Deuxième Sermon :
Je recommande la piété à moi tout d'abord et à tous les honorables frères et sœurs qui participent à la prière du vendredi.

Dans ce sermon, je vais aborder la question des élections qui est un sujet d'actualité dans notre pays. Je tiens à répondre à trois groupes sur trois questions. Tout d'abord, je voudrais m'adresser à notre chère nation, puis à l'élite politique, aux candidats et à ceux qui ont joué un rôle actif dans ces élections, et enfin aux dirigeants de l'Arrogance mondiale et à certains gouvernements occidentaux et leurs médias.
En premier lieu, je tiens à exprimer ma reconnaissance et ma gratitude à la nation. Je n'aime pas exagérer ou flatter mon public, mais en ce qui concerne les récentes élections, je dois dire que la réussite de la nation ne doit pas être sous-estimée. Les élections du 12 Juin ont été la manifestation du bon sens, de la responsabilité, de la volonté de participation et de la fidélité du peuple au régime islamique. Je n'ai jamais vu quelque chose de semblable dans d'autres systèmes démocratiques, dans le monde, que ce soit dans les fausses démocraties ou celles qui se fondent vraiment sur le vote du peuple. Dans la République islamique, excepté le référendum de 1979, aucune élection n'a égalé celle de vendredi dernier avec une participation de près de 85% qui signifie près de 40 millions d'électeurs. Vous pouvez sentir la présence de l'Imam Mahdi (AS) derrière cela. C'est un signe de la bénédiction divine. Il est nécessaire que je m'adresse à vous tous, du fond du cœur, pour vous exprimer le respect et le sentiment d'humilité que je ressens vis-à-vis de vous.
Notre jeune génération a montré et prouvé qu'elle avait un grand enthousiasme politique et une grande perspicacité, et qu'elle était aussi déterminée que la première génération de la Révolution islamique. La seule différence est que, pendant la Révolution, la fièvre révolutionnaire envahissait tous les cœurs. Il en était de même à l'époque de la guerre imposée, mais dans un sens différent. Ces jours sont passés mais nous sommes encore témoins de cet engagement et de ce sens des responsabilités, de la compréhension et de la ferveur de nos jeunes. Ce n'est pas quelque chose qu'il faut ignorer. Bien sûr, il existe des différences de goût et d'opinion, certains soutiennent un candidat, d'autres croient aux paroles et aux idées d'un autre. Cela est naturel mais vous pouvez voir un engagement collectif au sein de toutes ces différences. Il existe un consensus et un engagement collectif pour la protection de notre pays et du régime. Tout le monde, les différents groupes ethniques, les gens de diverses confessions, les hommes, les femmes, les jeunes et les vieux sont entrés sur la scène politique dans les villages, les petites et les grandes villes. Tous sont entrés en scène et ont pris part à ce grand mouvement.
Chère nation, cette élection a été un tremblement de terre politique pour vos ennemis et pour vos amis dans le monde, et une grande fête historique.
Trente ans après la victoire de la Révolution islamique, une participation si massive montre la fidélité des gens au régime islamique et est un renouvellement du serment d'allégeance à l'imam Khomeiny et aux martyrs.
Cela a été une bouffée d'air frais, un nouvel élan et une grande opportunité pour le régime islamique. Cette élection a montré l'importance de la démocratie religieuse dans le monde entier. Toutes les personnes malveillantes ont vu ce que signifiait la démocratie religieuse.
Il s'agit d'une alternative aux dictatures et aux régimes arrogants d'un côté, et aux démocraties dépourvues de spiritualité et de religion de l'autre. C'est la démocratie religieuse qui attire les cœurs et invite à la participation. La démocratie religieuse a fait ses preuves. C'est le premier point que je souhaitais faire remarquer à propos des élections.
Le deuxième point est que les élections du 12 Juin 2010 ont montré que les gens vivaient dans la confiance, l'espoir et l'enthousiasme national, dans ce pays. Les élections ont été une réponse à un grand nombre de commentaires des ennemis dans leur propagande haineuse. Si le peuple de ce pays n'avait pas autant d'espoir dans l'avenir, il n'aurait pas participé aux élections.

Si les gens n'étaient pas attachés au régime islamique ils n'iraient jamais voter. S'ils ne se sentaient pas libres, ils n'iraient jamais aux urnes. Leur confiance au régime islamique a été démontrée lors de ces élections. Plus tard, je vous dirai comment l'ennemi a cherché à cibler la confiance du peuple au régime islamique. C'est cette confiance qu'ils veulent affaiblir et anéantir, et qui est le plus grand atout du régime islamique
Ils veulent jeter le doute sur la santé des élections et affaiblir la confiance du peuple dans leurs résultats. Ils veulent saper la confiance de la nation. Les ennemis de la nation iranienne savent que sans confiance, il n'y aura qu'une faible participation aux élections.
Un faible taux de participation remettrait en question la légitimité de la République islamique. C'est ce qu'ils voulaient faire, briser la confiance du peuple pour vous tenir à l'écart des bureaux de vote et remettre en cause cette légitimité, et s'ils avaient atteint cet objectif, les dommages auraient été plus grands que le fait de mettre le feu aux banques et aux autobus. Les dégâts auraient été incomparables. L'objectif de l'ennemi était de persuader les gens venus aux urnes en si grand nombre, qu'ils avaient fait une erreur et qu'ils n'auraient pas du faire ainsi confiance au régime islamique.
Ils avaient pris ce chemin avant les élections. Quelques mois avant les élections, à la fin du mois de Mars, à Machhad, j'avais annoncé que l'ennemi avait commencé à murmurer et à répandre des rumeurs sur une fraude électorale et qu'il préparait le terrain. J'ai conseillé à nos amis dans le pays, de ne pas répéter ces idées que l'ennemi voulait implanter dans les esprits. Les gens ont confiance au régime islamique et cette confiance n'a pas été acquise facilement.
Pendant trente ans, les responsables de la République islamique ont travaillé et fait de grands efforts pour gagner cette confiance. L'ennemi veut détruire cette confiance et semer le trouble dans le pays.
Le troisième point que je veux aborder est la compétition entre les différents candidats à laquelle nous avons tous assisté, qui était libre, sérieuse et transparente. Les débats et les discussions étaient si transparents que certains ont protesté et je dirais qu'ils avaient raison dans une certaine mesure, car cela a entrainé des problèmes que nous ressentons encore aujourd'hui. Les rivalités entre les quatre candidats étaient et sont encore selon nous, des rivalités internes au régime. Le fait que les ennemis présentent la situation dans les médias, dont la majorité appartient aux sionistes, comme une querelle entre les partisans et les adversaires de la République islamique, était un mensonge. Non, ce n'était pas le cas, c'était absolument faux.
Les quatre candidats, entrés dans la course présidentielle, appartenaient et appartiennent encore tous au régime islamique. L'un d'entre eux est le Président - un Président infatigable et honnête. Un autre d'entre eux a été mon Premier ministre pendant huit ans, quand j'étais Président. Un autre était le commandant du Corps des Gardiens de la Révolution pendant des années et commandant pendant la défense sacrée, et le dernier a été le Président de deux mandats parlementaires. Tous sont des membres du régime islamique. Bien sûr, ils ont des programmes et des opinions différentes mais ils appartiennent tous au régime islamique. Cette compétition était définie dans les cadres du régime et non entre les gens de l'intérieur et ceux de l'extérieur comme le prétendaient les sionistes et les États-Unis. Non, c'était une compétition dans le cadre du régime et entre les membres du régime. Je les connais tous personnellement. Je connais leur façon de penser, leurs goûts et leur personnalité.
J'ai travaillé avec eux et je les connais tous. Bien sûr, je ne partage pas tous leurs points de vue. Je crois que certains de leurs points de vue et de leurs politiques sont même critiquables.
Certains me semblent plus aptes à servir le pays que d'autres. Mais c'est au peuple de décider et c'est exactement ce qui s'est passé. Les gens ont choisi celui qu'ils voulaient. Mon désir et mon choix n'ont jamais été annoncés, ce n'était pas nécessaire. Les gens avaient leurs propres critères et ils ont décidé en fonction de ces critères, des millions d'un côté et des millions de l'autre. Il s'agissait donc d'une question interne au régime. Vouloir changer la question est malhonnête et tendancieux. La querelle n'est pas une querelle entre l'intérieur du régime et les opposants, ou entre les révolutionnaires et les antirévolutionnaires.
Les gens qui ont voté pour ces quatre candidats, ont voté en ayant foi au régime et pour celui qui était à leurs yeux, le meilleur pour le pays et le plus attaché à la République islamique. Ils ont voté pour la personne qu'ils estimaient la plus compétente. Le peuple lui aussi, a agi dans le cadre des principes de la République islamique.
Les débats télévisés ont été une initiative importante et intéressante. Ils ont été très clairs, très ouverts et très sérieux. Les débats télévisés ont démenti les déclarations de ceux qui prétendaient que ces élections étaient une formalité, et qui ont compris que ces rivalités étaient réelles et profondes. Ils ont vu qu'il existait vraiment des divergences et des échanges de points de vue. Dans ce sens, ces débats ont été positifs. Mais ils ont eu aussi quelques points négatifs que je vais aborder.
L'aspect positif est que dans ces débats télévisés tous se sont exprimés librement et clairement, et cela a été à l'origine d'un flot de critiques auxquelles ils étaient obligés de répondre pour se défendre. Ainsi, leurs positions ont été expliquées à la nation, ils ont présenté leurs plans, leurs engagements et leurs projets. Tout cela a été rendu public pour que le peuple puisse juger de lui-même. Les gens ont senti que dans le régime islamique, ils n'étaient pas des étrangers. Tout a été clairement exposé. Ils ont montré que le vote n'avait rien de protocolaire et que le droit de vote appartenait vraiment au peuple. Les gens veulent avoir le droit de faire un choix éclairé. C'est ce que les débats télévisés ont permis. Une des raisons principales qui a fait que dix millions d'électeurs de plus, ont participé aux élections est que les gens se sont sentis engagés. Ils sont venus aux urnes et ont voté pour le candidat de leur choix. Ces débats se poursuivaient dans la rue et les maisons, et ont aidé les gens à mieux s'informer et à prendre la meilleure décision. Le régime islamique est favorable à ce genre de débats.
Bien entendu ces débats ne doivent pas conduire à des rancunes. Si c'est le cas, ils auront un effet contraire. S'ils restent dans le cadre défini ce sera très positif. Bien entendu, ces débats doivent se poursuivre au niveau des responsables mais sans ces aspects négatifs. Les responsables doivent être prêts à accepter les critiques et à y répondre. La critique est l'occasion d'éclairer le peuple et de présenter les vérités.
Si ces débats sont organisés régulièrement cette année et pendant le prochain mandat, au moment des élections nous ne serons plus témoins d'une telle explosion car tous les arguments et toutes les idées auront été échangés auparavant. Ce sont les aspects positifs de ces débats mais il y a aussi eu des aspects négatifs qui doivent être corrigés. Dans certains cas, nous avons été témoins d'un certain illogisme et de réactions émotionnels. Il y a eu des exagérations dans la présentation des quatre dernières années et du travail du gouvernement, malgré ses efforts, et des gouvernements précédents. Des déclarations ont été faites qui n'avaient été prouvées devant aucun tribunal, des rumeurs ont été utilisées comme références et des remarques injustes ont été faites.
Le gouvernement, malgré les excellents services qu'il a rendus, a été l'objet d'attaques injustes ainsi que les gouvernements précédents pendant les trente dernières années, et les candidats ont cédé à leurs émotions et ont fait des déclarations qui étaient parfois justes et parfois erronées.
Comme le reste de la nation, j'ai regardé ces débats télévisés et j'ai été fier de cette liberté d'expression et du fait que la République islamique était capable d'aider les gens à décider de leur avenir, mais certaines lacunes m'ont attristé. Pour les partisans des différents candidats, ces insuffisances et ces aspects négatifs ont également été une source de préoccupation et de problèmes, dans les deux camps.
Des insultes ont été lancées contre le Président, deux ou trois mois avant ces débats, on m'a donné des rapports sur ces discours et ces insultes, et les accusations portées contre le Président légal de ce pays et élu de façon démocratique. On l'a accusé de mensonges alors qu'il avait la confiance du peuple. Ce n'est pas bien. Des faux documents sur le gouvernement ont été distribués partout. J'ai observé ce qui se passait. Les accusations étaient toutes fausses et contraires aux réalités. Ils ont injurié le Président, l'ont qualifié de superstitieux et d'autres choses encore plus honteuses, et ont négligé l'éthique, l'impartialité et la loi.
Voilà ce qui s'est passé d'un coté et de l'autre. Les performances de trente ans de Révolution ont été remises en question. Les noms de personnes qui sont les vétérans du régime ont été bafoués, des gens qui ont consacré leur vie à la révolution. Je n'ai jamais cité les gens par leur nom dans les sermons de la prière du vendredi mais aujourd'hui, je dois en mentionner quelques-uns en particulier M.Akbar Hashemi Rafsanjani et M.Ali Akbar Nateq-Nouri qui jusqu'ici n'ont jamais été accusés de corruption. Maintenant, si quelqu'un a des plaintes au sujet de leurs proches, il doit se référer aux autorités judiciaires et ces questions ne doivent pas être mentionnées dans les médias avant d'avoir été prouvées. S'il y a des preuves, il n'y aura aucune différence entre les gens vis-à-vis de la loi. Evoquer des choses sans preuves à l'appui, aboutit à des malentendus et les jeunes imaginent et comprennent d'autres choses.
Tout le monde connait M. Hashemi. Mes relations avec lui datent d'avant la Révolution islamique. Je le connais depuis plus de 52 ans. M. Hachemi a été l'une des figures principales de la révolution et un de ses promoteurs les plus actifs. Après la Révolution islamique, il a été l'une des principales figures politiques au service du peuple, aux côtés de l'imam, et après la disparition du leader de la Révolution islamique, il était à côté du Guide jusqu'à ce jour. A plusieurs reprises, il a été l'objet de tentatives d'assassinat. Avant la Révolution, il a offert ses biens pour les activités révolutionnaires. Nos jeunes doivent connaître ces faits. Après la Révolution, il a eu différentes responsabilités et pendant huit ans, il a été Président après avoir été président du Majlis (Parlement). Il a occupé aussi d'autres postes sensibles. Au long de ces années, je ne suis pas au courant du fait qu'il aurait amassé des richesses pour lui-même. Ce sont des choses que tout le monde doit savoir. Dans les périodes les plus sensibles, il a toujours été au service de la Révolution et du régime.
Bien sûr, nos avis sont différents sur de nombreux sujets, ce qui est naturel, mais cela ne doit pas donner entrainer certaines idées. Le Président et M. Rafsandjani avaient des divergences d'opinion depuis que le Président a pris ses fonctions en 2005, des divergences d'opinion en politique étrangère, sur la manière d'instaurer la justice sociale et sur certaines questions culturelles. Toutefois, les opinions du Président sont plus proches des miennes.
Il en est de même pour M. Nateq-Nouri qui a aussi servi à la Révolution et a rendu de grands services au régime, il n'y a aucun doute à ce sujet.

Les débats télévisés en direct ont été une initiative positive mais les défauts doivent disparaitre. Après les débats, j'ai donné quelques conseils au Président car je savais qu'il m'écouterait.
La position du régime islamique est très claire en ce qui concerne la corruption et la justice sociale. La corruption doit être combattue partout où elle se trouve. Il y a un point que je veux souligner ici. Nous ne prétendons pas que notre régime est exempt de toute corruption économique et financière. Oui, la corruption existe. Si elle n'existait pas, je n'aurais pas écrit une lettre de huit chapitres pour les responsables des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif.
La corruption existe bel et bien mais le gouvernement islamique est l'un des gouvernements les plus sains dans le monde aujourd'hui. Toutefois il n'est pas juste d'accuser le pays de corruption en se fondant sur des rapports et des sources sionistes.
Par ailleurs, mettre en doute l'honnêteté des responsables n'est pas une bonne chose. La corruption financière est une question importante dans le gouvernement islamique et les pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif doivent tout faire pour lutter contre elle.
Tout le monde a le devoir de combattre la corruption. Si la corruption n'est pas freinée, elle se propagera comme c'est le cas dans de nombreux pays qui connaissent un niveau alarmant de corruption comme vous en avez entendu parler en Grande-Bretagne où seulement une partie du scandale a été rendue publique.
Permettez-moi de résumer. Le scrutin de vendredi a été un événement historique qui a étonné le monde entier. Certains de nos ennemis cependant, ont tenté de remettre en question cette victoire absolue et définitive. Certains ont même essayé de la présenter comme une défaite nationale. Ils ne veulent pas que le record de participation aux élections dans le monde, soit gravé à votre nom. Pourtant cela est arrivé et a été enregistré dans l'Histoire. C'est une chose qu'on ne peut nier.
Le temps de la course électorale est terminé. Tous ceux qui ont voté pour les quatre candidats sont victorieux et inchallah, seront récompensés par Dieu, s'ils l'ont fait pour remplir un devoir religieux. Tous sont dans le camp de la Révolution et membres du régime. Quarante millions de personnes sont allées aux urnes et ont voté pour la Révolution. Ce n'est pas seulement les vingt-quatre millions de voix du Président, non, quarante millions de suffrages se sont été exprimés en faveur de la Révolution.
Les gens ont confiance et tous les supporters des candidats doivent être sûrs que le régime islamique ne trahira jamais la confiance du peuple. En fait, le système électoral du pays ne permet pas de fraude électorale, cela est attesté par tous les gens chargés des questions électorales. Un écart de 100000 ou d'1 million permettrait d'avoir des soupçons de manipulation ou d'irrégularités mais comment expliquer un écart de 11 millions par une fraude électorale ?
Cependant, comme je l'ai dit et le Conseil des Gardiens l'a accepté, s'il existe des doutes, cela doit être traité uniquement par voies légales. Je n'accepterai jamais de demandes illégales. Si les cadres juridiques ne sont pas respectés aujourd'hui, aucune élection dans l'avenir, ne sera garantie. S'il y a le moindre doute, il faut recourir aux voies légales. Nous avons un système et un Pouvoir judiciaire compétents. Tout le monde ainsi que les candidats ont le droit de nommer des observateurs et de porter plainte. J'ai demandé au Conseil des Gardiens de procéder à un recomptage partiel des votes en présence des candidats et de leurs représentants. Cela ne pose aucun problème.
Je m'adresse aux politiciens, aux candidats et aux responsables des partis politiques et des différents mouvements. Je tiens à souligner à ces personnes que nous sommes à un tournant critique et historique. Regardez ce qui se passe actuellement dans le monde, la situation au Moyen-Orient, les problèmes de l'économie mondiale et la situation dans les pays voisins. Nous avons le devoir de rester vigilants et de faire attention à ne pas commettre d'erreurs en ce moment critique.
Lors des élections, les gens ont rempli leur devoir de la meilleure façon en se rendant aux urnes. Nous avons maintenant des responsabilités plus lourdes. Les personnalités qui jouissent d'une certaine notoriété et influence, et les politiciens doivent être prudents dans leurs paroles et leurs actes. Une attitude extrémiste de leur part se répandra dans le peuple et pourrait avoir des conséquences dangereuses et éventuellement incontrôlables, comme nous l'avons vu. L'extrémisme des élites déclenchera d'autres extrémismes dans le pays. Si les élites politiques ne respectent pas la loi et prennent de mauvaises décisions, elles seront responsables de tout acte de violence ou des émeutes qui en découlent. J'invite ces messieurs, ces frères et ces anciens amis à faire preuve de sang froid. Vous devez voir les mains de l'ennemi qui trame contre le pays. Vous devez voir ces loups affamés, aux aguets, qui, peu à peu laissent tomber leur masque de diplomates et montrent leur vrai visage. Ne vous laisser pas abuser.
Ces derniers jours, les diplomates de certains pays occidentaux qui avaient des relations diplomatiques avec nous, ont dévoilé leur vrai visage. Aujourd'hui vous pouvez voir leur vrai visage. Ils ont enfin montré leur hostilité au régime islamique et le plus perfide de tous est la Grande-Bretagne. J'invite nos frères à penser à leurs responsabilités. Vous êtes responsables devant Dieu. Je vous demande de vous rappeler ce que l'imam (Khomeiny) a écrit dans son testament. « La loi a le dernier mot ». « Toutes les divergences doivent se régler aux urnes ». C'est pour cela qu'il y a des élections. N'abandonnez pas les urnes pour faire ce que vous voulez dans la rue. Si, après chaque élection, les partisans des candidats malheureux, déferlent dans les rues ainsi que les partisans du candidat sortant, pourquoi organiser des élections ? Pourquoi les gens doivent-ils souffrir de cette situation ?
Nous ne devons pas descendre dans la rue pour exhiber le nombre de nos supporters. Ces actes fournissent des prétextes politiques aux terroristes qui profitent de la situation pour se cacher dans la masse et réaliser leurs buts. C'est une très bonne couverture pour ces saboteurs. Qui assumera la responsabilité de tout cela ?
Les personnes qui ont été tuées dans ces émeutes étaient des gens ordinaires, des membres ordinaires du Basij. Qui est responsable de cette affaire ? Certains peuvent profiter de cette situation pour assassiner les membres du Basij et cela va naturellement provoquer des réactions émotionnelles. Nous sommes affligé de voir des étudiants religieux de l'Université de Téhéran et les dortoirs attaqués « sur les ordres du Guide » ! La rivalité postélectorale dans la rue n'est pas une bonne façon de régler les choses car elle remet en question la démocratie.
Je veux que toutes les parties mettent un terme à cette situation, sinon elles seront responsables des répercussions de tels incidents.

Il est également erroné de penser que ces émeutes peuvent être utilisées pour forcer les responsables à plier aux pressions. Céder à des demandes illégales sous la pression est le début de la dictature. C'est une erreur de calcul qui aura des conséquences qui toucheront directement ceux qui ont orchestré ces actions en coulisses et que les gens connaîtront au moment nécessaire.
Je demande à tous ces frères et à mes amis de se fonder sur l'amitié, l'entente et le respect de la loi. Les voies légales sont ouvertes. La voie de l'amitié et de la compréhension aussi et j'espère que Dieu nous aidera à choisir cette voie. Tous souhaitent que le pays progresse. Que ces frères reconnaissent cette grande victoire d'une participation de quarante millions d'électeurs et ne laisse pas l'ennemi la gâcher comme il le souhaite. Toutefois, si certains décident de choisir un autre chemin, je reviendrai et je parlerai plus clairement cette fois.
Le troisième groupe dont je veux parler est celui des dirigeants des médias occidentaux et des pouvoirs arrogants. Au cours des deux et trois dernières semaines, j'ai surveillé les déclarations et les agissements des politiciens des États-Unis et de certains pays européens. Avant les élections, ils ont tenté de jeter le doute sur les élections pour qu'il y ait un faible taux de participation. Ils s'attendaient aux résultats obtenus lors de l'élection mais pas à une participation si massive. Ils ne prévoyaient absolument pas un taux de participation de 85% avec quarante millions d'électeurs. Ils ont été choqués quand ils ont vu cette participation massive et ont compris qu'un grand évènement était survenu en Iran. Ils ont compris qu'ils devaient s'adapter à cette nouvelle situation dans la région, dans le monde de l'islam, au niveau international et dans la question du nucléaire. Quand ils ont vu ce grand mouvement populaire le jour du scrutin, ils ont réalisé qu'une nouvelle page était tournée en Iran qu'ils étaient obligés de reconnaitre. Les nouvelles étaient retransmises en direct par leurs alliés et tout le monde était stupéfait. Des déclarations de tout genre, ont commencé le vendredi matin.
Quand ils ont vu les objections de certains candidats aux résultats, ils ont sauté sur l'occasion et profité de la situation après les élections. Leur ton a changé le samedi et le dimanche après les élections. Leur attention s'est tournée vers quelques regroupements organisés par les candidats malheureux, ils ont repris espoir et peu à peu, ont commencé à baisser les masques. Des Premiers ministres et des ministres des Affaires étrangères aux Etats-Unis et en Europe, se sont mis à commenter la situation. Le Président américain Obama aurait dit qu'ils attendaient le jour où les gens descendraient dans la rue alors qu'en même temps, ils écrivaient des lettres disant qu'ils voulaient avoir des relations avec nous et respectaient la République islamique. Quelles déclarations doit-on croire ?
A l'intérieur du pays, leurs alliés ont commencé à lancer des manifestations de rue et des actes de vandalisme, ils ont mis le feu aux biens publics, ils ont brisé les vitrines des magasins et les ont pillés, et ont mis en danger la sécurité des gens. Cela n'a rien à voir avec les partisans de tel ou tel candidat. Ce genre de comportements malveillants est celui de mercenaires à la solde des services secrets occidentaux et sionistes. Les incidents qui sont survenus à l'intérieur du pays les ont tentés, ils se sont imaginé que l'Iran était la Géorgie où un capitaliste sioniste américain, il y a quelques années, avait dit dans les journaux, qu'il avait dépensé dix millions de dollars pour y lancer une révolution de velours. Ces idiots pensaient qu'ils étaient capables de faire la même chose avec la République islamique, l'Iran et notre grand peuple. A quels pays comparez-vous l'Iran ? Le problème de nos ennemis est qu'ils ne connaissent pas encore la nation iranienne !
Les responsables américains se disent inquiets au sujet de la nation iranienne.
Le pire pour moi a été ces manifestations d'inquiétude chez les responsables américains pour les droits de l'homme et les problèmes posés aux gens. Ils ont prétendu qu'ils étaient opposés à un tel comportement envers les gens et qu'ils étaient inquiets. Peut-on parler des droits de l'homme quand on est responsable de tous ces crimes en Afghanistan et en Irak ? En Palestine, qui soutient et finance le régime sioniste ? Dans un précédent gouvernement démocrate aux États-Unis, quatre-vingt personnes affiliées à la secte davidienne qui s'étaient réunies dans une maison et refusaient d'en sortir, ont été brûlées vives Pour une raison quelconque, ces personnes étaient détestées par l'administration américaine. Est-ce que vous savez ce que signifient les droits de l'homme ?
À mon avis, ces responsables occidentaux et américains devraient faire preuve de plus de réserve ! La République islamique considère comme son devoir de défendre les droit d'homme, et ce que nous faisons en Palestine, au Liban, en Irak, en Afghanistan et partout où il sévit l'oppression, prouvent notre intention de défendre des droit de l'homme, sous le drapeau de la foi et de la croyance en l'Islam. Nous n'avons pas besoins de conseils dans la question de la défense des droits de l'homme. Voilà en ce qui concerne les élections.
Je m'adresse en dernier lieu à l'Imam Mahdi (AS) : Notre seigneur et notre maitre, nous faisons ce qu'il est nécessaire et disons ce qui est à dire. J'ai une vie sans valeur, un corps handicapé et un peu d'honneur que je te dois d'ailleurs et que je suis prêt à sacrifier pour la Révolution islamique et l'Islam.
Mon seigneur, priez pour nous ! Vous êtes notre maitre, le maitre de ce pays, le maitre de cette révolution et notre soutien.
Nous poursuivrons ce chemin avec force, aide nous par tes prières et ton attention !

Que les Salutations soient sur vous et que la miséricorde d'Allah et Sa bénédiction vous accompagnent