Je remercie Dieu de m'avoir donné encore une fois l'occasion et l'honneur de visiter le sanctuaire d'Imam Reza, les habitants de Machhad et les pèlerins. Je prie Dieu de rendre heureux cette fête (Nowrouz) et cette année pour le peuple iranien.

Cette année constitue en fait l'ouverture de la quatrième décennie de la Révolution que j'intitule celle du « développement et de la justice ». Je vous parle donc à cette occasion ; aussi qu'au sujet des enjeux importants de l'intérieur et certaines questions internationales et étrangères. J'ai baptisé cette année-ci celle du développement et de la justice du pays et du régime de la République islamique ; c'est alors que le peuple iranien a su avancer vers le développement et la justice depuis le début de la Révolution et grâce à son grand mouvement destiné à dresser ce régime. Quelle caractéristique a-t-elle cette décennie pour porter ce titre ? Je crois que la différence des dix années qui suivent avec les décennies passées est le fait que le peuple iranien est prêt de prendre son élan pour créer ce développement et cette justice dans le pays. Il est prêt à s'élancer vers l'amélioration et la justice ; les choses pour lesquelles le peuple n'ont pas eu les possibilités requises durant les autres décennies.

Quelques éléments occupent une grande place pour cette préparation : la présence d'une jeune génération illustrée en Iran. Des milliers de jeunes fervents et lettrés sont prêts sur la scène scientifique et de recherche, celle des activités sociales et politique. La présence de tant de jeunes savants, éduqués et prêts dans le pays est un phénomène remarquable et considérable.

L'autre élément est l'expérience. Les élites et responsables du pays se sont forgés pas mal d'expériences précieuses au cours des années passées et en affrontant divers problèmes. Celles-ci sont alors au service du peuple.

En guise d'exemple, on peut noter l'exécution des politiques de l'article no. 44 de la Constitution. L'attention portée sur ces politiques est due à longue expérience, gagnée par les génies du pays pendant ces quelques décennies passées.

On peut aussi citer à titre d'exemple l'orientation des subsides, ce qui est dû à cette expérience ; ainsi les subsides sortis du Trésor public sera plutôt consacré aux couches sociales qui en ont plus besoin ; autrement dit, le prolétariat et des classes sociales basses profiteront plus des dépenses du Trésor que les bourgeois qui n'en ont pas vraiment besoin. Comprendre cette vérité, et la décision et la volonté solide de son exécution sont dus à l'expérience gagnée au cours de ces années.

L'autre élément, c'est les infrastructures du pays. Aujourd'hui notre pays ne manque pas d'infrastructures en matière scientifique, comme il en manquait pendant les deux premières décennies de la Révolution. Aujourd'hui nos jeunes, spécialistes et savants font preuve des exploits dans tous les domaines. Car tout ce dont un vaste développement demande en matière de la communication, des rapports, des recherches scientifiques, et de la construction est prêt grâce à Dieu. Nous n'avons guère besoin des autres en ce qui concerne des voies importantes et internationales, la construction des aéroports, des communications TSF et avec le fil, les réseaux de communication, et la construction des barrières. Un jour personne n'aurait cru que les éléments et experts iraniens puissent construire des barrières, des silos, des autoroutes, des aéroports et usines d'acier ; on ne comptait que sur les étrangers. Une fois les mains des étrangers ont été coupées de l'Iran, nous étions encore pauvres sur ce plan ; mais aujourd'hui nous disposons de beaucoup de possibilité. Nos jeunes construisent des usines complexes, réalisent des projets scientifiques et technologiques sophistiquées, satisfont des besoins du pays, et ceux des autres pays en tant que des commerçants scientifiques. Notre pays a atteint un bon niveau à ce propos ; ce n'est pas une chose dérisoire.

Un jour nos jeunes ne connaissaient même pas la raquette d'APJ et ne savaient pas l'utiliser ; et aujourd'hui, ils mettent en orbite un satellite, et ainsi attirent les attentions des scientifiques du monde entier. Un jour, nous avions besoin des spécialises étrangers pour utiliser nos centrales ; notre jeune génération est si développée en matière industrielle qu'elle arrive à produire ses raffineries, centrales et diverses possibilités. Un jour, notre pays était absolument pauvre en matière biologique ; aujourd'hui il a fait des progrès dont la technologie des cellules de base, très importante par ailleurs. Nous disposons de ces possibilités en Iran. Ce sont des infrastructures qui facilitent les futurs développements. L'expérience qu'ont les directeurs est une expérience profonde et vaste. Le pays représente une scène pour le développement aux directeurs et génies iraniens. Visiter les coins du pays, les régions pauvres, les provinces lointaines, différentes villes, prendre contact avec les gens, voir les faits de plus proche, faire des témoignages oculaires constituent une expérience précieuse aux responsables ; cela prépare le terrain pour prendre son élan sur le plan du développement et de la justice ; cela demande une décennie du développement et de la justice pour notre pays ; il faut que tout le monde travaille dans cet objectif.

Je vais vous dire une brève phrase au sujet du sens du développement, et une autre à propos du sens de la justice ; c'est aux autorités, animateurs et ceux qui sont en contact étroit avec le peuple de les expliquer en détailles ; ils doivent faire des recherches, et informaient les gens. Qu'est-ce que j'entends par le développement ? Il ne veut pas dire faire des progrès dans un seul sens. Le développement comprend tous les domaines. Tout est digne d'être développé dans ce pays : le développement de la production des trésors nationaux, celui de la science et du savoir, l'amélioration de l'indépendance nationale, de la morale et de la spiritualité, de la sécurité nationale, sociale comme étique, et le développement de la performance. Ce dernier signifie l'utilisation optimale des moyens : Le pétrole, le gaz, les usines, les voies, et tout ce dont nous disposons.

Il en est de même en ce qui concerne la loyauté et la discipline sociale ; si jamais un peuple est victime d'irrespect de la loi, et que le manque de respect à la loi domine la pensée publique d'une nation, celle-ci ne connaîtra aucun développement. Le développement de la solidarité nationale que les ennemis ont tenté, depuis la victoire de la Révolution, de perturber ; mais notre peuple a su malgré, tous les intrigues, sauvegarder son union ; il faut l'améliorer encore et toujours. Le développement du bien-être publique ; il faut faire du sorte que toutes les classes sociales disposent de cette aisance. Le développement politique ; la compréhension et la croissance politique du peuple lui sert d'un enclos d'acier contre ses ennemis ; il faut qu'on améliore sur ce plan. En fait, les Iraniens sont plus avancés que beaucoup d'autres peuples en matière du savoir politique ; mais ce n'est pas suffisant. Se charger des responsabilités, la volonté nationale ; il faut se développer dans tous ces domaines. Et dans ce but, il ne suffit pas de parler, il faut passer en action. Ecrire seulement ses propos blanc sur noir ne sert à rien ; il nous faudrait des plans, de l'action dont je vous parlerai toute à l'heure.

Et la justice. Le développement sans justice n'est pas ce que l'islam cherche. Il ne veut pas voir augmenter la production nationale et le revenu public du pays alors que l'inégalité frappe l'intérieur, que certains ont tout ce qu'ils désirent et d'autres vivent dans la pauvreté ; ce n'est pas le développement que désigne l'islam. Il faut rendre la justice. Celle-ci est un terme profond et vaste dont les lignes principales sont à chercher. Selon moi, la justice veut dire la réduction des distances entre les classes sociales, celle des distances géographiques. Si une ville, province ou chef-lieu est situé dans un coin géographique lointain, ceci ne doit pas vivre dans la pauvreté ; alors que les villes plus proche disposent des possibilités ; ce n'est pas la justice. Il faut supprimer les distances géographiques, sociales et égaliser l'accès aux possibilités et occasions pour tout le monde. Faire de sorte que tout le monde, tous les talentueux, et tous ceux qui ont la possibilité puissent profiter des possibilités publiques du pays. La priorité ne doit pas être aux favoris, malins et traîtres. Faisons de façon à laisser l'occasion de tirer profit de ces possibilités à divers Iraniens. Il est vrai que ce sont de grands souhaits, pourtant ils sont tous réalisables. On peut le faire pourvu qu'on fasse tous nos efforts. C'est difficile et pourtant possible.

La lutte contre la corruption économique et financière forme un exemple concret de la justice. Je l'ai dis il y a longtemps, et j'y ai beaucoup insisté ; de bons efforts ont été fait, ce qui continue encore aujourd'hui ; sans oublier que la lutte contre la corruption est un travail dur pendant lequel on se fait des opposants. On fait courir des bruits, on ment, et c'est le précurseur qui en sera le plus touché. C'est une lutte indispensable qu'il faut effectuer. Et ceux qui veulent concrétiser ces projets dans le domaine de la justice et du développement doivent être des directeurs qui croient en ces choses ; ils doivent croire vraiment qu'il faut rendre la justice et lutter contre la corruption. Les directeurs croyants et monothéistes doivent être courageux, volontaires et résolus, et suivent de pures intentions pour concrétiser ces excellents objectifs divins. Voilà la première remarque que je voulais vous noter.

J'ai donné des expliquassions sur l'une des mesures primordiales à prendre en matière du développement et de la justice à travers mon message de félicitations, adressé au peuple iranien à l'occasion de Nowrouz (le nouvel an iranien) ; c'est la lutte contre le gaspillage, le rajustement du modèle de consommation, l'empêchement des dépenses exagérées et de la perte des trésors publics ; c'est très important. Ce n'est pas la première fois que je lance ce débat. J'en ai parlé avec notre peuple au sujet du gaspillage, des dépenses inutiles, de la perte des biens publics et de la nécessité de l'économie lors de mes rencontres du début de l'année ; mais ce n'est pas fini ; mon objectif n'est toujours pas concrétisé. Il faut appliquer la sobriété dans les lignes principales de nos plans majeurs dans différents niveaux. Que notre peuple prête attention au fait que la sobriété ne veut pas dire « ne pas consommer » ; elle signifie la bonne utilisation, une consommation efficiente qui évite la perte des biens. Le gaspillage des biens signifie la consommation incorrecte et inefficiente. Ce qui équivaut la perte des biens.

Notre société doit retenir cela tel sa constante devise ; car sa situation de la consommation n'est pas bonne. Je vous le dis ; il faut l'avouer. Nos habitudes, traditions et fausses méthodes nous ont conduit vers une consommation excessive, autrement dit le gaspillage. Il faut une balance entre la production et la consommation d'une société quelconque ; un bon rapport au profit de la production ; autrement dit, la production de la société doit l'emporter sur la consommation. Que la société n'utilise que les produits de l'intérieur ; et que le reste soit dépensé pour l'amélioration du pays. Ce n'est pas ainsi dans notre pays. Notre consommation est supérieure à notre production ; cela fait traîner le pays ; fait subir des pertes économiques ; la société sera victime des problèmes économiques. Le coran insiste à plusieurs reprises sur la sobriété dans les affaires économiques ; le gaspillage endommage non seulement l'économie mais aussi la culture. Une fois la société atteint la maladie du gaspillage, elle sera touchée en matière culturelle. Ce n'est pas donc seulement une simple affaire économique ; c'est à la fois économique, social et culturel ; cela menace l'avenir du pays.

Je vous souligne donc quelques-uns des statistiques frappants : le gaspillage du pain, qui est l'un des articles le plus consommé du pays. Selon les enquêtes sur place, à Téhéran et dans certains chefs-lieux, on a déclaré que 33 pour cent du pain est gaspillé. Soit un tiers du pain produit de ces villes est jeté à la poubelle. Figurez-vous, un tiers ! Notre agriculteur produit de justesse du blé, et en cas de manque de pluie, comme l'an dernier, le gouvernement est obligé de dépenser le budget public pour importer du blé depuis l'étranger, le changer en farine dont on fait la pâte à partir de laquelle on fait du pain ; tout cela pour avoir un tiers perdu. C'est dommage ! Malheureusement c'est une vérité qui existe.

On a mené une enquête sur l'eau potable, et on dit que 22 pour cent de la consommation ménagère est perdu. Notre pays est en manque d'eau. Il faut économiser le plus l'eau potable. L'eau produite avec tant de difficultés, parcourue de longues distances et en dépensant des budgets énormes pour la construction des barrières ; c'est alors que 22 % de l'eau ménagère est gaspillé ! Ce n'est que la consommation ménagère ; il y a également celle de l'industrie et de l'agriculture où il existe d'autres gaspillages. Selon les données statistiques en mains, notre consommation de l'énergie, l'électricité, est deux fois plus que la consommation moyenne du monde ; il en est de même avec le pétrole, le gaz, l'essence. Notre consommation est doublée par rapport au monde entier. Ce n'est que le gaspillage. Sinon, qu'est-ce que le gaspillage ?

Il y a une indice qu'on appelle l'indice de l'intensité de l'énergie ; c'est le rapport entre la consommation de l'énergie et l'article produit ; moins on consomme de l'énergie, plus c'est efficace pour le pays. Nous consommons huit fois plus que certains pays développés ! Ce sont des gaspillages courants de notre société.

Nous avons des pertes dans les consommations personnelles et familiales. Le luxe, les caprices des membres des familles, du mari, de la femme, des jeunes qui achètent les choses inutiles ; en voici des exemples du gaspillage. Les objets de luxe, les produits de maquillage, les meubles, et les décors de la maison ; ce sont des choses pour lesquelles nous dépensons de l'argent. L'argent qu'on peut dépenser pour produire, investir, développer le pays, courir en aide aux pauvres, augmenter la richesse publique est gâché rien qu'à cause des caprices et des choses inutiles. Des voyages d'agrément, des soirées inutiles où on dépense plus que le budget requis du pèlerinage de la Mecque ! On fête des mariages, des funérailles ; on jette beaucoup d'argent par des fenêtres ; divers plats ! Mais pourquoi ? Que se passe-t-il ? Il y a encore dans notre pays des personnes privées des possibilités primitives. Il faut aider le progrès du pays. Je ne dis pas qu'il ne faut faire que des aumônes- c'est bien de le faire- mais qu'il ne faut pas dépenser d'énormes budgets pour le luxe, et au contraire pour la production, l'investissement dans des usines, ce qui sera utile pour l'Iran.

Au lieu de tout cela, on organise des fêtes, des funérailles, on change constamment d'habits ; pourquoi ? Les sages du monde ne le font pas ; ce n'est pas seulement la religion qui le dise. Le Coran dit : « ne gaspillez pas, donc Allah n'aime pas les gaspilleurs », « mangez et buvez, et ne gaspillez pas » ; mangez, buvez, mais n'exagérez pas. On entend le Coran dire à travers un autre verset : « mangez du fruit lorsque cela porte ses fruits, rendez ses droits le jour de récolte, et ne gaspillez pas, Allah n'aime pas les prodigues ». (Al-Annam, 141) Seigneur n'aime pas les prodigues. Nous sommes ses créatures. Ce sont des propos de la religion, et il y a encore des hadiths là-dessus. Selon hadith, quelqu'un a jeté une pomme croquée par terre. Imam l'a critiqué : « Pourquoi l'as-tu jetée ? ». Selon hadith, il faut même utiliser le noyau de la datte. Les miettes de pain. Néanmoins on organise de grandes fêtes dans les palaces et on sert les invités des plats dont on jette le reste à la poubelle sous prétexte qu'il n'est pas hygiénique ! Est-ce la société islamique le mérite-elle ? Peut-on ainsi rendre la justice ?

Il faut qu'on se rajuste. Il faut réajuster notre modèle de consommation. Le nôtre est faux. Comment manger ? Qu'est-ce que manger ? Quels vêtements porter? On change tout de suite de téléphone portable dès qu'on en produit un nouveau modèle ; Pourquoi ?! Nous somme victimes d'un tel caprice.

Cela regarde les responsables. Le gaspillage n'est pas seulement individuel ; on prodigue aussi à l'échelle nationale. L'énergie et le courant électrique gaspillés ne sont pas pour la grande partie à la portée du peuple ; c'est plutôt à la portée des responsables du pays. Les réseaux de communications, du courant d'électricité et des câbles sont usés, ce qui fait perdre le courant. On en produit de justesse pour le gaspiller par de vieux réseaux. Si les canalisations d'eau sont usées, l'eau potable sera aussi gaspillée. Ce sont des prodigues nationales ; à l'échelle nationale ; les autorités nationales en sont responsables. On a également des pertes au niveau des organisations. Ce n'est pas que des directeurs des institutions abusent personnellement des budgets, mais c'est les prodigues budgétaires pour l'organisation, elle-même, qui cause des problèmes ; le luxe de l'administration, du bureau, des décors inutiles, des voyages d'agrément, divers meubles ; il faut empêcher ces choses au moyen du contrôle. A l'échelle gouvernementale, comme à l'échelle publique, et au niveau de toutes les organisations. Comme je vous ai dit toute à l'heure, cela sera réalisable si l'on passe en action ; il faut des programmes. Le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif en sont responsables. Qu'ils codifient les lois, et l'exécutent strictement. Le développement qui nous attend durant ces dix ans sera dû à cette question.

Cette sobriété est nécessaire, de la production jusqu'à la consommation, et le recyclage : il faut économiser de l'eau ; entretenir nos barrières, rajuster nos canalisations d'eau, apprendre les bonnes méthodes d'arrosage aux agriculteurs. On a fait des travaux au cours des années passées, ce qui n'est pas suffisant ; il faut les développer. Il faut préparer le terrain afin de réduire la consommation ménagère de l'eau. Ce qu'on dit au sujet de la réduction des subsides et de l'augmentation des impôts de ceux qui dépasse la barre moyenne de la consommation, c'est une décision logique et raisonnable. Et ceux qui utilisent moins doivent profiter des contributions gouvernementales. Il y en a qui utilisent vraiment peu de l'eau ménagère, même si le gouvernement ne leur exige pas de le payer, cela ne cause aucun problème. En revanche, il y a des foyers dont la consommation est décuplée ; et bien, ils doivent payer plus.

En ce qui concerne le pain, il faut produire du blé et de la farine de bonne qualité, les conserver bien, faire du bon pain, et en fin du compte, consommer bien le pain produit ; nous avons besoin de tout cela. Voici la question de la sobriété et le gaspillage dont je vous ai parlé.

L'autre question, c'est celle des futures élections présidentielles ; j'y ferai donc allusion. Il nous reste encore du temps ; je vais partager certaines choses avec notre cher peuple : premièrement, les élections n'est pas un geste en Iran. Elles forment les piliers de notre régime. La démocratie religieuse ne sera pas atteinte avec les paroles ; elle se réalisera avec la participation du peuple, sa présence, sa volonté, les rapports intellectuels et sentimentaux des gens avec les évolutions du pays ; cela demande des élections saines, publiques et avec bien entendu la participation du peuple. Cette démocratie constitue la cause de la résistance du peuple iranien. Votre courage contre les menaces des superpuissances au cours de ces trente ans, l'incapacité de l'ennemi de vous donner des coups essentiels pendant ces années, et le succès de vos jeunes dans différents domaines sont dus à cette démocratie religieuse ; il faut en reconnaître la valeur.

Les élections forment un grand investissement pour la nation iranienne ; c'est comme si vous avez investi dans une banque, laquelle travaille avec votre argent dont vous tirez profit ; il en est de même avec les élections. Le peuple iranien fait un important investissement dont il profitera plus tard. Le vote de chacun de vous y est compris. Chaque vote passé dans le scrutin forme une petite partie de cet investissement. Tous les votes sont importants. Plus les élections auront lieu avec enthousiasme plus l'ennemi s'aperçoit de la grandeur du peuple iranien ; plus il a de l'estime pour cette nation ; et plus vos alliés seront contents. Ce sont les élections qui prouvent la grandeur du peuple iranien ; c'est cela les élections. J'ai toujours voulu dire aux gens que leur présence occupe la plus grande place dans les élections. Cela est rassuré et confirmé par le régime de la République islamique d'Iran. Ce n'est pas une simple question politique, individuelle et morale ; c'est une affaire compliquée qui entoure tout. Les élections sont en rapport étroit avec le destin du peuple ; et notamment les élections présidentielles où une personne s'occupe du pouvoir exécutif du pays pour un mandat de quelques ans ; c'est si important que cela.

Je veux m'adresser aussi aux candidats des élections présidentielles. Ceux qui présentent leur candidature aux élections présidentielles doivent savoir qu'elles sont un moyen pour renforcer le pouvoir du pays et lui apporter du crédit ; ce n'est pas seulement un outil pour prendre le pouvoir. Si ces élections sont en faveur du peuple, il faut que les candidats y accorde de l'importance et le déclarent lors de leur campagne électorale. Il ne faut dire quelques choses et agir de manière à provoquer l'ennemi. Il faut avoir des rivalités justes, dire des propos justes et se tenir sur la voie de l'équité. Et bien, il est vrai que chaque candidat a ses propres idées et que celui-ci nie les propos de ses rivaux ; cette critique ne cause naturellement aucun problème à conditions qu'il n'y ait aucune injustice. C'est une scène ouverte à tout le monde ; démontrez-vous sur la scène des élections. C'est au peuple d'élire ; les gens agissent incha-Allah selon leur compréhension, leur conscience et savoir.

Les élections auront lieu grâce à Dieu saines et sauves. Je vois certains qui ont commencé à troubler l'atmosphère dès maintenant. Selon quelle logique ? Quelle idéologie ? Quelle justice ? Les responsables du pays ont confirmé, depuis trente ans, la justesse de toutes les élections ; pourquoi perturber la stabilité, et faire doute au peuple ? De toutes les façons ces efforts ne font aucun doute aux Iraniens.

Je conseille aussi aux organisateurs des élections ; il faut que les élections aient lieu de manière fervente ; donner la liberté à tous les candidats ; donner la liberté de choix au peuple et organiser des élections justes et saines incha-Allah.

Je vais ajouter aussi une autre remarque au sujet des élections ; il y a toujours des bruits qui courent au sujet du rôle du Guide Suprême dans les élections. Je n'ai le droit qu'à un seul vote que je glisse dans le scrutin. Je vote pour mon candidat favori et je ne conseille absolument les autres de voter ou ne pas voter pour lui ; c'est au peuple de choisir. Je soutiens quelquefois le gouvernement ; certains tentent de le montrer comme une tricherie. Non, j'ai toujours soutenu les gouvernements ; si un gouvernement est attaqué et critiqué injustement je le soutiens encore plus. Je suis pour l'application de la justice ; je vous dis qu'il faut rester juste. Etudier les comportements ; cela n'a rien à voir avec les élections. Ce n'est pas l'injustice. Soutenir les responsables du pays est un devoir incombé à moi, comme à tout le monde ; cela ne veut pas dire que j'ai fixé ma position électorale. J'ai les bras ouverts à toute tentative censée de rendre service au peuple, défendre les oppressés, contredire les oppresseurs, préparer le terrain du développement et je remercie celui qui effectue ces travaux ; quelque soit ce gouvernement qui que soit cette personne ; c'est mon devoir.

En ce qui concerne les questions internationales de notre pays, je ferai allusion à une seule affaire, les rapports irano-américains. Cela constitue l'une des épreuves importantes de la Révolution depuis le premier jour. Depuis le jour de la victoire de la Révolution, une scène s'est ouverte sur le grand peuple iranien, celle des relations avec l'état étasunien. Ce qui a continué depuis trente ans. L'état américain a traité la Révolution avec hostilité et sur un ton opposant. En fait ils ont raison dans leurs calculs. L'Iran était dans la main américaine avant la Révolution ; ses ressources vitales, ses centres de décisions, et ces centres stratégiques étaient au service des Américains ; notre pays formait une pâture pour que les Américains et leurs militaires y broutent. Et bien, on le leur a repris. Ils auraient pu ne pas réagir si hostilement ; pourtant l'état américain, les présidents républicains comme des présidents démocrates, ont mal traité le régime de la République islamique d'Iran ; ce n'est pas caché aux yeux des autres.

Dans ce but, le premier pas américain consistait à provoquer les opposants de la République islamique, apporter son aide aux mouvements sécessionnistes et terroristes en Iran ; ils ont démarré depuis le début. Partout où les courants sécessionnistes existaient, on trouvait la main des Américains ; on y trouvait l'argent et parfois les éléments américains ; cela nous a fait beaucoup de dommages. Cela continue encore malheureusement. Les rebelles des zones frontalières irano-pakistanaises dont on entend parler ; ils sont en contact avec les éléments américains ; ceux-ci reçoivent leur ordres par des talkies-walkies. Le rebelle terroriste et criminel en contact avec l'officier américain dans un pays voisin ! Malheureusement cela continue encore aujourd'hui.

On a commencé par là ; s'ensuit des invasions et la confiscation des biens et articles iraniens. L'ancien régime iranien avait fournis un énorme budget aux Américains pour leur demander des avions, hélicoptères et armes. Certaines de ses machines ont été déjà préparées mais ils ne les ont pas livré après la Révolution ; ils ne nous ont même pas remboursés ; et plus étrange, c'est qu'ils ont stocké ses armes dans des ateliers et on tiré de l'argent du compte de l'Algérie en guise des dépenses d'atelier ! Prendre illégalement les biens d'un peuple, éviter de les rendre, les stocker et enfin demander des frais de l'atelier ! C'est l'attitude qui a commencé dès lors. Les avoirs du peuple iraniens y sont encore gelés ; aux États-Unis comme en Europe ; on a exigé plusieurs fois nos biens que nous avons payé il y a longtemps ; la réponse a été toujours négative car on dit que ces biens sont sous la licence des Américains, et qu'on n'a pas l'autorisation de les rendre ; on les a encore gardés. Notre peuple a encore des avoirs là-bas.

On a provoqué Saddam d'attaquer l'Iran. Si l'on ne l'avait pas provoqué, celui-ci n'osait pas violer les frontières iraniennes. On a imposé huit ans de guerre à notre pays ; près de trois cents jeunes iraniens sont tombé en martyre. Les Américains ont soutenu Saddam durant ces huit années de guerre : les aides financiers, des armes et des experts politiques ; mêmes les satellites américains informaient le régime Ba'th. On enregistré les mouvements de nos forces du front sur leurs satellites qu'on fournissait le lendemain aux centres de Saddam pour qu'il en profite contre nos jeunes et forces armées. Les Américains ont fermé leurs yeux sur tous ces crimes. On n'a même pas réagit contre le massacre de Halabcheh, la destruction des maisons, l'utilisation des armes chimiques, et en revanche on a aidé Saddam. En voilà un autre exemple des crimes de cet état contre nous au cours de ces années. Et finalement l'offensive balistique contre l'avion iranien de ligne par d'un porte-avion américain. Près de trois cents passagers de cet avion ont été tués. Et au lieu de réprimander cet officier américain, le président américain de l'époque lui a rendu hommage. Comment notre peuple doit-il l'oublier ? Est-ce qu'il peut l'oublier ? On a soutenu des terroristes qui ont tué des hommes, femmes, ulémas et des petits enfants ; on les a donné la permission de mener leurs activités en Iran ; on ne cesse des publicités hostiles contre notre pays.

Les présidents américains ont toujours dit n'importe quoi contre notre peuple, notre pays, nos responsables, et contre le régime de la République islamique d'Iran, et notamment pendant les huit années de la présidence du dernier président. Il en était de même au cours de toutes ces années. Ils ont troublé la sécurité de notre région, du Golf Persique, de l'Afghanistan et de l'Iraq ; ceux-ci ont versé un flot d'armes dans les pays de la région en vue d'opposer la République islamique d'Iran ; on soutien tout à fait le régime sioniste ; vous en avez vu l'exemple sanglant du catastrophe du régime sioniste à Gaza, il y a deux trois mois ; on a tué tant d'enfants, de femmes et d'hommes ; ils ont assassiné cinq mille hommes dans les bombardements des vingt-deux jours à Gaza ; et pourtant l'état étasunien a soutenu ce régime jusqu'à la dernière minute. Chaque fois que le Conseil de sécurité de l'ONU a voulu prendre des sanctions contre le régime sioniste, l'état américain lui a servi de bouclier, et l'a défendu. Ils ont menacé notre pays à n'importe quelle occasion. Ils ont dit qu'ils voulaient nous attaquer, qu'ils feraient ceci et cela. Ils nous ont menacés à chaque fois qu'ils se sont adressés à nous. Ce qui est en vaine, mais pourtant ils ont approuvé leur hostilité contre l'Iran.

On a méprisé le peuple iranien, le président iranien et son cabinet. Un américain avait déclaré, il y a quelques années, qu'il fallait déraciner la nation iranienne ! L'un des responsables américains a souligné récemment qu'un bon iranien est un iranien qui est mort ! On méprise un grand peuple, un peuple qui défend son identité et son indépendance. On nous a imposés des sanctions au cours de ces trente ans, ce qui s'est fini en faveur de l'Iran. On doit remercie les Américains pour cela. Si l'on n'avait pas pris des sanctions contre nous, nous n'aurions pas pu atteindre un tel niveau en matière scientifique et technologique. Le boycottage nous a toujours réveillés et nous a fait bouillir de l'intérieur. Mais ils n'avaient pas l'intention de nous rendre ce service, mais c'est par hostilité qu'ils l'ont fait. On a traité ainsi notre peuple pendant trente ans. C'est alors que le nouveau président américain prétend de vouloir négocier avec l'Iran en oubliant le passé. On prétend d'avoir tendre la main à l'Iran. Comment est-elle cette main ? Cette main de caoutchouc dans un gant de velours n'a pas un bon sens. Vous présentez vos félicitations au peuple iranien et vous l'accusez en même temps à soutenir le terrorisme, et chercher à avoir des armes nucléaires, etc.

Je ne sais pas qui décide aux États-Unis ; le président, le congrès ou les éléments dans la coulisse ; de toutes les façons, je veux dire que nous avons une logique. Le peuple iranien s'est avancé avec logique depuis le premier jour. Nous ne sommes pas sentimentaux en ce qui concerne nos affaires majeures ; nous ne nous décidons pas par selon des émotions ; nous le faisons par des calculs. Ils disent vouloir passer à table de négociation avec nous pour nouer des relations. Ils prétendre d'avoir changé ; et bien, où sont-ils ces changements ? Que s'est-il changé ? Eclairez-le pour nous ; Qu'est-ce qui est changé ? Est-ce votre hostilité à l'encontre du peuple iranien a-t-elle changé ? Quel est le signe de ce changement de position ? Avez-vous livré les biens du peuple iranien ? Avez-vous arrêté les sanctions violentes ? Avez-vous cessé les accusations et publicités contre ce grand peuple et ses autorités ? Avez-vous arrêté le soutien du régime sioniste ? Qu'est-ce qui a été changé ? Vous prétendez des changements et pourtant on ne voit rien en pratique. Nous n'avons pas vu de changement. Leur littérature n'a pas changée non plus. Le nouveau président américain a méprisé l'Iran et le gouvernement de la République islamique d'Iran dès les premiers moments qu'il a été élu ; pourquoi ? Si vous dites la vérité, où est-il ce changement ? Pourquoi ne voyons-nous rien ? Je signale à tout le monde ; aux responsables américains qu'on ne peut tromper le peuple iranien ni lui faire peur.

Premièrement, il faut savoir que le changement des mots n'est pas suffisant, ce qu'on n'a pas vu. Je signale aux responsables américains qu'ils n'ont qu'à changer ; si vous ne changez pas, les traditions divines vous feront changer ; le monde vous changera. Il faut que vous changiez ; il ne faut pas seulement parler ; il faut oublier les mauvaises intentions. Ils prétendent d'avoir changé de politique, sans changer leurs objectifs et tactiques ; ce n'est pas un changement ; c'est une ruse. Le changement véridique se fait voir par action. J'avertis les responsables américains, celui qui décide aux USA, le président, le congrès ou les autres, que la situation de l'état étasunien dans le passé sera au détriment du peuple et du gouvernement américain. Vous êtes détestés dans le monde ; sachez-le, si vous l'ignorez. Les nations brûlent votre drapeau ; les peuples musulmans disent « bas l'USA » dans tous les coins du monde. Qu'est-ce qu'en est la raison ? L'avez-vous étudié ? Avez-vous fait des calculs ? Avez-vous tiré des leçons de votre passé ?

C'est parce que vous vous prenez comme le père du monde, vous parlez avec orgueil, vous voulez imposer votre volonté dans le monde, vous intervenez dans les affaires intérieures des pays, et vous avez des critères équivoques dans les affaires internationales ; un jeune palestinien fait une opération kamikaze sous la pression, on l'attaque par un flot de publicités ; de l'autre part, le régime sioniste commet ce crime pendant 22 jours à Gaza, et on en passe indifférent ; on traite ce jeune palestinien de terroriste, et on soutient le régime terroriste ; c'est pour cela qu'on vous hait dans le monde. C'est un conseil pour vous ; cessez votre ton égoïste, votre méthode arrogante pour votre bien, le futur de votre pays et votre bénéfice ; n'intervenez pas dans les affaires des autres nations ; ne demandez pas plus qu'il vous faut ; ne définissez pas des bénéfices dans le monde ; vous verrez comment la position des nations change vis-à-vis des États-Unis ; écoutez bien. C'est mon conseil aux responsables américains ; recueillez-vous sur ces propos que les traducteurs fiables, non pas les sionistes, traduisent ! Tant que l'USA continue sa méthode, son acte, ses orientations, ses politiques comme ils en faisaient pendant ces trente ans, nous restons les mêmes qu'il y a trente ans. Le peuple iranien n'aime pas qu'on donne des slogans « négociation et pression » ; qu'ils ont l'intention de négocier avec l'Iran en même temps qu'on lui exerce la pression. Ce n'est pas ainsi qu'on s'adresse à ce peuple. Nous n'avons rien en mains du passé du nouveau gouvernement américain et son président ; on verra bien. On change d'attitude si vous changez. Si vous ne changez pas, notre peuple sera plus expérimenté, plus résistant du jour en jour.

Je prie Dieu de ne pas priver ce peuple de sa clémence. Malheureusement l'épouse et la compagnonne d'imam a décédé et n'est plus de ce monde. Elle constituait un élément primordial au peuple iranien. Elle a tenu la compagnie à son Excellence au cours de différentes épreuves, avec patience et résistance ; elle était une dame brillante et une figure reconnue. Je tiens à présenter toutes mes condoléances à la nation iranienne, et je prie Dieu de rendre la paix à son âme.