Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 17 février 2016 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec des citoyens de Tabriz et d'autres villes de la Province d'Azerbaïdjan oriental, au nord-ouest du pays. Cette réunion était organisée au seuil de l'anniversaire du soulèvement du peuple de Tabriz le 29 Bahman 1356 [18 février 1978], qui marquait lui-même, la commémoration du soulèvement la même année, des citoyens de la ville de Qom contre la répression du régime Pahlavi.
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations soient sur notre maître Mohammad, et sur ses Descendants immaculés !
Soyez les bienvenus chers frères et sœurs, notamment les familles honorées des martyrs, les oulémas, les responsables, les chers jeunes, qui ont fait ce long voyage et qui ont aujourd’hui embaumé notre Hosseinyah du parfum exquis de la foi, de la ferveur et de la motivation qui vous est propre. Ce salut est en réalité à l’adresse de toute la population de Tabriz et à toute la population de l’Azerbaïdjan.
En vérité, le 29 bahman (18 février) de chaque année est pour nous – c'est-à-dire pour moi – un jour doux et agréable et nous ravivons les souvenirs avec ce que nous avons toujours vu des chères populations de l’Azerbaïdjan et des chers habitants de Tabriz, ce que nous avons senti et de ce dont nous sommes conscients ; c'est-à-dire ces mêmes enthousiasme, motivation, ferveur, dynamisme et conscience. La grande qualité d’un ensemble de gens consiste au fait qu’ils soient conscients, qu’ils soient fermes, qu’ils aient de l’initiative dans leurs activités, qu’ils connaissent le chemin, qu’ils ne craignent pas les dangers du chemin et qu’ils progressent, ce qui se trouve chez vous, chères populations de l’Azerbaïdjan et chers habitants de Tabriz, qui est constaté chez vous et qui a été expérimenté à maintes reprises, et à cet effet, nous remercions Dieu. Quand je constate un tel enthousiasme, un tel sentiment, ces paroles et ces déclarations traduisant cette foi profonde et cette ferveur, je remercie le Seigneur, je loue le Seigneur ; ce sont des signes de l’assistance divine. Dieu le Très-haut a dit dans le Coran à Son prophète : « C’est Lui qui t’a soutenu par Son secours, ainsi que par (l’assistance) des croyants » [le saint Coran, 8 :62]. Dieu t’a soutenu par Son assistance, par la volonté et les bras puissants des croyants et leurs pas constants ; voilà le rôle des croyants. Votre rôle à vous, les jeunes, vous cher peuple motivé, est un rôle si immense que Dieu a décrit dans le Coran.
Le 29 bahman (18 février) est un jour mémorable ; certes les populations de l’Azerbaïdjan et les habitants de Tabriz, ont de nombreux jours inoubliables qui ne se résument pas au seul 29 bahman. Dans notre histoire contemporaine, l’histoire qui nous est proche et à l’époque constitutionnaliste, avant le mouvement constitutionnaliste, après le mouvement constitutionnaliste, il y a des jours, qui, s’ils sont expliqués, s’ils sont décrits, feront la fierté d’une nation ; ceux-là sont les siens, ils sont à l’Azerbaïdjan, à Tabriz. Certes nous avons peu travaillé à cet égard ; ces mouvements immenses populaires devront être analysés dans les différentes disciplines artistiques et médiatiques, ils devront être dits et répétés ; nous avons vraiment peu travaillé sur ces sujets. Mais le 29 bahman (18 février) est si vivant que, même si nous avons peu travaillé là-dessus, sa manifestation ne se réduira pas ; si on ne dit pas qu’elle augmente au fil des jours. La population de Tabriz a lancé, le 18 février 1978, un mouvement dont le rôle consistait à réveiller le peuple iranien, et cela était un rôle exceptionnel au sein du mouvement immense de la nation iranienne.
Dieu soit loué, les populations de l’Azerbaïdjan ne se sont pas arrêtées ; de longues années durant – depuis 1978 jusqu’à aujourd’hui, ce qui fait jusqu’ici 38 ans, 39 ans ; - pendant tout ce temps – ces populations se trouvaient au premier rang du djihad, de la lutte, de la résistance et de l’activité ; ce sont des valeurs ; ce sont ce dont le peuple a besoin. Le sort du pays en dépend. À propos du 22 bahman [11 février, marquant la victoire de la Révolution islamique en 1979] la même chose est valable. Le 11 février devra devenir au fil des jours, au fil des années, plus brillant, plus saillant. Notre pays en a besoin.
Et je tiens à remercier du fond du cœur la grande nation iranienne pour l’épopée de cette année, qu’elle a créée le 11 février. Les centres qui établissent le bilan des rassemblements – des évaluations très proches de la réalité – m’ont rapporté que cette année le nombre de ceux qui avaient participé, avait augmenté de manière considérable, dans la quasi-majorité des villes du pays par rapport à l’année dernière ; dans votre ville de Tabriz, c’était un taux plus élevé que l’année dernière ; dans certaines autres villes aussi c’était la même chose ; ce sont les centres responsables et de référence qui évaluent et qui donnent des rapports. C’est un point très important, cela est très précieux ; cela montre que la ferme volonté du peuple n’a connu la moindre faille et cela justement dans un contexte où les puissances hégémoniques du monde, les puissances tyranniques et arrogantes du monde qui ont dans leur viseur l’Iran islamique, qui ne lésinent sur rien pour faire oublier la Révolution de l’esprit du peuple, pour la faire totalement oublier ou au moins l’affaiblir et l’estomper dans l’esprit du peuple. C’est une tentative qui est aujourd’hui poursuivie sérieusement par les puissances du monde ; dans de telles circonstances, le peuple agit justement à l’inverse de ce qu’elles demandent ; et de manière plus enthousiaste que par le passé, il participera à ces cérémonies.
Joyeuse fête de la Révolution à vous, Dieu soit loué, elle a été une bienheureuse fête ; la fête du 22 bahman est une fête générale partout dans le pays. J’ai déjà dit avant le 22 bahman que nous avons deux fêtes devant nous : la fête de la Révolution qui est le 22 bahman, et la fête des élections ; les scrutins sont aussi une grande fête pour notre pays. Nous avons beaucoup parlé au sujet des élections ; non pas seulement ces scrutins de la semaine prochaine, à propos de toutes les élections partout dans le pays, nous avons dit pendant ce temps ce qui est nécessaire, nous le dirons encore, nous en parlerons encore. Je ne me lasse pas de dire la vérité, nous dirons, si Dieu le veut, ce qui est nécessaire pour le peuple.
La Révolution islamique a mis fin à l’époque de l’humiliation du peuple iranien ; avant, le peuple iranien était humilié par les étrangers et les puissances : humiliation scientifique, humiliation politique, humiliation sociale. Ce que les puissances hégémoniques, surtout les Etats-Unis, voulaient dicter en les dernières années aux dirigeants du régime Pahlavi tandis que ces derniers les appliquaient à la lettre ; avant les Etats-Unis, c’étaient les Britanniques qui jouaient ce rôle dans le pays ; la Révolution islamique est arrivé et a éliminé cette humiliation intolérable ; elle a rendu au pays et au peuple leur grandeur, leur a donné de l’indépendance et a mis en exergue son humanité. Lorsqu’un peuple sent qu’il a une identité, ses talents s’épanouissent et ce fut ainsi ; les talents se sont épanouis ; le pays a progressé. Aujourd’hui, le pays se trouve au rang des plus honorables pays du monde ; la nation iranienne compte parmi les plus honorables peuples du monde, même aux yeux de ses ennemis, sans parler de ses amis ; cela est insupportable pour nos ennemis. C’est intolérable pour les Etats-Unis, qui considéraient ici, il y a un temps, comme sa chasse gardée et pour le régime sioniste comme un lieu de loisir, ils y venaient pour se reposer. Il est insupportable pour les ennemis du peuple iranien, qu’un peuple se dresse et exprime sans ambages ni considération ses points de vue catégoriques à l’encontre de l’Arrogance et donne de l’audace aux autres peuples. Par conséquent, ils ne lésinent sur rien. Ces tentatives de l’ennemi pourraient se poursuivre jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que vous, la nation iranienne, parviendrez à une telle puissance que vous sauriez les décevoir ; les tentatives de l’ennemi sont toutes vouées à vous empêcher d’arriver à cette étape. Tous les problèmes que vous avez constatés, qu’ils ont suscités à propos du nucléaire, tout ce qu’ils disent à propos des droits de l’homme, les menaces qu’ils brandissent, les sanctions qu’ils ont appliquées, ils menacent encore de sanctionner, tout cela vise à décélérer l’Iran sur la voie où il progresse avec cette grande vitesse, à le freiner ; bien entendu la motivation de la nation iranienne est de telle qu’elle ne se diminue pas par de telles choses, qu’elle ne s’édulcore pas.
Effectivement, la question des élections s’approche ; je constate des choses, je pressens des choses, il faut donc que j’en parle avec notre cher peuple. Je dois dire certaines choses aux responsables et je le dis ; il y a certaines choses que l’opinion publique doit prendre en considération ; et j’ai le devoir d’en parler avec notre peuple : l’ennemi tente de faire en sorte que notre opinion publique ignore ses objectifs et son intention abjects. Ils trament des plans, ils préparent séparément les différentes pièces d’un puzzle dans divers endroits, ils les réunissent ensuite et c’est à ce moment-là que le plan, le complot principal, se réalise ; nous devons les en empêcher ; qui doit les empêcher ? La nation. Le pays appartient à la nation. Le pays appartient au peuple. Le maître du pays est notre cher peuple ; c’est à lui de ne pas le permettre ; cependant, nous aussi, nous avons le devoir d’informer le peuple. Je constate que les ennemis se déploient à propos des élections ; ils veulent que le scrutin soit organisé de la manière qu’ils souhaitent. Certes, ils souhaitent du fond du cœur que ces élections ne se tiennent pas ; il y a quelques années, à une époque, ils s’employaient à ce que les élections ne se tiennent pas ; Dieu sublime les a empêchés ; ils sont donc déçus, ils sont conscients que leurs efforts pour freiner les élections du pays ne les mèneront nulle part, par conséquent, ils essaient l’infiltration dans les élections et ils font tout pour détruire les scrutins ; il incombe au peuple d’être conscient et d’agir à l’inverse de ce qu’ils souhaitent.
Une des choses qu’ils poursuivent sérieusement aujourd’hui, consiste à détruire le Conseil des Gardiens. Ecoutez chers frères et sœurs ! Détruire le Conseil des Gardiens est plein de sens. Les Américains étaient virulemment, dès le début de la Révolution, contre un nombre de points essentiels dans le pays et dans l’Ordre de la République islamique ; le Conseil des Gardiens en était un ; ils ont tenté, ils se sont déployés ; ils ont abusé d’un certain nombre d’individus ignorants inattentifs à l’intérieur du pays pour démanteler le Conseil des Gardiens – évidemment, ils n’ont pas pu et ne pourront pas le faire –, à présent ils cherchent à mettre en cause les décisions du Conseil des Gardiens. Qu’est-ce que cela signifie ? Que nos chers jeunes fassent attention à ce point ; lorsque les décisions du Conseil des Gardiens sont mises en cause et qu’on prétend qu’elles sont illégales, qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que les futures élections sont illégales. Quand le scrutin devient illégal, qu’en serait-il le résultat ? Le résultat c’est qu’un parlement qui devrait être formé sur la base de ces élections, est illégal ; le sens de l’illégitimité du parlement est que durant les quatre années à venir, toutes les lois que ce parlement adoptera, ne seront pas crédibles, elles seront invalides. Autrement dit, le pays sera maintenu durant ces quatre années dans le vide du parlement, dans le vide de la loi ; voilà ce que signifie détruire le Conseil des Gardiens ; c’est ce que veut l’ennemi. Bien entendu la plupart de ceux qui, à l’intérieur du pays, font écho avec l’ennemi, ne sont pas conscients de ce qu’ils sont en train de faire. Je n’accuse personne de trahison ; ils n’en sont pas conscients, ils ne s’en rendent pas compte, mais la réalité de l’affaire est cela. Détruire le Conseil des Gardiens, suggérer qu’on met en cause le Conseil des Gardiens et qu’on dit que ces prises de décisions étaient contre la loi, ce n’est pas détruire le Conseil des Gardiens, c’est détruire les élections, détruire le Parlement. C’est détruire quatre années de législation au Parlement ; ils cherchent cela. Constatez comment ils trament adroitement le plan. Je dois le dire à l’opinion publique ; l’opinion publique doit le savoir ; celui qui parle contre le Conseil des Gardiens, il n’en est pas conscient lui-même, il ne se rend pas compte de ce qu’il est en train de faire, mais il le fait. Les efforts de l’ennemi se sont focalisés sur le fait de priver la République islamique de la démocratie religieuse – ce phénomène inédit, ce phénomène unique, ce phénomène attrayant pour les peuples musulmans ; voilà leurs tentatives. S’ils le pouvaient, ils auraient arrêté les scrutins, ils ne l’ont pas pu et ils ne le pourront pas ; s’ils le pouvaient ils auraient anéanti le Conseil des Gardiens ou ils rendraient inefficace sa supervision, ils ne l’ont pas pu, et maintenant qu’ils ne l’ont pas pu, ils ont recours à de tels moyens ; ils essaient de tels moyens ; il nous incombe d’être attentifs.
Le parlement est très important. Le Parlement consultatif islamique occupe une place notoire. Pourquoi ? Car le parlement jalonne le mouvement du gouvernement. Considérez les gouvernements comme un train qui avance sur les rails ; c’est le Parlement consultatif islamique qui met ces rails à travers les lois qu’il adopte. Certes, le gouvernement et le parlement font passer les lois en coopération l’un avec l’autre. Le gouvernement présente les projets de loi, le parlement en rajoute ou en diminue, les corrige, et les adopte. Les rails sont ainsi mis et le gouvernement doit avancer sur ces rails. Si le Parlement se voue à assurer le bien-être du peuple, l’équité sociale, l’essor économique, le progrès scientifique, le progrès technologique, l’honneur national et l’indépendance du peuple, il mettra les rails dans le sens de ces objectifs ; si le Parlement se laisse intimider par l’Occident, par les Etats-Unis, s’il cherche la souveraineté du courant de l’aristocratisme, il mettra les rails dans ces directions, il ruinera le pays. L’importance du Parlement réside dans ces choses ; ces choses sont-elles minimes ? L’importance du Parlement, comme l’a souligné l’Imam Khomeiny, revient au fait qu’il est à la tête des affaires. Le sens de l’expression « à la tête des affaires » ne signifie pas que le Parlement a un rôle dans la hiérarchie exécutive ou que le député du Parlement a un rôle ; non le Parlement n’a aucun rôle dans la hiérarchie exécutive ; c’est l’immense appareil du gouvernement qui applique, mais le Parlement détermine l’itinéraire, il fixe l’itinéraire ; les gouvernements ont le devoir, ils sont obligés, selon la loi, d’avancer sur ce chemin, d’avancer sur ces rails. Eh bien, qui doit jalonner ces rails ? Qui doit mettre ces rails ? Vers quelle direction ces rails devront-ils être mis ? C’est cela qui éclaircie l’importance du Parlement et de ses députés. Effectivement, l’ennemi ne lésine sur rien. Voilà les points à propos du Parlement consultatif islamique.
L’Assemblée des Experts est plus essentielle dans la perspective de l’importance de principe, fondamentale et infrastructurelle. L’Assemblée des Experts ne s’occupe pas des questions quotidiennes du pays, mais il s’agit de la question de désigner le leadership. Qui choisiront-ils pour être leader, qui doit décider et fixer les lignes politiques du pays ? Cela dépend de ceux qui seront à l’Assemblée des Experts. L’Assemblée des Experts est cette chambre qui, au temps nécessaire, désigne le leader ; si les élus sont attachés à la Révolution, s’ils aiment le peuple, s’ils sont conscients des complots de l’ennemi, ils agiront avec fermeté face à l’ennemi ; si, à Dieu ne plaise, ce n’est pas comme ça, ils agiront autrement. Par conséquent, l’ennemi est pour l’heure très sensible à propos de l’Assemblée des Experts.
La radio britannique est en train de donner des directives au peuple de Téhéran: votez à un tel, ne votez pas à un tel ! Que veut dire cette attitude ? L’ingérence en Iran manque aux Britanniques. Il y avait un temps, quand le roi du pays voulait prendre une décision importante, il appelait l’ambassadeur britannique et lui demandait s’il devait oui ou non faire cela. Les Britanniques intervenaient à l’époque ainsi dans les affaires du pays ; ensuite, ce fut au tour des Américains, et pour un temps, tous les deux ; aujourd’hui ces bras sont coupés ; aujourd’hui, ces ingérences sont coupées grâce à la Révolution, grâce à la prise de conscience du peuple. Elles leur manquent ; maintenant ils ordonnent au peuple via la radio à voter à un tel, à ne pas voter à un tel. Lorsque nous disons que le peuple participe avec perspicacité, avec connaissance et avec intelligence aux élections, c’est pour cette même raison ; que le peuple soit conscient de ce que demande l’ennemi ; lorsque vous savez ce que demande l’ennemi, agissez à l’inverse ; c’est clair. Ces élections sont importantes parce qu’elles sont, à l’instar de cette marche d’il y a quelques jours – le 22 bahman (11 février) – la manifestation de la prise de conscience du peuple iranien, la manifestation de la défense de la Révolution islamique et de l’Ordre de la République islamique, la manifestation de la défense de l’indépendance du pays, la manifestation de la défense de l’honneur national. Lorsque je dis à toute la nation d’y être présente, d’y participer et d’en donner son avis, c’est pour cette même raison ; il s’agit d’une question très importante. Nos ennemis sont sans scrupule ; à leur tête se trouve ce réseau sioniste dangereux et étranger à l’humanité qui domine les gouvernements et les puissances occidentaux ; surtout les Américains.
Le réseau sioniste – non pas le régime sioniste, qui est lui-même une partie de l’ensemble de l’Arrogance américaine - sont les hommes d’affaires, les richissimes du monde, ils détiennent les propagandes du monde, ils détiennent les banques du monde ; malheureusement ils dominent un grand nombre de pays ; ils dominent l’administration américaine, ils dominent la politique américaine, ils dominent la politique de la plupart des pays européens ; face à eux, il faut être vigilant ; les Américains agissent conformément à leurs demandes ; ils agissent conformément à leurs guises.
A présent, à propos de cette affaire nucléaire et ces négociations nucléaires – on en a parlé, on a évoqué tous les thèmes et cette longue procédure a été menée – il y a justement deux jours qu’un responsable américain a de nouveau déclaré : nous ferons de sorte que les capitalistes, les grands capitalistes du monde n’osent pas se rendre en Iran et y investir. Vous constatez l’inimité ! Voilà ce que sont les Etats-Unis. Un des objectifs de ceux qui poursuivaient ces négociations – et pour être juste, ils s’y sont voués et ils ont beaucoup travaillé ; ceux qui avaient accompli ces négociations, qui s’en sont vraiment adonnés, qui se sont employés, qui y ont vraiment consacré du temps – était l’essor économique avec l’investissement étranger. Mais aujourd’hui, les Américains cherchent à empêcher même cela. Ils l’ont dit à maintes reprises jusqu’à présent ; encore hier, deux ou trois jours plus tôt, un des leurs a dit de nouveau : nous ferons de sorte que les investisseurs étrangers n’osent pas investir en Iran. Lorsque je répète dix fois que l’on ne peut faire confiance en les Américains, c’est ça, sa signification; lorsque je dis que l’on ne peut s’en fier, c’est ça, sa signification.
Les hommes politiques américains protestent pourquoi lors des marches en Iran et dans les rassemblements en Iran, le peuple dit « A bas l’Amérique ». Eh bien, quand vous agissez ainsi, que voulez-vous donc que le peuple iranien dise ? C’est votre passé, ce sont vos antécédents, et voilà votre attitude d’aujourd’hui. Votre inimité est même sans ambages. Oui, lors des rencontres privées, ils sourient, ils tendent la main, ils disent des paroles douces, ils utilisent une littérature agréable, mais cela ne concerne que la diplomatie et les rencontres privées ; ce qui est sans importance, qui n’a pas de valeur, qui n’influe nullement sur la réalité. La réalité c’est de conclure des contrats, de faire des négociations, de faire deux ans de marchandage, et quand l’affaire est réglée, ils disent : nous ne permettrons pas ; ils menacent d’établir de nouvelles sanctions pour que l’investisseur étranger aie peur, se panique et ne s’approche pas ; ils le précisent ! Voilà les Etats-Unis ; face à un tel ennemi, on ne peut pas fermer les yeux ; voilà ce qu’on peut dire à propos de leur infidélité envers leur promesse et qu’ils ne sont pas fiables. Chère nation iranienne ! La partie adverse est un tel élément ; il faut être conscient, il faut être vigilant. Nous ne voulons pas susciter inutilement un problème pour nous ; certains disent que vous provoquez constamment les Etats-Unis ; non, les Etats-Unis n’ont pas besoin de provocation, les Etats-Unis sont des ennemis. Il y a un temps, les Etats-Unis étaient le maître de ce pays, la Révolution est arrivée et le lui a arraché ; ils ne renonceront pas tant qu’ils ne parviennent à instaurer de nouveau leur hégémonie. Voilà ce que sont les Etats-Unis.
La solution aux problèmes du pays réside dans la vigilance du peuple, la préservation des motivations confessionnelles du peuple, l’emploi des jeunes croyants et motivés, le renforcement interne du pays ; c’est l’unique solution. Il revient au peuple iranien d’être fort de l’intérieur ; il faut que son économie se renforce, son savoir se renforce, ses appareils directionnels se renforcent et, le plus important, il faut que sa foi se renforce de jour en jour. Voilà la solution aux problèmes, c’est la même voie que le peuple iranien a suivie jusqu’ici. Les ennemis cherchent à détruire cette Révolution, depuis le jour où elle n’était qu’une jeune pousse, ils voulaient l’éradiquer, mais ils n’ont pas pu. Aujourd’hui cette jeune pousse s’est transformée à un arbre altier : « Elle ressemble à un arbre pur dont la racine est ferme, et la ramure dans le ciel ; il donne à tout instant son fruit, par la permission de son Seigneur » [le saint Coran, 14 : 24-25]; la Révolution est ainsi aujourd’hui. Il incombe au peuple de préserver son unité, de préserver sa cohérence, de préserver son unité dans la défense de la Révolution, des principes de la Révolution et des idéaux de la Révolution ; il incombe aux responsables qui s’intéressent au sort de ce pays, d’accomplir leur tâche pour Dieu, pour l’agrément de Dieu, pour le peuple ; ils doivent se fier aux forces intérieures et s’appuyer sur elles.
Evidemment, nous avons dit que l’Economie de résistance est endogène et ouverte vers l’extérieur. Je n’ai jamais dit d’entourer le pays d’une barrière, mais n’oubliez pas le caractère d’endogène ; si l’économie nationale ne jaillit pas de l’intérieur, elle n’arrivera nulle part. Oui l’interaction avec le monde dans les secteurs économiques est très bonne mais une interaction intelligente, une interaction dont le sens signifie une économie endogène. Pour y arriver il faut que le peuple se soulève, les responsables se soulèvent et agissent en toute conscience et avec vigilance. Chers jeunes ! Grâce à Dieu, vous verrez ce jour-là où les Etats-Unis et même plus importants que les Etats-Unis ne pourront rien faire de mal face à la nation iranienne.
Seigneur ! Accorde Ta miséricorde et Ta grâce à ce cher peuple. Seigneur ! Renforce de jour en jour ces motivations, cette foi, cette ferveur spirituelle dans ce pays. Je vous remercie, chers frères et sœurs. Je salue toutes les chères populations de l’Azerbaïdjan et tous les habitants de Tabriz. « Saluez-les de ma part » (parlant en turc)
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !