Ce qui suit est le texte intégral d’un discours prononcé le 30 mars 2016 par l’Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d’une réunion avec des animateurs (panégyristes) de réunions religieuses, organisée à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Fatemeh Zahra (as), fille du prophète de l’Islam (as).
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations sur notre maître et prophète Abel-Qassem Al-Mustafa Mohammad (AS), ses Descendants immaculés, purs et élus, ceux qui guident les guidés. Ô Allah, envoie tes salutations à Fatemeh, à son père, à son mari et à ses enfants. Que Tes salutations et les salutations de Tes anges et de Tes saints soient sur eux.
Je tiens à vous féliciter pour cette fête bénie et je remercie les frères qui ont réalisé ces programmes que nous avons vraiment appréciés. Le chant qui est toujours chanté à la fin de cette réunion annuelle, est une bonne conclusion. C’est monsieur Sazegar qui le chante chaque année. Cette année aussi, la réunion été très bien réalisée, contenait de bons concepts, de bonnes leçons, des recommandations et des rappels nécessaires.
Au cours de cette réunion où les chers frères sont présents - bien sûr, il y a aussi quelques sœurs estimées, j’aimerais m’adresser particulièrement aux frères qui ont l’honneur de réciter des chants en l’honneur du Maître des Martyrs [L’Imam Hossein] (a.s.) et des Ahl-ul-Bayt (a.s). Heureusement, leur nombre en particulier chez les jeunes, est remarquable et satisfaisant, ainsi que leur qualité dans certains domaines. Ces programmes qui existent dans notre pays, n’existent nulle part ailleurs dans le monde. Bien sûr, les particularités de la communauté chiite et ses qualités spéciales et exceptionnelles qui n’existent pas dans d’autres sociétés, islamiques et non islamiques, sont nombreuses. Par exemple, les cérémonies de deuil et de récitation de poèmes en l’honneur des Ahl-ul-Bayt (a.s.) - généralement accompagnées de conseils, d’avertissements et de la présentation des enjeux particuliers à certaines périodes – existent uniquement chez les chiites et cela depuis l’époque des Imams (a.s.) jusqu’à aujourd’hui. Cela n’existe pas dans d’autres endroits où un vide existe à cet égard. Les gens sentent ce vide dans d’autres domaines et essaient de le combler, mais sans réussir. La récitation des élégies, l’éloge des Ahl-ul-Bayt (as), les poèmes, les chants de deuil et d’autres genres de poésie religieuse sont particuliers aux chiites. Cela n’existe nulle part ailleurs ou pas de cette manière. Ailleurs, ces cérémonies ne sont pas aussi populaires ni aussi étendues- en termes de quantité, de concepts et de sens - comme c’est le cas dans notre pays. Par conséquent, ce phénomène mérite d’être étudié. Il y a vraiment lieu que nos étudiants, nos professeurs d’université et nos chercheurs réfléchissent sur ce phénomène, l’interprètent et l’analysent, et nous présentent des moyens scientifiques pour le développer. En fait, nous avons sous-estimé l’importance de ce phénomène qui est très important. Au cours des 30 dernières années, nous avons heureusement eu la bénédiction et l’occasion de tenir une réunion chaque année - comme cette année - avec nos frères dans le domaine des activités religieuses. Peut-être que parmi vous, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas plus âgés que cette réunion elle-même. Il y a plus de 30 ans que nous tenons cette réunion. C’est donc une occasion de parler un peu de ce sujet.
Nous sommes vraiment incapables de parler de la vénérée Fatemeh Zahra (les salutations de Dieu soient sur elle) comme le mérite cette magnifique personnalité. Nos langues, nos paroles et notre compréhension sont trop limitées pour présenter la vérité de cette personne et de cette créature de lumière, et celle des Saints Imams (a.s) : « Allah vous a créés sous forme de lumière et vous a placés autour de Son Trône » [parlant en arabe]. C’est le récit de la création exceptionnelle et de lumière des Imams infaillibles (a.s.). Que pouvons-nous dire d’autre ? Cependant, il y a beaucoup de choses à dire sur le comportement de ces grandes personnalités et leur modèle en tant qu’êtres humains. Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet. Certains frères l’ont mentionné dans les poèmes qu’ils ont récités aujourd’hui. Il y a beaucoup de choses à dire dans ce domaine dont je dirai quelques mots.
Nous devrions choisir pour la vénérée Zahra (a.s), son statut de modèle et d’exemple à suivre. Dans le Saint Coran, Allah le Très-Haut, s’est référé à deux femmes comme modèles pour les croyants et à deux autres femmes comme exemples de mécréance : « et Dieu a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon », « et Maryam la fille d’Imran » [Coran 66: 11-12]. Il a donné deux exemples pour les croyants - hommes et femmes, et pas seulement les femmes croyantes. Nous pouvons observer ces grandes personnalités et en tirer leçon. Fatemeh Zahra (s.a.) était aussi nommée Seddiqat al-Kubra (la plus juste) d’entre les plus justes, où Kubra signifie que cette grande personnalité était aussi supérieure à tous les justes. Quelles leçons devons-nous tirer ? Les femmes et les hommes doivent en tirer des leçons. Tout le monde y compris les gens plus ou moins informés - doivent en tirer des leçons. Nous devons voir quels mots les Imams infaillibles (a.s.) ont utilisés au sujet de cette grande personnalité. Dans l’invocation particulière à l’Imam Réza (as), quand c’est le tour des salutations à la vénérée Zahra - il s’agit d’une invocation remplie de salutations - nous disons : « Ô Allah, envoie des salutations à Fatemeh, la fille de Ton Prophète » Parlant en arabe]. C’est une caractéristique très importante bien sûr, mais tout le monde ne peut pas être la fille du Saint Prophète (SAWA). Cependant, être associé au Saint Prophète (SAWA) en tant que fille, est un signe de sa haute position. Vient ensuite la seconde caractéristique « Et l’épouse de Ton wali » qui ne peut pas non plus servir de modèle parce que tout le monde ne peut pas être l’épouse du wali de Dieu, mais montre la position élevée, le statut élevé et la magnificence de cette grande personnalité. Les salutations se poursuivent avec l’expression : « Et la mère de deux enfants : Hassan et Hossein, les Maîtres des jeunes du paradis ». Cette caractéristique et la responsabilité de l’éducation ont un aspect plus pratique que les deux autres. Ces deux enfants sont les « Maîtres des jeunes du paradis ». Leur mère est cette grande personnalité qui grâce à sa pureté, a pu élever ainsi ces deux enfants. C’est ce qui peut nous servir de modèle.
Après cela viennent les qualificatifs : « Al-taharah, al-tahirah, al-motahharah, al-taqiah, al-naqiah, al-radhiah et al-zakiah». Toutes ces caractéristiques ont un aspect pratique. La pureté de la vénérée Zahra (s.a.) a été exprimée dans trois mots - taharah, tahirah et motahharah – qui ont bien sur, des significations différentes mais sont tous liés à la notion de pureté de l’âme, du cœur et de l’esprit, à sa vertu et sa pureté tout au long de sa vie. Cela a un aspect pratique et est une leçon pour nous. Nous devons essayer de nous purifier. Sans une nature pure, nous ne pourrons pas atteindre les hautes positions, ni nous rapprocher du seuil de la Wilayat de ces grandes personnalités. Ainsi, la pureté est nécessaire et s’acquiert par la piété, l’abstinence et un soin constant et continu. Bien sûr, les êtres humains peuvent faire des erreurs. Un certain degré d’obscurité peut nous toucher mais Dieu nous a aussi montré et nous a enseigné la manière de nous débarrasser de cette obscurité par le repentir. Le repentir dans la formule arabe : "Istaghfurullah", signifie demander pardon à Dieu. Nous devons vraiment et sincèrement demander pardon à Allah, le Très-Haut. C’est le sens du repentir qui fait disparaitre l’obscurité et les souillures. C’est ce que signifient « al-taharah, al-tahirah et al-motahharah ». "Al-taqiah" signifie la piété et "al-naqiah" signifient la pureté du cœur. Ce sont les caractéristiques de Fatemeh Zahra (s.a.). Nous devons prêter attention à ces caractéristiques et nous rapprocher de ce modèle.
Les chanteurs qui veulent faire l’éloge de Fatemeh Zahra (s.a) doivent inclure ces concepts dans leurs discours, leurs poèmes et leurs éloges. Les cœurs des auditeurs s’éclaireront en entendant la grandeur du statut spirituel des Imams (a.s.) et de Fatemeh Zahra (s.a). Lorsque vous parlez de leur haut statut spirituel, nos cœurs s’éclairent et développent un sentiment de présence et d’humilité. Ceci est très bon et nécessaire mais ce n’est pas suffisant. Maintenant que ce sentiment de présence et d’humilité est atteint, vous devez donner un enseignement à partir de leurs caractéristiques pratiques. Chaque orateur - que ce soit pendant la période « Fatemiah », d’Achoura ou d’autres occasions - doit s’efforcer d’inclure des leçons sur les Imams (a.s), sur la façon d’être de vrais êtres humains, sur la recherche de la perfection et de la proximité de Dieu. Nous devons apprendre. Montrer notre affection ne suffit pas. Bien sûr, l’affection est nécessaire, mais elle n’est pas suffisante. Ce qu’il faut, c’est le respect de la Wilayat c’est à dire la soumission et l’obéissance à ces saintes personnalités, et suivre le chemin qu’ils ont pris. C’est cela qui est nécessaire.
À mon avis, il y a un point qui devrait être pris en considération par les animateurs de réunions religieuses et en particulier par les poètes qui composent des poèmes sur cette question. Il arrive parfois que certains poètes citent des vertus qui ne sont citées dans aucun hadith et dans aucune parole des Imams infaillibles (a.s.), et qui ne sont même pas parfois des vertus. Un poète a dit : « celui qui, par erreur, compare ton visage à la lune, en vérité réduit ta valeur» [poème de Wuthuq ud-Dowlah]. Comparer quelqu’un à la lune ou au soleil n’est pas quelque chose qui augmente sa valeur, ni la valeur de ces grandes personnalités dont le statut spirituel et divin éblouit les yeux des mystiques, que dire de nous qui n’avons pas ce niveau de compréhension. Parfois, des généralités sont exprimées que personne ne comprend et dont les auditeurs ne tirent aucun profit. Par conséquent, la première chose que je voulais vous dire, chers frères, est que dans vos poèmes en l’honneur de ces grandes personnalités – la vénérée Zahra (a.s) ou les Saints Imams (a.s.), vous devez tenir compte de l’aspect pédagogique et des leçons à tirer de leur comportement.
Une autre question heureusement respectée dans une grande mesure, parmi nos panégyristes à l’heure actuelle, est l’attention aux enjeux actuels. Aujourd’hui, dans différentes parties, vous avez entendu parler des « défenseurs des sanctuaires » [en Syrie et en Irak] et d’autres questions actuelles. Ce sont des questions très importantes et fondamentales. Nous ne devons pas penser que ces questions se situent en dehors du domaine religieux. Le Saint Prophète (SAWA), le maître de tous les êtres humains dans le monde, supérieur à toutes les créatures créées par Allah le Très-Haut, qui présenta la religion et l’Islam que nous cherchons à suivre, faisait beaucoup d’efforts quand il s’agissait de la politique de son pays qui était un petit pays à l’époque. Il ne se contentait pas d’enseigner les règles des prières quotidiennes, du jeûne, des invocations et des prières recommandées de la nuit. Pas du tout. Il rassemblait les gens dans la mosquée pour les inviter au djihad, à l’unité et à la perspicacité face à l’ennemi, qui sont des questions importantes pour nous aussi, à notre époque. Les questions contemporaines ne doivent pas être ignorées.
Il existe dans le monde, un système fondé sur l’arrogance, l’intimidation et l’oppression. Bien entendu, ce genre de système existait déjà dans le passé, mais aujourd’hui il a pris des formes modernes et s’est doté de nouveaux instruments. Les grandes puissances intimident les nations et il n’y a pas de limite à leur intimidation. Si les nations ont des biens, elles les emportent. Si elles ont une main-d’œuvre compétente, elles la volent. Si elles ont un talent qui les menace et qui risque de devenir un rival, elles l’étouffent. L’intimidation a divers modèles. Aujourd’hui, le système mondial qu’ils appellent « la communauté internationale » est un système d’intimidation. Par «communauté internationale », ils n’entendent pas les gouvernements et les nations dans le monde qui haïssent ces puissances supérieures qui prétendent représenter « la communauté internationale » composées d’individus qui jouent sur l’intimidation des nations et des pays. En République islamique, nous avons été témoins de ces cas d’intimidation avant et après la République islamique, de différentes manières. Aujourd’hui, ce système existe dans le monde. Bien sûr, ce système a de nombreux adversaires. Beaucoup de nations sont mécontentes mais ne peuvent rien faire parce que personne n’entend leur voix. Elles n’ont pas les médias à leur disposition et personne n’écoute leurs cris. Supposons que 10000 individus se rassemblent dans un réseau social pour critiquer ce système ou qu’ils se rassemblent dans la rue. Quel sera le résultat ? Au sujet de l’attaque américaine lancée il y a 15 ou 16 ans, plusieurs manifestations anti américaines [massives] ont eu lieu dans les rues de Paris et dans d’autres pays européens, mais quel a été le résultat ? Les nations ne peuvent rien faire toutes seules. Ce sont les gouvernements qui peuvent critiquer (les oppresseurs) avec le soutien de leurs peuples pour que ce qu’ils disent soit entendu dans le monde. Cependant, il n’y a pas beaucoup de gouvernements de ce genre dans le monde. Il y en a, mais ils ont peur. Ils sont mécontents, mais ils ont peur. Je pense que c’est dans le discours que j’ai prononcé au début de l’année que j’ai dit que les chefs du régime taghuti (ancien régime de l’Iran) étaient très insatisfaits parfois, de ce que les États-Unis faisaient à l’époque. Quand on lit les mémoires de certains survivants de l’ancien régime, on constate qu’ils étaient parfois insatisfaits et les maudissaient en privé, mais ils n’osaient pas s’opposer à eux en tant que gouvernement, système politique et gestionnaires de la société. Aujourd’hui aussi, c’est le cas dans le monde. Beaucoup de gens sont mécontents, mais ils n’osent pas manifester leur opposition.
Dans ce désordre et cette jungle, un système est né dans le monde, dont les principes sont exactement à l’opposé des principes sur lesquels le système mondial actuel a été fondé. Un système opposé à l’oppression, à l’exploitation, à la guerre et à la corruption. Ce système est la République islamique. Ce système a été créé sur la base de l’Islam, de la religion et des pensées islamiques originelles. Dès le début, au sommet de ce système, se trouvaient des gens qui n’avaient pas peur des grandes puissances, c’est à dire les religieux. Aujourd’hui, les commentateurs occidentaux et les sociologues eux-mêmes, le reconnaissent. Dès le début de la Révolution, ils ont dit : « Ces akhunds (religieux) ne nous craignent pas». Bien sûr, certains religieux peuvent être - et ont été parfois - des éléments dépendants, mais la nature du système religieux (iranien) réside dans ce courage. Ils sont maintenant au sommet de ce système et les gens les accompagnent. Notre peuple est un peuple talentueux qui a beaucoup de jeunes. Notre population a presque atteint les 80 millions d’habitants par rapport aux 35 millions au début de la Révolution. Cela signifie que la population a beaucoup augmenté, bien qu’ils (les ennemis) travaillent contre cela aussi. Nous avons beaucoup de gens de talent, courageux et intrépides. Un pays dont les gens pensent de cette manière et dont les dirigeants ne sont pas intimidés par ces puissances mondiales, est très dangereux pour le front de l’arrogance. C’est pourquoi des fronts ont été formés contre notre pays. Actuellement aussi, certains fronts sont formés contre la République islamique. Ces fronts ne sont pas nouveaux mais existent depuis le premier jour de la Révolution. Un front ennemi a été créé contre la République islamique. À l’époque, c’était l’Union soviétique et les États-Unis, opposés sur une centaine de questions, mais qui avaient le même point de vue quand il s’agissait de la République islamique et de la nécessité de lutter contre elle. Ils ont collaboré sur cette question. C’est dans la nature de l’arrogance d’être hostile à un tel système.
Ils ont donc constitué un front qui existe encore actuellement et utilisé toutes sortes de méthodes. Par exemple, l’Internet n’existait pas il y a 20 ans, mais il existe aujourd’hui. Les outils et les instruments sont de plus en plus modernes et les ennemis utilisent le plus grand nombre d’outils et les instruments les plus rapides, pour lutter contre la République islamique. La République islamique doit elle aussi, utiliser tous les moyens qui existent. L’ennemi utilise la diplomatie, les discussions politiques, les négociations et les échanges. Je ne suis pas contre les négociations politiques, bien entendu, pas avec tout le monde. Il y a des exceptions. Je suis d’accord avec les négociations politiques au niveau international. J’avais certaines idées sur ce sujet à l’époque de ma Présidence et j’ai toujours suivi ces questions. Il ne faut pas dire que nous sommes contre le principe des négociations. Ce n’est pas le cas. Nous sommes pour les négociations plus que tout autre et dans certains cas, plus compétents que les autres dans ce domaine. Nous savons comment agir. L’ennemi utilise aussi les négociations politiques. Par conséquent, nous devons être vigilants.
Il utilise les négociations, les échanges économiques, les sanctions économiques et les menaces de guerres armées. Nous devons donc avoir de hautes capacités de défense.
Certains disent que l’avenir est aux négociations, non aux missiles. Si ce propos est dit par ignorance, on dira que c’est un signe d’ignorance, mais s’il est dit en connaissance de cause, c’est une trahison ! Comment peut-on dire cela ? Si la République islamique poursuit la science et la technologie, les négociations politiques et divers projets financiers et économiques - qui sont tous nécessaires, bien sûr - mais ne dispose pas d’un pouvoir défensif, n’importe quel petit gouvernement osera la menacer et lui imposer ses volontés. Sans capacités défensives, nous serons obligés de reculer.
Quand les pouvoirs dans le monde, parlent de manière dure, se comportent de manière oppressive, ont des demandes extravagantes, font de mauvaises déclarations et intimident les autres, en s’appuyant sur leur pouvoir militaire, comment pourrions-nous rester les mains vides en face d’eux ? Lorsque le Corps des Gardiens de la Révolution islamique expose ses missiles, c’est une source de fierté et d’honneur non seulement pour les Iraniens, mais aussi pour les autres nations. Lorsque ses missiles sont testés avec une telle précision et avec une telle minutie, de nombreux peuples aux alentours qui aspirent à la liberté et sont vraiment mécontents des États-Unis et du régime sioniste, sont heureux. Dans de telles circonstances, devrions-nous critiquer le Corps des Gardiens de la Révolution islamique et dire que l’époque des missiles est terminée ? Non, l’époque des missiles n’est pas terminée ! L’ennemi se prépare continuellement et se met à jour. Devrions-nous reculer comme des gens naïfs et le nier ? Ces déclarations ressemblent à celles qui ont été faites au début de la Révolution, quand ils voulaient vendre ou rendre nos F-14, et que je ne les ai pas autorisés à le faire. J’avais reçu des informations révélant qu’un des responsables du gouvernement intérimaire de l’époque avait déclaré que les F-14 que le régime taghuti (du Shah) avait achetés ne servaient à rien et que nous devions les rendre. Nous nous sommes opposés à cette démarche, avons fait des critiques véhémentes et organisé des entrevues, et nous nous sommes opposés à ce projet. Ils n’ont pas osé le faire bien qu’ils en avaient envie. Peu de temps après, la guerre a commencé. L’Irak nous a attaqués et nous avons eu besoin de ces armes qui étaient à notre disposition - des F-14, des F-4 entre autres. Aujourd’hui aussi, certains chantent le même refrain au sujet des missiles, se demandent ce que nous voulons faire avec ces missiles et disent que l’époque n’est plus aux missiles. C’est l’époque de quoi alors ?
Cette époque est celle des missiles et des négociations. Nous devons être solides dans le domaine des négociations. Nous devrions négocier de manière à ne pas être trompés par la suite. Cependant, négocier, écrire quelque chose sur papier et signer, alors que l’autre partie se contente d’actions apparentes sans lever les sanctions et sans que nos possibilités de commerce s’améliorent, montrent qu’il y a un problème quelque part. Nous ne devons pas laisser ces problèmes se poser. Nous devons nous renforcer dans ce domaine également. Il en est de même pour notre économie intérieure. Nous avons parlé de l’action et de la mise en œuvre. On en a assez parlé: « Deux cents mots ne valent pas une demie-action » [poème de Ferdowsi]. Répéter et parler constamment de l’économie de résistance, lui fait perdre sa saveur. En d’autres termes, cela devient un cliché et ennuyeux. Nous devons agir mais si nous en parlons, c’est que le pays en a besoin.
Toutes ces choses sont un côté de la question par rapport aux efforts de l’ennemi pour changer les croyances du peuple. C’est ici que vous pouvez jouer un rôle très important. Même parler des « défenseurs des sanctuaires » (en Syrie et en Irak), est une tâche précieuse. Les poèmes qui ont été récités et les déclarations qui ont été faites aujourd’hui, sont très précieux. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Pendant la Défense Sacrée, les poèmes et les chants révolutionnaires ont été très influents. Sans aucun doute, ils peuvent aussi exercer une influence aujourd’hui. Cependant, en plus de cela, une autre tâche existe dont l’importance si elle n’est pas plus grande n’est pas moindre que les autres, qui est le renforcement des croyances des jeunes. L’ennemi veut affaiblir la croyance en l’Islam, en l’efficacité du gouvernement islamique, en l’efficacité du peuple et aux possibilités de survie de la République islamique. L’ennemi lance parfois des campagnes de propagande contre des choses évidentes et tente d’imposer son point de vue en recourant à la tromperie et aux mensonges. Depuis le jour où la République islamique est née, elle a été constamment exposée à de lourdes invasions dans le domaine militaires, de la propagande, des sanctions et autres. Malgré cela, la République islamique s’est développée au cours des 37 dernières années. Il n’y a pas eu un seul jour où son développement ait été freiné. Elle a atteint une croissance dans tous les domaines. Elle a atteint le pouvoir et la grandeur dans tous les domaines. Aujourd’hui, l’ennemi voit que l’arbre mince et maigre de la Révolution, s’est transformé en un arbre fort qui : « donne son fruit en tout temps, par la permission de son Seigneur » [Coran, 14: 25]. Ils le voient de leurs propres yeux. Eh bien, ce régime qui a tant de talents pour la survie, le développement et le renforcement, continuera à se renforcer chaque jour. Les perspectives futures que nous avons signalées ne sont pas des illusions mais des réalités. Il y a trois ou quatre ans, j’ai dit à des jeunes étudiants et à des personnalités bien informées qu’ils devraient agir de sorte que dans 50 ans, si quelqu’un veut avoir accès aux nouvelles découvertes scientifiques, il sera obligé d’apprendre le farsi. [cf. Discours du Guide suprême prononcé le 9 octobre 2013 lors d’une rencontre avec les participants à la septième conférence des jeunes élites]. Cela est possible, comme nous l’avons vu, au cours des 10 et 15 dernières années, le mouvement scientifique et le développement ont suivi le chemin que nous avions prévu. Toutes les tâches difficiles deviennent faciles lorsque les jeunes font preuve de détermination et quand des hommes de détermination et de volonté font preuve de diligence. Nous pouvons progresser mais l’ennemi veut changer les croyances de nos jeunes et les pousser à dire que tout cela ne sert à rien, que ce n’est pas possible et que c’est inutile. Ce sont les domaines où l’ennemi organise sa guerre psychologique. Vous qui êtes des chanteurs religieux, vous pouvez exercer une influence et renforcer les jeunes au niveau idéologique.
C’est la raison pour laquelle je me suis plaint de certains comportements durant les cérémonies de deuil, les dix premiers jours du mois de Muharram. Dans certains films qu’on m’a montrés, les gens sautaient dans tous les sens. A quoi cela sert-il ? Parfois, on me montre des images de ces cérémonies, particulièrement à l’heure actuelle où il existe de nombreux moyens de communication (et de filmage). Je n’ai pas ce genre d’appareils mais on m’a montré des images de ces réunions. A quoi sert ce genre de comportement ? Cela est-il un signe de deuil ? Si je me plains quelque fois, cela ne signifie pas que je suis mécontent de l’enthousiasme des jeunes. Les jeunes sont enthousiastes et pleins d’énergie. Ils aiment manifester leur énergie. La raison de mes déclarations est que ces grandes responsabilités ne doivent pas être négligées. Quand cinq ou dix mille jeunes se rassemblent à une occasion précise, et vous confient leurs cœurs, vous pouvez les transformer en personnes influentes qui poursuivront les tâches avec détermination et rempliront des performances superbes, artistiques et significatives. Bien sûr, vous pouvez également les transformer en individus indifférents, découragés et spirituellement vides. Cela est aussi possible. Vous devriez profiter de cette occasion et choisir la première voie. C’est ce que je voulais dire.
Le thème des chants panégyriques est l’éloge des meilleures créatures du monde, c’est-à-dire les Ahl-ul-Bayt (a.s). Par conséquent, ils ont une position et un statut élevé. C’est un don naturel du chant panégyrique. Cependant, en plus d’être l’éloge des meilleures créatures du monde, le chant panégyrique a un autre aspect. Voyez ce qu’un poète comme Debel Khozaï, a dit dans son ode « Madaris al-Ayat » pour laquelle il a été hautement loué par l’Imam Réza (a.s) qui lui a offert des vêtements et de l’argent en récompense. Ce poème remettait en cause l’essence et la philosophie des Abbassides, et les condamnait. En d’autres termes, c’était un poème politique et non une simple élégie. Bien sûr, l’élégie est nécessaire, mais les autres aspects étaient l’objet de l’attention des Imams (a.s). Il y avait les poèmes de Debel et de Komeyt et d’autres odes composées par les poètes de cette époque qu’ils récitaient ou que d’autres récitaient. Comme vous qui récitez des chants panégyriques, eux aussi - qu’ils soient poètes eux-mêmes ou non - les lisaient à voix haute. A cette époque, c’était un moyen de communication de masse. Aujourd’hui aussi, vous pouvez utiliser les moyens de communication de masse pour guider les gens. À mon avis, c’est une tâche fondamentale.
Il y a un dicton bien connu qui dit que la valeur de toute science dépend de son sujet. Plus le sujet est précieux, plus le domaine du savoir est précieux. Maintenant, si nous étendons cela aux emplois et aux professions, les sujets de votre profession, de votre vocation et de votre entreprise sont l’éloge des Ahl-ul-Bayt (a.s), le renforcement de la perspicacité et l’éveil de votre auditoire. C’est une fonction très précieuse et de grande valeur. Par conséquent, vous devez tirer profit de cette valeur. Heureusement, la famille des chanteurs religieux est très grande. Le nombre des panégyristes dans tout le pays, dépasse le nombre des personnes ici présentes bien que vous soyez très nombreux. Leur nombre est heureusement, très élevé. Certains s’intéressent à cette profession. En tout cas, c’est une mission très importante à laquelle vous devez attacher de l’importance. Bien sûr, les poètes et les compositeurs jouent également un rôle important. Cependant, sans bonne voix et sans bonne présentation, la poésie a peu d’effet. C’est grâce à une bonne et excellente présentation que la poésie produira son effet.
J’espère qu’Allah le Très-Haut, vous accordera le succès ainsi qu’à nous, afin que nous puissions identifier et comprendre nos responsabilités et ensuite les remplir, in-cha-Allah.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !