Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux
C'est un grand plaisir pour moi de participer à ce rassemblement impressionnant et enthousiaste.
Bien que ce soit ma première visite dans votre belle ville, j'ai beaucoup lu et entendu à propos de Saghez, de son brave peuple et de ses grandes personnalités. Au long de ces trente dernières années, la population de Saghez est sortie victorieuse d'épreuves difficiles, dans les moments forts. Peut-être que beaucoup de gens et la jeunesse d'aujourd'hui, ne savent pas que, pendant les étapes les plus difficiles de la guerre imposée, les jeunes de Saghez ont combattu aux premiers rangs du front.
Dans l'île de Majnoon, les jeunes combattants de Saghez, de Marivan et d'autres régions du Kurdistan, à côté des autres soldats venus de tout le pays, ont courageusement lutté contre les ennemis. Tous ceux qui connaissent les opérations de Kheibar et de Badr, dans les premières années de la guerre imposée, connaissent l'importance de cette question.
Profitant de cette occasion heureuse, chers frères et sœurs de Saghez, je tenais à remercier tous les habitants de cette ville pour leurs positions courageuses et leurs exploits.
La raison de la frustration des ennemis de l'Islam et de la République islamique, est que tous les intellectuels, les éminents universitaires et les personnalités religieuses de tous les pays islamiques ont trouvé dans la République islamique, une réponse positive à l'appel de l'Islam et la considère comme à l'origine du prestige du monde de l'Islam.
Au début de la Révolution, les théoriciens politiques des forces de l'Arrogance espéraient instaurer une méfiance entre la République islamique et les autres pays musulmans, en profitant des divergences religieuses qui existent dans le monde de l'Islam.
Ce complot s'est avéré efficace pour certains gouvernements dépendants des pouvoirs arrogants, mais il a été un échec lamentable au niveau des nations musulmanes. Les intellectuels du monde de l'Islam sont fiers du fait qu'un régime politique et indépendant se soit constitué sur la base des décrets et de la jurisprudence islamiques, dans cette région importante du Moyen-Orient. L'ennemi espérait beaucoup profiter de ces divergences pour créer des conflits. Mais les religieux, les intellectuels et les peuples musulmans ont déçu ces ennemis par leur forte détermination.
Ce que j'ai entendu dans des rencontres consécutives dans cette province, témoigne de la gloire de l'Islam et de la fidélité du peuple à l'Islam et à la République islamique, qui découlent de la loyauté de la population de cette province. Dans leur confrontation avec la population de cette province, les ennemis ont atteint un résultat contraire à ce qu'ils attendaient. Je n'en ai pas été surpris.
Je connais depuis longtemps les jeunes, les soldats et le peuple kurde. Je connais la sincérité, la loyauté, la fidélité et la bravoure de ce peuple. Mais ce qui importe est, qu'en dépit de la volonté et de la propagande des ennemis, ces manifestations de sincérité et d'enthousiasme, cette fidélité, cette clairvoyance et cette unité soient diffusées à la télévision pour que tous les Iraniens et nos amis, et même nos ennemis au delà des frontières, s'en rendent compte. Et heureusement cela a été fait.
Par ses actions, son mouvement et sa présence glorieuse, le peuple du Kurdistan a montré aux ennemis de la nation iranienne que leurs complots pour diviser le peuple et les ethnies iraniennes avaient échoué. C'est un point très important.
Je tiens à mettre en garde toute la nation iranienne, quelles que soient ses origines ethniques, de ne pas attribuer le comportement d'un petit nombre qui essaie de nuire à la réputation de la Révolution et de République islamique, à ce cher peuple et à ces cœurs, remplis d'amour pour la Révolution. Que ce soit au Khorasan ou dans d'autres provinces du pays, à Ispahan, dans la région de Fars... il ne faut pas généraliser le comportement malveillant d'un petit groupe d'opposition, à l'ensemble de la population de ces provinces. Les ennemis voulaient faire croire à notre peuple qu'il n'y avait pas de sécurité dans cette province. La nation iranienne affirme qu'aujourd'hui, grâce aux efforts, à la vigilance et au dévouement des jeunes soldats, cette province jouit d'une totale sécurité.
J'ai déjà abordé les questions concernant la sécurité de cette région et votre vigilance. Le peuple et les jeunes combattants du Kurdistan ont eux-mêmes, contribué à l'instauration de la sécurité dans cette province. De plus, les jeunes courageux d'autres régions du pays, sont venus à leur aide pour chasser l'ennemi. Ce sont des réalités indéniables. Toutefois, je tiens à répéter que le cher peuple kurde doit rester vigilant et ne doit pas faiblir dans ce domaine.
Le Commandant des croyants (as) dit dans le Nahjol Balagha "Si vous faites preuve de négligence, votre adversaire ne le fera pas forcément ". Nous devons rester vigilants face à l'ennemi. Cela ne concerne pas seulement cette province. C'est mon conseil à l'ensemble de la nation iranienne et à tous les groupes actifs et conscients du pays. Nous devons rester sur nos gardes.
Aujourd'hui, contrairement à ce qu'ils espéraient au début, les ennemis ne croient plus pouvoir renverser cette Révolution. Ils savent que la Révolution s'est enracinée dans ce pays mais nous devons rester vigilants face à toute agitation.
Les Américains fomentent des complots et envisagent la formation de groupes terroristes au-delà de nos frontières occidentales. Je le dis avec certitude. Ils fournissent directement des aides financières, logistiques et militaires à des groupuscules pour créer des troubles et s'opposer à la République islamique. Nous devons être vigilants.
Nous sommes informés que les Américains ont mis au point des plans dangereux pour le Kurdistan. Ce n'est pas le fruit de notre imagination, ce sont des informations exactes. Leur but n'est pas de défendre la minorité kurde. Ils ont l'intention de la dominer.
Nos amis kurdes de l'autre coté des frontières nous ont informés que les officiers américains distribuaient de l'argent pour obtenir des renseignements et pour former des mercenaires. C'est un affront à la dignité de la jeunesse kurde.
Heureusement, notre nation et la population kurde iranienne sont vigilantes. Les populations kurdes qui vivent hors de l'Iran, se considèrent majoritairement comme iraniennes et en sont fières. Si une minorité de kurdes hors d'Iran, rend service aux Américains, ils doivent savoir qu'ils gagneront probablement quelques avantages à court terme, mais qu'à long terme, ils ne gagneront que la réprobation et la haine du peuple kurde.
Vous devez conserver cette vigilance qui ne se limite pas à ce sujet. Nous devons aussi être vigilants vis-à-vis des conflits intérieurs. J'ai dit à Sanandaj le premier jour de mon voyage - mardi dernier - et je le répète dans ce rassemblement, que toutes les écoles islamiques devaient marcher côte à côte, dans un esprit de fraternité, vers les nobles objectifs et les grands idéaux de l'Islam.
L'ennemi espérait mettre face à face, les différentes écoles islamiques. Personne ne doit coopérer avec l'ennemi dans ce complot. Ils veulent monter les chiites contre les sunnites et vice versa. Ils veulent répandre l'antipathie et la méfiance entre les musulmans.
C'est pourquoi j'ai déclaré que la ligne rouge, selon le régime islamique, était l'atteinte aux croyances des autres écoles. Le manque de respect aux croyances religieuses, chiites ou sunnites, est la ligne rouge de notre régime, et personne, ni chiite ni sunnite, n'a le droit de violer ce principe, par ignorance ou par fanatisme, consciemment ou inconsciemment, et devenir ainsi un outil aux mains des ennemis. C'est la meilleure façon de rendre service à l'ennemi.
Les chiites et les sunnites ont leurs propres cérémonies religieuses, leurs rites, leurs habitudes et leurs tendances, et c'est naturellement leur devoir de les respecter.
Mais la ligne rouge ne doit jamais être dépassée et les musulmans sunnites ou chiites, ne doivent jamais se moquer des croyances d'autrui. C'est exactement ce que l'ennemi souhaite. Ici aussi il faut faire preuve de vigilance...
Les besoins sont très nombreux dans cette province. Comme je l'ai dit le premier jour de mon voyage, la question de l'emploi est la plus importante exigence de la province, qui doit être réglée par des investissements dans les secteurs agricole et industriels. Je profite de cette occasion pour dire aux peuples des autres provinces que la province du Kurdistan, avec ses grandes ressources, ses habitants fidèles et déterminés et ses jeunes si doués, est un très bon secteur pour l'investissement. Le temps où l'on croyait que cette province était instable, est dépassé. Heureusement, aujourd'hui la paix et la sécurité règnent partout. Les investisseurs peuvent désormais investir dans cette province et le gouvernement doit faciliter et soutenir les investissements.
En ce qui concerne les problèmes dont souffre cette province, je tiens à annoncer que durant les deux voyages du cabinet présidentiel au Kurdistan, le gouvernement à ratifié de bons décrets, et que les responsables des différents secteurs -privés et publics- étudient les questions de cette province. Si toutes ces décisions sont appliquées, Inchallah, la plupart des problèmes de cette région seront réglés. Je conseille aux responsables gouvernementaux de poursuivre sérieusement ces projets.
Heureusement, le cadre des responsables du secteur public du Kurdistan est très fort. Cette province jouit d'une administration compétente. Tous les projets ratifiés, doivent être sérieusement poursuivis, à la fois par les responsables de la province et par ceux de la capitale. Les demandes présentées lors de mes rencontres avec les élites intellectuelles, les étudiants et le peuple, sont pour la plupart, raisonnables et acceptables. Ces demandes sont légitimes. Comme je l'ai dit tout à l'heure, si les décisions prises dans les tournées provinciales du gouvernement, et celles prises lors de ce voyage, sont appliquées, la majorité de ces demandes sera satisfaite. Bien sûr, certaines exigences sont irréalistes. Ce n'est pas juste. Les demandes et les exigences réalistes sont celles que l'on peut voir dans les déclarations des responsables locaux, des Imams de la prière du vendredi, dans certaines lettres qu'on nous envoie, et dans nos discussions avec l'élite intellectuelle. Ce sont des exigences raisonnables. Certains font une liste parfois très longue d'exigences irréalistes et irréalisables. Ce genre de revendications contribue à l'affaiblissement de l'administration et à l'égarement du peuple. Dieu merci, les demandes des responsables gouvernementaux et du grand public, au cours de ce voyage, sont, à mon avis, ancrées dans la réalité.
Je crois que la langue kurde est une richesse nationale. Les jeunes scientifiques, artistes et sportifs de cette région sont une richesse humaine nationale. Ces richesses et ces potentiels doivent devenir opérationnels.
J'espère que l'avenir du Kurdistan et de notre grand pays, grâce à l'aide de Dieu, sera meilleur. Notre dernier jour au Kurdistan s'achève ici, avec cette très heureuse rencontre.
Que le Salut de Dieu soit avec vous, ainsi que Sa miséricorde et Ses bénédictions