Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux

Louanges à Allah, Seigneur des Mondes, et paix et salut à notre Maître Mohammad et sa famille immaculée !

Je tiens à féliciter les honorables membres du Cabinet, l’honorable Président, ses adjoints, les honorables ministres et tous les membres de la branche exécutive, dans le pays, à l'occasion de la Semaine du gouvernement. J'espère que Dieu vous récompensera pour les efforts que vous avez faits et vous accordera Ses bénédictions et Ses bontés, in-cha-Allah.

Je tiens également à commémorer le souvenir de nos chers martyrs Rajaï et Bahonar. Comme l'a souligné un membre de cette réunion, ces deux personnalités étaient vraiment des modèles en termes de sincérité et de zèle. Bien sûr, ils n'ont pas eu l'occasion de poursuivre leur travail mais « le printemps annonce qu’une année sera propice ou non » [dicton persan]. Leur travail assurait une amélioration - en particulier le feu Rajaï qui a été plus longtemps en fonction, grâce à leur sincérité, leur enthousiasme, leur amour pour le peuple et leur zèle. Que Dieu damne les hypocrites criminels qui ont versé le sang de ces deux chères personnes. Malheureusement aujourd'hui, certaines politiques occidentales tentent de  disculper et d’innocenter le groupe des Munafeqeen (les hypocrites). Bien sûr, ils échoueront. Ce sont des individus qui ont assassiné des milliers de personnes à l'intérieur du pays - des imams de la prière du vendredi et des prières collectives, des commerçants, des étudiants, des membre du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, des familles dans leur maison au moment de l'iftar, de hauts responsables comme le martyr Behechti et d’autres personnalités exceptionnelles comme ces deux grandes personnalités, et d'autres personnes par milliers - je ne connais pas le chiffre exact. Des gens maléfiques et malveillants dans le monde de la politique -  à l'extérieur du pays, ou leurs sympathisants à l'intérieur du pays - veulent innocenter et réhabiliter ces terroristes, et nuire à la réputation de notre cher Imam Khomeiny mais la réputation de l’Imam ne peut être entachée. Ils ont échoué jusqu'à aujourd'hui et continueront à échouer dans l'avenir.

À cette occasion, je juge nécessaire de remercier l'administration pour ses efforts. Les rapports que les messieurs ont présentés [au début de la réunion] étaient très bons, y compris les rapports de M. le Président, du premier vice-président et des autres ministres et adjoints. Il y avait des points très positifs dans ces rapports. Il serait bon de présenter ces rapports afin que les gens soient mis au courant. Comme nous l'avons mentionné dans la réunion, notre principale ressource et notre principal capital sont les gens, leur confiance et leurs espoirs qui ont aidé toutes les administrations. Nous en avons besoin. In-cha-Allah, cette tâche [refléter les rapports] sera accomplie par les médias nationaux afin que les gens soient mis au courant. Je vous remercie, messieurs, pour les efforts que vous avez faits.

La gestion du pays est une tâche difficile. Le fait qu'un certain nombre de tâches positives aient été réalisées ne signifie pas qu'il n'y ait pas de lacunes, de problèmes et de faiblesses dans différents domaines. Il y a des problèmes mais la gestion du pays n'est pas une tâche facile. Je me souviens que parfois, certaines personnes allaient se plaindre auprès de l’Imam Khomeiny au sujet de différents secteurs. En réponse, l’Imam disait toujours que la gestion du pays était une tâche difficile. Pour lui, il suffisait de dire cela. C'est vraiment le cas. Moi-même, j'ai été Président et je suis au courant. J'ai aussi ensuite, été en contact avec différentes administrations. C'est vraiment difficile. La variété et le large éventail des tâches, les revendications raisonnables et parfois déraisonnables dans tout le pays, les obstacles qui datent de l’époque des Taghut et qui ont augmenté au fil du temps, rendent difficile l’accomplissement des affaires. Il y a certaines faiblesses mais les tâches qui ont été effectuées sont des tâches précieuses. Au cours de cette réunion, je ferai allusion aux mesures qui selon moi, doivent être prises, et aux actions qui doivent être entreprises. Je soulèverai certains points dans différentes catégories et domaines.

Le temps passe très vite. Je pense que la réunion de cette année est la quatrième réunion que nous avons avec vous. On dirait que c’est notre première réunion. Les jours et la vie passent très vite. Nous devons tirer le meilleur parti de ces heures et de ces jours. Au cours de la première année de toutes les administrations - y compris l'administration du Dr Rouhani - j'ai dit que ce mandat aboutirait très vite à sa fin. Néanmoins, quatre années n'est pas une courte période. Dans l'Histoire, nous avons un Amir Kabîr qui en trois ans, a accompli des performances brillantes. Par conséquent, une période de trois ans ou quatre ans est une longue période. Il en est de même pour l'année qui reste au mandat de l'administration. Un an, c'est un an. On peut travailler et penser pour chaque jour. Je demande que ces opportunités soient saisies et que les messieurs travaillent de façon énergique jusqu'au dernier jour. Vous ne devez pas penser que la vie de cette administration est en train de prendre fin et que votre avenir n’est pas clair. Vous ne devez pas du tout penser ainsi. Vous devez faire des efforts et travailler jusqu'au dernier moment, jusqu’au dernier jour et jusqu’à la dernière heure.

Vous ne devriez pas vous occuper des questions marginales. Je le dis car les prochains mois sont des mois de défis électoraux. Dans les mois prochains, la campagne électorale, les débats et les questions politiques vont commencer. Les opposants diront quelque chose et les partisans diront autre chose. Cela ne doit pas vous préoccuper. Vous ne devez pas prêter attention à ces questions. Vous devez faire votre travail. La meilleure publicité pour une administration au pouvoir, est son action. Dans votre campagne électorale, une bonne tâche aura plus d’influence que des milliers de paroles. Si les gens voient et sentent votre travail, ce sera la meilleure publicité pour votre administration. Vous ne devez pas vous occuper des tâches marginales.

La Semaine du gouvernement est une bonne occasion en soi tant pour les élites en dehors du gouvernement que pour celles qui sont à l'intérieur. Ce sera l’occasion de faire une évaluation d'elles-mêmes et de leur travail : « Mais l'homme sera un témoin perspicace contre lui-même » [Coran 75: 14]. Tous les chefs d'organisations peuvent, mieux que les autres, évaluer leur travail. Quand il s'agit de paroles, nous pouvons parfois dire quelque chose, mais quand nous regardons de plus près, nous pourrions ne pas être satisfaits. Cette auto-évaluation est donc très importante. Il en est de même pour les élites en dehors de l'administration qui examinent ses mesures. Il n'y a pas de mal à faire des critiques mais les critiques doivent être justes et constructives. La critique signifie présenter à la fois, le problème et la solution. C’est le genre de critique qui est appropriée et à mon avis, est très bénéfique.

Je voudrais souligner et répéter que vous devez présenter aux gens et aux élites, les tâches qui ont été accomplies, sans aucune exagération. Sans aucun doute, la sincérité et l’objectivité influencent les gens.

J'ai noté quelques points et bien sûr, certains propos les concernaient dans les déclarations des messieurs [au début de la réunion].

Le premier point concerne les questions économiques, comme nous l'avons souligné. À mon avis, aujourd'hui les questions principales sont l'économie, les questions et les problèmes économiques qui doivent être résolus. Monsieur le professeur Jahangiri a fait un bon rapport sur le Centre de direction de l'économie de résistance mais déclaré que ses pouvoirs n'avaient pas augmenté. Ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle pour moi. Je m'attendais à ce qu'il puisse prendre plus de décisions. Monsieur le Président a confiance en ce centre, comme moi. Par conséquent, il faut qu’il puisse prendre les décisions nécessaires. Il y a certains points - sur les tâches qui ont été réalisées - dont je discuterai plus tard. J'ai examiné ce rapport qui est un bon rapport et présente environ deux cents projets et plans de soutien à la production, et précise que 2500 tâches inachevées ont été confiées au secteur privé. Ce sont des questions mentionnées dans ce rapport qui sont importantes. Ce sont des tâches acceptables. Cependant, il y a quelques points à remarquer :

Le premier point concerne le suivi des projets jusqu’à leur réalisation. Un projet annoncé aux organisations ne sera pas achevé si nous ne faisons pas ce qui est nécessaire. La tâche sera terminée lorsque toutes les tâches et tous les projets que lui (le Président) et ses collègues dans le gouvernement auront réalisés, produiront des résultats. En d'autres termes, il faut suivre la question étape par étape. C'est le premier point qui est selon moi, très importante et doit être observé, In-cha-Allah.

Deuxièmement, il existe de nombreuses activités dans le pays dans le domaine de l'économie, dans le secteur privé ou dans le secteur public. Le pays est engagé dans de grandes activités et a lancé de nombreuses activités économiques. Les responsables devraient faire de leur mieux pour coordonner ces activités avec les politiques de l'économie de résistance. Si une activité n'est pas conforme à ces politiques, ils doivent l'arrêter. C'est vraiment une des tâches fondamentales. Dans le domaine de l'économie - l'économie réelle - de nombreuses tâches sont réalisées dont certaines ne sont pas compatibles avec ces politiques. Celles qui sont compatibles doivent être promues et celles qui ne le sont pas doivent être interrompues ou tout au moins, ne pas être étendues ni soutenues. Dans un cas particulier, j'ai demandé à M. Hejazi de transmettre un message pour demander aux représentants du gouvernement quelle était la place d'un projet particulier dans la politique de l’économie de résistance. Toute action doit être justifiée. Cela signifie que chaque tâche doit avoir sa place dans les politiques que lui (le Président) et l'ensemble de l'administration ont formulées.

Le troisième point consiste à exploiter toutes les capacités du pays. Bien sûr, ils ont heureusement mentionné cela. Récemment, nous avons eu une réunion avec M. Hujjati [ministre du Djihad agricole]. Quant à M. Nematzadeh [ministre des Industries et des Mines], ses déclarations sont publiées dans la presse et nous n'avons pas bénéficié de ses déclarations dans la réunion d’aujourd’hui. Il y a vraiment beaucoup de capacités qui doivent être exploitées en particulier dans le domaine des industries et de l'agriculture. Nous avons des capacités exceptionnelles. Il y a un point sur l'agriculture et la question des forêts que j’aborderai plus tard avec M. Hujjati. In-cha-Allah, j’en discuterai avec lui en privé.

Le quatrième point est la création d'un discours national. Notons que la question de la science, de l'économie et des entreprises fondées sur le savoir et d'autres questions de ce genre ont été soulignées et signalées dans les déclarations de M. Sattari - d'autres amis ont également évoqué ces questions-. C’est une question qui date de 10 ou 12 ans lorsque la question du franchissement des limites scientifiques, du mouvement logiciel et de la production du savoir a été évoquée et débattue dans les universités, et est devenue un discours national qui a fait que lorsque j’écoute ici les déclarations des personnalités académiques - étudiants ou professeurs - je vois qu'ils disent et revendiquent les choses que nous avons mentionnées. C'est un discours national bénéfique qui permet d’accéder à des réalisations scientifiques. Aujourd'hui, nous avons eu de nombreuses réalisations importantes dans le domaine de l'aérospatiale, de l'énergie nucléaire, de la nanotechnologie, de la biotechnologie et de nombreux autres domaines. Ces réalisations sont le résultat de cette prise de conscience nationale qui fait que tout le monde pense à cette question et est motivé, comme quand une nouvelle autoroute est construite et que tout le monde aime la prendre. La création de ce discours est donc très importante. Bien sûr, aucun discours ne sera créé si nous nous contentons de parler de «l'économie de résistance». Nous ne devons pas répéter ce terme au point qu'il perde son effet, mais clarifier et expliquer la question.

Le prochain point est que - je m'adresse ici à M. Jahangiri - l'économie de résistance nécessite un élan. Notez que le pouvoir exécutif et l'administration ont des tâches courantes et ordinaires dans les domaines économiques - dans toutes les divisions des divers ministères qui touchent à l’économie – qui suivent un cours normal. Par contre, le domaine de l'économie de résistance nécessite un travail exceptionnel et un élan. J'ai noté entre autres, que M. le Président avait dit qu'ils allaient lancer 7000 unités industrielles, c'est très bien. C'est une de ces tâches exceptionnelles que vous devez poursuivre. Cela dépasse les tâches ordinaires et routinières de nos organisations. Vous devez poursuivre ces tâches qui nous aideront à avoir l’élan nécessaire et dépassent les activités économiques routinières dont vous ne devez pas vous satisfaire. Vous devez leur demander d'effectuer de telles tâches.

Un autre point dans le domaine des questions économiques concerne les tâches de base qui sont possibles et ne sont pas difficiles comme la répartition des prises de décision dans les provinces, qui a été soulignée lors de la réunion et à laquelle on pense heureusement. Vous devez décentraliser les centres de décision et les remettre aux provinces. Une autre tâche consiste à orienter les ressources bancaires vers la production. J'ai dit au ministre de l'économie [Ali Tayyibnia] et à M. Seif [directeur de la Banque centrale] qu'ils devraient utiliser toutes leurs connaissances et tout ce qu'ils ont appris pour canaliser cette énorme somme d'argent vers la production. Toute votre compétence devrait être utilisée dans cette voie. C’est une tâche très importante et à mon avis, tout à fait possible pour les messieurs qui sont au sommet des affaires. Une autre tâche consiste à encourager les exportations. Parfois, nous avons des incitatifs mais qui manquent de stabilité. Ils augmentent et diminuent, et subissent de nombreux changements. Les gens qui travaillent dans les exportations sont méfiants et craintifs car la question des exportations est une question très sérieuse et très importante. Par conséquent, elle doit être encouragée. Une autre question est de payer à temps les produits agricoles. C'est aussi une question très importante.

La lutte sérieuse contre la contrebande - la destruction des produits de contrebande - est très importante. Bien sûr, un certain nombre de personnes chargées de ces questions nous ont dit que certains produits pouvaient être réexportés ou retournés. Je n'ai pas d'objection à cela. J'annonce cela maintenant. Quand je dis qu'il faut détruire ces produits - les produits de contrebande – je ne parle pas des petits contrebandiers mais des gangs impliqués dans une contrebande à grande échelle qui nuit au marché national.

Quant à la bureaucratie, c'est une question ancienne que je ne veux pas répéter. Parfois, la bureaucratie devient si lourde que les entrepreneurs et les investisseurs perdent leur intérêt et leur enthousiasme.

Une autre question est le soutien sérieux à l'économie fondée sur le savoir. Heureusement, M. Sattari a reconnu que tout le monde l'aidait. Il a vraiment besoin d'aide. Tout le monde et tous les organismes doivent aider l’adjoint scientifique du Président. Si c'est vraiment le cas, nous devrons remercier Dieu et travailler avec sérieux dans l'économie et les entreprises fondées sur le savoir. Actuellement, nous avons peut-être des millions de jeunes dans le pays qui sont prêts à travailler. S'ils sont aidés, ils peuvent vraiment progresser dans l'économie fondée sur le savoir et activer différents domaines.

J'ai entendu dire que certains centres gouvernementaux - comme l’ont dit les messieurs à la réunion et que Monsieur le Président devra contrôler – acceptaient des projets étrangers au lieu de les confier à des entreprises nationales fondées sur le savoir qui peuvent s'acquitter de cette tâche. Ce sont des rapports qui nous ont été livrés. J'espère qu'ils sont faux mais ce sont des rapports qui existent. À mon avis, cette question doit être poursuivie et suivie parce qu'elle est importante. Voilà ce qui concernait l’économie fondée sur le savoir. Une autre question est celle des villages. Il y a beaucoup de choses à dire à cet égard, mais nous n’avons pas assez de temps pour en discuter.

Une autre question que je veux aborder est la question de la politique étrangère qui était une des priorités du gouvernement du Dr Rouhani depuis le début, tant dans sa campagne électorale que dans ses actions et ses mesures. Cela était une tâche importante avec laquelle je suis d’accord. Depuis longtemps, je suis au courant de l’importance des activités et du travail, et de la nécessité de faire des efforts dans ce domaine.

Il y a quelques points à cet égard : l'un est que nous devons répartir notre pouvoir diplomatique dans le monde de manière appropriée. C'est-à-dire que la part de l'Asie devrait être en fonction de sa surface et de ses capacités. Il en est de même de pour l'Afrique et l'Amérique latine. Par conséquent, nous devons diviser nos activités diplomatiques de manière efficace et appropriée.

Nous devons aussi adopter une position active dans le domaine de la diplomatie, partout dans le monde. Surtout quand il s'agit des questions régionales, il est nécessaire que nous entrions dans ce domaine de façon soignée, intelligente, puissante, active et influente. Heureusement, c’est ce que nous avons fait dans certains cas. Les questions régionales sont  très complexes. Les problèmes de notre région - les problèmes de la Syrie, de l'Irak, du Liban et de l'Afrique du Nord, et à l'Est, de l'Afghanistan, du Pakistan et d'autres pays - sont des questions extrêmement complexes. Les politiques de la région sont intimement liées, parfois opposées et s'influencent mutuellement.

Le troisième point dans le domaine diplomatique, concerne l'utilisation des capacités diplomatiques dans l'économie. Les organisations économiques doivent être constamment en relation avec le ministère des Affaires étrangères. N'avons-nous pas parlé d’importation de technologies de pointe de tel ou tel pays ? N'avons-nous pas parlé d'exportation de nos produits dans tel ou tel pays ? Ne mettons-nous pas l'accent sur les exportations ? Eh bien, le ministère des Affaires étrangères doit jouer un rôle central dans ces domaines. Nous avons vu ou entendu certains cas où un ministère s'est engagé dans des négociations économiques avec un autre pays, sans que le ministère des Affaires étrangères soit mis au courant. Cela est dangereux et pure perte. Il s'agit de responsabilités bilatérales. Les organisations doivent coopérer avec le ministère des Affaires étrangères dans le domaine de l'économie et le ministère des Affaires étrangères doit aussi de son côté, planifier et activer ce secteur dans une division ou secteur spécifique. Bien sûr, il existe apparemment une division économique au sein même du ministère des Affaires étrangères pour cette tâche, qui avait été créé dans le passé. C'est une autre question. Ce qui fait confiance dans le domaine de la diplomatie, est un travail régulier, sûr, signé et justifiable. Cela est important dans nos relations avec les pays étrangers et exige un travail soigneux.

Bien sûr, la question du Plan global d'action conjoint [sur l’accord nucléaire] est un des domaines de la politique étrangère. Puisque j'ai beaucoup parlé de la question du Plan global d'action conjoint, je ne veux pas en discuter de nouveau. J'ai presque toujours parlé et je continue à parler avec le docteur Rouhani - l'honorable Président - à ce sujet.

Quoi qu'il en soit, sur la question du Plan global d'action conjoint, le point que je veux soulever est que nous devons avoir à l’esprit le manque de fiabilité de l'autre partie - en particulier des Etats-Unis. Nous ne devons en aucun cas, essayer de justifier les inconvenances, les assauts humeur et les trahisons de l'autre partie. Ils violent leurs promesses. À l'heure actuelle, cela est clair. Les Américains ne respectent pas leurs promesses. Nous devons en tenir compte et y prêter attention.

Et [deuxièmement], nous devrions profiter des expériences. Il est possible que la présente administration ou une autre administration américaine, ou de tel ou tel pays, nous fasse une promesse ou une déclaration. Nous savons que nous ne devons en aucune façon, leur faire confiance ! S'ils vous font une promesse, faites leur une promesse aussi. Une personne avait composé un poème qu’il avait récité au calife. Le calife a ordonné qu'on lui donne une quantité d'or: cent mille dinars par exemple. Il a écrit sur un papier, l’a donné au poète et lui a dit d’aller chercher la somme chez le trésorier. Il lui a donné le papier et a dit : «Donne-moi cent mille dinars». «Pourquoi ?»  a demandé le trésorier» Le poète a dit qu’il avait composé un poème. Le trésorier a répondu: «Vous avez composé un poème qu’il a aimé. Il vous a donné ce papier que vous avez aimé, vous êtes quitte "[Rire de l'auditoire]. Voilà comment se passent les choses. Il (l’ennemi) dit quelque chose et fait une promesse pour nous attirer. Nous aussi, faisons-lui une promesse pour l’attirer mais ne donnons rien comptant, pour qu’après un certain temps, nous nous demandions s’il va nous rembourser ou non.

En tout cas, nous remercions les personnes qui ont travaillé jour et nuit, pour le Plan global d'action conjoint. J'ai certaines critiques à faire à ce Plan global et quelques objections à ce sujet. Et je l'ai mentionné en privé et en public. Cependant, cette objection n'est pas adressée à nos responsables qui ont fait de leur mieux mais à l’autre partie, malfaisante et malhonnête.

La troisième question concerne la question de la science et de la technologie. Pour le progrès du pays, nous avons vraiment besoin que la science et la technologie soient prises au sérieux. L'un des trois principaux enjeux et l’une des trois principales bases du pays, aujourd'hui, sont la science et la technologie. C’est peut-être la question la plus profonde des trois. Heureusement, nous avons obtenu de bons résultats dans ce domaine. Des efforts ont été faits, certaines tâches ont été réalisées et cette question a été suivie, mais le rythme de nos progrès a diminué. Monsieur le Docteur Farhadi [ministre des Sciences, de la Recherche et de la Technologie] m'a envoyé un rapport - après un de mes discours où j’avais dit que le rythme de nos progrès scientifiques avait diminué - affirmant que notre croissance était bonne. Je n'ai pas d'objection et je suis au courant. Ce rapport n'était pas nouveau pour moi. Ce que j'ai dit - qui a été ignoré – concernait le taux de croissance. Nous sommes loin derrière nos adversaires et nos rivaux. Si nous voulons les rattraper en avançant à la même vitesse qu'eux, cette distance demeurera. Nous devons avancer à un rythme et à un taux plusieurs fois plus rapide que le leur, pour pouvoir les rattraper ou même les dépasser. C'est ce que je veux dire. Nous avons eu ce taux de croissance idéal pendant plusieurs années. Cependant, ce taux de croissance a diminué. C'est ce que je dis et c'est à cela que Monsieur le docteur Farhadi doit prêter attention. En tout cas, c'est une chose qui me préoccupe. Vous devez accélérer cette croissance, je sais que la croissance existe, nous sommes en croissance et allons de l'avant. C'est naturel, mais une croissance ordinaire ne suffit pas. Notre taux de croissance était devenu célèbre dans le monde, avait été reflété partout et avait rendu jalouses et inquiètes certaines personnes. Certaines personnes dans le monde, ont été inquiétées par nos progrès scientifiques. C'était parce que notre taux de progrès était bon. Quant à la question des entreprises fondées sur le savoir, nous avons abordé cette question.

Heureusement, l’adjoint scientifique est satisfait. J'avais noté ici qu'il n'était pas soutenu par les organismes mais s’il dit qu'ils sont soutenus et s’il est content, je ne vois pas de raison de me plaindre ? Nous partageons votre opinion.

Le discours national sur le progrès scientifique doit continuer. Vous ne devez pas laisser cela s'arrêter. Tous vos amis sont des personnalités académiques. Mon conseil tout d’abord, est que les amis et les responsables des différentes organisations n’interrompent pas leurs relations avec les universités. Vous devez travailler avec les universités où que vous soyez et de toutes les  façons que vous pouvez. Chaque fois que vous rencontrez un groupe universitaire, vous devez mettre l'accent la production de connaissances, le progrès scientifique, le mouvement logiciel et le taux de croissance. Vous devez agir de sorte que chaque professeur, étudiant et chercheur, estiment qu'ils sont ceux qui doivent effectuer ces tâches. C'est un autre point.

Un autre point concerne le budget de la recherche. Tout d'abord, le budget de la recherche est faible et en second lieu, même ce faible budget n'est pas complètement payé. Bien sûr, nous avons obtenu la promesse d'une des administrations - je ne me souviens pas lequel des honorables messieurs a fait cette promesse - qu'ils augmenteraient le budget de la recherche d’1,5%, de 2% et au maximum, de 3%. Cependant, ils ont garanti les 1,5%. Plus tard, des personnalités académiques ont fait discours et déclaré que le budget de la recherche était de 0,5% à 0,6% et que cette somme n’était jamais intégralement payée. Il faut faire en sorte que le budget de la recherche soit entièrement payé.

Une autre question est celle de la coopération entre les universités et les industries. Je souligne cette question depuis des années. J'ai accordé une grande importance à cette question. Que Dieu accorde Sa miséricorde au regretté Dr Ebtekar [dont la fille Madame Ebtekar, chef de l’organisation de protection de l’environnement était présente à la réunion], qui était venu ici et à qui j’avais dit que j'avais parlé de cette question au Président. Il avait dit que c'était la seule solution et une question principale. Cependant, il n'a pas vécu assez longtemps [pour poursuivre la question]. Que Dieu accorde Sa miséricorde au feu monsieur Ebtekar. En tout cas, c'est une chose importante. Des encouragements devraient être prévus pour les industries qui dépensent de l'argent pour la recherche - si une industrie veut profiter de la recherche académique, elle dépense de l'argent et vous devriez prendre ces dépenses en compte soit par des exonérations fiscales soit par d'autres avantages - et pour les centres de recherche et les universités axées sur la recherche. Ces deux secteurs doivent être encouragés à établir des relations étroites l’un avec l’autre.

Une autre question que je veux aborder est celle de la sécurité. Grâce à Dieu, aujourd'hui, le pays bénéficie d'un bouclier de sécurité solide. Regardez les pays qui nous entourent et voyez ce qui se passe dans les pays situés à l'est de notre pays comme l'Afghanistan - avec les conditions que nous connaissons- et le Pakistan. À l'ouest, nous avons les pays arabes voisins - l'Irak, la Syrie et le Yémen -. Dans cette région - l'Asie occidentale - des événements épouvantables ont lieu actuellement. Un autre exemple est la situation de pays situés dans notre région comme la Libye, l'Égypte et d'autres pays de ce genre. Quand nous observons ces pays, nous comprenons combien est grande cette bénédiction de sécurité dont nous bénéficions heureusement d'aujourd'hui. Ce bouclier de sécurité couvre heureusement l'ensemble du pays et nous sommes à l'abri de ces préjudices que l'insécurité pourrait causer. Les gens vivent en toute sécurité. À mon avis, c'est une des choses que les honorables responsables peuvent dire aux gens dans leurs discours afin qu'ils gardent cela à l'esprit. "Il y a deux bénédictions auxquelles on ne pense pas qui sont la santé et la sécurité" [Parlant en arabe]. Tant que la sécurité existe, personne ne s’en rend compte. Imaginez ce qui se passerait si vous n’étiez pas en sécurité quand vous voulez aller à votre lieu de travail, à l’école, à l’université ou d'une ville à l’autre. Heureusement, cette sécurité existe aujourd'hui dans le pays grâce aux efforts de nos forces militaires et de sécurité que nous devons vraiment remercier et renforcer.

À mon avis, trois facteurs jouent un rôle dans cette sécurité : l'un est notre défense nationale qui constitue la base du travail. L'esprit révolutionnaire et religieux du peuple est un des trois autres principaux facteurs dans la défense de la sécurité du pays. C'est cet esprit révolutionnaire et religieux du peuple qui encourage nos forces à remplir leurs devoirs de manière correcte. C'est un facteur qui doit être préservé. Un autre facteur concerne l’organisation des centres militaires et de sécurité qui doivent être encouragés, félicités et aidés car ils travaillent vraiment de façon très sérieuse.

Un autre facteur concerne nos moyens et instruments technologiques comme le missile qui a été présenté par Monsieur le docteur Rouhani, il y a quelques jours. Ces technologies sont très importantes parce qu'elles permettent de préserver la sécurité du pays. Il est très important que le pays puisse se défendre et fasse savoir aux autres qu’il possède ce pouvoir défensif. Vous avez vu le tapage qu’ils ont fait sur la question du (système de défense) S-300 que nous voulions acheter et quelles mesures ils ont adoptées après cela ! Ils sont allés en Russie à plusieurs reprises et ont adopté diverses mesures pour que cela ne se fasse pas alors que le S-300 ne sert pas à frapper les villes mais l’agresseur. Voilà comment les affaires sont traitées. En d'autres termes, l'ennemi ne peut supporter que vous ayez un pouvoir de défense.

Par conséquent, l'une des tâches fondamentales est de renforcer nos moyens de défense. Si un de ces trois facteurs – le moral du peuple, le renforcement des organismes de sécurité et le secteur de construction - est affaibli, ce sera à notre désavantage et quiconque les affaiblira, aura agi au détriment du pays.

Le cinquième point concerne la question de la culture. La culture est une priorité pour le pays. La culture comprend la littérature, l'art, le mode de vie et les comportements sociaux. Elle comprend toutes ces choses. Nous avons des obligations et des responsabilités dans ces domaines. Nos organisations culturelles ont des responsabilités dans ce domaine. Remarquez ce qui se passerait sans supervision sur - par exemple - le théâtre et le cinéma. Je ne suis pas pour le dogmatisme, les pressions et la répression dans ces domaines. Vous le savez bien. Au contraire, je suis pour la liberté de pensée. Cependant, la liberté est une chose et la décadence en est une autre ! La liberté ne signifie pas permettre à l'ennemi de porter atteinte au pays au nom de la liberté de pensée et de la liberté d'action. Aujourd'hui, nos jeunes religieux et révolutionnaires, accomplissent le plus grand nombre de tâches positives dans le pays. Les entreprises fondées sur le savoir et les différentes tâches et activités sont menées principalement par des jeunes religieux. Maintenant, imaginez qu'un film ou une pièce de théâtre cherche à détruire la foi de ces jeunes. Est-ce que c'est une bonne chose ? N'est-ce pas une chose dangereuse ? Deux attitudes existent dans le domaine culturel, l'une est l’attaque et l'autre, la contre-attaque. En ce qui concerne la culture, nous avons eu de faibles performances dans les deux domaines. À mon avis, nous devons travailler sur ces questions. Une  culture combinée avec la religion et la Révolution, est la base de notre travail dans les productions culturelles, les livres, le cinéma, le théâtre, la poésie et la presse, et pour les personnalités culturelles. Prenez le cas d'une personnalité culturelle qui a passé toute sa vie au service de la Révolution et d’une autre personnalité culturelle qui a profité de chaque occasion pour critiquer la révolution. Comment vous comportez-vous envers ces deux personnes ? Comment est-ce que vous - qui êtes des responsables gouvernementaux et culturels, et des responsables du ministère de la Culture et de l'Orientation islamique, du ministère de la Science et de l'Organisation de promotion islamique,  cela ne concerne pas seulement les organisations gouvernementales – vous comporterez-vous envers ces deux personnes ?  C'est très important. Préférerez-vous une personne qui a passé toute sa vie au service de la Révolution et de la religion, ou quelqu'un qui non seulement, n'a rien fait pour la religion et la Révolution, mais leur a aussi porté atteinte ? Ce sont des points importants qui doivent faire l’objet de notre attention. Si nous ne prêtons pas attention à ces points et si par erreur, manifestons de l’intérêt pour quelqu'un qui est fondamentalement opposé à la Révolution islamique, à la République islamique et au gouvernement islamique, ce ne sera pas un mouvement culturel raisonnable. Par conséquent, je crois que la liberté doit exister mais accompagnée d'une juste planification. Je suis opposé au chaos culturel, à la décadence, au fanatisme, à une approche réactionnaire et au despotisme culturel. Le bon chemin est de planifier, guider, aider les talents culturels et éviter les dommages et les attaques. C’est ce que signifient l’attaque et la contre-attaque dans ce domaine.

Le sixième point - je pense que c'est le dernier ou l’avant-dernier - est la question des plans à long terme. Nous sommes en retard dans la mise en œuvre du sixième plan qui est vraiment une question importante. Vous savez combien les plans sont importants. Les plans créent à la fois la coordination et la coopération. En outre, cette chaîne de plans nous aide à atteindre les objectifs spécifiés dans le plan stratégique [vicennal]. Si cette chaîne de plans est interrompue quelque part, nous ne pourrons pas atteindre le résultat souhaité. C'est clair. Par conséquent, ces plans sont très importants. Il existe une procédure pour formuler ces plans, spécifiée dans la Constitution qui a défini certaines politiques. En fonction de ces politiques, l'administration prépare un plan et ce plan se transforme en loi. Tout le monde sera obligé d’appliquer ce plan dans les détails. Le Majlis (parlement) sera également informé de la procédure de ce plan. À mon avis, vous devez le faire dès que possible. Vous ne devez pas permettre que cette question reste en suspens. Bien entendu, dans ces plans, la base du travail dans le domaine de l'économie doit être l'économie de résistance. Dans le domaine de la culture, il faut observer les points que nous avons mentionnés et dans le domaine de la science et de la technologie - ces trois domaines sont très importants - il faut prêter attention aux caractéristiques que nous avons mentionnées et s'efforcer de contribuer à la recherche et au développement de la science.

Un autre point concerne le cyberespace. Je voudrais demander à M. le Président de suivre cette question parce que le cyberespace est un monde dont on ne peut arrêter la croissance. C’est un monde sans fin comme nous le constatons. Plus nous avançons dans ce monde, plus il s’étend. Cela représente de grandes opportunités pour chaque pays, mais aussi certaines menaces. Nous devons tirer le meilleur parti des possibilités et nous protéger des menaces autant que possible. Le Conseil suprême du cyberespace a été formé à cette fin. Dans le rapport que Monsieur le Docteur Jahangiri a présenté, il a ignoré ce domaine presque complètement et n’a prononcé qu'une seule phrase disant qu'ils avaient fait telle ou telle chose dans ce domaine pour le Réseau national d'informations. Il a également fait référence aux moteurs de recherche. Il y a plusieurs années que le lancement des moteurs de recherche locaux a commencé.  À l'heure actuelle, les jeunes dans différents endroits du pays, ont conçu, construit et produit peut-être des dizaines de moteurs de recherche. Ce n'est pas une chose nouvelle. Monsieur Jahangiri y a accordé une grande importance. Toutefois, nous n'avons pas progressé dans le domaine du Réseau national d'informations qui est un important réseau national. Bien que M. Vaezi et tous les autres amis croient à ce projet, il n'a pas progressé. In-cha-Allah, nous devons poursuivre cette question et éviter des dommages irréparables.

Le dernier enjeu est la question des salaires excessifs. Monsieur le docteur Rouhani a également mentionné cette question dans la dernière partie de ses propos. Je vous demande de ne pas passer facilement sur cette question. Bien sûr, exagérer la question n'est peut-être pas une démarche positive. Comme l'a souligné Monsieur le docteur Rouhani, il ne faut pas que nous lisions constamment des chiffres sur le salaire de tel ou tel individu. Mais d'autre part, ce que vous faites en réponse est très significatif. En d'autres termes, vous devez dire aux gens ce que vous avez fait. La confiance des gens a été endommagée. Les gens ne comprennent pas beaucoup ces chiffres astronomiques mais comprennent  facilement des chiffres comme 40, 50, 60 millions de tomans. Une personne qui gagne un million, un million deux cent mille ou un million cinq cent mille tomans par mois, comprend parfaitement ce que signifie 50 millions de tomans par mois. Des gens avec de tels salaires sont nombreux dans le pays. La confiance de la population ne doit pas être entachée par cette ligne de conduite. Comme M. Rouhani l'a dit avec justesse, notre principal capital est la confiance et l'espoir des gens. Vous faites tant d'efforts et travailler si dur, et voilà que quelqu'un ruine tous vos efforts en s’appropriant une somme d’argent injustifiée. L'écart entre cinquante million et un million n'est-il pas un écart injuste ? À l'heure actuelle, n'avez-vous pas dans votre administration, des gens qui gagne un million, un million deux cent mille ou un million cinq cent mille tomans par mois ? Vous avez beaucoup de gens qui touchent ce salaire et voilà que des individus gagnent 30 ou 40 millions ! N'est-ce pas une injustice ? Les gens doivent sentir que vous ressentez la même douleur qu'eux ! Vous devez leur montrer que vous êtes fermement déterminés à affronter et à régler ce problème. C'est un point important. À mon avis, aucune excuse ne devrait être présentée pour des malfaiteurs. Il faut lutter contre eux de façon efficace et ce n'est pas particulier au pouvoir exécutif. Cela vaut pour toutes les branches et toutes les organisations. Tout le monde doit observer cela. Le pouvoir exécutif est plus visible que les autres branches et organisations. Ce n'est pas seulement le pouvoir exécutif qui doit punir les coupables, le pouvoir judiciaire doit aussi les punir si c'est nécessaire.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !