en assistant à cette réunion. J’espère que Dieu vous récompensera, éternisera vos intentions et votre ferme détermination, acceptera vos services et vos efforts, et que - par la faveur d’Allah - notre peuple profitera des avantages de ces précieux services culturels dont il a vraiment besoin.

Puisque les deux groupes de personnes qui sont venus ici sont d’une même nature, j’ai décidé de m’adresser à eux dans un seul discours qui sera in-cha-Allah, imprégné par la mémoire, le souvenir et la bénédiction des martyrs. 28 ans après la fin de la Défense Sacrée, la mémoire et le nom des martyrs sont encore vivants et présents. La raison est qu’Allah le Très-Haut a dit: « Ils sont vivants en présence de leur Seigneur » [Coran 3: 169]. Ils sont vivants, comme tous les martyrs de l’Histoire. Beaucoup de grands ulémas, de grandes personnalités et de grands politiciens ont traversé l’Histoire, mais seulement le souvenir de quelques-uns d’entre eux est vivant dans la société. Cependant, le souvenir des individus reconnus comme martyrs, restera vivant. Il en est de même pour nos martyrs. Leur souvenir est vivant et il est très important de continuer à en préserver le nom et la mémoire parce que les martyrs sont les annonciateurs d’un message heureux : « Et ravis que ceux qui sont restés derrière eux et ne les ont pas encore rejoints, ne connaîtront aucune crainte et ne seront point affligés » [Coran 3: 170].  Les martyrs nous annoncent que nous ne devons pas avoir peur ni être inquiets, ni déçus ni découragés. Ils gardent présentes les bénédictions, la bonté et les béatitudes divines, devant nos yeux, et c’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui.

Aujourd’hui, l’objectif de la guerre douce et secrète de l’ennemi est d’éloigner les gens de l’arène du djihad et de la résistance, et de les rendre indifférents à ces idéaux. C’est leur but. Leur vaste propagande pour laquelle ils dépensent des milliards, a pour but de décourager le peuple iranien - qui a réussi à déjouer les complots des puissances mondiales et des systèmes impérialistes – grâce à sa résistance et sa fermeté - et de l’éliminer de la scène. C’est le but des pressions économiques, des pressions politiques et des problèmes de sécurité qu’ils imposent. Penser que l’ennemi veut mener une guerre pour occuper une partie du pays, est une notion dépassée. Aujourd’hui, ce n’est pas ce qu’ils recherchent ni le but de l’ennemi. Aujourd’hui, même si l’ennemi lance un mouvement militaire, il le fait pour occuper l’environnement psychologique et mental d’un pays. S’il entreprend une action économique, il le fait dans cette intention, et tout geste de sécurité ou psychologique, et l’utilisation du cyberespace, des satellites, de la radiotélévision et de mercenaires dans le monde entier, ont le même objectif.

Dans de telles circonstances, c’est le souvenir des martyrs qui peut garder debout le peuple, le revigorer et générer l’enthousiasme. Un des facteurs importants est le souvenir des martyrs. C’est pourquoi la  commémoration du souvenir des martyrs et l’organisation de tels congrès sont très importants. Ce sont de très précieux travaux.

Les rapports sur les activités menées à Kohgiluyeh Boyer-Ahmad et dans le Khorasan du Nord, que les frères ont présentés, étaient de bons rapports, et ces tâches, de bonnes tâches. Bien entendu, toutes ces tâches n’ont pas la même valeur. Certaines sont bonnes, certaines sont meilleures, certaines ont un impact plus profonds et d’autres, plus faibles. Mais en tout cas, garder vivant le souvenir des martyrs est un devoir à notre époque.

Il y a un certain nombre de points fondamentaux qui devraient attirer notre attention. L’un d’eux est que dans la préparation des biographies des martyrs, nous devons expliquer les caractéristiques de leur vie, leur mode de vie et leur comportement. C’est important. La guerre et le front sont une question - bien sûr, c’est une chose importante de mettre sa vie en danger en allant au front - mais l’esprit, les caractéristiques et le contexte intellectuel et idéologique des individus est une question très importante. Comment un martyr - dont la mémoire, les sacrifices et le martyre vous passionnent – vivait-il dans sa propre famille ? Comment agissait-il dans son environnement ordinaire ? Ce sont des points très importants. Une autre question est la façon dont ils ont réagi dans certaines situations importantes pour nous, à l’heure actuelle ?

Par exemple, aujourd’hui, nous sommes sensibles au gaspillage, aux utilisations illégales des fonds publics et à l’adoption d’un mode de vie aristocratique. Ce sont des choses qui sont importantes et fondamentales aujourd’hui, pour les gens soucieux, dans notre société. Quelle était l’avis de nos chers martyrs sur ces sujets à l’époque où ils vivaient dans leurs villes et leurs familles ?

Récemment, un programme a été diffusé à la télévision sur des martyrs que j’ai regardé quelques minutes par hasard. Ce qui était dit à propos de ces martyrs sur leur biographie et leur grandeur morale, était vraiment étonnant. Un des martyrs disait: « J’ai fait des études et j’ai peur que mon éducation qui a coûté au pays, une certaine somme, ait été imposée fonds publics et soit une dette pour moi. Si je tombe en martyr, vendez mon cyclomoteur, prenez l’argent que j’ai sur mon compte et versez ces sommes aux fonds publics en échange de l’argent qui a été dépensé pour mon éducation ». Ce sont des leçons. Ce sont des leçons !

Comment les martyrs vivaient-ils dans leur vie ordinaire? Par exemple, comment était leur mariage ? Dans leurs mémoires qui sont en quelque sorte, leur biographie, certains martyrs parlent de leur mariage, de la façon dont ils se sont mariés, de leur façon de choisir leur conjoint, de leur mariage et de leur comportement dans la famille. Tout cela constitue un des sommets de l’éthique islamique. Aujourd’hui, nous avons de sérieux problèmes dans ce domaine et besoin de ces leçons. Comment nos jeunes pensent-ils et comment devraient-ils vraiment penser quand ils veulent choisir leur conjoint, à notre époque ? Ces modèles doivent être à leur portée. Ce sont des modèles à suivre. Nos martyrs sont des modèles. Parfois, certaines personnes se plaignent auprès de nous, de manquer de modèles à présenter aux jeunes. Eh bien, voici des milliers de modèles ! 3 000 dans la province du Khorasan du Nord et 1 800 dans la province de Kohgiluyeh Boyer-Ahmad sans compter les milliers de modèles des autres provinces. Vous devriez mettre en évidence ces modèles et les  garder à la vue de notre jeunesse. Je n’ai pas d’objection à la préparation d’albums ou autres, mais ce n’est pas la tâche principale que vous devez effectuer. Parler des choses qu’ils faisaient, dire comment ils agissaient, comment ils se comportaient, comment ils dépensaient et comment ils remplissaient leurs responsabilités, sont des questions très importantes qui peuvent être des modèles.

Nos artistes doivent entrer dans l’arène et tirer profit de l’art de l’écriture et de l’art de l’image. Ce sont des choses très importantes. Il ne faut pas se limiter aux films. Les films sont bons et  nécessaires. J’ai souligné leur rôle et les ai recommandés à maintes reprises. Je les recommande encore aujourd’hui. Cependant, l’accent mis sur les films ne devrait pas nous faire oublier les livres. Les gens doués dans ces domaines, devraient écrire des courts récits que les jeunes auront la patience de lire. Il faut produire des livres sans exagérer les récits et sans inventer. Il faut écrire de qui s’est passé réellement, d’une manière correcte, agréable et éloquente. Cela attirera les cœurs et influencera les lecteurs.

Nous devons donc présenter la vie et le mode de vie de nos martyrs aux jeunes et aux générations futures, afin qu’ils voient qui existait et ce qui s’est passé. La guerre imposée - qui était en fait une défense sacrée - n’était pas un événement mineur. Après de nombreuses années, nous n’avons pas encore réussi à expliquer correctement les dimensions importantes de cette guerre qui était une guerre internationale contre l’Islam, contre l’autorité de l’Islam et contre notre bien aimé Imam Khomeiny. Bien entendu, ils ont fait de ce baathiste, minable et insensé - Saddam - le fer de lance de la bataille. Mais il y avait un front, composé d’autres forces derrière lui, qui l’ont aidé et lui ont montré le chemin, lui fournissaient les outils nécessaires et le renforçaient chaque fois qu’il devenait vulnérable pour l’empêcher de s’affaiblir. Nous avons été confrontés à une telle guerre. Qui sont ceux qui ont sauvé le pays de cette catastrophe ? C’est important pour nos jeunes actuellement. Qui étaient ceux qui ont réussi à sauver le pays et qui se sont rendus au milieu de l’arène ? Ce sont des points importants. Par conséquent, un point est qu’il faudrait éclaircir pour les destinataires d’aujourd’hui, comment ces jeunes se sont comportés.

Un autre point concerne leurs idéaux. Quels étaient les idéaux et les objectifs élevés de ces jeunes qui sont allés au front et qui ont combattu ? La question était-elle limitée à un conflit terrestre et frontalier ? S’agissait-il seulement d’un ennemi qui avait transgressé nos frontières et que nous voulions forcer à reculer ? Était-ce le seul objectif ? Quels étaient les motivations des parents qui avaient élevé leurs enfants et qui n’étaient pas prêts à voir leurs jeunes se blesser ou attraper la moindre maladie – quand ils envoyaient leurs jeunes au front sans être sûrs de le revoir ? C’est très important. Dans quels objectifs ces parents ont-ils envoyé leurs jeunes à la guerre ? Ces points sont importants. Vous devez prêter attention à ces points. Beaucoup de gens essaient de les dissimuler. Leurs motivations étaient l’Islam, Dieu et le gouvernement religieux et islamique. C’est ce qui poussait les jeunes vers les lignes de front. Ceux qui ne le croient pas devraient regarder leurs testaments. Notre magnanime Imam Khomeiny disait que Dieu acceptait  50 ans d’adoration mais qu’il fallait aussi lire ces testaments au moins une fois. La raison pour laquelle il a dit cela, est que ces testaments montrent pourquoi ces jeunes sont allés au front et quelle force les a poussés. Ces testaments montrent comment ils ont oublié les désirs de la jeunesse, leurs cours, leur université et leur milieu confortable de vie avec leurs parents, et comment ils ont supporté le froid dans l’ouest du pays, ou la chaleur dans la province du Khuzestân, lutté contre l’ennemi et donné leur vie. Lutter contre l’ennemi semble facile de loin. Tant que vous n’entendez pas le bruit des canons, des fusils et des explosions, vous ne comprenez pas vraiment ce qui se passe. Ces jeunes sont allés là-bas, ont mis leur vie en danger et ont affronté de nombreux dangers. Pourquoi ? Cela est reflété dans ces testaments. Ils l’ont fait pour Dieu, pour l’Imam Khomeiny et pour le hidjab. Vous avez vu combien l’accent est mis sur le hidjab dans les testaments des martyrs. Le hijab est une règle religieuse et un idéal que les martyrs n’avaient pas oublié. Nous ne devrions pas penser que c’était une guerre comme les autres guerres dans le monde, où un pays a un ennemi, où une guerre éclate et où des jeunes vont au front, se battent, sont tués ou blessés, ou rentrent chez eux vivants. Il ne faut pas penser que cette guerre était comme les autres guerres. Ce n’était pas le cas. C’étaient la religion, des idéaux divins, l’autorité de l’Islam, de la Révolution et de l’Islam révolutionnaire qui poussaient ces jeunes à aller au front.

Il en est de même pour les parents. Si ce n’était pas pour Dieu et dans l’espérance de bénédictions et de la miséricorde divines, comment les parents permettraient-ils à leurs jeunes d’aller au front et de souffrir ainsi ? J’ai dit à maintes reprises aux familles de martyrs et aux parents, que c’était leur endurance qui empêchait ce mouvement et cette flamme de résistance et de lutte pour la vérité, de s’affaiblir ou de s’éteindre. C’est grâce à la patience des parents. S’ils s’étaient mis à pleurer, à se plaindre et à se lamenter quand leurs jeunes allaient au front et quand ils tombaient en martyrs, aucune famille n’aurait envoyé ses jeunes. Ce sont les familles des martyrs et cet esprit (de résistance), cet esprit de sacrifice et cet altruisme qui ont préservé la Révolution.

J’ai peut-être raconté ce souvenir à plusieurs reprises. Bien sûr, j’ai beaucoup de souvenirs de centaines d’endroits et peut-être plus. Ce souvenir est celui d’une ville que j’avais visitée pendant ma présidence. Après mon discours, les gens m’ont entouré et fait preuve d’une grande gentillesse. Je voulais monter dans la voiture et soudain, j’ai entendu une dame qui criait continuellement mon nom au milieu de la foule. J’ai compris qu’elle avait une chose importante à dire. Je me suis arrêté et j’ai demandé qu’on la laisse venir pour voir ce qu’elle avait à dire et pourquoi elle m’appelait ainsi au milieu de la foule. Elle s’est avancée et a dit: « Monsieur, mon fils a été fait prisonnier il y a quelque temps. Je pense qu’elle a dit "mon fils unique". Je ne me souviens pas exactement. Peut-être qu’elle a dit "mon fils unique ". Très probablement, elle a dit "mon fils unique ". Puis elle a dit qu’il y avait quelques jours qu’elle avait appris qu’il était tombé en martyr dans une prison, ajoutant : « Dites à l’Imam qu’il (mon fils) a bien fait de se sacrifier pour votre cause » ! Elle a dit quelque chose comme ça, bien sûr, je ne me souviens pas de tout ce qu’elle a dit, mais je l’ai écrit et je l’ai raconté plusieurs fois. Elle a dit : «Si j’avais un autre fils, je l’enverrais au front». C’était le message de la mère d’un martyr. Remarquez cette grandeur d’esprit ! A mon retour, j’ai transmis ce message à l’Imam qui s’est mis à pleurer. Qui possède cet état d’esprit et à quoi sert-il ? Quand la mère de deux martyrs met ses fils à l’intérieur de la tombe, retient ses larmes et demande aux gens autour d’elle, d’arrêter de pleurer parce qu’elle a offert ses fils dans la voie de Dieu et parce qu’elle est heureuse, on ne peut trouver aucune raison autre que des raisons divines. Ce sont des idéaux élevés.

Par conséquent, nous ne devons pas oublier les idéaux des martyrs : Dieu, l’Islam, l’Islam révolutionnaire, le gouvernement islamique et l’autorité de la religion. Nous ne devons pas normaliser cet événement en disant que c’était une guerre comme les autres guerres qui ont éclaté dans le monde où certaines personnes sont tuées, blessées ou captives. Dans toutes les guerres, des jeunes sont tués. Ce n’est pas la question et nous ne devons pas l’oublier. C’était  un autre point.

Vous devez utiliser le temps restant pour parler aux parents. J’ai heureusement été témoin de cela dans les discours que les messieurs ont prononcés au début de la réunion, et j’ai vu qu’ils y prêtaient attention. De nombreux parents sont décédés sans avoir eu l’occasion d’expliquer les raisons du mouvement de ces jeunes. Les parents expliquent clairement dans quel environnement ces jeunes ont été élevés. C’est très important. Il faudrait éclaircir dans quel environnement social ils ont été élevés et leurs différentes orientations. Parler aux parents peut clarifier beaucoup de détails sur la vie des martyrs. C’est un autre avantage de parler aux parents et vous ne devez pas manquer cette occasion. Vous devez rencontrer les parents. Une trentaine d’années se sont écoulées depuis la fin de la guerre. Beaucoup de parents sont décédés et d’autres sont sur le point de mourir. Il vous reste peu de temps. Vous devriez considérer cela comme une de vos priorités. Vous devriez rencontrer les parents qui sont vivants, les épouses des martyrs s’ils étaient mariés, et leurs frères et sœurs s’ils en avaient. Vous devriez leur poser des questions sur les martyrs, sur leur comportement et leur caractère, et fournir ces informations à la jeune génération.

De bonnes tâches sont en cours dans ces congrès commémoratifs et ces rassemblements. Certaines de ces tâches sont des tâches impressionnantes et nécessaires. C’est très bien. Les noms des martyrs, leurs photos, leurs portraits et leurs citations dans certaines rues et lieux de passages, sont nécessaires. Cependant, le plus important concerne le contenu. Il faudrait renforcer le contenu, l’éducation et l’enseignement dans ces congrès commémoratifs. Chaque congrès de commémoration que vous organisez exerce une influence profonde sur un grand nombre de personnes. Je ne dis pas qu’ils influencent tout le monde, les gens sont différents et influencés de différentes façons. Cependant, de tels congrès commémoratifs ont une certaine influence sur un groupe de personnes. L’atmosphère de la guerre et du front doit être représentée en utilisant les mots des martyrs. Les jeunes et les adolescents d’aujourd’hui, doivent savoir ce qu’était la Défense Sacrée lorsque nous en parlons. Cela doit être expliqué dans le langage des martyrs. Plusieurs livres ont été écrits sur les martyrs et j’ai fait quelques annotations sur certains d’entre eux. Certains de ces écrits sont bons parce qu’ils dépeignent et illustrent de manière appropriée, les détails de cette guerre, les actes d’abnégation, la solitude, l’altruisme et le courage des martyrs pendant et avant les opérations militaires, et ce qu’ils ont fait pendant dans ces temps difficiles Ces choses doivent être expliquées aux jeunes.

J'espère que Dieu vous accordera la réussite. J'espère que Dieu nous donnera la bénédiction de comprendre la position et le statut des martyrs. J'espère que Dieu fera de notre société une société imprégnée de l’esprit du martyre, parce que si cela se produit, le bien-être de notre pays, de notre peuple et de notre société sera réalisé dans ce monde et dans l'au-delà, in-cha-Allah.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !