Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 21 août 2017 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec les responsables du Congrès de commémoration de l'Ayatollah Gholam-Réza Yazdi.
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
L'une des très bonnes tâches que les citoyens de Yazd accomplissent, est l'organisation de ce congrès de commémoration du feu Hadj Cheikh Gholam-Réza Yazdi. Ce grand homme est une des personnalités remarquables moins connues. Les gens en ont moins parlé bien que le feu Hadj Gholam-Réza ait été très remarquable. Les déclarations de M. Naseri - le petit-fils du feu Hadj cheikh Gholam-Réza du côté de sa fille - étaient de très bonnes déclarations. Les points soulevés sur Hadj cheikh Gholam-Réza étaient très bons et en grande partie, nouveaux pour moi. Il est bon d'enregistrer ces descriptions et ces souvenirs - bien documentés – et racontés par les parents, les membres de la famille et les compagnons des personnalités remarquables du passé. Les sources et les documents devraient également être mentionnés. Par exemple, vous avez mentionné que M. Borujerdi a dit telle ou telle chose à son sujet. Eh bien, vous devriez mentionner la source. Il faut dire avec clarté dans quelle source et quel document M. Borujerdi ou M. Bahjat a fait telle ou telle déclaration. Vous devez spécifier ces sources afin que vos déclarations soient complètement fiables. Bien entendu, les déclarations qui ont été faites au sujet de son séjour à Najaf, de son souci pour les jeunes étudiants et les tâches étonnantes qu'il a accomplies, sont des déclarations qui montrent la vérité de l'affaire et n'ont guère besoin de sources. On peut facilement comprendre que ce sont des vérités.
J'ai rencontré le défunt Hadj cheikh Gholam-Réza (que Dieu lui accorde le paradis) une fois, à Machhad. Parfois, il allait à la nouvelle cour et faisait une prière publique. Il y avait un portique entre la nouvelle cour et le musée - aujourd'hui, c'est le portique « Imam Khomeiny ». Dans cet endroit, personne n’accomplissait des prières quotidiennes. Ce n'était pas un endroit pour accomplir des prières quotidiennes. Parfois, j'ai été témoin que le regretté Hadj Cheikh Gholam-Réza avait l'habitude d'y aller en été, et qu'il y dirigeait une prière collective en petit nombre. Par exemple, dix ou quinze personnes parmi ses compagnons et ses disciples, s'y rendaient et accomplissaient les prières quotidiennes sous sa direction. C'est tout ce que j’ai vu de lui. Je ne l’ai pas vu plus que ça. Cependant, j'ai entendu beaucoup de choses à son sujet. Les choses que mentionne Aqa Najafi Quchani sont suffisantes. Dans ses mémoires, le feu Aqa Najafi Quchani mentionne qu'il a quitté Machhad avec son "camarade de Yazd" pour aller à Ispahan où ils sont restés quelques années. Après cela, ils sont allés à Najaf où ils sont restés quelque temps. Plus tard, ils ont été séparés. Le feu Yazdi a assisté aux cours du feu Amirza Muhammad Bagher Estehbanati et le regretté Aqa Najafi a suivi les cours d'Akhund dont il était un grand admirateur. C’est pour cette raison qu’il y aurait eu des divergences d'opinion entre eux, et un problème sur la question du mouvement constitutionnel. Le feu Estehbanati était opposé au mouvement constitutionnel alors que le feu Akhund était un des pionniers de ce mouvement. Ils auraient eu des désaccords. Cependant, ce qu'il mentionne de son voyage avec son "camarade de Yazd" – un long voyage qu'ils ont fait à pied de Machhad à Ispahan, et de là, à Nadjaf - montre que les jeunes de cette époque faisaient des efforts étonnants, avaient beaucoup de problèmes et observaient une grande piété pour poursuivre leurs études et atteindre les sources de la connaissance. Le défunt Yazdi était très pieux dans sa jeunesse. Il a accompagné le défunt Estehbanati à Chiraz, mais après cela, M. Estehbanati a été assassiné et est tombé en martyr. Suite à cela, le feu Yazdi est allé à Yazd où il a rendu les services qu’a mentionnés M. Naseri. Il a construit un lieu pour développer la connaissance, la piété, la religiosité, la confiance en Allah, le Très-Haut, et pour rendre service aux gens. Le point que M. Naseri a mentionné au sujet de ses aides aux pauvres, zoroastriens et juifs, de Yazd, est un point très important. C'est une question très importante. Un religieux très pieux comme le regretté Hadj cheikh Gholam-Réza distribuaient du pain, de la farine et de la nourriture aux juifs dans le besoin. Ce sont des points très importants. De telles actions n'existent pas dans le monde actuel. Dans le monde matérialiste, ces choses sont rares. L'Islam enseigne cela à ses disciples. Toute personne qui a une relation très étroite avec l'Islam, agit davantage de cette manière. Les gens devraient connaître et comprendre ces questions. Le pauvre était un Juif qui ne croyait pas en notre Dieu, notre Prophète, notre Coran et notre religion, mais le feu Yazdi l’aidait parce qu'il était pauvre, parce qu’il avait besoin d'aide et parce qu’il était un être humain. Le Commandeur des Croyants a dit : « Le gens sont de deux sortes, soit tes frères en religion, soit tes égaux en humanité » [Nahj-ul-Balaghah, Lettre 53]. Aujourd'hui, ces actes sont très précieux. Ce sont des leçons qui doivent être présentées et préservées. In-cha-Allah, ce genre d'action sera une leçon pour notre jeune génération.
Aujourd'hui, nos jeunes sont l'objet d'une propagande préjudiciable. Nous sommes d'accord avec cela car c'est une réalité. Différentes voix s'élèvent de divers journaux. Certaines voix déviantes sont entendues ci et là, et les jeunes sont exposés à ces voix et à ces images séduisantes et attrayantes. Ils ont besoin qu’on leur donne des critères. La République islamique et le gouvernement islamique peuvent fournir ces critères. Des exemples de ces critères sont ces grandes personnalités. Il y a aussi d'autres exemples. Nous devons faire attention lorsque nous parlons de la possibilité de déviation de la jeunesse, et parler aussi de la possibilité d’orientation des jeunes et de leur développement. C'est le cas dans notre régime. Notez que le cher martyr Hojjaji était un jeune parmi les jeunes d'aujourd'hui. Il avait 25 ans [quand il a été assassiné]. Lui aussi était exposé à l’Internet, aux réseaux sociaux et à d'autres médias audio-visuels tentants. Comme des milliers d'autres jeunes, il était exposé à ces médias mais il s'est comporté de cette manière. Aujourd'hui, Allah, le Très-Haut, a fait du martyr Hojjaji un exemple pour tous, et il y a beaucoup de gens qui ont ce sentiment, cette motivation et cette foi. Ces développements révolutionnaires et islamiques ne doivent pas être sous-estimés. Ils sont très précieux et doivent être appréciés. Je reçois beaucoup de lettres au bureau des relations publiques, sur la participation à la guerre. Où ? En Syrie, à Alep. Des gens écrivent constamment des lettres et supplient, et certains le font par l'intermédiaire de leurs parents qui disent que leurs jeunes sont impatients d'y aller et nous demandent de les laisser partir. Ce sont des choses incroyables. Si on nous racontait ces événements à une autre époque, et si nous ne les avions pas vus nous-mêmes, nous ne les croirions pas, mais cela se produit à notre époque. Quel sont les éléments et les facteurs qui poussent les jeunes au djihad et à la défense des valeurs, et qui leur font oublier leur femme, leurs enfants, leur famille, leurs parents, leur vie confortable, leur carrière et tout le reste, et parcourir des milliers de kilomètres - hors des frontières du pays - pour lutter contre l’ennemi ? Ces choses ne doivent pas être ignorées.
Les messieurs ont cité au début de la réunion, des personnalités culturelles brillantes. L'honorable ministre de l'orientation islamique et d'autres messieurs de ce ministère sont présents ici. J'estime nécessaire de conseiller aux personnes chargées de l'orientation, des questions culturelles et autres, de faire attention au fait qu'aujourd'hui, notre responsabilité la plus importante est de renforcer cet esprit dans la jeunesse et la jeune génération. Si nous sommes partisans de la moralité, nous devons renforcer cet esprit en eux. La moralité peut être renforcée chez les jeunes, à l'aide de l'esprit religieux et révolutionnaire. La morale n'apparaîtra ni ne sera inculquée à la jeunesse sans la religion, la piété, l'esprit révolutionnaire, le mouvement djihadiste et l'engagement dans le djihad dans le sentier de Dieu. Leur faire la leçon n'aura pas de profondeur. Aujourd'hui, nous devrions concentrer nos efforts sur l'édification religieuse et révolutionnaire de la jeunesse. Nous devons renforcer cette grande orientation des forces révolutionnaires, qui existe heureusement chez les jeunes. Nous devons leur donner de l'espoir, leur apporter un soutien et renforcer cette orientation. Il ne faut pas que l'orientation révolutionnaire soit minée alors que l'orientation inverse est renforcée. Cela ne doit pas se produire, que ce soit dans le milieu universitaire, dans les milieux religieux, culturel ou autres.
En tout cas, je suis très heureux que nos grandes personnalités religieuses - Hadj cheikh Gholam-Réza Yazdi - émergent heureusement de l'isolement historique où ils étaient, vraiment cachés dans les coins et les étagères de l'histoire. Personne ne les connaissait excepté quelques personnes. Vous devez les aider à sortir de cet isolement et les présenter aux gens. Ils sont des soleils brillants et des illuminateurs. S’ils sont présentés, leur lumière guidera beaucoup de gens, si Dieu le veut. Cependant les frères qui veulent organiser un congrès sur le feu Aqa Najafi, et les frères de Yazd qui veulent organiser un congrès sur le défunt Hadj Cheikh Gholam-Réza Yazdi, doivent prêter attention à l’aspect artistique et produire un travail artistique et intelligent. Parfois, nous nous donnons beaucoup de peine, mais le travail n’a pas les résultats souhaités. Cela ne doit pas se produire. Vous devez chercher autant que possible, à faire un travail intelligent, sage, artistique et efficace, in-cha-Allah.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !